Hé hé hé les p'tits loups !

Oui je sais, j'ai mis beaucoup de temps pour traduire la fin de cette fic et je ne m'excuserai jamais assez pour la patience dont vous avez été forcés de faire preuve. Mais pour ma défense, c'est Atsyrc qui a mit 37 ans à terminer son comic X-D (ça, et mes études très prenantes ainsi que mes TRÈS NOMBREUX problèmes personnels).

Voici mon cadeau de Noël (un peu en retard) pour vous : la suite et fin de "Mon Précieux Trésor". A partir de maintenant cette fic sera donc classée "Complete", mais il n'est pas exclu que je mette une petite note de traductrice après ce chapitre -au moins pour vous dire encore à quel point je vous suis reconnaissante.

Encore ravie que ma traduction parfois VRAIMENT pourrie ait plu à tant de monde, j'essayerai de transmettre vos reviews à Atsyrc ^^

Je rappelle une dernière fois que dans cette affaire seule la traduction m'appartient. L'univers appartient à JRR Tolkien et Peter Jackson tandis que l'histoire en elle-même appartient à Atsyrc !

En attendant, enjoy l'epicness, les révélation, le tragique et la romance trop choupinounette de cette conclusion !


"Ne t'inquiète pas, je ne le laisserai pas te toucher."

Puis il s'élança dans les airs, reprenant sa forme de Dragon, et poussa un immense rugissement faire trembler jusqu'au point le plus profond des mines de la Moria.

Le défi est relevé, le combat peut commencer.


Chapitre 8 (final) :

Sous les yeux horrifiés de ceux qui étaient restés à terre, les deux Dragons ne cessaient de s'entrechoquer dans un tintamarre qu'on aurait pu entendre depuis le bout des terres éloignées de ce monde. Les deux Dragons, l'un écarlate comme le soleil du crépuscule et l'autre noir comme une nuit sans lune, ne cessaient de se frapper, de se griffer, de se mordre et de cracher son brasier l'un sur l'autre. Smaug était extrêmement puissant et rusé, mais n'avait jamais eu l'occasion d'apprendre à combattre un autre Dragon, aussi il improvisait tant bien que mal face à son adversaire. Sans vraiment s'en rendre compte, ils avaient déporté leur bataille vers la forêt en contrebat de la montagne.

"Nous allons devoir les suivre; dit Gandalf en fronçant les yeux. Fili et Kili, allez vous assurer que les autres vont bien. Bilbon, vous allez m'accompagner sur mon cheval.

-Une seconde; répondit le Hobbit. Bard !

-Oui ? répondit le passeur.

-Il vous reste des flèches ?

-Quelques-unes, mais aucune qui pourrait nous aider ! Seule une Flèche Noire peut tuer un Dragon !

-Une Flèche Noire... j'ai peut-être une idée !"


Pendant ce temps, les deux Dragons ne s'étaient aucunement arrêtés dans leur combat, malgré les nombreuses blessures que chacun avait infligé l'autre. Smaug reconnaissait que son opposant était fort, mais quelque chose dans sa façon d'être et d'agir le gênait depuis le début de la bataille.

Le Dragon Noir profita de sa grande agilité pour prendre Smaug par surprise et lui infligea un lourd coup de queue à l'arrière de la tête. Le coup fut si fort qu'il projeta le roux à terre, détruisant des dizaines d'arbres aux alentours dans un fracas assourdissant. Affaiblit et recouvert de traces de coups, il fut obligé de reprendre sa forme d'Homme pour économiser son énergie.

"J'aurais dû m'en douter... dit-il entre deux gémissements de douleur. C'est un...

-Oh, que se passe-t-il, Smaug ? dit le Dragon Noir d'un ton ricaneur. T'aurais-je frappé un peu trop fort ?"

L'inconnu atterrit tout près de son adversaire. Puis, dans un tourbillon de flammes jaunes et noires, il prit à son tour sa forme d'Homme, doté d'ailes et de cornes noires qui sortaient de son corps.

"Enfin je dis ça, mais même moi je ne connais pas ma propre force; dit-il avec un sourire sadique. Surtout pas sous cette forme.

-Et tu crois me faire peur ? fit Smaug avec arrogance.

-Oh, j'espère que oui. Après tout, tu vas mourir dès aujourd'hui. De la main d'un membre de ton propre peuple, d'ailleurs !

-Mon peuple ? Ne m'insulte pas. Cesse de te faire passer pour ce que tu n'es pas. Tu peux tromper les autres races, mais tes yeux et ton odeur ne t'aident pas à me tromper moi. Tu n'es qu'un humain qui peut se transformer parce que tu as bu du sang de Dragon."

L'Homme en Noir ne chercha même pas à nier cette affirmation et conserva son sourire.

"C'est vrai; dit-il. Je ne suis qu'un humain, mais pas n'importe quel humain... C'est moi qui dirigeait le groupe qui a attaqué ton nid il y a des années !

Après avoir réglé son compte à ton clan, j'ai collecté quelques gouttes de sang pour voir si je pouvais en tirer un bon prix. Mais c'est là que tu as débarqué, assassiné tous mes hommes et m'a laissé pour mort. Par chance, j'avais toujours le sang de Dragon sur moi. Ce breuvage m'a transformé en ce que je suis aujourd'hui : un Dragon.

Un Dragon plus fort, plus rapide et meilleur que toi dans tous les domaines ! Il m'a aussi donné l'occasion de prendre ma revanche ! Et de t'achever une bonne fois pour toutes !

-Je t'ai déjà dit... de ne pas te faire passer pour ce que tu n'es pas !"

D'un coup, Smaug battit des ailes et envoya toute la poussière autour de lui dans les yeux du faux Dragon qui, par réflexe, se protégea les yeux derrière son bras. Ainsi il ne vit pas l'éclair rouge foncer sur lui et l'envoyer d'un coup sec contre un arbre déjà bien mal en point après l'impact de tout-à-l'heure. L'Homme en Noir, à genoux et crachant du sang, avait les oreilles qui sifflaient mais pouvait malgré tout entendre les mots que Smaug lui assénait, la rage aux yeux :

"Tu penses être meilleur que moi uniquement parce que tu as un certain pouvoir ?! Tu ne sais même pas ce qu'est un vrai Dragon ! Moi, j'en suis un ! Je suis plus rapide que n'importe qu'elle créature de ce monde !"

Comme pour illustrer ses propos, il s'envola et se retrouva en moins de cinq secondes nez à nez avec le Dragon Noir; qui ne pouvait cacher sa stupéfaction.

"Mes dents sont des épées; continua Smaug de sa voix caverneuse. Mes griffes sont des lances ! Ma queue est aussi puissante qu'un éclair !"

A chaque mot qu'il prononçait, Smaug frappait son opposant toujours plus fort. Jusqu'à le faire tomber au sol, allongé sur le dos, crachant des gerbes de sang sous la force du Dragon naturel. Ce dernier avait prit de la hauteur pour son prochain coup.

"Mes ailes son un ouragan !" cria-t-il depuis le ciel.

Un nouveau coup de vent immobilisa le Dragon Noir au sol suffisamment longtemps pour que Smaug atterrissent au-dessus de lui en montrant les dents.

"Je suis le feu... Je suis... La Mort !" termina Smaug de sa puissante voix, clouant son adversaire sur place tant par la puissance de la voix que des mots utilisés.

Il leva sa main droite, toutes griffes dehors, prêt à porter le coup ultime. Le Dragon Noir ferma les yeux dans l'anticipation de ce coup...

BAM !

Smaug avait frappé le sol juste à quelques centimètres de la tête de sa potentielle victime. Victime qui avait les yeux écarquillés en se rendant compte qu'il était toujours en vie et entier tandis que la terre frappée fumait sous la patte brûlante.

Le monde semblait plongé dans le silence, comme pour respecter le côté solennel du moment. Puis le faux Dragon prit la parole :

"Eh bien quoi ? Tu renonces ? Tu vas m'épargner ? Moi qui ai massacré les tiens jusqu'au dernier sans le moindre regret ?

-Même si je te tuais, ça ne les ramènerait pas; répondit Smaug d'une voix bien plus apaisée. Et puis, le temps qui passe efface beaucoup de choses de ton passé, mais te permet de te découvrir toi-même. C'est ce que Bilbon m'a apprit."

Il attrapa le cou du Dragon Noir, se redressa et le souleva, faisant fi de ses efforts pour le faire lâcher prise.

"J'épargnerai ta misérable vie; dit le Dragon naturel; mais je te conseille de tout faire pour ne pas me recroiser à nouveau. Car je ne serais pas toujours aussi clément."

Il envoya son adversaire contre un arbre, l'assommant d'un coup comme s'il se débarrassait d'une poupée de chiffon. Smaug ignorait s'il avait eut raison de faire ça, mais il se dit que son cher Hobbit aurait au moins une raison d'être fier de lui.


En parlant du loup, le Semi-Homme venait tout juste de descendre du cheval que le magicien avait mit à sa disposition et s'était précipité vers la clairière formée par l'impact des deux combattants. Essoufflé, il lui vint pourtant des larmes aux yeux en apercevant la silhouette de son cher Dragon.

"Smaug !" l'appela-t-il.

Ce dernier, entendant la son nom et surtout la voix qui l'a prononcé, se retourna lentement, n'osant pas en croire ses oreilles. Les deux amants se précipitèrent l'un vers l'autre pour se prendre dans les bras dans une étreinte qui leur avait tant manqué depuis leur séparation. Smaug se gorgeait de l'odeur fraîche et acidulée des cheveux de son Compagnon, persuadé jusqu'ici qu'il n'aurait plus jamais l'occasion de la sentir. Après quelques secondes à se serrer à s'en faire craquer les os, les deux amants s'éloignèrent quelques instants pour se fixer amoureusement dans les yeux.

L'Homme en Noir en profita pour se jeter sur Smaug et lui planter la Flèche Noire qu'il avait emporté avec lui dans le ventre, sous les yeux effarés de Bilbon.

"Tu aurais dû me tuer quand tu en avais l'occasion !" dit l'assassin, le visage marqué par la folie.

Il retira la Flèche, laissant Smaug s'effondrer dans les bras de son amant comme une poupée de chiffon.

"Et maintenant... continua le Dragon Noir en levant à nouveau son arme. CRÈVE !"

Bilbon serra son Dragon contre lui, prêt à servir de bouclier hobbit...

Quand un coup de vent siffla au-dessus de ses cheveux couleur miel. Ne sentant pas la lame meurtrière pénétrer sa peau, le Semi-Homme osa relever la tête vers leur assaillant. Et il eut le choc de voir une longue et large ligne droite et brillante transperçant le Dragon Noir au niveau du coeur. Quelqu'un avait envoyé la Flèche Noire que Smaug conservait dans son nid directement dans le poitrail de l'imposteur. Ce dernier, immobilisé par le choc, regardait bêtement l'arme qui l'avait empalé comme s'il n'arrivait pas à y croire (ce qui était sans doute le cas).

"Une... autre... flèche... ? murmura-t-il en tentant de ravaler le sang qui remontait dans sa gorge. Qui... comment ?

-Elle vient de la Salle du Trésor"; dit une voix à l'orée de la clairière.

C'était la voix de Bard, qui avait lancé la Flèche Noire à la seule force de ses bras.

"Si tu tiens tant que ça à être un Dragon; cria-t-il; eh bien meurs comme un Dragon !"

L'Homme en Noir trembla encore quelques instants, puis la vie s'éteignit dans ses yeux et il tomba dans la poussière en rendant son dernier souffle de vie.

Gandalf arriva après, suivit par Thorin, les Nains et le reste de Lacville à l'orée de la clairière. Bien vite, les voix se turent et les regards furent attirés par le Hobbit qui tenait dans ses bras le corps faiblissant de l'Homme-Dragon dans ses bras.

Ce dernier perdait beaucoup de sang et son amant retenait à peine ses larmes en voyant son Dragon adoré mourir dans ses bras. Pourtant Smaug avait le sourire aux lèvres.

Il était avec son Compagnon, et c'était tout ce qui lui apportait.

"Tu es revenu... murmura-t-il en fixant les beaux yeux de son amant.

-Bien-sûr... répondit Bilbon avec une voix tremblante. Mais je regrette de ne pas être arrivé à temps.

-Tout va bien... tu es là... c'est le plus important...

-Smaug..."

Le regard aux couleurs du soleil de Smaug se posa sur le ciel nocturne et la lune qui semblait tous les veiller de sa clarté silencieuse.

Les étoiles sont si brillantes... pensa Smaug devant ce spectacle. Comme c'est étrange... Je n'ai jamais remarqué comme le ciel était beau la nuit... Ça n'avait aucun intérêt quand j'étais seul dans la montagne... Mais depuis que j'ai rencontré Bilbon, regarder le ciel est devenu plus agréable... Non, pas juste le ciel... Quand Bilbon est à mes côtés, le matin est toujours clair et doux... Et maintenant que j'y pense... ses yeux... ont la même couleur que le ciel au matin... Et ils sont encore plus beaux que tous les joyaux que peut receler la Terre du Milieu...

Smaug s'affaiblissait progressivement, il n'avait plus beaucoup de temps devant lui. Il leva donc une main tremblante qu'il aposa sur la délicate joue de son amant, caressant la douce peau pèche de ses doigts griffus. Il continuait malgré tout de sourire, refusant que le dernier souvenir qu'il laisserait à son bien-aimé soit un visage rongé par le désespoir.

"Bilbon... dit-il de sa voix affaiblie. Tu m'as dit un jour que mes yeux te rappelaient le soleil qui se couchait dans ta Comté, n'est-ce pas ? Je n'ai jamais vu un tel paysage... Je parie que c'est aussi beau que ce que tu m'as raconté... C'est dommage... j'aurais voulu le voir avec toi...

-Ne dis pas ça ! dit le Hobbit sous le coup de la panique et du chagrin. On va te soigner, j'te l'promets !"

D'un coup, la voix du Semi-Homme sembla disparaître. Smaug avait perdu l'ouïe. Bientôt il perdrait la vue et il cesserait de respirer. Son heure était venue...

Malgré ses résolutions, ses larmes se mirent à couler toutes seules sans qu'il ne puisse les arrêter.

"Bilbon... conclu-t-il avec son sourire brisé. Je suis tout-de-même heureux... d'avoir pu te revoir... une dernière fois...

-Smaug..." sanglota Bilbon, dont les larmes semblaient faire écho à celles de son amant.

En un instant, la lumière dans les yeux de Smaug s'éteignit et son corps se relâcha dans les bras de son bien-aimé.

La vie venait de quitter ce corps resté seul bientôt trop longtemps.

Après un choc, Bilbon éclata en sanglot, serrant le corps maintenant sans vie de son amant contre lui. Tremblant, il ne se rendit pas compte que l'Arkenstone était tombé de sa poche dans la main inerte du Dragon. Son monde venait de s'écrouler maintenant que le père de son enfant venait de rendre son dernier souffle.

Un silence respectueux s'installa dans l'assemblée. Certes, Smaug avait détruit des millions de vies innocentes au cours de sa longue existence, mais personne n'était assez irrespectueux pour émettre quelque remarque insensible tandis que quelqu'un pleurer quelqu'un qu'il aimait sincèrement.

Tout d'un coup, Kili remarqua quelque chose de bien étrange. L'Arkenstone se mit à briller d'une douce lueur blanche, arrachant Bilbon à la contemplation de son défunt amour. La lueur s'éleva en un mince serpent aux milles étoiles et entoura le couple, s'insinuant dans tous les interstices possibles. Elle se concentra sur les blessures de Smaug, les rendant plus éclatantes encore, avant de disparaître dans une explosion de lumière. Bilbon se rendit compte que les blessures étaient soudainement guéries, y compris celle qui avait été fatale, quand son amant se mit à froncer les sourcils et à geindre. Avec grande peine, le Dragon ouvrit les yeux et les posa sur son bien-aimé.

Il sourit à son petit blondinet, heureux d'être encore en vie, tandis que se dernier se jeta dans ses bras en pleurant de bonheur. Ils ne faisaient pas attention aux autres qui s'étaient rapprochés pour partager un peu de ce bonheur. Seul Thorin semblait plus réservé dans sa joie.

"Vous saviez ce qui allait se produire, n'est-ce pas ? demanda-t-il à Gandalf.

-Comme je l'ai dit; répondit le Gris; l'Arkenstone a le pouvoir de guérir même les blessures fatales. Et puis, quelque chose me dit qu'ils vont en avoir besoin dans le futur.

-Ma foi... l'Arkenstone restera entre de bonnes mains, n'est-ce pas ? Je suppose qu'ils peuvent l'emprunter, pour le moment.

-Depuis quand êtes-vous aussi généreux ?

-J'ai dit pour le moment.

-Eh, au moins c'est une fin heureuse ! intervint Kili pour assouplir un peu l'ambiance. Maintenant M'sieur Bilbon et Smaug peuvent vivre en paix et prendre soin de leur enfant !"

Cet imbécile venait juste de gâcher la surprise que le Semi-Homme voulait faire à son amant. Amant qui mit du temps avant de comprendre de quoi il retournait exactement.

"Un... enfant ? demanda-t-il tandis que son visage exprimait un mélange de choc, d'incrédulité et d'agrément à l'idée d'être un père.

-Euhm... bafouilla Bilbon en tentant de reprendre contenance. Eh bien... euh..."

Smaug déplaça une de ses mains pour la poser à plat sur l'abdomen de son amour. Bien évidemment, il ne pouvait ni voir le fœtus qui se développait ni le sentir tout court. Mais il sentait une petite vie palpiter dans le corps qu'il aimait tant.

Sa mère lui avait raconté un jour que des Dragons qui attendaient un enfant étaient capables de sentir la vie qui se développaient dans le corps de leur Compagnon même au début de la grossesse. Ce n'était pas un battement de coeur à proprement parlé, mais plutôt une petite flamme qui semblait brûler de vie et se développait au court de la gestation. Un genre de lien entre le père et l'enfant.

Il n'avait jamais pu expérimenté cette sensation même avec des femelles de son clan qui attendaient des enfants, mais il comprit que c'était ça que lui avait raconté sa mère. Ce lien particulier qu'il ne pensait jamais qu'il expérimenterait un jour.

"C'est vrai... dit-il en un murmure.

-Écoute... murmura Bilbon d'une petite voix. Je sais que c'est très soudain... Mais je...

-Bilbon, tu pleures encore...

-Désolé ! Je... je...

-Eh."

Smaug le fit taire d'un doux baiser qui tarit ses larmes. Le tout sous les yeux effarés de l'assemblée. Le baiser ne dura cependant que quelques secondes, le temps de calmer le début de panique du Semi-Homme.

"Tu es vraiment une bénédiction; dit Smaug avec son plus beau sourire. Crois-moi, je ne pourrais pas être plus heureux. Je te promets que je ferais tout pour vous rendre heureux, toi et notre enfant. Alors... veux-tu de moi comme père pour ce petit ?"

Le bonheur avait rendu Bilbon muet, préférant encore se taire et simplement acquiescer pour profiter de sa joie.

A côté, un oiseau se posa sur la main de Gandalf et lui sifflota quelques notes impossibles à différencier l'une de l'autre. Mais Radagast le Brun semble lui avoir donné des cours, puisqu'il comprit en une seule fois ce qui venait d'être sifflé.

"Je vois; dit-il. Il semble que les Orcs soient partis en retraite à cause de la bataille entre les deux Dragons. Félicitations Écu-de-Chêne, la montagne vous appartient désormais. Ce qui implique que votre aventure soit terminée, Mr Sacquet. Je crains cependant que vous ne puissiez rentrer dans la Comté. Pas avec un enfant et un Dragon à charge.

-C'est vrai; dit Bilbon avec un petit air triste.

-Et je parie que vous avez déjà trouvé un endroit où nous pourrions vivre en paix; intervint Smaug d'une voix sceptique.

-Exact; répondit le Gris.

-Mais pour le moment; intervint Thorin; je propose qu'on rentre tous dans la montagne et à Lacville. Nous avons tous besoin de repos.

-Ça n'empêche; dit Bofur, un peu perdu; j'aimerais bien qu'on m'explique. Comment ces deux-là peuvent avoir un enfant alors qu'ils sont tous les deux... enfin, vous savez, quoi !

-Si tu tiens tant que ça à le savoir; répondit Smaug; je peux te l'expliquer."

L'explication en question inspira de nombreuses réactions aussi hétéroclites qu'on pourrait l'imaginer, allant de la stupéfaction au choc total en passant par la gêne profonde. Et pour le bien de nos yeux et notre logique, l'auteure et la traductrice ne prendront pas la peine de l'expliquer. Après tout, l'imagination des lecteurs reste la meilleure pour combler les trous ^^


Trois ans passèrent et notre couple s'était installé dans un petit cottage dans la forêt à l'est, à moins d'un jour de vol d'Erebor. Bilbon était d'abord passé à la Comté pour régler quelques affaires de famille (et ne surtout pas laisser Cul-de-Sac à cette sale harpie de Lobelia) avant de s'installer définitivement avec son Compagnon dans leur petit nid douillet. Neuf mois plus tard, le Semi-Homme donna naissance à un magnifique petit garçon aux cheveux de feu, aux joues recouvertes d'écailles et aux mains et pieds griffus. Il avait également une petite paire d'ailes dont il s'entourait la nuit pour avoir chaud, une queue aux épines foncées et de petits bourgeons de cornes perdus dans ses cheveux. Il avait également de grands yeux couleur du ciel, qui brillait comme le ciel de l'aube.

Ses pères lui avaient donné comme nom Öir, car il était leur trésor.

Öir était un petit garçon doux et rêveur, plein d'énergie et de curiosité. En tant que demi-Dragon, il grandissait plus vite que la moyenne. A trois ans, il avait déjà l'éloquence d'un enfant de sept ans, mais restait encore assez innocent pour aimer les histoires au lit et les friandises que son père lui donnait en cachette de son papa. Quand il était encore tout petit, Öir avait jeté son dévolu sur l'Arkenstone et il avait été impossible de lui faire lâcher prise, au grand dam de Thorin et Thranduil. Ils en avaient donc fait un collier pour l'enfant, espérant qu'un jour il s'en lasserait.

Aujourd'hui, Smaug était partit depuis quelques jours pour aller chercher des provisions. C'était le problème quand on habitait loin des grandes villes ou même des villages. Mais ça ne gênait pas Bilbon, assis aux pieds de l'immense arbre du jardin que leur fils aimait grimper, qui lisait l'histoire de leur famille au petit :

"Des années plus tard, Thorin Écu-de-Chêne devint le nouveau Roi sous la Montagne et était très aimé par son peuple et les cités aux alentours. Quant au Magicien, il tint sa promesse et...

-Oh ! intervint Öir. Je peux lire cette partie ?

-Si tu veux mon grand.

-Et il donna au Dragon et au Hobbit un endroit calme et éloigné de tout où ils pourraient vivre en paix pour élever le plus précieux de leur trésor : leur enfant. Ça c'est moi, pas vrai ?

-Et oui Öir, c'est toi.

-Et... on vivra longtemps ensemble et heureux ?

-C'est déjà le cas. Et c'est la fin de cette partie de l'histoire.

-Papa, est-ce que tu pourras la lire encore demain ?

-Bien-sûr Öir, autant de fois que tu veux.

-Ouais !"

Ils furent interrompus par un rugissement puissant et un lourd bruit de battement d'ailes venant du ciel. Cela ne voulait dire qu'une seule chose qu'Öir avait compris et pour laquelle il tirait frénétiquement sur le bras de son papa :

"Père est rentré ! On doit l'accueillir, viens vite !"

Comme l'avait deviné le petit, Smaug venait d'atterrir un peu en arrière, pour ne pas abîmer leur petit nid comme ça s'était si souvent produit avant. Öir se précipita vers le grand Dragon aux écailles rouges tandis que Bilbon préféra marcher, prenant son temps pour observer le tableau des deux hommes de sa vie et de leur bonheur parfait.

"Bienvenue à la maison, Père ! dit Öir en embrassant le museau de son père. Tu nous as manqué !

-Vous m'avez manqué aussi; répondit Smaug de sa voix caverneuse. Tu t'es entraîné pendant mon absence ?

-Tous les jours ! Regarde !"

En effet, Öir avait hérité des pouvoirs de son père, mais n'arrivait que très récemment à prendre partiellement une forme de Dragon.

Le petit retint sa respiration dans une moue caractéristique de son jeune âge et se concentra. Puis dans un torrent de flammes bleutées, il se transforma en une version miniature de Smaug.

"T'as vu, Père ? dit-il, tout fier d'avoir réussit du 1er coup.

-Bravo mon grand !" dit le père, fier aussi, en frottant son museau contre la joue de son fils.

Le Dragon se rendit compte de la petite silhouette qui les observait depuis tout-à-l'heure et lui souhaitant bon retour. Smaug ne perdit pas de temps et redevint humanoïde, impatient de replonger son nez dans les cheveux couleur miel de son Compagnon.

"Ça fait du bien d'être à la maison ! dit-il en inspirant un grand coup l'odeur de son bien-aimé.

-Le voyage n'était pas trop dur ? demanda le blond en observant les ailes de son Compagnon.

-Non, ça s'est même mieux passé que ce à quoi je m'attendais. Öir, peut-tu ranger le sac près du cottage, s'il-te-plaît ?

-Oui Père ! dit le dragonnet en joignant le geste à la parole.

-Comme il grandit vite; dit le Dragon en observant l'enfant agir.

-Il ressemble de plus en plus à son père; renchérit le Hobbit.

-Il tient quand-même plus de son papa à certains moments. Mais revenons un peu à ton cas... Tu me dois quelques baisers et des câlins chaleureux !

-Marrant, tu me dois exactement la même chose !"

Tous deux s'embrassèrent tendrement, comme ils en avaient si peu l'occasion depuis la naissance de leur bébé. Bébé qui n'attendit pas pour reprendre sa forme humanoïde et se jeter dans les bras de ses géniteurs en disant :

"C'est pas juste ! Je veux un câlin moi aussi !

-Ha ha ha ! rit Bilbon devant la fougue de son fils. D'accord, d'accord mon grand !

-Ça me fait penser; dit Smaug avec un air de ne pas y toucher; j'ai quelque chose pour toi Öir.

-Pour de vrai ?! fit le petit tout excité.

-Oh, tu viens de titiller ma curiosité aussi; intervint le papa.

-Alors venez que je vous montre !"

En un geste fluide, il avait soulevé son Compagnon dans ses bras telle une jeune mariée et son fils avait sauté sur lui pour s'asseoir sur ses larges épaules. Gêné, Bilbon protesta faiblement mais abandonna bien vite devant la détermination de son bien-aimé.

Le Dragon, quant à lui, contemplait ce qu'il avait finit par construire. Après la disparition des siens, il avait grandit dans la haine et le désir de vengeance, persuadé qu'on lui avait arraché tout espoir d'avoir un jour un fragment du bonheur que tant d'autres pouvaient éprouver autour de lui. Et maintenant, le voilà avec un Compagnon, qu'il aimait et qui l'aimait sincèrement, avec un merveilleux petit garçon, fruit de leur amour, vivant en paix sans avoir peur du lendemain.


J'étais seul au monde pendant si longtemps, ne m'occupant que de moi-même. Mais tout à changé quand j'ai rencontré Bilbon. Non seulement il m'a apprit à aimer à nouveau, mais il m'a aussi donné une famille, un avenir et une nouvelle vie. Il est véritablement...

Mon Précieux Trésor.


La fin d'une aventure de 3 ans... Ça fait quelque chose quand-même X,,,,,)

Bref, essayons de conclure avant que j'me mette à chialer comme une fontaine moi !

Comme je ne le dirais jamais assez, seule la traduction m'appartient. Le reste appartient à Tolkien, Jackson et à Atsyrc, qui a eu la générosité de me laisser trahir son oeuvre avec ma traduction parfois foireuse pour vous l'offrir.

D'ailleurs, jamais je ne vous remercierai assez pour votre bonté, votre enthousiasme et votre patience proverbiales. J'érige d'ailleurs un autel à votre gloire, vous qui lisez ma traduction foireuse et exprimez ou non votre avis dessus. Je ne vous remercierai jamais assez pour la force que vous m'avez donné en ces jours horriblement compliqués pour moi et mes proches. Je ne puis vous dire que ceci : je vous aime les gens, vous êtes géniaux ! *coeur géant dans ta face*

Joyeux Noël en retard, et beaucoup d'espoir et de bonheur pour vous en cette année 2018 ^^