Disclaimer : Rien ne m'appartient. Les personnages sont à ABC et l'histoire originale à Alaska829Snow (Lien vers l'histoire original sur mon profil.)
NdT : Bonjour ! Après l'accueil chaleureux que vous avez réservé à « A Fine Line », j'ai décidé - sous l'encouragement de plusieurs d'entre vous - de me lancer dans une nouvelle traduction. Je vous présente donc « The Landing Spot » de Alaska829Snow, une histoire trouvé par hasard sur ce site, que j'ai beaucoup apprécié et que j'ai eu envie de partager avec vous. J'espère, une nouvelle fois, que ma traduction restera fluide et qu'il n'y aura pas de passage un peu lourd...
Cette histoire ne serait rien sans ma très chère correctrice et relectrice : EvilQueen3381. Un grand merci pour ton travail fantastique, tu me sauves la vie ! Merci également à 26TaTchou pour la correction des fautes.
Bonne lecture.
The Landing Spot
[TRADUCTION de Alaska829Snow]
Emma n'arrive pas à contrôler sa magie et chaque nuit, celle-ci l'amène auprès de Regina.
« La magie comprend ce que notre cœur désire, même si notre esprit refuse de l'admettre. »
- SwanQueen.
CHAPITRE 1
Regina était allongée sous ses couvertures, les jambes lourdes. Le sommeil se refusait de venir la chercher et ce peu importe à quel point elle l'attende. Il en était ainsi depuis que sa mère était morte et elle avait abandonné tout espoir que cela change.
Sa chambre était plongée dans l'obscurité et le silence mais par le mince interstice sous sa porte, elle crut apercevoir une ombre passer dans le couloir.
Impossible.
Il n'y avait personne, se dit-elle.
« Hey ? » Appela-t-elle dans le silence de sa chambre, juste pour être sûre. « Hey ? »
Elle voulait se féliciter d'avoir atteint avec succès un nouveau niveau de pathétique, imaginant des fantômes, imaginant sa mère se glissant dans sa chambre et la prenant dans ses bras. Imaginant que Henry pourrait rentrer à la maison.
Mais alors qu'elle était prête à se dire qu'elle était folle, sa porte s'ouvrit lentement en grinçant et une femme au corps mince, tremblant et frissonnant se tint dans l'encadrement de sa porte.
Elle se frotta les yeux et reconnut la jeune femme.
« Miss Swan ? » Demanda-t-elle avant de paniquer et de sortir rapidement de son lit. Il n'y avait qu'une seule raison qui pouvait amener Emma ici, qu'une seule chose sur terre qui pouvait les réunir. « Où est Henry ? Il va bien ? »
« Henry va bien, » haleta Emma.
Regina observa la mère biologique de son fils qui se tenait devant elle, pieds nus, simplement vêtue d'un pantalon de jogging et d'un débardeur. L'ancienne maire ne comprenait pas ce qu'il se passait et n'était pas d'humeur à jouer. Elle essaya, malgré la fatigue, de remettre son masque de Reine en place.
« Etes-vous ici pour essayer de m'assassiner au milieu de la nuit ? Parce que je dois vous dire que vous n'avez pas été très discrète. »
« Je ne... Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. »
« Pardon ? »
« Il y a eu comme votre fumée violette. » Emma passa une main dans ses cheveux blonds. Le stress et la confusion étaient lisibles sur son visage. Elle avait l'air désemparée et Regina ne l'avait jamais vue aussi vulnérable qu'en cet instant.
« De quoi parlez-vous ? »
« Je me disputais avec mes parents. J'étais tellement énervée. J'ai juste fermé les yeux un instant et il y a eu cette fumée tout autour de moi... La seule chose dont je me souviens après ça, c'est de m'être retrouvée debout au sommet de vos escaliers. »
« Oh, » murmura Regina après avoir écouté son histoire. « Vous êtes venue ici par magie alors. »
« Mais je n'ai pas voulu ça ! » Cria la blonde. « Je n'ai même pas essayé d'utiliser la magie. C'est juste arrivé. Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que ça veut dire ? »
Regina avait bien une idée de ce que cela pouvait signifier mais elle chassa au loin les souvenirs de ses premiers jours en tant qu'apprentie magicienne et de ce que lui avait dit Rumple à propos de son incapacité à contrôler sa magie.
Elle éloigna cette idée de ses pensées car elle ne pouvait rien dire à la blonde. Dans leur cas en particulier, elle savait que la seule explication qu'elle pouvait lui offrir était à la fois illogique et ridicule.
« Je suis sûre que cela ne veut rien dire, très chère, » mentit-elle. « Vous savez bien qu'à Storybrooke la magie est imprévisible et vous n'êtes encore qu'une débutante. »
« C'est vrai, » approuva Emma qui commençait à retrouver son calme, rassurée par les paroles de la brune.
« Vous apprendrez à la contrôler. »
« D'accord, je suis vraiment désolée pour l'intrusion. Je vous jure que je n'ai pas fais exprès. »
« Je suppose que vous vous souvenez d'où se trouve la sortie ? »
La Sheriff fronça les sourcils avant de fixer ses pieds. « Il est si tard, Regina. »
« En effet il l'est. Ce qui m'amène à vous demander : pourquoi vous disputiez-vous avec vos parents aussi tard ? Ils vous ont surprise en train de vous faufiler par la fenêtre ou quelque chose comme ça ? »
« Non, bien sûr que non, » se défendit Emma. « La raison de notre dispute n'est pas importante. »
« Certes, mais mon sommeil l'est. Donc, comme je le disais, vous savez où se trouve la sortie. »
« Je n'ai pas de voiture, je ne tiens plus sur mes jambes et je ne sais pas comment utiliser la magie pour retourner chez moi. Est-ce que je pourrais rester dormir dans la chambre de Henry ? »
Regina voulait dire 'non'.
En fait, elle voulait même dire 'bien sûr que non'.
Cependant, elle réfléchit rapidement et se rendit compte qu'elle ne pouvait pas prendre le risque qu'il arrive quoique ce soit à Emma. Si cela arrivait, Henry ne s'en remettrait jamais et, encore une fois, ce serait de sa faute.
« Il y a une chambre d'ami deux portes plus loin avec un lit à votre taille. »
« Merci beaucoup, » marmonna Emma avant de se détourner vers le couloir. « Bonne nuit, Regina. »
« Essayez de ne rien casser, » cria Regina après que la blonde soit partie.
.
Nuit Deux : 1h43
Regina fut réveillée par le bruit d'un grand fracas provenant de son couloir. Elle sauta hors de son lit et ouvrit brusquement sa porte.
« Eh bien, tout ça sonne très gracieusement, » fit-elle remarquer en découvrant la Sauveuse étendue sur le sol.
« Putain de magie de merde, » fulmina Emma. « Je me suis cognée la tête contre votre foutu mur. »
« Je ne pense pas que ce soit de la faute de mon mur, » rétorqua Regina. Cependant, ses sarcasmes laissèrent bien vite place à l'inquiétude quand elle remarqua qu'Emma se tenait la tête entre les mains. « Vous allez bien ? »
« Je suis désolée ! Je vous jure que je ne sais pas comment contrôler ça. »
« Ne bougez pas, » ordonna-t-elle fermement. « Vous saignez. »
Regina courut dans sa salle de bain et attrapa sa trousse de premiers secours sous l'évier. Henry avait toujours était un enfant casse-cou et prédisposé aux accidents. Avec le temps, sa technique pour soigner les éraflures, les bleus et les bosses c'était perfectionné.
De retour dans le couloir, elle s'agenouilla devant sa patiente et essuya doucement le sang qui coulait sur son front.
A ce moment, elle réalisa combien cela lui avait manqué d'avoir quelqu'un dont elle pouvait prendre soin. La Sheriff paraissait si fragile, ses mains tremblaient et son corps frissonnait. Ses grands yeux verts lui rappelaient tellement son fils.
« Vous devez vous calmer, » murmura Regina. « Le transport magique n'a rien d'effrayant vous savez. »
« Je n'aime pas vraiment de ne pas avoir mon mot à dire sur quand je vais disparaître dans un nuage de fumée. J'étais en plein milieu d'une sacrée mise au point avec Mary Margareth. »
L'ancienne Reine se crispa à la mention de son ennemie jurée. C'était un rappel désagréable de la famille à qui son fils était relié et des blessures qu'elle avait pu leur infliger.
« La vie avec la royale famille Charming ne doit pas être si charmante que ça si vos disputes vous amènent au milieu de mon couloir deux nuits de suite. »
La blonde ignora sa remarque. « Je vais ressembler à une imbécile avec ce pansement sur la figure, n'est-ce pas ? »
« Oui, mais vous ressemblez à une imbécile la plupart du temps de toute façon. »
« Merci beaucoup, » ricana Emma. « Vous devriez penser à vous reconvertir en infirmière. »
« C'est rien, vraiment. Après tout, si vous vous videz de votre sang dans ma maison, tout le monde va penser que je vous ai tuée. C'est simplement de la prévention. »
« C'est vrai. » La jeune femme se releva. « Je serai dans la chambre d'ami, si cela vous convient. »
« Très bien. Mais, s'il vous plait, prenez de l'aspirine avant de vous coucher. Vous allez avoir un sacré mal de tête. »
Emma acquiesça. « Bonne nuit, Regina. »
« Bonne nuit, Emma. »
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Le lendemain, Regina déposa un vase de fleur sur la table de nuit de la chambre d'ami.
Elle ouvrit la fenêtre pour laisser entrer l'air frais.
Elle changea les draps et remit le couvre-lit en place.
Elle n'avait pas été surprise de découvrir que la tentative d'Emma pour refaire le lit avait été un véritable échec. Elle se fit comme note mentale de lui expliquer comment tenir une chambre correctement quand elle la reverrait cette nuit.
Mais Emma ne vint pas ce soir-là.
Ni même la nuit d'après.
Et Regina se maudit de fixer l'horloge, de guetter le moindre bruit de pas provenant de son couloir.
Elle refusa de reconnaître qu'elle était déçue quand elle n'entendit rien.
Elle rejeta la faute sur sa maison si vide.
Ça n'avait rien à voir avec Emma, se dit-elle.
Elle s'ennuyait juste.
Elle était juste seule.
Avoir de la compagnie lui manquait.
Henry lui manquait.
Sa mère lui manquait.
Ça n'avait rien à voir avec ce que Rumpelstiltskin avait pu lui dire un jour.
Ça n'avait rien à voir avec Emma.
.
Nuit Trois : 0h37
Regina, assise dans son lit, lisait un livre avec l'espoir vain que cela empêcherait son esprit de vagabonder.
Elle sursauta quand Emma apparut au milieu de sa chambre dans un nuage de fumée violet. La Sauveuse semblait en état de choc, sa brosse à dents à la main, ne portant rien d'autre que ses sous-vêtements.
« Putain, » s'exclama la blonde. « Sérieusement ? »
« Trois jours sans dispute, » déclara nonchalamment Regina sans prendre la peine de lever les yeux de son livre. « Impressionnant. »
« Je pensais contrôler ma magie... Apparemment, ce n'est pas le cas. »
« Avez-vous envisagé d'emménager dans votre propre appartement ? Ça pourrait nous éviter beaucoup de problèmes. »
« Mes parents sont très attachés à l'idée de rattraper le temps perdu, ou quelque chose comme ça. »
« Bien, » Regina leva les yeux de son livre pour la première fois et remarqua la tenue dans laquelle se trouvait la blonde. Elle ne put retenir le sourire qui étira ses lèvres. « Vous vous battez souvent à moitié nue avec une brosse à dents à la main ? »
« Assez intimidant, hein ? »
« Oui, je suis effrayée par votre boxer. »
« Pour être honnête, je n'étais pas en train de me battre avec eux ce soir. J'étais juste debout dans ma salle de bain, je pensais... Je pensais à ma vie merdique, ça m'a mise en colère et maintenant je suis ici. »
« Bien, vous voulez que je vous prête un pyjama ? »
« Ouais, ce serait gentil. »
Regina se leva et marcha jusqu'à son armoire. Elle en sortit un pyjama en soie bleu clair et le tendit à son invitée.
« Les couleurs sont assorties, » souligna Emma en désignant la tenue de Regina avant d'enfiler le pyjama et de boutonner la veste jusqu'en haut. « Ca ressemble à une pyjama party. »
« Vous êtes libre de mourir de froid si vous ne voulez pas porter ça. »
« Je pensais que nous avions déjà convenu qu'il n'était pas dans votre intérêt que je meure chez vous. »
« Ah, c'est vrai. Eh bien faites ce qu'il vous plaît, princesse. »
« Je suis sûre que je suis la princesse la plus inutile du monde vu que j'ai tendance à disparaître sans raison. »
« Oui, » rit Regina. « J'imagine que ça pourrait être un petit problème. »
« Hé. » Emma baissa d'un ton, soudainement sérieuse. « Je peux... Euh, je peux vous demander quelque chose ? »
La brune hocha la tête.
« Chaque fois que ça arrive, j'apparais plus près de vous. »
« J'ai peur de ne pas comprendre ce que vous insinuez. »
« La première fois, j'ai atterri au sommet de vos escalier. La seconde, juste devant votre porte. Et ce soir, dans votre chambre. »
Regina n'y avait pas fait attention avant que la blonde ne le lui fasse remarquer. Cela la fit paniquer et elle sentit son visage pâlir brusquement. « Je vous l'ai déjà dit, la magie est imprévisible ici. »
« Conneries, » bluffa Emma. « Vous ne me dites pas tout. Je vous connais et je sais que vous me cachez quelque chose. Alors, qu'est-ce que c'est ? Je suis comme un cas désespéré en magie ? Une version qui a merdé ? Est-ce que quelque chose de mal va m'arriver ? »
« Non, ce n'est rien de tout ça. C'est juste que... J'ai vécu quelque chose de similaire une fois. Je préfère ne pas m'en souvenir et je suis sûr que ça n'a rien à voir avec ce qui vous arrive. »
« Vous ne pourriez pas juste m'expliquer ? Tout ça me fait peur. S'il vous plaît. »
Regina soupira et réfléchis à la demande de la blonde. Elle savait qu'Emma n'abandonnerait pas. Elle ne vit aucune autre issue et lui raconta donc la vérité. « Après la mort de Daniel, je suis devenue Reine et j'ai appris la magie avec Rumpelstiltskin. J'étais une débutante aussi. Quand j'étais en colère, frustrée ou contrariée je me téléportais sans le vouloir jusqu'aux écuries. C'est arrivé environ cinq fois avant que je demande à Rumple de m'expliquer ce qui se passait. »
« Qu'a-t-il dit ? »
« Il a dit que la magie était émotions et que je me téléportais à l'endroit où mon cœur souhaitait être au plus profond de lui. Je lui ai dit que les écuries étaient le dernier endroit au monde où je souhaitais me trouver, je lui ai dit que seule ma vengeance comptait. Il m'a répondu que la magie comprenait ce que notre cœur désirait même si notre esprit refusait de l'admettre. »
« Oh. » Emma digéra les paroles de Regina. « Eh bien, c'est... »
« Henry, » la coupa désespérément Regina. « Vous associez cette maison à Henry. C'est là que vous l'avez rencontré, c'est ici qu'il a grandit. C'est logique si vous y réfléchissez. »
« C'est probablement vrai. »
Un silence gêné prit place dans l'air et il leur parut durer une éternité avant que l'ancienne Reine ne reprenne la parole. « Votre chambre vous attend. »
« Je devrais probablement commencer à vous verser un loyer, » plaisanta Emma pour essayer de calmer la tension entre elles.
« Vous ne n'auriez pas les moyens, de toute façon. »
La Sauveuse se dirigea vers la porte mais ajouta une dernière chose avant de quitter la pièce. « Vous savez, votre théorie serait plus convaincante si Henry ne se trouvait pas sous le même toit que moi chaque fois que ça arrive. Je veux dire, si mon cœur le cherche si désespérément... Pourquoi m'amènerait-il près de vous ? »
Regina n'avait pas la réponse.
Alors elle ignora simplement la question.
« Bonne nuit, Emma. »
« Bonne nuit, Regina. »
NdT : Si vous avez des remarques, des questions ou des idées pour m'aider à m'améliorer, surtout n'hésitez pas. Sinon, vous pouvez juste me laisser vos impressions ! (Quelles soient bonnes ou mauvaises, que se soit juste un mot ou roman, un bonjour ou un merci ...)
A la semaine prochaine ! :)
PS : La traduction des quatre est terminée, presque entièrement corrigée et mise en forme. Elle sera donc publiée entièrement d'ici un mois. )