NDA : j'espère sincèrement avoir répondu à tout le monde ces derniers temps mais si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me le signaler :) Bonne lecture pour la fin de cette histoire.


Épilogue

... ... ..

7 ans plus tard

... ... ...

Severus tournait en rond, tel un Hippogriffe dans une grotte. Grotte particulièrement étroite et Hippogriffe particulièrement de mauvaise humeur à en juger le visage sombre de l'homme.

Soudain, la porte de la pièce où il faisait les cent pas s'ouvrit avec fracas, laissant passer un petit garçon blond comme les blés et aux yeux verts époustouflants.

« Papy ! » hurla le diablotin en se ruant dans ses bras. « Papa m'a dit que tu étais dans le salon bleu. Pourquoi tu te caches là ? »

« Je ne me cache pas, voyons ! Qui t'as mis cette idée en tête ? »

« Draco ! » répondit le garçonnet comme si cela était une évidence.

« Pourquoi ça ne m'étonnes pas... » soupira Severus tout en reposant le petit bonhomme au sol.

L'enfant portait une jolie robe de la même couleur que ses yeux, au lieu de son habituelle culotte courte.

« Tu es très élégant, Terentius. Où est ton grand-frère ? »

« Avec père. Tu vas rester ici tout seul ? »

« Non, enfin, je n'espère pas. Ton papa devait me rejoindre mais je ne sais pas où il est passé. Il n'a jamais été très ponctuel de toute façon. »

« T'inquiète pas, je sais où il est, il discute avec Grand-Pa', je vais aller le chercher ! » s'exclama Terentius en quittant la pièce en courant.

« Terrent' ! Attends ! » cria Severus.

Peine perdue, la petite tornade blonde avait déjà disparu.

« Maudit garnement, toujours à agir avant d'écouter ! Je le savais que c'était une mauvaise idée de mettre un fichu Weasley comme parrain ! Entre Ron et son père, ce sale gosse ira à Gryffondor, à tous les coups, » maugréa Snape en s'asseyant dans l'un des fauteuils, par pur dépit.

« Merlin, » soupira-t-il de nouveau pour lui même, « si j'avais su, je ne suis pas sûr que j'aurais agis ainsi, il y a sept ans... »

Severus ferma les yeux, laissant son esprit vagabonder dans son passé et ses souvenirs refluer.

... ... ...

7 ans auparavant...

Severus entendit avec soulagement la sonnerie annonçant la fin de ses derniers cours de potions, bien qu'il n'en montrât évidemment rien à la bande d'incapables qui lui servait d'élèves.

Lorsque le dernier de ces abominables cornichons sur pattes eut déposé sa fiole sur son bureau et refermé la porte de sa salle de classe, il se permit de coller son dos à la chaise tout en soupirant. Une journée de moins !

Le sinistre professeur enferma les différentes fioles dans un placard, prit les copies qu'il lui restait encore à corriger sous le bras et passa par une petite porte discrète afin de prendre un long couloir sombre. Une autre porte s'ouvrit, lui laissant l'accès à ses appartements. Il posa les copies sur la table et s'assit avec soulagement dans son canapé tout en enlevant ses chaussures.

« Merci, Merlin, » souffla-t-il en fermant les yeux.

Cette journée avait été atroce. Pas seulement en raison de l'incompétence de ses élèves, ça, il avait fini par s'en faire une raison, mais plus parce qu'il n'avait eu de cesse de réfléchir à ce qui le torturait depuis des semaines.

Il maudit une fois de plus Remus, ainsi que son fils et Lucius, pour de nouveau maudire le lycanthrope. Après tout, il ne pouvait pas sincèrement en vouloir à Lucius et Harry étant donné que c'était Dumbledore et lui-même qui les avaient pratiquement jetés l'un sur l'autre. Leur plan avait fonctionné à merveille et nul doute que d'ici peu de temps, ils convoleraient en justes noces. Severus se permit un petit sourire.

Comme ils avaient finement agi, Albus et lui ! Quand il avait constaté l'état de détresse de son ami aristocrate après sa dernière rupture, il avait décidé de saisir les rennes du destin afin d'améliorer sa vie. Lucius n'avait que trop souffert, il ne méritait pas cela, sa vie devait changer et vite.

Il avait longuement réfléchi et n'avait pas hésité longtemps avant de faire part de ses conclusions à la personne la plus à mène de pouvoir l'aider. Après tout, Albus adorait se mêler de la vie des autres, surtout de leur vie amoureuse, au moins autant qu'il aimait les potins, ce qui n'était donc pas peu dire.

Choisir Harry comme compagnon potentiel pour Lucius avait été, là aussi, d'une étonnante facilité. Personne n'était mieux que son fils pour plaire à Lucius, il en était certain. Quant au lord, il était lui aussi parfait pour Harry. Albus et lui s'étaient congratulés mutuellement, persuadés que d'ici deux ans, non seulement le futur couple serait marié mais aussi, avec un peu de chance, avec un heureux événement en route.

Le sourire de Severus s'agrandit. Oui, il était bien certain que d'ici deux ans, il aurait un adorable petit poupon dans les bras. L'homme ne pensa même pas à se remuer mentalement pour se sortir de ces pensées qui, normalement, ne lui ressemblaient guère. Severus Snape n'était pas homme connu pour être particulièrement sensible ou paternel. Plusieurs de ses élèves l'imagineraient plus volontiers en train de torturer un bébé plutôt que lui changer ses couches !

Et pourtant... Depuis que Harry avait quitté le nid qu'il avait tissé pour lui, Severus se sentait vide. Il n'avait pas connu son fils adoptif assez tôt, il était passé à côté de sa petite enfance et désormais, c'était un homme. L'ancien Mangemort ressentait un vide, un manque qu'il ne savait pas comment combler. Il se jugeait trop vieux pour avoir un enfant lui-même et n'était pas sûr de savoir comme s'y prendre avec un tout petit, du moins, pas tout seul.

Car c'était bien là que le bas blessait désormais, il en avait conscience. Harry avait rempli sa vie, lui avait apporté de l'amour. Certes, il avait eu l'amitié forte de Lucius, l'amour de Draco auparavant mais aujourd'hui, cela ne lui suffisait plus. Severus avait envie de plus.

Comme à chaque fois qu'il pensait à cela, les propos de Remus resurgissaient à son esprit, lui envoyant des décharges électriques incongrues dans le ventre. Propos qui étaient aussitôt suivis dans sa tête par le visage d'un homme qu'il avait haï pendant des années : Sirius Black. Quant aux décharges, elles partaient faire un petit tour encore plus incongru vers ses reins et, Merlin lui vienne en aide, dans sa poitrine.

Le fait de devoir passer plusieurs heures par jour avec l'Auror l'avait troublé plus que de raison. Il en avait rudement pris conscience un soir, durant le repas dans la Grande Salle. Il fulminait contre le sac à puces sans vraiment s'en rendre compte, quand Remus, assis à ses côtés, avait pouffé et lui avait passé un bras bien trop familier autour des épaules.

« Severus, Severus, Severus... Ce que j'avais dit chez Sirius est en train de se produire : qui donc ne cesse de chuchoter au sujet d'un séduisant homme brun ? Oh, comme c'est étonnant, un autre homme brun faussement acariâtre... Cessez donc vos gamineries et sautez-vous dessus une bonne fois pour toute ! » avait ricané le loup-garou avait de retourner à la dégustation de son steak.

Severus ouvrit les yeux et les posa sur son plafond. Depuis maintenant des semaines, il ne cessait d'y penser, le jour, le soir, la nuit au creux de son lit. Il s'était avoué perdu quand il avait fini par poser sa main sur sa verge honteusement tendue et joui en imaginant Sirius nu et frémissant sous lui.

Bien, il n'était pas homme à reculer. Sa décision était prise, il agirait dès ce soir.

Il avait passé la soirée de la veille en compagnie de Remus, sans lui expliquer bien entendu ses intentions. Il avait eu confirmation de ce qu'il pensait déjà, à savoir que Sirius était certainement dans le même état de doute que lui, ce qui était plutôt rassurant, mais aussi qu'il n'accepterait jamais que Severus fasse le premier pas. Il était un Gryffondor particulièrement fougueux, frondeur et n'accepterait sans doute pas aisément que les choses se fassent en douceur ou délicatesse.

Severus eut un petit rire grinçant. Comme si Sirius Black et délicatesse pouvaient aller ensemble dans une même phrase ! Quelle hérésie !

« Merlin, mais dans quoi je me lance, » marmonna-t-il pour lui-même en se relevant. « Il faut vraiment que tu sois en manque, mon pauvre Severus, pour penser te mettre dans les pattes de Black ! »

Il aurait bien aimé se taper la tête contre le mur, histoire de se remettre les idées en ordre mais savait cela inutile. Il l'avait déjà fait et n'avait écopé en retour qu'un affreux mal de crâne, ainsi qu'une trique d'enfer qu'il avait dû soulager sous la douche en gémissant le prénom de Sirius. En parlant de douche, il devait en prendre une avant que Sirius ne vienne pour leur réunion de ce soir. Il avait insisté pour que celle-ci se fasse à Poudlard, dans ses quartiers, arguant qu'il avait beaucoup de travail et de corrections en retard, ce qui n'était pas complètement faux d'ailleurs.

Une heure plus tard, c'était un Severus propre et habillé de façon plus que décontracté qui travaillait à son bureau. Nul n'aurait pu deviner en le voyant ainsi que l'homme était nerveux au possible.

Sa cheminée s'éclaira soudain, laissant passer l'objet de ses tourments.

« Salut, professeur, » déclara jovialement Sirius.

Il ouvrit la bouche, une remarque moqueuse sur le bout de la langue, quand celle-ci resta stupidement ouverte.

Severus s'était levé, dévoilant à Sirius un spectacle qu'il n'avait encore jamais vu. Le maître des Potions avait passé un pantalon noir pour le moins moulant, mettant la forme de ses cuisses et de ses fesses en valeur. Une ceinture en argent soulignait sa taille et tranchait de façon fort à propos avec la chemise, noire également, qu'il avait glissée dans son pantalon. Après un instant d'hésitation devant son miroir, Severus avait finalement laissé les trois premiers boutons de sa chemise ouverte et avait remonté ses manches, dévoilant ainsi ses avants-bras pâles et surtout, laissant ainsi un bel aperçu de son torse. Il eut le plaisir de voir Sirius fermer brusquement sa bouche dans un bruit sourd avant de déglutir, les yeux fixés sur sa silhouette.

« Un problème, Black ? »

« Non, non, aucun, » répondit bien trop précipitamment l'Auror en s'asseyant dans le canapé.

« Je t'en prie, fais donc comme chez toi, » fit Severus, sarcastique.

L'autre homme le prit au mot et posa ses chaussures sur la table basse.

« Black ! Sac à puces, enlève tes sales pattes de mon meuble ! » aboya Severus en lui administrant une tape sur le mollet.

Dans le même temps, il s'assit aux côtés de Sirius, sachant que c'était la première fois qu'il agissait ainsi depuis le début des fiançailles de Harry et Lucius. Sirius lui jeta un regard noir, bien qu'un peu troublé par le contact de Severus ainsi que par sa présence. Un étrange sentiment l'envahit alors que le Serpentard posait ses pieds, nus, sur la table en question et s'étirait comme un chat tout en fermant les yeux et en arquant son dos sur les coussins.

« Tu... » L'Auror avala de nouveau sa salive avant de reprendre d'une voix plus affirmée. « Tu le fais bien toi, »

« De un, je suis chez moi, de deux, je n'ai pas de bottes sales aux pieds et de trois, je sors de ma douche. Et toi ? »

Sirius écarquilla un peu les yeux, surpris pas les paroles du maître des Potions et par le ton plutôt doux de sa voix, pleine d'un velours soyeux. Il ne bougea pas pendant un instant avant de se reprendre dès que Severus rouvrit ses yeux d'un noir d'encre pour les poser sur lui.

« Je n'ai pas eu le temps de me doucher, c'est un fait. Je sors à peine du bureau et d'une visite au manoir, pour ta gouverne ! »

« Oh, mille pardons, c'est vrai que les Aurors ont une vie si palpitante ! »

« Plus que celle de professeur ! »

« Pas quand tu as en face de toi une bande d'incompétents qui ne savent pas faire de potion sans manquer faire exploser leur chaudron et leurs petits camarades avec, » rétorqua aussi sec Severus, faisant dangereusement briller les yeux de Sirius. « Quant à la douche, tu devrais en prendre une si tu imagines un seul instant pouvoir enlever tes grolles puantes ! »

« Parfait ! » s'écria Sirius en se levant. « Où est ta salle de bains ? Je suppose que tu n'as pas de shampoing ? » se moqua Sirius faisant se redresser à son tour le potionniste.

« Sache que si, sombre crétin ! Tout le monde n'a pas la chance d'avoir des cheveux comme les tiens ! Heureusement je compense en sachant me servir de mon cerveau ! Et la salle de bains est juste là, après la porte de ma chambre ! » dit-il avec colère tout en indiquant une porte de la main.

« Merci ! » cria Sirius en se dirigeant à grand pas vers la porte indiquée.

Il entra avec fracas dans la chambre et se dirigea vers la porte de la salle de bains restée ouverte. Ce ne fut qu'une fois dans la pièce qu'il se rendit compte de ce qu'il s'apprêtait à faire.

Il ne pouvait cependant pas revenir en arrière, d'autant que Severus était entré à son tour et était penché en avant, fouillant dans un placard. Sirius stoppa net à la vision du derrière parfaitement gaîné dans le tissu noir. Merlin, Severus avait un corps à faire damner un saint !

« Tiens, serviette, » fit Severus en lui lança une serviette douillette d'un gris perle. « Là c'est la douche, le savon, le shampoing. Tu vas réussir tout seul ou il faut que quelqu'un te frotte le dos ? » lança ironiquement Severus.

Il fut plus que satisfait par l'air choqué de Sirius mais profita de son état de stupéfaction pour s'éclipser, se doutant que l'Auror allait ruminer ses paroles et son comportement. Il espérait le maintenir ainsi à la fois dans un état de frustration et d'énervement.

Severus retourna donc sur son canapé. Il appela un elfe pour qu'il lui apporte du thé bien chaud ainsi que quelques mets pour son ''invité''. Puis il attendit en lisant deux ou trois copies. Il n'arrivait cependant pas à se concentrer sur ce qu'il lisait, son esprit entièrement tourné vers l'homme nu sous sa douche.

Peu de temps après, un bruit de porte le fit se retourner. Cette fois, ce fut lui qui eut un moment d'arrêt avant qu'il se reprenne à la fois en colère et excité.

« Black ! Veux-tu bien cesser cet exhibitionnisme totalement indécent ! »

« Tu n'as jamais vu un homme dans une simple serviette ? » se gaussa l'animagus en continuant d'avancer, uniquement vêtu du morceau de tissu qu'il avait cinglé sur ses reins.

Faisant fi du regard flamboyant de Severus, il se jeta sur le canapé, posa ses pieds nus sur la table basse avant de se saisir d'une tasse de thé.

« Du thé et un repas ? Mais c'est que tu serais bon à marier, mon petit Severus, à tout préparer pour le retour de ton mari après une dure journée de labeur. Tu ne voudrais pas me masser tant que tu y es ? »

« Pauvre dégénéré ! » s'exclama Severus en lui lançant ses copies à la figure.

Sirius, par un malencontreux réflexe, voulut les éviter et cria alors que du thé chaud atterrissait sur son torse.

« Mais tu veux m'estropier, par Merlin ! » s'écria-t-il tout en reposant abruptement sa tasse.

« Non, si je voulais t'estropier, il me suffirait de te demander de sortir ta baguette ! Sinistre incapable ! »

« Je sais bien mieux me servir d'une baguette que toi, monsieur j'ai toujours le nez dans mon chaudron ! »

« Prétentieux ! »

« Chauve-souris ! »

« Crétin ! »

Les deux hommes se rapprochèrent l'un de l'autre. Severus mourrait d'envie de plaquer l'Auror sur l'assise de ce canapé et de lui dévorer la bouche mais se retenait, voulant absolument faire croire à Sirius que c'était lui qui dirigerait la manœuvre. La tension entre eux augmenta et Severus sentit que celle-ci lui déclenchait des frissons dans le dos. Il lança sa main contre le torse de l'homme, sans vraiment vouloir le frapper, juste l'agacer un peu plus.

La réaction ne se fit pas attendre, Sirius se jeta sur lui, le renversa sur le canapé en lui maintenant les bras au-dessus de la tête. Il allait lui lancer une nouvelle insulte quand il réalisa leur position et surtout, vit la lueur de désir dans les orbes noires au-dessous de lui.

Le souffle de Severus était saccadé, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre, ses pupilles dilatées. Ils ne bougèrent plus, chacun dévisageant l'autre.

Severus déglutit et ne put s'empêcher de faire une dernière remarque à Sirius.

« Sirius... Ta serviette est tombée et je sens parfaitement ton anatomie contre ma cuisse... »

« On s'en fout, » souffla Sirius, électrisé par son prénom dans la bouche de Severus, prononcé par cette voix si grave et rauque.

Sans réfléchir plus, au plus grand soulagement de Severus qui comptait bien là-dessus, il fondit sur la bouche fine du maître des Potions.

... ... ...

« Papa ? Papa ! » lança Harry pour la seconde fois, faisant sursauter Severus. « Tu dormais ? » sourit Harry alors que son père se redressait.

« Cauchemardais, plutôt. Harry, dis-moi que tout ceci n'est qu'une mascarade et que je vais bientôt me réveiller. »

Harry se mit à rire tout en avançant vers Severus. Il lui passa une main dans les cheveux, remettant ainsi en place une mèche noire, et frotta le tissus de sa robe sur l'épaule afin d'effacer un faux-pli.

« Arrête, je sais très bien que tu n'en penses pas un mot. »

Severus prit le menton de Harry entre son pouce et son index, lui relevant le visage. Les onyx sombres rencontrèrent les perles vertes. Les deux hommes se dévisagèrent en silence, un court instant.

« Je suis si fier de toi, mon fils, » souffla Severus.

Depuis le mariage de Lucius et Harry, et surtout la naissance de Terentius deux ans plus tard, Harry s'était libéré. Il appelait désormais toujours Severus ''papa'', que ce soit dans l'intimité de leur famille ou en grand public, pour le plus grand bonheur du potionniste.

« Moi, je suis heureux pour toi, » répondit Harry, ému.

« Où sont tes deux monstres ? » demanda Severus, toujours un peu mal à l'aise dès qu'il s'agissait de sentiments.

« Terrent' est avec Ron et Hermione, Nicholas avec Remus et Tonks. »

« Et Draco ? »

« Avec Lucius. C'est pour cette raison que je suis en retard, Siri' avait besoin de moi puisque Lucius était en grande conversation avec son hériter premier du nom, » ricana Harry.

« Qu'a encore fait cette peste ? »

« Siri' ou Draco ? » se moqua Harry.

Severus grogna tout en inspectant sa robe qui avait l'air soudainement très intéressante.

« Draco, bien sûr ! Je ne suis pas prêt de te demander pour ce sombre abruti de Black ! Je ne suis déjà pas sûr de pouvoir lui pardonner un jour le pétrin dans lequel cet crétin vient de me mettre ! »

« Papa, » soupira Harry, « Cesse donc te faire ton dramaturge, cela ne te va pas du tout. Et pour Draco, c'est à propos de Blaise. »

« Blaise ? » fit Severus en redressant un sourcil.

« Oui. Argiope a informé Lucius tout à l'heure qu'elle avait reçu une beuglante de la part de la mère d'un jeune élève de Serpentard. Il paraîtrait que son fils est traumatisé depuis qu'il a vu Blaise et Draco dans les douches des vestiaires de l'équipe de Quidditch. »

« Pourquoi serait-il choqué ? C'est bien normal de se doucher après le sport ! Et si ce garçon ne supporte pas les douches communes, tant pis pour lui ! Pourquoi je ne suis pas au courant alors qu'il s'agit de ma propre maison ! » fulmina Severus.

« Pour ta dernière question, Lucius a bien l'intention de te la poser également, » se gaussa Harry avant de jeter un œil moqueur à Severus. « Pour le reste, il ne s'agit pas de la douche en elle-même qui a choqué cet innocent troisième année... Plus le fait que Draco était en train d'embrasser Blaise... à genoux... entre ses cuisses... » expliqua Harry tandis que la bouche de Severus s'ouvrait en un ''O'' de compréhension au fur et à mesure de ses paroles.

« Sales garnements ! » aboya Severus, furieux.

« Allons, allons, calme-toi. Lucius est déjà en train de remonter les bretelles à Draco. Par contre, je ne suis pas sûr que ce soit très efficace. Draco a déjà affirmé que Blaise et lui allaient se fiancer en Amoris Promissio dès sa majorité. Tu auras donc tout loisir de leur expliquer la façon convenable d'utiliser les douches de Serpentard à la prochaine rentrée. De toutes les manières, ne te préoccupe pas de tout ceci, ce n'est pas le jour. »

Severus grogna une nouvelle fois tout en recommençant d'arpenter la pièce. La petite horloge se mit soudain à sonner, lui faisant échapper un gémissement.

« Merlin... Je suis vraiment obligé de faire ça ? »

« J'en ai peur. Tu as déjà dit oui, tu ne peux plus reculer. »

Harry tendit son bras à son père qui le prit d'un geste rageur. Le jeune papa étouffa un petit rire, bien certain que celui-ci lui vaudrait un éclat de colère. Ils sortirent de la pièce, puis du manoir pour se diriger vers un immense chapiteau qui avait été installé dans le parc.

Une fois sous celui-ci, Harry se retourna vers Severus, plus pâle que jamais.

« Bienvenue officiellement dans l'aristocratie, » murmura-t-il.

Severus hocha légèrement la tête, sans répondre. Harry sourit alors qu'ils avançaient encore, se rapprochant des deux hommes qui attendaient à l'autre bout. Il regarda son père, heureux pour lui. Severus souriait et n'avait d'yeux que pour un seul être : lord Sirius Orion Black, resplendissant dans sa robe de cérémonie.

Ils arrivèrent enfin. Harry s'éloigna, rejoignant Lucius. Faisant fi de toute convention ou bienséance, Sirius embrassa amoureusement Severus, s'attirant quelques sifflets dans la foule.

« Prêt à devenir mon époux ? »

Et, fait exceptionnel dans l'histoire, l'irascible et ténébreux Severus Snape, bientôt Severus Black, devant une multitude de témoins sourit tendrement avant de baisser les yeux, ému.

... ... ...

FIN

... ... ...


Cette fiction est terminée, j'espère qu'elle vous aura plu.

Merci à Archimède et Nanacha14, le fameux duo de choc pour l'avoir corrigée.

Merci à vous, qui l'avez mise en favorite ou en follower.

Merci à vous qui l'avez commentée.

Je voulais aussi remercier Nanola pour m'avoir incitée à l'écrire… ou pas ? ;) En tout cas vous, si vous avez aimé cette fiction, vous pouvez la remercier... surtout si vous avez aimé la fréquence des moments coquins, puisque Dame de la Bichette m'avait aussi harcelée pour cela (le nombre de « Mandyyyy ? Tu vas faire des scènes de sexe ? Non parce que je veux du c.. du c.. du c.. ! » pendant que j'écrivais, un calvaire... ) Hein, Nano ? De quoi ? Mais non j'ai rien dit, de toute façon personne ne lit les notes d'auteur, rassure-toi, ils ne sauront pas que tu es une obsédée, mais non. Allez, rien que pour toi : je t'aiiiiiiiiiiimeuuuh, je t'aiiiiiiiiiiimeuuuh, comme un fou, comme un soldat, comme une accro au chocolaaaaaaaaaat...

Hum... Bref...

Mandy est un elfe libre ! Pardon, mais je rêvais de pouvoir dire cette phrase ^^

Cependant, il y a un peu de ça. Vous l'avez compris, la publication de cette fiction a été bousculée vers la fin. Pour une raison assez simple : j'ai besoin de temps.

J'ai commencé à publier sur ce site en juin 2013, nous sommes aujourd'hui en avril 2015. En 23 mois j'ai publié 116 chapitres. Pour les plus courageux, sortez vos calculettes, vous verrez que je ne mens pas en disant que j'ai publié en moyenne plus d'un chapitre par semaine durant ce laps de temps, tout en continuant d'écrire et... de vivre. Et là, je n'en peux tout simplement plus de tenir ce rythme.

J'écris des chapitres longs que j'espère d'une certaine qualité rédactionnelle, ces même chapitres sont ensuite corrigés par mes Bêtas puis je les relis une bonne douzaine de fois avant de les publier. Je réponds à chacune de vos reviews et j'écris entre chaque publication en tentant d'avoir une fiction d'avance. C'est devenu trop. Aujourd'hui j'ai besoin de temps pour moi, pour certains projets que j'ai envie de faire et aussi pour certaines autres choses que je suis dans l'obligation de faire.

Attention, je ne me plains pas, ce serait assez hypocrite autrement de ma part ! Je suis la seule et unique responsable, nous sommes bien d'accord. Non, je vous le dis, peut-être maladroitement, pour vous expliquer ma décision de faire une petite pause. J'estime que je vous le dois bien, tout comme je voulais absolument finir la publication de cette fiction avant.

J'ai eu la chance, en arrivant ici, de trouver un public, des lecteurs. Je sais que je fais partie de ces auteurs un peu privilégiés qui sont lus et qui reçoivent des reviews. Je vous en remercie encore une fois.

J'ai pris plaisir à écrire ces histoires, même si parfois cela a été dur pour moi car au risque de briser un mythe, oui, j'ai un cœur, une sensibilité, et ce n'est pas toujours facile d'être dans mon monde, soyez-en sûr.

De la même façon, j'ai pris plaisir à échanger avec chacun d'entre vous. Des affinités ce sont créées, au fil du temps, certains sont devenus des « amis-lecteurs » ou des amis tout court.

Je voudrais aussi vous dire qu'il ne s'agit en aucun cas d'un adieu, loin de là ! Je reviendrai avec une traduction (The Ward) dans quelques temps, quand elle sera finie d'être corrigée. Puis, encore plus tard, avec une autre fiction (La voie de l'Oméga) qui n'est pas encore finie et fait aujourd'hui 36 chapitres.

En attendant, je reste bien sûr sur le site, en tant que lectrice cette fois, et je suis évidemment disponible pour toutes celles et ceux qui voudraient échanger avec moi :)