hello les filles

Meilleurs voeux pour 2015 !

Un peu de lecture dominicale ? Juste apres la galette ?

Bon je sais j'ai été un peu longue... je vous dirais pourquoi...en bas

Bonne Lecture et merci à ma Chrys pour ses corrections et conseils avisés.


Disclaimer : Malgré tous mes efforts et tous mes voeux les personnages de Twilight appartiennent toujours à Stephenie Meyer en 2015 ! Je ne fais que rever d'eux ...


Chapitre 30 : Ensemble

Dimanche

Pov Bree

Cher Journal,

Il est tard, je ne vais pas écrire longtemps, j'ai la tête lourde mais, je me sens si légère. Papa vient de me dire que ce sont les bulles du Coca qui me font cela. Il est bête et je l'adore.

Une journée entière avec Papa et Bella !

Et ce n'est que la première ! Ils seront là demain, et après-demain et le jour d'après encore. Je ne retournerai pas là-bas !

Demain je vais voir la directrice de ma nouvelle école. Je la connais déjà, Papa m'a dit que c'est celle où je suis déjà allée mais maintenant, c'est pas pareil : c'est mon école-pour-toujours.

J'allais oublier : J'ai maintenant deux oncles ! Et deux presque-tantes.

Un super Papa, une super amie et ma Luna aussi, toute douce, elle ronronne à mes pieds. Je suis la fille la plus chanceuse du monde.

Maman, je ne sais pas où tu es ce soir, mais j'aimerais pouvoir te le dire en vrai : Je suis contente que tu m'aies laissée à Papa. Je suis heureuse avec lui.

Bonne nuit petit journal adoré.

ooOoo

POV Edward

La pression douce mais ferme de l'hôtesse sur mon épaule, me réveilla de ma somnolence. Celle-ci avait été troublée par des visions furtives mais chaudes de Bella dans mes draps.

- Monsieur nous atterrissons bientôt. Veuillez s'il vous plaît attacher votre ceinture et celle de votre fille.

En me frottant la nuque dans l'espoir de me réveiller plus vite, je me promis que la prochaine fois que je prendrai l'avion, en plus d'un coussin moelleux et d'un espace plus large pour mes jambes, j'aurai Bella à mes côtés. Le... « sexe au téléphone » n'était pas une option totalement satisfaisante. Je ressentais encore une frustration certaine et j'avais toujours les nerfs à fleur de peau. J'avais au moins eu la confirmation qu'entre Bella et moi cela pouvait devenir brûlant même à des kilomètres de distance.

J'obéis néanmoins aux injonctions de l'hôtesse, et me penchai au-dessus de Bree qui dormait toujours d'un sommeil calme. Cette petite faisait mon admiration. Elle avait supporté tant de choses durant l'année écoulée.

Bree attachée, je me débattis avec ma propre ceinture, tout en essayant d'allonger un maximum mes jambes engourdies par un vol de presque six heures.

Nous étions parés pour l'atterrissage. Emmett devait déjà nous attendre.

Lorsque quelques minutes plus tard, l'avion fut immobilisé sur la piste, je réveillai d'un baiser sur le front ma douce endormie.

- Bonjour Princesse ! Tonton Emmett va t'attendre dans son gros carrosse noir mais pour cela tu dois ouvrir les yeux.

- Bonjour Papa. Tu sens bon, furent ses premiers mots.

- Pas aussi bon que toi, ma douce.

Les passagers commençaient à s'éveiller et à discuter autour de nous, mais nous n'avions pas encore eu le message nous permettant de détacher nos ceintures.

- J'ai une petite question à te poser Bree avant qu'on ne rejoigne Emmett.

C'était le dernier moment où nous serions seuls ensemble, je devais lui demander maintenant.

- Oui ?

- Tu sais que Bella habite avec nous ?

- Bien sûr !

- Elle est très importante pour moi, et j'espère qu'elle voudra rester le plus longtemps possible avec nous. Je veux avoir ton avis là-dessus.

- J'aime Bella moi aussi. Parfois j'ai honte d'avoir été si méchante avec elle au début. Sans elle, James m'aurait fait du mal j'en suis sûre… et puis elle te fait sourire.

Un grand poids venait de disparaître de mon cœur. J'aurais été prêt à lutter pour que ma Bree accepte ma… compagne. Mais sa réaction me ravissait. Je la serrai contre moi.

- Papa ?

- Oui princesse ?

- Tu crois qu'elle aimerait que je l'appelle maman ?

Ma respiration se suspendit. Je ne m'attendais pas à cela. Cela ne me surprenait pas que Bree fut déjà attachée à Bella mais qu'elle ait pris si vite ses distances avec Tanya me fit comprendre à quel point elle avait souffert chez elle. Alice aura du travail avec nous deux ! Que répondre dans l'immédiat à ma fille ? Bella était encore fragile sur la maternité.

- Je pense que le mieux est de le lui demander, quand tu seras prête toi-même. Prends ton temps.

Il y eut un petit silence. Bree réfléchissait à ma réponse.

- Bien. Je ne veux pas remplacer son petit bébé, je veux juste... Je vais discuter de ça avec elle, mais pas tout de suite.

Deux petits bras me saisirent le cou et me tirèrent en avant pour que je me penche encore plus vers elle. Je refermai mes bras autour des épaules de ma fille.

Un câlin matinal.

Et j'aurai cela tous les matins de ma vie, enfin jusqu'à ses vingt ans, date à laquelle j'accepterai peut-être que mon bébé quitte le nid.

À cette idée, le bonheur emplit ma poitrine et je fus incapable d'articuler le moindre mot pendant quelques secondes. Cela valait tous les sacrifices.

Je la rendrai heureuse, je m'en fis la promesse solennelle dans cet avion immobile sur le tarmac de JFK.

ooOoo

Dans le hall de l'aéroport, une hôtesse récupéra sur le tapis roulant, mon sac et les deux valises de Bree que je tenais fermement par la main. Le tout fut posé sur un chariot que je guidai de l'autre main, suivant les indications de ma fille qui sautillait à mon côté. Disparue la petite fille, froide et apparemment indifférente que j'avais retrouvée ici même il y a quelques semaines.

Il était à peine 6 heures du matin ici, et tout semblait encore assez calme, ce qui me convenait parfaitement, je ne me sentais toujours pas d'affinité avec la foule. J'espérais qu'Emmett serait à l'heure et nous retrouverait vite. Bree avait du sommeil à rattraper avec les trois heures de décalage entre les deux villes. Je sortis mon portable de ma poche et le rallumai, je l'avais éteint après ma... séance câline avec Bella et ne pas céder à l'envie de sûrement recommencer.

Pas de message. Il devait donc traîner dans les parages. S'il n'y avait que moi, il se permettrait sûrement un peu de retard, histoire de m'embêter, mais il ne ferait pas ainsi avec sa nièce adorée.

Retrouver quelqu'un dans un lieu public et encombré n'était pas mon sport favori !

- Tu regardes si tu vois ton oncle, s'il te plaît Bree ? Sinon je vais l'appeler.

- C'est inutile Papa, je viens de voir ton ami Jasper.

Je fronçai les sourcils au moment où Jasper nous rejoignit. J'entendis Bree lui faire claquer un bisou sur la joue.

- Salut la puce, tu as l'air fatigué mais tu es splendide ! Bonjour Edward.

Il me serra la main et je souris, oubliant mon inquiétude. L'assurance sereine de Jasper me faisait souvent cet effet.

- Bonjour Jasper ! Emmett t'as refilé la corvée de venir à JFK de bon matin ?

- Disons qu'hier soir, il était assez occupé chez ma voisine et sœur, et que de toute façon, je devais aller dans ton immeuble, alors c'est moi qui ait la chance d'accueillir la nouvelle new-yorkaise.

Pendant que Jasper chargeait apparemment Bree sur le chariot par-dessus les valises, ce que je devinai aux petits cris ravis et faussement effrayés de la chipie, j'emmagasinai les renseignements.

Les choses avaient avancé sur tous les fronts pendant mon absence apparemment. Bella et moi n'étions pas les seuls à nous être « rapprochés » ces derniers jours. Emmett avait trouvé le courage et la manière de courtiser Rosalie.

Jasper m'expliqua les péripéties de mon frère qui avait d'abord subi quelques revers. J'avais toujours pensé que Rosalie avait un caractère trempé et ne supporterait pas aisément les pitreries d'Emmett. Mais grâce à la complicité de Jasper, qui les avait invités tous les deux avant de s'éclipser dans sa chambre, Rosalie avait accepté la veille justement, de le garder avec elle pour… une durée indéterminée, avait-elle dit en sortant de chez Jasper, tirant mon frère par sa cravate pour qu'il la suive.

Je ris aux éclats en imaginant la scène. De quoi me moquer de lui pendant quelques années encore.

Jasper lui, n'avait pas résisté à ma psy de voisine. Le coup de foudre avait eu lieu chez moi m'expliqua-t-il. J'avais rien « vu » mais cela ne m'étonnait guère. Lors de cette soirée je ne craignais qu'une chose, que lui, Jasper ou Black ne me prennent ma « locataire ».

C'est avec le sourire que nous rejoignîmes la voiture de mon ami. Je le laissai mettre les sacs dans le coffre tandis que j'aidai Bree à s'installer confortablement pour les quelques minutes de route qui nous attendaient. Un dimanche matin, la circulation était fluide, nous serions vite à la maison.

ooOoo

Jasper déposa les valises de Bree devant ma porte.

- Je vous laisse ici. Euh... on m'attend.

Il essayait d'être discret. Mais il comprit vite que Bree était une chipie qui savait tout.

- Tatie Alice n'aime pas attendre ! Dépêche-toi oncle Jasper ! Je peux t'appeler oncle Jasper ?

- Bien sûr ma grande si ton papa…

- Évidement ! Deux oncles c'est encore mieux qu'un seul, le coupai-je. Allez, file voir ta dulcinée. Et merci pour le transport !

- Mais depuis quand l'appelles-tu Tatie notre voisine ? demandai-je à Bree intrigué.

- Depuis longtemps Papa, fit-elle d'un air innocent.

Une tape amicale sur l'épaule, puis Jasper s'éloigna. J'entendis une clé tourner dans la serrure de la voisine. Il avançait vite mon ami Jasper : Il avait déjà la clé de sa Belle.

Quoique moi, j'avais encore mieux. Ma Bella était chez moi, et j'allais faire en sorte que cela dure.

- Allez Princesse, dis-je à ma fille, ouvre la porte et fais pas trop de bruit. Bella dort peut-être.

Elle entra chez nous et je déposai immédiatement ma canne blanche dans le placard derrière la porte avant de récupérer les bagages de Bree pour les poser dans l'entrée.

Refermant la porte de notre « chez nous » derrière moi, le plus silencieusement possible, j'entendis les petits pas de ma fille s'emballer.

- Bella ! Waouh ! T'as vu je suis là ! Papa a réussi. Je vais rester avec vous. Tu sais on a visité la colline d'Hollywood et il avait acheté de supers sandwiches ! Puis dans l'avion, j'ai regardé Rebelle, mais je me suis endormie avant la fin. Faudra qu'on le regarde ensemble quand Papa aura…

- Doucement Bree ! la coupai-je, laisse Bella parler et profites-en pour respirer.

- Bonjour Bree, je suis très contente de te retrouver.

La voix de Bella me parvenait comme étouffée.

- Bree ? Bella a besoin de respirer ! Ne lui serre pas trop fort le cou. J'ai besoin d'elle vivante !

- Désolée Papa. Je suis tellement contente d'être là.

Elle revint vers moi et me prit la main pour me tirer vers Bella, dont je sentais déjà le parfum.

Je me penchai vers elle et caressai sa joue de la mienne avant de déposer un baiser léger dans son cou.

- Tu m'as manqué, chuchotai-je. Ne devais-tu pas dormir après notre... conversation ?

- Vous m'avez manquée tous les deux, et je n'arrivais plus à dormir.

- Papa où est Luna ? m'interrompit Bree.

- La dernière fois que je l'ai vue, elle était sur ton lit, c'est comme si elle avait compris que tu allais revenir aujourd'hui, répondit Bella à ma place.

- Je peux aller dans ma chambre ? Waouh ! C'est MA chambre rien qu'à moi pour toujours ?

Une nuance de crainte subsistait dans la voix de Bree. Je m'agenouillai et attrapai son fin poignet pour la faire venir vers moi.

- C'est ta chambre, et si tu veux changer quoi que ce soit, on fera les magasins pour qu'elle soit à ton goût. Mais pas tout de suite, maintenant tu vas enfiler un pyjama, et dormir un peu. Grasse matinée au programme ! D'accord ?

- D'accord Papa !

- Alors un bisou et au dodo ! Je serai en haut avec Bella. Si tu as besoin de quoi que ce soit, frappe à ma porte ma princesse.

- Ça fait bizarre de dire « bonne nuit » à cette heure, dit-elle tout en bâillant. À tout à l'heure Papa !

Un baiser léger sur ma joue, un dernier câlin de ses bras autour de mon cou. M'en lasserai-je un jour ? Et ses petits pas résonnèrent sur le parquet.

- Monte te reposer Edward. J'emmène ses valises dans sa chambre et je te rejoins, souffla Bella.

- Je suis à tes ordres ou je suis tes ordres ma belle ?

De fait, j'étais épuisé. Je laissai les deux filles ensemble pour monter à l'étage, mon sac sur le dos. Je les entendais papoter joyeusement derrière moi et c'est avec le sourire aux lèvres que j'atteignis la mezzanine.

Retrouvant ma chambre et mes habitudes, je me douchai rapidement, enfilant mon habituel bas de jogging gris, gardant juste un tee-shirt blanc, largement suffisant pour la tiédeur de la pièce.

M'asseyant sur mon lit pour attendre Bella, je retrouvai son parfum dans mes draps. Elle avait bel et bien dormi ici.

- Je peux savoir ce qui te fait sourire ainsi ? Me questionna Bella qui venait de refermer la porte derrière elle.

- Si tu t'approches de moi, je te le dirai peut-être, la taquinai-je.

Immédiatement, elle s'approcha et s'assit tout contre moi. J'entourai ses épaules par réflexe, et sa tête vint se nicher dans mon cou. Lorsque je posai mes lèvres sur son front, je sus que j'étais enfin de retour chez moi.

Nous restâmes sans bouger ni parler pendant de longues minutes. Sa présence me suffisait. Je sentais que nos respirations étaient calmes, en harmonie. La sérénité qui m'habitait pour la première fois depuis longtemps, était partagée avec elle.

- Pourquoi est-ce ainsi entre nous Edward ? chuchota-t-elle.

- Je ne sais pas, quand je repense à notre rencontre un peu… brutale, je sais que quelque chose m'a poussé à te retenir. Mais je ne comprends pas exactement quoi. J'avais besoin de toi.

- Et moi de toi.

Sur un soupir, le silence revint et le sommeil dut nous emporter, assis dans les bras l'un de l'autre.

OoOoo

«I can do the pretty girl rock rock

Rock to the pretty girl rock rock rock

Now what's your name »

Entendre Bella chantonner « Pretty Girl Rock » sous la douche, valait tous les réveils du monde.

J'avais l'épaule ankylosée, mon dos me rappelait douloureusement que je n'avais plus 20 ans et je subissais une punition pour avoir dormi assis dans un avion puis bêtement assis à nouveau dans mon lit.

Mais je me sentais idiotement heureux.

Je fis quelques étirements pour dénouer les muscles de ma nuque et restai tranquillement assis sur mon lit à écouter Bella qui fredonnait toujours.

« Don't hate me cause I'm beautiful

My walk my talk the way I dress

It's not my fault so please don't trip

Don't hate me cause I'm beautiful »

J'avais toujours trouvé cette ritournelle sensuelle, mais massacrée par une Bella nue sous le jet brûlant de ma douche, elle devenait carrément torride.

- Tu devrais tenter ta chance à « Voices » ma chérie ! criai-je légèrement taquin.

Un léger courant d'air ne tarda pas. La porte de la salle de bains s'ouvrit, répandant dans la pièce une bouffée de chaleur et de parfum sucré.

- Voices ? Avec Adam ? T'es sûr Edward ? minauda la chipie.

OK ! Ne jamais taquiner Bella !

- Euh... non. Je suis désespérément exclusif ! Je ne te partagerai pas avec Levine ! Viens ici au lieu de te moquer d'un vieil aveugle perclus de douleurs après un long vol !

- Toi perclus de douleurs ? ricana-t-elle.

Elle passa à côté du lit et je saisis son poignet que je tirai doucement. Son corps bascula sur le mien, et comme par magie elle se retrouva assise à califourchon sur mes cuisses. Je remontai mes mains le long de sa taille.

- J'adore être aveugle pour deviner que tu ne portes qu'une serviette de bain.

- Et toi tu portes un tee-shirt de trop…

Ledit tee-shirt disparut et elle sema quelques baisers sur mes épaules qui me firent frissonner.

- D'humeur coquine ce matin ma Bella ?

Pour toute réponse elle embrassa mes lèvres et je glissai mes doigts sur sa nuque, caressant les frisottis humides des cheveux qu'elle avait pourtant relevés en un chignon lâche. J'adorai cette nuque. Tendre et douce. Je mourais d'envie de la grignoter. Mais la douceur de ses lèvres.

Nous respirions avec difficulté lorsque nos lèvres se séparèrent à regret.

- 10000 fois mieux que le téléphone, gémit-elle.

- C'était frustrant n'est-ce pas ?

- Très… Mais intéressant.

En souriant je glissai ma bouche le long de son cou pour atteindre ce creux tentateur que j'adorai. Elle renversa la tête en arrière pour mieux me l'offrir tandis que ses mains se crispaient sur mes épaules.

Sans perdre un instant, ma main gauche dénoua la serviette et je l'écartai afin de savourer de mes lèvres la peau nue que je venais de découvrir. Elle frissonna.

- Edward…

- Tu as froid ?

- Ciel non… Je... Ne t'avise pas d'arrêter !

- Je n'en avais pas l'intention, je me sens rajeunir de seconde en seconde, tu es ma source de jouvence et j'ai besoin de me désaltérer.

Je cessai alors de parler pour caresser de mes lèvres la poitrine qui s'offrait à moi.

Elle dut sentir mon désir grandir car, modifiant lascivement sa position sur mes cuisses, elle se cambra un peu plus, accentuant la pression contre moi. C'était un jeu dangereux et je lâchai à regret la pointe d'un sein que je taquinai avec ardeur.

- J'ai tellement envie de toi Bella !

- Je sens cela…

Elle se souleva un peu et m'aida à ôter mon jogging et mon boxer.

Nous étions nus, enfin.

Je sentis son souffle se suspendre et je m'adossai au mur, saisissant doucement sa taille, je lui laissai l'initiative de notre étreinte.

Lentement, délicieusement lentement elle se laissa retomber sur moi, m'enserrant de son corps qui m'avait cruellement manqué. Un séisme m'ébranla et le désir m'enflamma en un instant. Je tremblai violemment, et de mes mains sur sa taille, je l'incitai à ne pas bouger le temps que je reprenne le contrôle. Docile, elle s'immobilisa sur moi.

Mes mâchoires se serrèrent. Mon Dieu. Cette femme était faite pour moi. Les mains de Bella entourèrent mon visage m'incitant à lui faire face.

Elle m'embrassa. Longuement. Profondément. Attisant le feu qui me dévorait et mon envie de me fondre encore plus loin en elle. Bella commença ensuite à bouger sur moi au rythme de son baiser. Avec une lenteur qui me rendait fou.

Je me forçai à ne pas bouger, me contraignant à respecter son rythme envoûtant.

Lorsqu'elle comprit que je lui laissai les rênes, elle lâcha mon visage, ses lèvres jouant toujours avec les miennes.

Mais une autre torture commença, et je gémis lorsque les mains sensuelles de ma compagne parcoururent mes épaules, mon torse, mon ventre. Elle gémissait tout en me dévorant les lèvres et ce son adorable raviva encore plus mon désir.

C'était une sensation de déjà vu. Ses mains sur moi, me découvrant, me révélant. En plus sensuel maintenant. Plus excitant. Je voulais que cela dure, ou que cela cesse, qu'elle accélère ou plutôt non, qu'elle continue ainsi. Je fermai les yeux, tremblant sous ses caresses. Je me découvris fort et fragile, totalement en son pouvoir. Elle me permettait de « vivre », de « ressentir »...

- Bella je... je ne pourrai pas….

- Fais comme tu le sens...

Mon bassin partit à la rencontre du sien instinctivement, tandis que notre étreinte accélérait brutalement. Quelques secondes ou minutes plus tard, elle s'abattit contre mon épaule alors qu'un violent tremblement la secouait. Je refermai mes bras autour d'elle au moment où les contractions de son plaisir me propulsaient dans un dernier halètement, dans ce lieu où seule ma Bella pouvait m'accompagner. Le plaisir me terrassa et je retombai assis, dos contre le mur, Bella furieusement serrée contre moi.

Elle, moi… Je flottais quelque part, assommé par l'intensité du plaisir.

Elle tremblait entre mes bras, de la même façon qu'elle m'avait fait vibrer de désir quelques minutes auparavant.

Je n'avais définitivement pas besoin de la voir pour être heureux.

Une pensée perça l'état extatique dans lequel je me trouvais. Je devais lui dire ce que j'avais compris lentement, insidieusement, pendant ces derniers jours.

Il fallut attendre que je reprenne mon souffle, attendre d'être certain qu'elle soit en mesure de m'entendre. J'avais tout mon temps, toute ma vie. Je frôlai doucement son dos de haut en bas, pianotant un air inconnu sur ses épaules, le long de sa colonne vertébrale, caressant doucement le bas de ses reins.

Puis elle déposa en réponse, un baiser sur mon épaule. Je souris alors, déplaçant une de mes mains sur sa joue, écartant une mèche rebelle. Elle leva son visage vers moi.

- Bella, ma douce, je pourrais te dire cela autrement, ou à un autre moment, plus romantique mais...

Je soupirai, je ne voyais pas d'autre moment, pas de meilleur moment après ce partage parfait que nous venions de vivre. J'avais toute son attention. Bella s'était immobilisée dans mes bras, et je ne résistai pas au besoin de la serrer un peu plus fort laissant les mots m'échapper naturellement.

- Je t'aime.

Je pris conscience que la respiration de ma compagne s'était suspendue au moment où elle reprit.

- C'est bête à dire, poursuivis-je. Je ne l'avais jamais dit.

Un silence.

- Je t'aime Bella, répétai-je.

- Je t'aime Edward.

Nos mots se croisèrent lorsque nos souffles se mélangèrent.

Je redis une nouvelle fois ces quatre mots contre ses lèvres alors qu'elle faisait de même. Puis elle éclata de rire. Un rire de bonheur, un rire libérateur que je ne pourrais jamais oublier.

- Ce rire signifie que tu es d'accord pour signer un bail de colocation illimité avec moi ?

- Je me rends compte que j'en rêve depuis longtemps, Edward !

- Tu es consciente que tu t'engages avec un père célibataire aveugle ? murmurai-je d'un ton plus sérieux.

- Tu es conscient que tu t'engages avec une femme perturbée par son passé, traînant dans ses bagages un ex-mari violent et une peur panique de la maternité ?

- Nous devions être fait pour nous rencontrer, finis-je par répondre pensivement. J'avais besoin de toi.

- Et j'aurais toujours besoin de toi. Tu me rends heureuse Edward. Je suis heureuse quand je te vois, quand je te sais près de moi, quand je sais que tu sauras me faire rire ou me pousser à avancer. Heureuse de te faire sourire et de t'aider.

J'enfouis mon nez dans son cou comme si j'avais pu me fondre en elle, mordillant sa peau si douce, léchant la transpiration, fruit de notre ébat. Mon désir renaissait déjà, mélange de sensualité et de tendresse pour cette femme qui m'avait fait renaître.

- Si tu sens toujours aussi bon, si tu es toujours aussi délicieuse, jamais je ne te lâcherai, jamais on ne se lèvera.

Je voulais garder ma Bella nue contre moi. Tentatrice, elle pressa son corps souple contre mon torse. Nous étions toujours unis l'un à l'autre et mon désir qui renaissait, prenait de l'ampleur. Elle gémit.

- Programme tentant, mais j'ai invité ton frère et Rosalie à manger ici ce soir.

- Hum, fis-je, dévorant son cou de baisers. Donc, si j'ai invité Jasper et Alice, ce soir ça tombe bien.

- Pas mal joué en effet.

- Le seul inconvénient de ce programme est que tu dois t'habiller, soupirai-je en caressant ses hanches, remontant doucement mes pouces vers sa poitrine.

- Je crois en effet, car ta fille monte l'escalier, semble-t-il.

Je grimaçai. Comme pour confirmer ses dires, des coups furent frappés à la porte.

- Papa ?

Nous étions de jeunes parents, on allait apprendre à gérer notre désir et notre responsabilité.

Responsabilité…. Pourquoi ce mot restait en suspens dans mon esprit ?

OoOo

Emmett avait insisté pour apporter des feuilletés apéritifs au wasabi. Un condiment japonais dont il était fou en ce moment. Il les posa sur la table.

- Je vous jure que ce truc ferait sourire n'importe qui !

- Je te crois sur parole, c'est juste... verdâtre dit Bella qui semblait dubitative.

Rosalie plus pragmatique, nous avait apporté deux poulets farcis à l'italienne, sa spécialité selon Jasper.

- Elle a repris la recette de notre cousine italienne, Heidi. Elles ont toujours refusé de me dire ce qu'il y avait comme ingrédients dans la farce et je n'arrive pas à deviner, précisa Jasper.

Ce dernier, avait commencé par gâter Bella et Bree.

« Des roses pour chacune des femmes de la maison, avait-il dit avant de me glisser dans les mains deux bouteilles de coca et un pack de bières. »

- Papa ! Jasper m'a offert un bouquet de roses ! piailla Bree complètement surexcitée, et Bella a les mêmes que moi.

- Je suis jaloux, j'aurais dû penser moi-même à vous en offrir plus tôt.

- Mais toi, tu es mon papa, tu ne peux pas m'offrir de roses, c'est… juste les fiancés !

- Jasper est ton fiancé ? demandai-je faussement horrifié.

- Mais non, t'es bête ! Je vais les mettre dans ma chambre. Elles sentent drôlement bons.

- Tu sais comment faire plaisir aux femmes toi, soupira Emmett.

- À quelles femmes veux-tu faire plaisir Emmett ?

C'était les premières paroles de Rosalie que j'entendais depuis qu'elle m'avait dit bonjour en entrant. Et elle contenait une dose de menaces, que mon frère perçut apparemment.

- À toi uniquement ma belle, minauda-t-il.

Mon grand costaud de frère minaudait. Je pouffai encore de rire intérieurement lorsqu'Alice arriva. Il y eut dans l'air comme un frétillement d'excitation. L'effet Alice ?

- Bonsoir à tous ! Désolée, je préparais ma participation culinaire. Quelqu'un m'a... déconcentré toute la journée, alors je suis en retard.

- Merci Alice, dit Bella qui sortait de la cuisine. Tes salades de crudités sont magnifiquement colorées.

- Et surtout, très diététiques. Je tiens à notre équilibre alimentaire.

Je reçus dans le ventre le coup de coude, soi-disant discret, d'Emmett.

- Pour l'équilibre il y a le sport, tous les sports ! rigola-t-il.

- Emmett ! Bree ne doit pas être loin alors surveille tes propos, tonton gâteau, grondai-je pour la forme.

Joyeusement, chacun s'installa à table. Entouré de mes deux « femmes », mes amis discutant joyeusement, je réalisai le chemin parcouru depuis le jour où Bella était entrée dans ma vie.

Nous évitâmes de parler de Tanya, de James, de l'ex d'Emmett, dont Rosalie était jalouse, et de politique. La soirée fut parfaite.

Lorsque Bella apporta sa tarte au citron meringuée, Emmett se distingua à nouveau.

- Ta femme veut me tuer ? cria-t-il de façon théâtrale.

- Tu es allergique au citron bien sûr ! répliqua Bella.

Elle levait les yeux au ciel, j'en étais certain !

- Euh non ! Mais je ne supporte pas de partager certains desserts.

- Ben tu partageras mon vieux, il est hors de question que tu dégustes seul ce dessert, dit Jasper.

- Papa, les grands sont toujours aussi gamins ? On dirait Sam et Alec, deux garçons de ma classe, toujours à se chamailler.

- Tous non ! Juste tes oncles. Ils se connaissent depuis un moment mais il semble qu'actuellement ils soient particulièrement… actifs ! D'ailleurs ce n'est pas parce que je suis aveugle que je ne comprends rien. Emmett me lâche à l'aéroport pour rester avec sa belle, et d'ailleurs vous arrivez ensemble ce soir tous les deux. Auriez-vous quelque chose à nous dire ?

- On ne peut rien te cacher petit frère. Rosalie à accepter ce matin de m'épouser, lâcha Emmett comme une bombe au milieu du salon.

J'étais sans voix. Je savais que c'était son souhait, il me l'avait confié qu'elle l'avait subjugué, mais de là à penser qu'il irait si vite en besogne…

C'était le silence. J'avais l'impression que tous attendaient ma réaction.

Je me levai doucement, déposant Bella sur ma chaise et m'approchai de la place de Rosalie.

- Rosalie ?

- Oui.

Elle m'attendait. Tranquille. Sûre d'elle. L'ayant localisée, je me penchai vers elle et la fit se lever.

- Bienvenue dans la famille Rosalie Hale, ma mère sera enchantée de sa nouvelle fille et moi je suis heureux qu'Emmett ait enfin trouvé celle qui lui convient.

- Merci Eddy, dit-elle en se serrant dans mes bras.

- Mais souviens-toi, c'est Edward, Ed si tu veux, mais jamais « Eddy » s'il te plaît, la suppliai-je.

- Si tu ne m'appelles jamais Rosie, tout ira bien entre nous.

Rosalie passa dans les bras des filles, pendant que mon frère me rejoignait.

- Alors tu penses qu'elle me convient ?

Il plaisantait à demi, ayant besoin de cette approbation. Nous étions proches malgré ou grâce à cette dernière année.

- Non seulement je pense que Rosalie est faite pour toi, mais je suis heureux d'accueillir un nouvel écrivain dans la famille, on cancanera écriture elle et moi.

- Elle est douée hein ? se rengorgea-t-il.

- Très douée. Peut-être qu'elle t'apportera le sérieux qui te manque, plaisantai-je ensuite pour alléger cette séquence émotion.

- Papa ? Donc Rosalie devient tante Rosalie ?

- Je crois oui, répondit la jeune femme.

Un éclat de rire général suivit la remarque de ma fille.

Une heure plus tard, les invités étaient repartis chez eux, le salon vaguement rangé, je m'effondrai sur le canapé. J'attrapai Bree pour la poser sur mes genoux, Bella s'était assise à ma gauche.

- Contente de ta soirée Bree ?

- Oui, dit-elle en se blottissant contre moi.

- Tu as l'air fatiguée, ma puce, s'inquiéta Bella.

- Un peu. Mais je veux rester un peu avec vous.

- Reste un peu ma grande.

- Je ne vous gêne pas ? demanda-t-elle d'un air incrédule, maman aimait pas que je reste avec elle le soir.

Je serrai les dents, incapable de parler. Furieux contre Tanya. Je pressentais que ce ne serais pas la dernière fois.

- Bien sûr que non Bree, on aime être avec toi, j'aime être avec vous deux, répondit Bella avec rapidité, trouvant les mots rassurants.

- J'aime ça aussi, fit la petite.

Bon sang ce que je les aimais moi aussi ! Avec les deux filles dont j'avais besoin pour vivre, aveugle ou pas, je savais que tout serait désormais plus facile.

Bree glissa de mes genoux pour se blottir entre nous deux.

Comme si c'était notre enfant. Un mélange de Bella et de moi. Une idée troublante. Encore une fois, l'impression curieuse d'avoir « loupé » quelque chose d'important me perturba. Peu de temps car Bree nous serrait dans ses bras avant de réclamer sa lecture du soir.


Et voila...premiere publi de l'année ! Nous y sommes ! Je vous abandonne ainsi ?

Ben non ...il y a encore peut-être une ou deux petites choses à dire.

C'est une des raisons pour laquelle j'ai tardé à vous soumettre ce chapitre, mais il y a aussi les "Leçons de Cuisine" et Le Twilight Contest et ses OS ... (voir ce pen name pour en savoir plus) et puis

...

Respire !! de Tiedcullen qui avance enfin

A bientot ici ou ailleurs

kiss

Nic

A bientôt