Nouvelle histoire, encore AU. Désolée de ne pas avoir posté depuis aussi longtemps, mais Buffy et mes DVD et Toontown Rewritten m'ont pris tout mon temps libre. Ce ne sera pas un OS, mais ne fera pas 20 chapitres non plus. Je pense qu'au lieu de faire des chapitres de 6 000-10 000 mots, je les posterai dès qu'ils seront assez longs et apporteront quelque chose de nouveau. Aussi, ne vous gênez surtout pas pour me faire savoir s'il y a des anachronismes ou autres étourderies dedans, ça m'arrive souvent. En espérant que cela vous plaise !
Les roues de la bicyclette verte grincèrent au milieu des marchés et commerces du boulevard Rochechouart. C'était le moyen de transport le plus simple pour remonter l'avenue, au lieu d'attendre dix minutes le métro pour le quitter deux stations plus loin. De plus, cela lui permettait de faire de l'exercice. Grimper les rues escarpées de la butte Montmartre se révélait être de plus en plus aisé pour Quinn. Et il y avait beaucoup moins de voitures ces temps-ci.
Sentir les pavés irréguliers des rues sous les roues de son vélo était une sensation plaisante. Tournant à gauche, la blonde s'arrêta en apercevant deux silhouettes familières discutant près de la Maison Collignon, rue des Trois Frères. Tout en mettant pied à terre, elle leur fit un signe de la main pour que les deux jeunes gens la rejoignent sur son trottoir.
« Salut Quinn ! » s'exclama la jeune femme blonde, Brittany, qui la serra dans ses bras. Elle souriait constamment, et c'était presque impossible de ne pas être contaminé par sa bonne humeur qui semblait ne jamais faiblir.
L'autre, un garçon un peu plus âgé du nom de Sam, s'avança et prit lui aussi Quinn dans ses bras. « Content de te voir, Quinn. Tout va bien chez toi ? »
Tous trois discutèrent un moment dans la rue presque déserte. Même s'ils se voyaient de nombreuses fois par semaine, c'était toujours un plaisir de converser entre eux. Sam et Brittany habitaient un appartement dans l'immeuble adjacent à celui de Quinn, ainsi qu'avec deux autres personnes. Mieux valait partager son habitation plutôt que de vivre seul ces temps-ci, car bien que les loyers soient peu élevés, les prix des produits de consommation ne cessaient d'augmenter.
Leur emploi du temps les rattrapant, les trois amis se firent leurs au revoir et se séparèrent pour vaquer à leurs occupations.
Quinn ne fit qu'errer à vélo dans les rues abruptes autour du Sacré-Cœur pendant quelques dizaines de minutes, appréciant l'air frais courant entre les allées et les rayons de soleil perçant le feuillage des arbres.
Elle ne devait rien faire aujourd'hui. Pas de travail requérant ses aptitudes ou de courses à accomplir. La jeune femme profitait donc du temps libre qu'il lui était accordé en explorant les alentours d'une butte qu'elle ne connaissait que trop bien pour y avoir vécu depuis ses dix-sept ans.
Elle avait cependant quelque chose à faire dans la soirée. Lorsque dix-huit heures sonnèrent, elle remonta sur sa bicyclette pour emprunter un chemin qu'elle savait par cœur, et ne s'arrêta devant une épicerie qu'après être sûre que personne ne l'avait suivie.
Personne ne la suivait jamais, mais cela ne l'empêchait pas d'être prudente.
Heureusement, d'ailleurs. Quinn posa son vélo contre le mur, à côté d'étalages quasiment vides, avant de s'engouffrer dans le commerce. Elle contourna les quelques produits entassés à l'intérieur jusqu'au fond de la salle, avant de descendre les escaliers de bois menant au sous-sol, garni de sacs remplis à craquer de lentilles, de blé et d'avoine, de boîtes d'un kilo de sucre blanc, de jambons, de steaks, de porc salé, de bouteilles de vin et de fruits et légumes de saison, ainsi que des dizaines d'autres aliments et produits d'hygiène.
L'éclairage n'était pas puissant, seules trois ampoules illuminaient la pièce. L'endroit était sombre, pourtant bien entretenu.
Un véritable garde-manger, mais seulement pour ceux qui savaient où le trouver, et qui savaient se taire.
Au milieu de ces étagères pleines à craquer se trouvait une grande femme, blonde elle aussi, d'une cinquantaine d'années, le visage sévère mais sympathique lorsqu'elle vit que Quinn Fabray était entrée et l'attendait sur une des marches de l'escalier.
« Te voilà, Fabray, commença-t-elle d'un air de reproche mais en souriant. Je me demandais si tu allais me rendre visite aujourd'hui.
— Désolée Sue, mais je ne pouvais pas ne pas passer te voir » sourit Quinn.
La grande femme se raffermit un peu. « Fais tout de même attention, tu prends des risques en venant ici en plein jour.
— Ne t'en fais pas, je suis discrète.
Sue Sylvester sourit, entièrement cette fois-ci. — Ça me fait plaisir de te voir, Q. »
Sue Sylvester habitait l'une de ces maisons non loin de l'Opéra Garnier, son commerce se trouvant à quelles rues de son logement. C'était l'une de ces femmes ayant assez de relations pour pouvoir vivre sans être troublée dans ses affaires, mais aussi suffisamment discrète pour pouvoir passer inaperçue n'importe où. Le genre de femmes qui garderait le silence, même torturée à mort.
Quinn était l'une de ses clientes, mais aussi l'une de ses plus proches amies, ou en tout cas, ce qui s'en rapprochait le plus. Sue la considérait presque comme sa fille. C'était pour cela que, chaque semaine, elle lui cédait une infime partie de ses biens alimentaires — en l'occurrence, quelques kilos de porc qu'elle emballa hermétiquement dans des torchons, un kilo de sucre, du thé, du fromage, deux plaques de beurre et du pain — pour un prix inférieur à celui qu'elle aurait dû normalement payer dans un commerce de ce genre.
Mais, après tout, il lui était nécessaire de se nourrir, par quelque façon que ce soit.
Allégée de deux mille Francs, et plus que reconnaissante, Quinn repartit sur son vélo une demi-heure plus tard, ayant dissimulé avec précaution ses achats dans la sacoche accrochée au véhicule et dans son sac à dos.
Il lui fallait maintenant rentrer chez elle. C'était souvent la partie la plus périlleuse de sa journée. Personne ne devait savoir ce qu'elle venait de faire, qui était-elle venue voir, comment connaissait-elle cet endroit. Ç'aurait été signer son arrêt de mort que d'être surprise en sortant de chez Sue ou bien les sacs pleins de provisions qu'on ne trouvait normalement pas en temps de guerre.
Les rues étaient encore peuplées à cette heure-ci. La plupart des habitants voulait profiter au maximum des derniers rayons de soleil et de la chaleur des rues avant de devoir déserter les allées de Paris.
Quinn ne se fit pas remarquer. Ce n'était pas étonnant. C'était une jeune femme comme les autres, rentrant chez elle après un jour de travail ou de flânerie à l'ombre des parcs, et rien ne pouvait la différencier des quelques deux millions de Parisiens. Se fondre dans la masse était encore le meilleur moyen de passer inaperçu.
En traversant la place Pigalle, la blonde remarqua quelques soldats en uniforme du côté du boulevard Clichy. Les hommes semblaient converser entre eux et ne faisaient pas attention aux passants. Aucun barrage n'était en vue.
Ce n'est qu'après s'être engagée dans l'ascension de la butte et être sûre qu'aucune âme n'avait remarqué ses épaules tendues, ou ses coups d'œil à répétition vers les uniformes, ou ses sacs qui lui semblaient s'être considérablement alourdis, qu'elle souffla l'air qu'elle avait inconsciemment emmagasiné dans ses poumons et s'autorisa à respirer.
Elle devenait de plus en plus nerveuses à la vue de ces hommes, même de loin.
Quinn ne se sentit pourtant en sécurité qu'après avoir passé le seuil de son appartement, fermé la porte à clé, et consciencieusement caché ses achats.
Presque rien ne pouvait l'atteindre une fois entre les murs de son appartement.
Le lendemain, elle se lèverait aux alentours de huit heures et demie, prendrait une douche, achèterait un journal, écouterait les nouvelles ressassées à la radio depuis des semaines, mangerait un morceau, boirait un thé chez ses voisins Mercedes et Sam, veillerait tard pour finir un article, se coucherait, et tout recommencerait ensuite. Tout recommençait toujours depuis quatre ans.
Demain serait une autre journée banale de l'été 1943. Un jour, comme depuis ces dix dernières années, contrôlé par le pire des monstres que la Terre ait jamais connu.
Un jeudi de la fin du mois, vers 23h15, l'appartement fut soudain plongé dans la pénombre. L'ampoule du plafond grésilla quelques brefs instants, semblant lutter contre l'obscurité avant de céder.
Quinn soupira, se passa une main pâle sur le front, puis déposa son crayon tout en se renversant sur sa chaise. Cela arrivait beaucoup trop souvent ces temps-ci. Pas parce qu'un voisin se plaignait de sa consommation intensive d'électricité, puisqu'elle payait évidemment ses factures, ou parce qu'un officier était mécontent qu'on ne respecte pas le couvre-feu. Les raisons étaient diverses ; rats ayant rongé un fil ou deux et s'étant électrocutés, fusibles ayant fondu, filament en surchauffe, ou simplement un bouton du disjoncteur qui aurait été mal repositionné.
Lorsqu'une panne comme celle-ci arrivait à une heure aussi tardive, cela ne dérangeait habituellement que Quinn. Évidemment, qui d'autre avait besoin de travailler aussi tard dans ce minuscule immeuble de Montmartre ? Personne, d'après elle. En descendant au sous-sol pour relancer le courant, elle n'avait jamais croisé une seule âme, si ce n'est parfois celles de ses compagnons muridés — ce qui l'avait donc menée à la conclusion que l'absence d'énergie électrique à partir de 22 ou 23 heures ne troublait qu'elle seule.
Tout comme les autres fois, elle se dirigea habilement dans le salon aidée par la lampe à pétrole qu'elle gardait pour des situations comme celle-là. Pas question d'ouvrir les rideaux protégeant ses fenêtres et montrer à la ville qu'une de ses habitantes n'était pas encore couchée. La jeune femme trouva rapidement ce qu'elle cherchait, à savoir deux petits fils de cuivre, un tournevis plat, de la cire de bougie et une lampe torche fonctionnant avec des piles.
« Cela devrait suffire » fit-elle à voix basse. Une minute plus tard, elle fermait à clé la porte de son appartement pour descendre les quatre étages vers le sous-sol.
La porte de la cave n'était jamais fermée à clé — question de sécurité, selon les soldats allemands. Si sécurité rimait avec personne ne doit entrer, c'était sacrément raté. De ses dizaines d'escapades sous la bâtiment, Quinn n'avait jamais été surprise par qui que ce soit.
À vrai dire, l'endroit n'était pas très accueillant. De l'eau fuyait parfois dans le coin de la pièce, croupissait jusqu'à ce que, couplée avec les aliments parfois oubliés ici, de la moisissure apparaisse. Quelques conteneurs étaient stockés au fond de la pièce, juste au-dessous d'une lucarne qui laissait à peine transparaître assez de lumière pour pouvoir restaurer les circuits sans risquer de se prendre une décharge électrique. Quinn avait assez l'habitude pour savoir où marcher sans se mouiller et connaissait l'endroit comme sa poche, pour y avoir été de nombreuses fois.
L'air était humide, un peu suffocant, rien de très exceptionnel par ces temps-ci, même au mois d'août. Dans le silence brisé uniquement par les grincements et craquements irréguliers de la vieille plomberie, Quinn sortit son tournevis, dévissa la plaque métallique protégeant les circuits avant de la poser contre le mur et d'allumer sa lampe torche. Elle se mit à chercher la source de la soudaine panne de courant, scrutant attentivement chaque fil, plomb, interrupteur. Aucun bruit ne troublait son observation.
Jusqu'à ce que son pied cogne contre la plaque de métal qu'elle avait précédemment déposée par terre.
Le bruit de la chute contre le sol dur et froid se réverbéra dans l'espace clos. Cela n'aurait pas posé plus de problème à Quinn si elle n'avait pas perçu, à travers ce brouhaha, un hoquet étouffé résonnant faiblement.
La blonde se tendit, redressa le dos. Elle se tourna vers sa droite, faisant face à la mince source de lumière venant de l'extérieur. Il n'y avait personne. Évidemment, s'il y avait quelqu'un, il se cachait.
Elle avança prudemment de quelques pas, lampe pointée vers le bas, la semelle de ses chaussures touchant alternativement le sol de la cave et les flaques d'eau stagnante. S'arrêtant à un mètre des conteneurs placés contre le mur, Quinn demanda : « Ist da jemand ? », d'une voix audible sans qu'elle soit posée de façon impérative ou haineuse.
Le silence lui répondit, bien que s'étant rapprochée, elle puisse maintenant discerner une respiration étranglée. Une minute passa, pendant laquelle elle garda la lampe torche et le tournevis à la main, tous les deux baissés, prête à en faire usage.
« Il y a quelqu'un ? » fit-elle après un moment. Elle ne savait plus s'il lui fallait parler français ou allemand tant les Allemands étaient présents à chaque coin de Paris.
L'autre pensait peut-être que Quinn allait s'en aller si elle n'obtenait pas de réponse. C'était mal la connaître. Elle pointa le faisceau de lumière vers le conteneur le plus proche d'elle, tout en s'avançant, et ce qu'elle découvrit, une fois arrivée derrière l'énorme récipient, la cloua sur place.
L'origine de ces bruits était due à la présence d'une femme, pas très âgée — du même âge que Quinn, sans doute — fermant puissamment les yeux et se serrant les mains à s'en faire blanchir les phalanges. Elle avait l'air terrorisé. Elle l'était sûrement — passer du temps dans cet endroit avait le don de faire peur aux gens, littéralement.
Perplexe, Quinn s'agenouilla près de l'intruse, faisant attention de ne pas laisser traîner sa robe. Au contraire des autres fois, elle dit d'une voix douce, presque chuchotée :
« Je ne vais pas te faire de mal. »
Cela prit quelques temps, mais la jeune femme se décrispa un peu et ouvrit finalement les paupières pour poser sur Quinn un regard morne et apeuré. Elle comprenait donc le français. Elle semblait si jeune, et pourtant, avait l'air d'avoir vécu une éternité. Souriant faiblement, Quinn se releva et tendit une main en direction de l'inconnue.
« Tu n'as pas l'air en forme, fit-elle — Dieu, qu'elle était maigre ! —. Tu peux venir chez moi te débarbouiller et manger un morceau. Je ne te ferai pas de mal. »
La brune hésita pendant que Quinn attendit patiemment qu'elle se décide. Après tout, faire confiance à des gens qui passaient leur temps dans des sous-sols morbides n'était pas la première chose à faire. Enfin, elle leva une main timide, tremblotante en sa direction et se laissa hisser sur ses pieds.
Elle avait un air sinistre, presque cadavérique. Quinn pensa d'abord qu'elle était sans abri, pour s'être réfugiée dans une cave plus que repoussante et inconfortable. Ses vêtements n'étaient pas mieux que son teint ; les manches de son manteau tombaient en lambeaux, des trous et déchirures parsemaient ses pantalons. Elle tremblait à vue d'œil — de froid, mais sans doute aussi un peu de peur. En regardant son visage plus attentivement, la blonde put deviner ses joues creuses, sa peau hâlée sous la pâleur, son nez plus saillant que la plupart de la population parisienne.
L'esquisse d'une étoile jaune presque décousue sur son manteau.
Elle était Juive. Elle se cachait donc.
Comment se comporter dans une situation pareille ? C'était la première fois qu'elle faisait face à ce cas spécifique — une Juive cachée dans son immeuble, qui risquait certainement de se faire repérer dès l'aube, par un voisin trop indiscret ou par un soldat même.
Son cœur se serra un peu à cette pensée, à l'idée que des milliers de gens se cachaient, fuyaient chaque jour depuis plus de quatre ans à cause de leur religion. À cause de quelque chose qu'ils n'avaient pas choisi, dont ils avaient hérité.
Quinn sourit faiblement à la petite brune — c'était plus le soulèvement d'un coin de sa bouche qu'un sourire — avant de l'emmener dans son appartement.
« Du thé ? »
La brune sursauta, étonnée qu'on lui ait posé une question aussi banale, avant de se reprendre et de hocher la tête. Elle redirigea ensuite son regard vers le sol.
Dans la petite cuisine attenante au salon, Quinn ouvrit le gaz, y plaça une théière remplie d'eau froide. Elle avait tout de même remplacé le fusible qui avait fondu avant de remonter en compagnie de la jeune femme.
Elle n'avait pas prononcé un mot.
Quinn soupira. Que faire dans un cas comme celui-ci ? Elle n'avait jamais caché de Juifs. Elle n'en avait jamais dénoncé non plus. Elle connaissait des gens, des voisins, des amis qui en avaient caché, sous leur plancher, dans une pièce dérobée ou même sur leur lieu de travail. Mais pas elle. Qu'allait-elle faire ? La garder ici, dans cet appartement ?
Sûrement. Elle n'avait pas d'autre choix.
Collaborer était hors de question.
« C'est prêt. Bois, ça va te réchauffer. »
Quinn posa une tasse fumante en face de la jeune femme, qui murmura un « merci » presque inaudible. Sa main tremblait lorsqu'elle la tendit pour attraper la tasse. La blonde sourit un peu. C'est un premier pas.
Elle semblait inoffensive et terriblement vulnérable, dans ses habits en lambeaux et la peau couverte de crasse. Quinn se dit qu'elle lui proposerait de se laver demain matin, si elle était toujours là — bien sûr qu'elle serait toujours là. Seulement, utiliser autant d'eau à minuit passé risquerait d'éveiller les voisins, et les soupçons avec. C'était bien la dernière chose qu'elle voulait.
Plus un mot ne fut ensuite prononcé par la jeune inconnue. Il fut conclu qu'elle passerait la nuit ici. Quinn essaya d'inciter la petite brune à occuper son lit, mais celle-ci refusa, préférant la couche de fortune qu'étaient le canapé et quelques couvertures. Quinn s'assura qu'elle n'avait besoin de rien, et lui promit de l'appeler si jamais elle avait besoin de quelque chose, n'importe quoi. La remerciant d'un sourire, la brune s'endormit en quelques instants dans un confort, certes rudimentaire, mais qu'elle n'avait plus goûté depuis longtemps.
En se couchant cette nuit-là, Quinn essaya de trouver une solution au problème qui venait subitement de chambouler sa vie. Elle ne put penser à rien tant la souffrance et l'inquiétude qu'elle ressentait lui arrachaient le cœur, le découpaient et le broyaient, morceau par morceau.
Elle espéra que la nuit lui porterait conseil.