Edward avait ramené les lapins 3 jours plus tard. A sa mère et à Rosalie il avait promis que les lapins étaient les siens et qu'il les amènerait chez lui en aménageant dans sa maison.

Mais très vite des discussions animées étaient apparues entre Esmée et Rosalie, chacune voulant Lys et Nono pour elle.

Une seule fois Emmett avait suggéré de séparer les deux lapines pour contenter les deux parties, il ne devait la vie sauve qu'à ses excellents réflexes.

Plus personne ne fit ce genre de suggestions, et Edward demeura ferme: les lapines étaient les siennes, point final.

En représailles, Esmée monta la cage des dites lapines dans la chambre de son fils.

Edward passa deux nuits entrecoupées, Lys et Nono étant bruyantes surtout la nuit.

Il continuait à se rendre au refuge tous les jours, et il aimait ça.

Ses relations avec Bella étaient restées superficielles physiquement, mais ils apprenaient finalement à se connaitre.

Velvet, que la présence de Lys et Nono avait dans un premier temps rendu fou, avait accepté les lapines, se contentant parfois de soupirer devant les civets interdits.

Bella amenait tous les jours Velvet avec elle, et Riley, entre une baby sitter qui s'occupait de lui à temps plein, un chien qui l'adorait et des lapines craquantes, passait un été merveilleux.

Edward avait appris à se taire et écouter.

Bella s'était doucement confiée à lui. Sa mère, le remariage de celle-ci et le sentiment d'être en trop qui l'avait habitée.

Sa timidité, son amour des animaux.

Edward avait aussi appris le calme. Celui dont il fallait faire preuve avec les animaux, celui qu'il devait respecter dans l'avancement de sa relation avec la jeune fille.

Doucement, ils avaient commencé à se voir en dehors de la villa des Cullen.

Au début avec Alice et Jasper, puis seuls.

Au cinéma à Port Angeles, puis au restaurant.

Charlie Swan était policier et il finit par poser des questions à sa fille.

Bella éluda un moment puis finit par lui dire la vérité.

Charlie garda un calme apparent, mais le lendemain, quand il croisa Carlisle Cullen en ville il l'accosta, moustache frémissante d'indignation:

« Ma fille est bientôt majeure et elle me dit de ne pas me mêler de sa vie privée. Je préfère autant ne pas confronter Edward directement, on risquerait de retrouver des morceaux de son corps disséminés sur 7 ou 8 états. Mais je vous le dis, Docteur, que personne ne fasse de mal à ma fille, c'est bien compris? »

Carlisle secoua la tête:

« Elle grandit Shérif, et je ne pense vraiment pas qu'il y ait du souci à se faire pour elle. Elle est très intelligente et elle sait ce qu'elle veut »

Charlie Swan se détendit légèrement et esquissa un sourire:

« De toutes façons, il y a Velvet »

Velvet était effectivement un rempart efficace.

Officiellement fou amoureux de Bella, avec l'adoration et la fidélité dont les chiens sont capables, Velvet n'aimait pas beaucoup Edward.

Il sentait que la relation qui liait sa petite maitresse au propriétaire des civets était forte, très forte.

Velvet s'ennuyait un peu.

Bella s'occupait bien de lui mais Riley demandait une attention de chaque instant, et si Velvet aimait beaucoup jouer à la balle avec le bébé, il lui manquait un peu d'exercice.

Bella en avait conscience et elle l'amenait courir le soir, mais ses journées avec Riley étaient fatigantes et elle n'avait plus beaucoup d'énergie.

Du coup, Velvet avait tout loisir de lancer à Edward des regards décourageants et de lui montrer les dents dès que Bella ne les regardaient pas.

Sans la jeune fille, Velvet aurait sans doute croqué les lapins après avoir castré Edward d'un bon coup de dents.

Ce dernier en avait parfaitement conscience et il finit par trouver la solution.

Au refuge il n'eut que l'embarras du choix et se décida pour une chienne labrador croisée avec pas mal de races, bref une batarde, mais belle et intelligente. D'une couleur sable, elle n'était pas très grande, mais vive et agile.

Mitch et les autres bénévoles étaient heureux qu'elle trouve une famille.

Edward, la ramena à la villa un jeudi.

Peureuse, elle se cacha contre lui en voyant tant de monde.

Edward se pencha alors pour la caresser et la rassurer.

Il passa son bras autour du cou de l'anima et se pencha pour l'embrasser sur le museau.

Il ne s'en rendit pas compte mais ce fut à ce moment là qu'il gagna définitivement le cœur de Bella.

Esmée, émue mais tachant de le cacher, interpella son fils:

« Tu comptes ramener ici tous les animaux du refuge un par un Edward? »

Edward souleva une épaule:

« Tous non, mais ceux qui sont inadoptables peut-être bien. J'ai la place et les moyens. »

Il releva les yeux et rencontra le regard de Bella.

Les larmes embuaient les grands yeux chocolats qu'il aimait tant et il eut un coup au cœur.

Il aimait cette fille. Pour ce qu'elle était aujourd'hui, et pour ce que serait leur vie plus tard. Il l'aimait parce qu'elle était son complément.

Toute la famille s'était approchée de la chienne, qui recevait des caresses et des paroles rassurantes. Velvet, au départ indigné de voir qu'un autre chien prenait sa place, s'approcha finalement, encouragé par Bella. Les deux chiens se reniflèrent et échangèrent quelques aboiements plutôt amicaux.

Riley, fou de joie, ne savait plus où donner de la tête.

Edward prit Bella par la main et l'attira au bout de la terrasse, à quelques pas des autres.

Mais ce fut Bella qui initia le baiser. Ils se serrèrent l'un contre l'autre un long moment, puis Edward prit son visage en coupe et ils se sourirent.

« La chienne est pour nous deux, tu sais »

« Notre chienne! »

« Oui, c'est mon vœu le plus cher »

« Velvet est aussi ton chien tu sais »

Edward tiqua:

« Je ne suis pas certain qu'il soit d'accord! »

Bella se mit à rire, d'un rire franc et joyeux, qui réchauffa le cœur du jeune homme.

Elle posa sa tête contre la poitrine d'Edward et ils fermèrent les yeux, finalement interrompus par Riley, qui essayait de repousser son oncle:

« Bella à moi! »

Asséna le bambin en tapant la cuisse d'Edward.

Toute la famille se mit à rire.

Gênée d'être le centre d'attention, Bella se recula un peu, mais murmura à l'oreille de son compagnon:

« Mon père n'est pas là ce soir, tu peux venir si tu veux »

Ils se sourirent.

Le reste de l'après midi passa trop lentement pour Edward.

Ils finirent par trouver un nom pour la chienne.

Alice avait proposé Coco, qui plaisait bien à Bella mais pas à Edward.

Finalement, Emmett eut l'idée de Skye, qui fut adopté à l'unanimité.

A 17h30, quand Rosalie dit à Bella qu'elle pouvait y aller, c'est tout naturellement qu'Edward et Bella partirent ensemble avec Velvet et Skye.

Edward avait confié la garde temporaire de Lys et Nono à Jasper, le plus calme et le plus manipulable.

Ils passèrent d'abord par l'épicerie, pour faire provision de croquettes.

Edward s'y colla, tandis que Bella gardait les chiens sur le parking.

Il acheta des fraises, du chocolat, du lait concentré sucré et une bouteille de vin rouge.

Le sac d'épicerie coincé sous un bras, il trimballa un sac de croquettes de 30 kilos jusqu'à la voiture.

Bella lui sourit.

Tout à coup, c'était facile et naturel.

Enfin!

Il roulèrent jusqu'à chez Bella et il l'aida à préparer un repas.

Il mangèrent un plat de pâtes, entourés par Velvet et Skye, sur la terrasse à l'arrière de la maison. Bella trempa ses lèvres dans le verre de vin d'Edward mais fit la grimace. Ils en rirent ensemble.

Puis ils montèrent à l'étage en se tenant par la main.

« On prend une douche ensemble? »

Proposa Bella.

« Volontiers ma belle »

Ils se déshabillèrent l'un l'autre, le désir croissant rendant leurs respirations plus courte.

L'eau chaude accrut encore leur envie, et ils se lavèrent rapidement, en silence.

Enfin, elle le conduisit par la main jusqu'à sa chambre.

Son lit, qu'il avait un jour trouvé beau, lui parut ce jour-là magnifique. Il était en désordre, la couette roulée en boule sur un côté, des livres, des vêtements et des peluches jetés dessus mais cela n'avait pas d'importance. C'était un endroit spécial, le lit de jeune fille de Bella, dans lequel elle l'invitait.

Ils s'embrassaient et Bella poussa Edward en arrière.

Il tomba sur le lit et poussa un cri: il était tombé sur un livre et Bella ne put s'empêcher de rire.

Edward balaya d'un revers de main tout ce qui se trouvait sur le lit et renversa la jeune fille à son tour.

« Tu te moques de moi? Tu vas voir, je vais te le faire payer! »

Bella n'eut pas le temps de répondre; déjà la bouche d'Edward venait de se poser sur sa féminité.

Haletante, attentive au plaisir, elle le laissa l'amener au bord du plaisir, puis quand le désir de l'avoir en elle fut presque trop fort elle se déroba et roula sur elle-même, Edward, surpris, se mit à gémir en la regardant prendre son sexe en main et déposer un baiser dessus. Puis elle le prit dans sa bouche, et ferma les yeux pour le sucer avec douceur.

Edward, la voix rauque, lui demanda en lui caressant les cheveux:

« Tu aimes ça ma chérie? »

Elle planta alors ses yeux droit dans les siens et lui répondit:

« Je préfère les sucettes à la fraise »

Elle passa alors un coup de langue sur le gland de son partenaire, mais Edward la repoussa en arrière.

Le regard brulant, il ouvrit enfin le tube de lait concentré sucré qu'il avait monté dans la poche de son jean.

Bella gémit de surprise.

Il répandait déjà le liquide sucré sur elle: sur sa joue, sa bouche, ses seins, son ventre, ses cuisses et enfin le long de sa vulve.

Bella, se mit à rire, mais Edward entreprit de lécher la gourmandise pour bien tout nettoyer.

Quand elle fut enfin propre elle ne songeait plus du tout à rire et c'est sans difficulté qu'il la pénétra enfin.

Le reste de la nuit se passa entre de courtes périodes de sommeil et de longs moments délicieux à faire l'amour.

Au petit matin, un peu hagards, ils se retrouvèrent à l'arrière de la maison, sommairement vêtus, assis l'un à côté de l'autre sur les marches en bois de la terrasse, chacun une tasse de café dans une main, leurs autres mains l'une dans l'autre, en train de regarder les chiens courir sur le sentier.

Edward lui sourit:

« Tu te rends compte que le reste de notre vie risque fort de ressembler à ça? »

Bella sourit également:

« Je signe tout de suite! »

« Par contre je vais chercher une autre maison pour toi, moi et les bestioles. Celle que ma mère a trouvé est un peu trop proche de celle de ton père, ça me rend nerveux! »

Bella approuva:

« Oui, il vaut mieux. On va aussi éviter de prendre trop près de chez Alice »

« Tu as tout compris mon amour »

Le reste se perdit dans un baiser.

FIN!

Ndla: merci de m'avoir suivie dans cette histoire. J'ai beaucoup de mal à me concentrer pour écrire à cause des traitements contre la douleur. Le 8 décembre je vais entrer en centre de rééducation, il s'agit du centre Maguelone de Castelnau Le Lez, vous pouvez chercher sur Google, ça me donne l'impression que je vais passer des vacances, je sens que je vais déchanter quand les séances de kiné vont commencer!

Sinon j'ai peu écrit, les médicaments que je prends contre la douleur m'empêchent de me concentrer. Ce n'est pas facile à vivre. Merci à Melle Liz qui m'a donné de la motivation pour terminer ce chapitre et cette histoire aujourd'hui!