Disclamer : JRR Tolkien pour les personnages du Seigneur des Anneaux et du Hobbit et JK Rowling pour ceux de Harry Potter. Seule l'idée de mettre Lucius et Thranduil ensemble est de mon fait et j'assume pleinement !

Bêta : merci à Morwenedhel et Nanachan14 pour la relecture et les corrections. S'il reste des fautes, c'est entièrement de ma faute

Note : pourquoi cet OS ? Héhé, heu... j'aurais jamais dû dire que j'étais à fond sur les blonds aux cheveux longs et au caractère de merde. Je n'aurais jamais dû non plus regarder le Hobbit (peu importe lequel) parce que voilà... j'ai vu Thranduil et il est canon !

Note bis : les personnages seront sans doute assez OOC (quand on sait leur caractère merdique et quand on voit ce que j'ai fait d'eux...)

Précision : tout ce qui est dit ici sur les Elfes, ça vient de Wikipédia et du Hobbit le film. Je n'ai pas lu les livres (non, je n'ai pas honte, j'ai essayé et j'ai refermé le bouquin. Hérésie, sans doute), je sais qu'il y a des différences entre le livre et le film (parfois tellement de différences qu'on se demande ce que les réalisateurs ont pu fumer)

Avertissement : autant prévenir tout de suite, il s'agit d'une romance entre deux messieurs qui se ressemblent quand même vachement et ça peut être dérangeant. Du citron et de l'amour. Si jamais voir Lucius et Thranduil faire des choses qui vous dépassent ou vous insupportent, la petite croix pour quitter, c'est maintenant.

C'est mon premier cross-over et ma première fic sur le monde de Tolkien. Je flippe un peu. J'espère que ça vous plaira quand même


Impossible

Les deux hommes se tenaient là, l'un en face de l'autre. À les regarder, on aurait pu penser à des jumeaux. Ils se ressemblaient avec leurs longs cheveux d'un blond presque blanc flottant librement dans leur dos. Leur regard clair semblait percer à jour n'importe qui.

Ils étaient beaux, le genre de beauté irréelle qui rendait jaloux ceux qui les entouraient.

Lucius Malefoy, lord Anglais et Thranduil, roi de la Forêt Noire, s'approchèrent lentement, sans cesser de se fixer.

Le premier portait une longue robe de velours vert, une cape sombre avec des reflets argentés et des bottes en cuir de dragon, le second, une robe grise, ouverte sur un pantalon et une tunique d'une finesse et d'une solidité incomparables, des bottes noires qui remontaient jusqu'aux genoux.

Ils se regardèrent, semblant étudier leur adversaire, le jauger avant de vérifier s'il était dangereux ou non. Après tout, Thranduil était roi des Elfes de la Forêt Noire, il avait mené de nombreuses guerres et Lucius avait été, à une époque, un Mangemort à la solde d'un mage noir mégalomane et fou, tué par un adolescent de dix-sept ans.

– Où sommes-nous ? s'enquit Lucius de sa voix velouté bien que teintée de glace.

Thranduil observa avec attention la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Elle était haute de plafond, les murs étaient comme creusés dans le bois. Comme s'ils étaient dans un arbre millénaire. Le roi des Elfes se prit à sourire, sachant plus où moins où ils s'étaient retrouvés.

– Dans un des vieux doron qui bordent la sylve, répondit l'homme aux oreilles pointues.

La sylve. Un lieu de son enfance qu'il avait dû quitter lors du retour de l'Ombre. Avec son peuple, il avait laissé Vert-Bois-Le-Grand pour venir s'installer non loin de la Montagne Solitaire, fief d'Erebor et des Nains.

– Doron ? releva Lucius.

– Du sindarin. De l'elfique. Cela veut dire chêne.

– Doron, répéta Lucius, appréciant la sonorité sur sa langue.

L'elfique était plaisant à entendre, surtout venant de la bouche de Thranduil. Depuis qu'ils se connaissaient, c'est à dire depuis de longs mois, le roi des Elfes ne parlait que peu dans sa langue, préférant l'anglais – mais parlait-il vraiment anglais, Lucius n'en était pas certain – afin d'être compris de son interlocuteur.

– Laisse le mot couler, lentement.

Un sourcil épais se haussa.

– J'ai d'autres méthodes pour apprendre la langue, répliqua-t-il.

Ce fut à Thranduil de le fixer, sceptique. Et puis un léger sourire vint fleurir sur ses lèvres fines avant qu'il se retourne vers le mur. De ses longs doigts, il toucha la paroi de bois brut. La pièce avait été taillée dans le tronc.

Pas de porte ni de fenêtre. Aucun meuble à part un vaste lit aux draps aussi doux et fins que de la soie. Des draps elfiques. Pour Lucius, il était évident que cette fois, ils étaient en Terre du Milieu, et plus exactement dans un des souvenirs du roi des Elfes. Après tout, la dernière fois, ils étaient en Écosse, dans le château Poudlard, école de Sorcellerie et de Magie, école qu'il avait fréquentée pendant son adolescence.

– Quelles méthodes ?

Sans répondre, Lucius s'approcha de lui et colla sa bouche contre celle de Thranduil qui se raidit un court instant avant de se détendre.

– Ces méthodes, souffla Lucius en s'éloignant de quelques millimètres, son souffle s'écrasant sur la bouche de son amant.

Ils étaient amants. Cela n'aurait jamais dû se produire car ils ne venaient pas du même monde. Et pourtant, ils avaient réussi. La première rencontre avait été surprenante. Ils avaient failli s'entre-tuer avant de comprendre que tout ce qu'il se passait n'était rien de plus que leur imagination qui leur jouait des tours.

La seconde fois avait été moins froide. Ils avaient cherché à comprendre le pourquoi de ces rencontres inexplicables.

La troisième avait marqué le début d'une longue discussion.

Les suivantes, celui de leur relation.

Dans la réalité, ils étaient mariés pour l'un, veuf pour l'autre, tous les deux pères d'un garçon. Dans leurs rêves, ils étaient tous les deux, uniques au monde. Rien d'autre n'avait d'importance. Ils se moquaient de savoir s'ils trompaient ou non leur épouse, si ce qu'ils faisaient était correct ou non. Seule la passion était présente. Les remords n'existaient plus. Après tout, pourquoi en avoir alors qu'ils étaient dans un monde onirique ? Ils se moquaient d'ailleurs de savoir ce qu'il se passait s'ils décidaient de rester ici.

– Je pense que j'aime assez cette façon de faire, répliqua Thranduil en le forçant à se coller à lui, torse contre torse.

Il sentait, malgré la couche de vêtements, le cœur qui battait la chamade dans la poitrine recouverte de velours vert.

Lentement, il posa à son tour ses lèvres contre celles plus pâles de Lucius, bougeant doucement, cherchant à faire perdre à son compagnon onirique son habituel flegme et sa froideur presque légendaire dans le monde sorcier britannique. Lui seul savait lui faire perdre ce masque, briser cette carapace forgée avec les années.

La barrière de chair céda soudain, celle des dents fit de même, laissant à la langue habile du sorcier le passage jusqu'à la sienne.

Le baiser, chaste au début, sembla augmenter d'intensité. Thranduil prit le visage de Lucius en coupe tandis que ce dernier enlaçait fortement la taille fine. Il pouvait presque, s'il le désirait et s'il n'était pas occupé à autre chose, redessiner dans son esprit le corps nerveux et musculeux du roi. Corps qu'il vénérait à chaque fois. Qu'il avait envie de vénérer là, en cet instant, de lécher chaque parcelle de peau, de sentir l'odeur unique et musquée de cet elfe qu'il avait appris à aimer.

Avant ce jour, il avait cru qu'aimer était pour les faibles, les fous, tous ceux qui pouvaient se permettre de rêver. Lui ne pouvait pas, ne pouvait plus depuis ses sept ans, depuis que son père lui avait asséné que les rêveurs n'étaient rien d'autre que des bons à rien, ce que les Malefoy n'étaient pas.

Il avait épousé Narcissa non pas par amour mais par devoir. Son épouse et lui s'entendaient bien mais leur relation était celle de deux connaissances qui se toléraient sous le même toit, connaissances qui avaient eu un enfant, Drago.

Thranduil, c'était différent. L'homme était comme lui, froid, presque de glace, insensible à certaines choses. Il avait perdu sa femme des centaines d'années auparavant et ces siècles de deuil lui avaient permis de se forger une sorte de carapace. Son rôle de roi des Elfes l'avait rendu tel qu'il était maintenant : ne pas faire de quartier. Il avait appris à manier l'épée, l'arc et tout type d'armes blanches.

Il ne sentit pas Thranduil le pousser soudain presque brutalement mais perçut nettement le monde bouger, les murs se déplacer pour devenir plafond et le sol être moelleux sous son dos. Il mit quelques secondes avant de se rendre compte qu'il était étendu sur le lit, le roi des Elfes à califourchon sur son torse, ses mains de part et d'autre de son visage, ses longs cheveux d'or pendant dans le vide, venant caresser les joues et le front de Lucius.

D'ordinaire, le sorcier n'était pas quelqu'un qui tolérait être dominé. Cependant, comme à chaque fois, avec Thranduil, il acceptait de bonne grâce d'être soumis, presque autant qu'être celui qui faisait perdre la tête à son compagnon. Cette fois-ci, il le savait, c'était le roi qui lui ferait perdre l'esprit. Cependant, ils avaient toute la nuit pour se libérer et se faire plaisir l'un l'autre.

– Eh bien, souffla Lucius, je ne m'attendais point à ce que tu perdes patience aussi vite.

– Je te sentais perdu et je n'aime pas lorsque tu es ailleurs alors que nous avions une discussion des plus intéressantes.

Un ricanement sortit de la bouche de Lucius. Voilà qui était intéressant. Son ricanement fut rapidement étouffé dans l'œuf par la bouche impérieuse de Thranduil. Le baiser qui en suivit ne fut plus doux, comme au début, mais dominateur, presque vindicatif. Lucius se laissait totalement faire, abaissant ses barrières pour ne montrer que le vrai lui : un homme qui avait besoin de se sentir aimé, désiré, un homme qui avait de lourdes charges depuis des années et qui voulait s'en débarrasser.

Il était moins important que Thranduil, car rien de moins qu'un nobliaux dans le monde elfique, cependant de par son rang dans la société sorcière anglaise, il était l'un des derniers représentants d'une vieille famille et n'avait eu deux ou trois milliers d'années pour s'y faire. Après tout, Lucius Malefoy n'avait qu'une quarantaine d'années.

Thranduil enfouit soudain son visage dans le cou pâle de son amant et le mordit presque férocement, lui faisant comprendre qu'il n'avait pas le droit de penser à autre chose à l'instant présent. Il se fit ensuite pardonner en léchant la marque de ses dents.

– Seconde fois que tu es ailleurs, gronda Thranduil en se redressant. Si tu ne veux pas de moi, dis-le et je me ferai une joie de te réveiller.

– Sa Majesté est susceptible ce soir, rétorqua Lucius qui trouvait presque jouissif de taquiner Thranduil sur son titre.

– Assez, en effet. Si je t'ennuie ou que c'est ton cas, nous pouvons nous séparer.

Lucius scruta le visage de marbre de son amant, essayant de deviner s'il s'agissait d'une plaisanterie ou de la vérité. Avec les mois de relation qu'ils vivaient, il avait appris à reconnaître les signes et là, le roi des Elfes les présentait tous. Il était parfaitement sérieux malgré sa position sur son compagnon, à savoir assis sur son bassin, manteau ouvert sur sa tunique et son pantalon. Le sorcier vint caresser les flancs à sa portée.

– Pourquoi tant de rage ? Un Orque aurait-il pénétré les frontières du Royaume ?

Ce n'était pas un sujet sur lequel Thranduil aimait s'amuser, bien au contraire. Lucius le savait et n'avait nullement l'intention de faire une telle chose.

– Ton ton me déplaît fortement, Luc'. Je crois que pour cette nuit, notre entrevue est terminée.

Le sorcier fit claquer sa langue et d'un habile coup de hanche renversa les rôles, se retrouvant allongé sur Thranduil, le bloquant sur le lit tandis que son amant était étendu sur le matelas, cuisses écartées pour accueillir Lucius contre lui. Le roi des Elfes gronda et tenta de se libérer. Sauf qu'il n'y parvint pas.

– Mon ton ? Je te posais simplement une question. Une question simple qui plus est. C'est toi qui comprends tout de travers.

– Tu sais ce que je pense de...

– Merlin mais tais-toi, sombre idiot !

Pour le faire effectivement taire, il l'embrassa furieusement, lui faisant bien comprendre qu'en cet instant, c'était Lucius Malefoy qui dominait, pas Thranduil. Ce dernier se tendit un instant avant de se laisser faire et d'agripper le corps qui le surplombait. Sa main fine vint s'emparer des mèches blondes, les tirer un court instant puis se poser sur la tête pour l'empêcher de s'en aller. Lucius fut toutefois le plus fort car il la délogea et se redressa à peine.

– Tu n'as pas à décider, m'obliger à quoi que ce soit, Thranduil !

L'Elfe, sans signe avant coureur, reprit sa place au-dessus de son compagnon.

– Je suis celui qui commande. Après tout, je suis de sang royal. Toi, qui es-tu ? Un pauvre nobliaux sans importance ?

Lucius serra les dents. Il avait horreur lorsque Thranduil se comportait ainsi, se montrant insultant.

Dommage que dans ce monde onirique, la magie n'existe pas, le laissant aussi vulnérable qu'un homme. Il avait très envie d'envoyer un sort cuisant en informulé et sans baguette afin de lui faire comprendre que les insultes n'étaient pas de mise.

– Dois-je comprendre que tu es vraiment décidé à ce que je m'en aille ? répliqua-t-il froidement. Parce que ce soir, t'entendre te moquer de mon rang ne me plaît guère. Tu souhaites que je parte, je partirai donc.

– Non, souffla Thranduil avant de l'embrasser de nouveau férocement.

Ils étaient ainsi, s'attirant et se repoussant sans cesse, comme si quelque chose les empêchait de s'aimer simplement. Peut-être était-ce le fait qu'ils ne venaient pas du même monde. Aucun des deux ne savait ce qui les avait réunis là. Était-ce la similitude de leurs vies ? Leur ressemblance ? Le fait qu'ils avaient eu besoin au même moment d'une présence qui puisse les comprendre ? Ou alors tout cela à la fois.

– Tu es à moi, Luc', murmura le roi contre ses lèvres maltraitées. Tu peux être marié dans ton monde, avoir un enfant, ici tu es à moi !

– Alors pourquoi vouloir me mettre à la porte à chaque fois que quelque chose te déplaît ? ! Tu n'es pas plus titré que moi ici et tu le sais !

Il tenta de se redresser mais fut arrêté par la poigne de Thranduil qui le bloqua sur le lit de façon efficace. Ils devaient se valoir au corps à corps, l'Elfe étant sensiblement plus fort que le sorcier s'ils avaient été dans la réalité. Dans le monde onirique, ils étaient égaux.

– Je suis roi, que tu le veuilles ou non !

– Je ne me suis jamais incliné et ne m'inclinerai pas devant toi !

– Non, peut-être mais tu es là, sous moi et je vais te faire supplier. Ce ne sera nullement la première fois et certainement pas la dernière. N'est-il pas, Lucius Malefoy ?

C'était vrai, Thranduil mettait un point d'honneur à ce que Lucius crie à chaque fois qu'il le prenait. Il était doué de ses mains, de sa langue et d'une autre partie de son anatomie également. C'était à se demander où il avait pu apprendre tout cela alors qu'il affirmait n'avoir eu aucune relation depuis la mort de son épouse des siècles auparavant.

– Tu es doué. Mais dois-je te rappeler que tu ne peux te retenir également lorsque tu es étendu, en sueur, cuisses écartées ? ricana le lord anglais.

Il était marié, n'avait pas de maîtresse ou d'amant – sauf Thranduil mais était-ce vraiment la réalité ? – et se savait doué dans ce domaine car son compagnon onirique se tortillait en tout sens, criait son plaisir et se laissait aller, s'abandonnait.

– Cette nuit, c'est moi qui vais te faire oublier qui tu es, ton nom et t'ôter l'envie de vouloir te réveiller, lui assura Thranduil.

Lucius libéra sa main et la posa sur la joue imberbe de son amant.

– Qui te dit que je désire me réveiller ? murmura-t-il si bas que Thranduil faillit ne pas l'entendre. Je ne peux faire autrement mais, au risque de passer pour un faible, je ne souhaite pas quitter cet endroit, je ne souhaite pas revenir dans cette réalité, vivre ma vie de reclus dans mon manoir, subir moquerie et quolibets de la part d'un monde qui se dit bien pensant et qui agit comme le pire des monstres.

Thranduil se redressa légèrement, surpris par ces aveux. Il était loin de s'attendre à une telle chose de la part de son compagnon. Durant leurs échanges, Lucius n'avait jamais montré autant de désir de partir de son monde, rester dans celui des rêves. C'était dangereux car dans le monde onirique, le corps n'avait nul besoin de se sustenter ou de pourvoir à ses besoins naturels. En revanche, dans la réalité, il se laissait mourir.

– Tu as une vie là-bas, Luc'.

– Quelle vie ? Ma femme n'est rien d'autre qu'une colocataire. Nous devons nous voir une voire deux fois par jour. Mon fils a préféré partir loin de nous pour vivre sa vie. Il a refusé les fiançailles avec une jeune fille bien sous tous rapport pour aller trouver une jeune fille certes de bonne naissance mais dont la famille est différente de la notre.

Thranduil se laissa retomber à ses côtés, son regard rivé au plafond de bois. Il hésita à se débarrasser de ses bottes et de ses atours afin d'être plus confortablement installé, mais décida de rester ainsi.

– C'est toujours ainsi lorsqu'il s'agit de marier nos enfants. Mon fils Legolas s'est entiché de la cheffe des gardes. Alors il est vrai que Tauriel est une belle Elfe, mais Legolas peut trouver mieux. Je n'ai pas mon mot à dire je pense. Il me l'a bien fait comprendre.

Lucius se tourna vers lui, étendu sur le flan, main soutenant sa tête. Il aurait aimé détacher un à un les boutons de nacre et dévoiler le torse parfaitement dessiné de son amant, mais se retenait.

– Parfois j'envie ceux qui sont de rang moins important, ils peuvent faire ce que bon leur semble sans que personne n'ait rien à leur dire.

– Luc', je ne te savais pas si sentimentaliste, répliqua Thranduil en imitant sa posture.

Le lord anglais ne dit rien, se rallongea sur le dos et ferma les yeux. Il n'était pas fatigué, dans cette réalité, la fatigue était un mot inconnu, de même que la faim, la soif ou le besoin d'aller aux toilettes.

Une main taquine ne se priva pas pour détacher la robe, dévoilant un pantalon moulant et des bottes. La chemise blanche était fermée mais les boutons ne résistèrent pas aux doigts habiles et rapides de l'Elfe. Lucius sentit quelque chose de tiède lui caresser le torse et il se laissa aller aux sensations.

Cette nuit, il avait besoin d'oublier qui il était et à quel point sa vie était cauchemardesque.

Aucun mot ne fut échangé entre eux. Ils n'avaient pas besoin de parler, se comprenant d'un regard. Thranduil sentit que le moment était venu, que ce soir, ici, dans cet arbre creux et meublé, dans le secret de leur rêve, il allait posséder ce bel adonis qu'était Lucius. Parce que son amant en avait besoin.

Sans hâte et avec application, le roi des Elfes lui retira bottes, robe, pantalon et chemise, le laissant dans ce que Lucius désignait comme boxer et que Thranduil nommait vêtement de la perversité car il ne cachait rien des envies de son compagnon onirique. Le boxer était un appel à la luxure.

Cependant, avant de le lui retirer comme il le désirait, Thranduil voulait savoir si son amant le souhaitait aussi.

– Continue, murmura Lucius, les yeux toujours clos.

– Continuer à quoi donc ? répliqua Thranduil sur le même ton avant de venir parsemer la peau en myriades de baisers aussi légers que la caresse d'ailes de papillons.

– Ce que tu fais.

– Les baisers ?

– Entre autre, confia Lucius.

– Les caresses ?

– Oui.

– Et où Sa Grâce les désire-t-elle ?

Disant cela, il parcourut le torse pâle à ses côtés du plat de la main, s'attardant sur les tétons rosâtres, s'attirant un halètement de la part de son amant, descendant le long du ventre, des abdominaux bien dessinés, parcourant du doigt la ligne de poils blonds qui finissait sa course dans la pièce de tissu qui cachait le plus important.

– Alors ? s'enquit Thranduil en s'arrêtant à la lisière du boxer vert sapin, refusant d'aller plus loin sans une autorisation explicite de Lucius.

Il serait allé plus loin avec ou sans son accord dans d'autres circonstances. Cependant ce soir, cette nuit, il désirait lui laisser le choix.

– Continue.

– À vos ordres, My Lord.

Il fondit sur les lèvres de son compagnon, alignant son corps sur l'autre, forçant Lucius à ouvrir les cuisses pour s'installer plus confortablement.

– Thrand', arrête de me torturer !

– Que veux-tu que je fasse ?

– À ton avis ?

Lucius râla mentalement, sachant parfaitement que Thranduil désirait entendre. Il devait exprimer à voix haute ce qu'il voulait. Le roi des Elfes confirma ce que Lucius pensait. Il murmura presque dans une supplique. Il reçut un baiser en retour.

Thranduil se redressa et se débarrassa de ses atours avant de se rallonger sur lui. Le contact de leur peau l'une contre l'autre les fit frissonner.

– J'ai envie de toi si tu savais, chuchota Lucius en caressant le dos offert.

– Tant mieux parce que j'ai bien l'intention de profiter de ce corps que tu me laisses.

– Tu parles bien trop, Thrand'.

– Alors soit, il en sera fait selon votre bon plaisir, My Lord, ricana l'Elfe.

Lentement, il se remit à embrasser chaque parcelle de peau libre. Cette fois, ses baisers furent accompagnés de halètements. Sous lui, le corps de Lucius se tendait, impatient d'aller plus loin avec lui.

– Merlin ! gémit-il sans parvenir à se retenir alors que Thranduil arrivait à la ceinture de son sous-vêtement maintenant encombrant.

L'Elfe retint un sourire victorieux. Ils n'avaient pas commencé ce qu'il appelait les choses sérieuses et son amant se mettait déjà à appeler Merlin qui était – pour le peu qu'il en savait – l'un des premiers sorciers dans le monde d'où venait Lucius.

– Majesté fait aussi l'affaire tu sais, ronronna-t-il.

– Tais-toi et continue !

– Ou ?

– Ou je prends les choses en... Oh oui !

Thranduil avait tiré du boxer le pénis durci de Lucius qui se cambra soudain. L'Anglais était plus que prêt à l'évidence et le voir abandonné suffisait amplement à l'Elfe gris pour être excité. Néanmoins, il continua ses attentions sur le sexe au gland rougi qu'il massait avec adresse, se délectant de la vision du sorcier.

Lucius était si facile à rendre fou. Il suffisait simplement de savoir le prendre. Thranduil aimait ce pouvoir qu'il avait sur l'autre homme, cet ascendant sur cet être si froid, glacial dans cet autre monde que le roi n'aimait pas.

Il connaissait la magie mais ici, seules quelques rares personnes avaient le pouvoir grâce aux mots. Savoir que des milliers de gens là-bas pouvaient le maîtriser et pouvaient se montrer plus puissants que les magiciens de la Terre du Milieu était effrayant. Une chance pour lui que Lucius n'ait aucun pouvoir dans ce monde onirique qu'ils s'étaient créé tous les deux.

Le roi des Elfes mit cette pensée de côté, estimant que ce n'était ni l'heure ni le lieu pour penser à une telle chose. En ce moment, il avait un sorcier à combler. Parce que Lucius Malefoy ne demandait que cela. Il vibrait de désir.

Celui-ci était cambré, la bouche entrouverte, les yeux clos et les joues rosées. Ses cheveux blonds s'étalaient sur l'oreiller clair. D'adorables sons sortait de ses lèvres, sons dont il n'avait pas conscience.

Il était terriblement beau là, sur ce lit, à gémir et haleter, son corps offert tandis que les mains habiles de Thranduil exploraient chaque parcelle de peau découverte, s'arrêtant sur tout point important qui poussait Lucius à se mordre la lèvre.

Le lord n'avait aucunement l'idée de l'image qu'il donnait. La débauche incarnée et Thranduil dut prendre sur lui-même pour ne pas pénétrer d'un coup sec son amant. Parce qu'il en rêvait à le voir ainsi, jambes écartées, sexe tendu sur son ventre parfait et plat, doigts qui agrippaient le drap, dents blanches et parfaitement droites qui mordaient sans vergogne cette lèvre qui n'avait rien demandé.

Sans prévenir, il s'étendit sur son amant et s'empara de cette bouche qui l'appelait pour la dévorer. Son corps s'aligna presque parfaitement à celui de Lucius qui ne put s'empêcher de grogner lorsque leurs érections se touchèrent. Thranduil n'était pas mieux.

Faire l'amour à un homme était différent de faire l'amour à une femme. Thranduil avait aimé son épouse décédée et n'avait plus jamais éprouvé le moindre désir pour une femme. Jusqu'à ce que Lucius apparaisse dans ses rêves, il n'avait pas non plus désiré les hommes. Mais là, lorsque Lucius le touchait simplement, c'était comme si plus rien n'avait d'importance.

– Merlin, siffla Lucius lorsqu'ils se séparèrent.

Il perdait le contrôle, il le sentait. Il suffisait d'un rien, une parole parfois, une caresse, pour lui faire perdre tout son sang-froid.

– Non ! Reste ! exigea-t-il quand Thranduil fit mine de s'éloigner.

Le roi des Elfes caressa le visage de son amant, glissa tendrement sa main dans les cheveux d'or. Ils étaient tous les deux excités, le souffle erratique et pourtant, aucun ne semblait pressé de passer à l'étape suivante, se contentant de rester là, l'un sur l'autre.

– Tu me rends fou, murmura Thranduil sans cesser ses caresses.

– C'est quelque chose que je provoque souvent.

– Vous êtes très vaniteux, My Lord.

– Arrogant, orgueilleux, égocentrique et égoïste, je connais la liste de mes défauts, Majesté.

– Oh, vous aurais-je vexé ? Vous n'êtes pas pourvu que de défauts vous savez ?

Lucius secoua la tête. Bien entendu qu'il le savait. Il darda son regard mercure dans celui de son amant.

– Embrasse-moi au lieu de débiter des bêtises.

Thranduil s'empressa d'obéir. Sa langue passa la barrière des dents et vint retrouver sa consœur.

Lentement, leurs corps se mirent en mouvement. Thranduil se frottait tout doucement à Lucius, veillant à attiser le désir de son amant sans pour autant le mener trop vite à la jouissance. Le lord anglais avait plaqué ses mains sur les fesses de son compagnon afin de l'obliger à continuer ses attentions. Ses genoux s'étaient resserrés sur les hanches du monarque, ses talons entourant les mollets, les caressant sans vraiment s'en rendre compte.

Ils se séparèrent de nouveau lorsque le manque d'oxygène devint trop important pour être mis de côté.

– Thrand', c'est bon, continue, exigea Lucius en rejetant la tête en arrière, exposant son cou gracile.

Il gémit alors que la peau tendre se retrouva malmenée par les dents et la langue de Thranduil qui mordillait et léchait l'épiderme sensible. Il perdait totalement le contrôle. Ce qui n'arrivait jamais. Seul Thranduil y parvenait.

– À vos ordres, My Lord, murmura Thranduil en bécotant son cou, le parsemant de baisers aériens.

Les halètements s'accélèrent alors que les mouvements s'intensifièrent. La friction lente des deux sexes l'un contre l'autre n'était plus suffisante. Ils devaient en avoir plus.

– Luc', je te veux, grogna Thranduil, la voix hachée.

C'était le moment. D'ordinaire, ils se battaient un peu pour la dominance de l'acte. Là, Lucius était tellement perdu dans son plaisir qu'il ne voulait pas autre chose qu'être soumis.

Le roi se redressa un peu, passa sa main entre leurs ventres pour descendre plus bas, frôlant un peu le pénis tendu, souriant de satisfaction lorsque Lucius émit un râle et se mordit férocement la lèvre. D'un doigt, il pénétra la petite ouverture plissée située entre les fesses fermes avant d'être arrêté par un sifflement de douleur. Ce qui leur faisait dire à tous les deux que ce rêve n'était pas vraiment normal puisque dans les rêves, les sujets ne devaient rien sentir.

– Arrête ! Ça fait mal.

Le doigt se retira immédiatement, avec regret. Thranduil jeta un rapide coup d'œil dans la pièce, à la recherche de quelque chose permettant d'aider Lucius à accepter l'intrusion. Sur le sol, un flacon attira son attention. Il s'empressa de le récupérer et s'en mit sur les doigts. Huileux et légèrement parfumé. C'était parfait.

– Avec cela, tu devrais avoir moins mal.

Lucius ne dit rien, se contentant d'écarter un peu plus les cuisses en un geste d'invite. L'index retrouva le chemin de son intimité. Une nouvelle grimace déforma ses traits. L'intrusion n'était pas douloureuse, juste désagréable.

Un autre doigt rejoignit le premier. Puis encore un autre. Thranduil attentait que son amant soit à chaque fois parfaitement détendu et en demande de plus. Et puis, il retira sa main et s'installa de nouveau entre les cuisses fermes et fuselées de son compagnon avant de s'enduire le sexe de la lotion huileuse.

Son pénis pénétra les chairs chaudes, appréciant la moiteur. Le roi des Elfes soupira alors que sa verge se retrouvait comprimée dans cet antre qui l'entourait presque parfaitement.

C'était bon. C'était très bon. Divin. La perfection.

Il vrilla son regard dans celui de son amant et entama un lent va et vient, cherchant le moindre signe de douleur ou de plaisir fulgurant. Ce dernier n'attendit pas pour apparaître après un coup de hanches.

Prostate.

C'était ce que Lucius lui avait appris. Cette petite glande merveilleuse qui leur faisait voir des étoiles était la prostate. Une invention des plus stupéfiantes. L'autre utilité de cet organe lui était passé au-dessus de la tête.

Thranduil s'amusa à la frapper encore et encore, faisant gémir et hurler Lucius qui se cambrait. Il planta ses doigts dans le dos de son amant et resserra son étreinte, l'entourant de ses cuisses, ses genoux et ses mollets pour ne pas le perdre, pour le retenir pour toujours contre lui, entre ses jambes.

Le monarque enfonça son nez dans le cou de Lucius, respirant à pleins poumons son odeur. Un mélange d'herbes et de glace. Une odeur qu'il aimait.

La cadence s'accéléra encore. Des gouttes de sueur coulaient le long des tempes, collant les cheveux sur les fronts, dans les dos, humidifiant le matelas sur lequel ils faisaient l'amour.

Front contre front, nez contre nez, ils avalaient le souffle de l'autre, yeux clos. Thranduil avait replié ses coudes près de la tête de Lucius et ses longs cheveux d'or les entouraient tous les deux.

– Si tu savais comme je t'aime, murmura Thranduil avant de donner le coup de grâce.

Entre eux, Lucius éjacula, son regard devenant vitreux tandis qu'un flash blanc s'abattit devant ses yeux. Emporté dans son orgasme, il ne se rendit pas compte que Thranduil se laissait aller à son tour dans ses entrailles.

0o0

– Ta femme est au courant ? s'enquit prudemment Thranduil en se tournant vers Lucius qui était toujours assis sur le lit, le bas du corps recouvert du drap.

Ils venaient tout juste de finir de faire l'amour pour la seconde fois cette nuit-là. Maintenant, à cette heure, leur temps était compté. Ils n'allaient pas tarder à se réveiller.

– Au courant de quoi ?

– Pour... nous.

Un long silence lui répondit. L'elfe s'approcha de lui et s'installa à ses côtés.

– Elle ne l'est pas. Pourquoi lui raconter ? Ce n'est pas la réalité, Thrand', ce n'est qu'un rêve. En me réveillant tout à l'heure, tu ne seras pas là.

– Un rêve qui peut devenir réalité, Luc'.

Ils en venaient donc à ce sujet. Encore et comme à chaque fois, cela finirait en dispute.

– Pitié Ta Majesté, tu ressembles à une Poufsouffle prépubère.

Un sourcil brun se leva. Poufsouffle ! Thranduil ne savait pas vraiment ce que cela signifiait mais suivant le ton de Lucius, ce n'était pas bon du tout. Une insulte. Tout du moins, cela y ressemblait.

– Et en quoi ressemblé-je à... ça ?

– Soyons réalistes, Thranduil. Si une telle chose est réalisable, nous ferons quoi ? Tu ne connais pas mon monde et le tien m'est inconnu. Nous deux, dans ce monde, celui que nous nous sommes créé, à la fois à toi et à la fois à moi, c'est parfait. Personne n'a à choisir, à abandonner des êtres qui nous sont chers ! C'est ce que tu veux ? Laisser ton fils ? Que je laisse le mien ? Si tu pars, tu deviendras quoi ? Tu hais mon monde, tu hais ces sorciers, tu les trouves stupides...

– Alors viens, répliqua Thranduil parfaitement sérieux.

– Je ne peux pas ! Pour devenir quoi ? Un sorcier parmi des elfes ? Le compagnon du roi ? L'homosexualité n'est pas de mise dans ton monde ! Je serais donc quoi ?

– Tu viens de le dire. Mon compagnon.

Lucius ricana. Thranduil ne paraissait avoir aucun bon sens lorsqu'il avait décidé quelque chose.

– Qui de nous deux a-t-il le plus la tête sur les épaules ? Il est hors de question que je sois la risée de ton peuple, Thranduil, s'écria Lucius en se levant brutalement dans sa glorieuse nudité, le drap retombant sur le lit.

Il fit quelques pas, ses longs cheveux blonds flottant dans son dos.

– Par Merlin, jura Thranduil sans se rendre compte qu'il parlait comme Lucius. Tu es un sorcier craint !

Son amant se tourna vers lui, son regard gris devenu métallique. Malgré lui, Thranduil se prit à frissonner. Lucius était très attirant lorsqu'il était en colère.

Malefoy avait l'impression que Thranduil ne comprenait rien du tout ou alors qu'il le faisait exprès.

– Qui nous dit que là-bas, j'aurais le moindre pouvoir ? Et puis, pourquoi ce serait à moi d'y aller ?

– Tu as raison, soupira Thranduil de longues secondes plus tard. Je dois me rendre à l'évidence. Nous ne pourrons jamais vivre ensemble.

– Non. C'est certain.

Et il le regrettait bien. Parce qu'il aimait Thranduil.

– Nous ne pouvons ni l'un ni l'autre abandonner notre vie.

– Alors voilà à quoi nous en sommes réduits ? Pour se voir, on va devoir attendre de dormir ? Combien de temps cela va durer ? Six mois ? Un an ? Dix ans ? Avant que l'on décide de tout arrêter ?

– Pourquoi voire le verre à moitié vide Thrand' ?

– Parce que ! explosa le roi en se levant à son tour. Bon sang, tu ne comprends rien ? Six mois que toi et moi vivons ainsi et pour l'instant, aucun de nous ne désire aller ailleurs. Il faudra que l'on se contente de ce que nous avons et comme je gage que cette situation ne sera pas acceptable bien longtemps, nous devrons bientôt faire un choix ! Et l'arrêt sera sans doute le mieux pour nous.

Chose qu'ils ne désiraient pas.

Lucius avait l'impression d'être de ces personnes dégoulinantes d'amour. Alors c'était pour cela que la majorité des personnes semblaient d'une niaiserie sans nom quand ils étaient en couple ? À cause de l'amour ?

L'aristocrate n'avait jamais aimé, n'avait jamais été amoureux. Il ferait tout pour son fils unique mais n'éprouvait rien de plus qu'une certaine amitié avec son épouse. Pour Thranduil, c'était plus que cela.

– Tu veux arrêter ? Maintenant ? Pendant qu'il est encore temps ?

– Non, répliqua Lucius. Je ne veux pas arrêter. Et toi ?

– Non. Je n'en ai aucune envie.

Ils restèrent là, l'un en face de l'autre, se regardant dans le blanc des yeux.

– Je crois qu'il est l'heure de se quitter. Demain soir ?

0o0

Lucius ouvrit les yeux et retint un soupir alors que le sommeil le fuyait. Il retint l'envie de s'emmitoufler dans ses draps et de retrouver Thranduil, la chaleur de ses bras, son odeur, son corps musclé.

Le sorcier frissonna et serra les dents. Ce n'était pas le moment de penser à son amant qui devait s'être réveillé, tout comme lui. Il avait du travail qui l'attendait.

Las, il se leva, nota à peine les marques violacées sur ses hanches et traversa sa chambre pour aller dans sa salle de bains personnelle, faisait fi de la légère douleur qui irradiait son intimité.

Sous la douche, il repensa à la dispute onirique qu'ils avaient eue avec Thranduil. L'elfe avait raison, un jour ils allaient devoir choisir entre leur couple et la réalité et pour l'instant, Lucius n'avait aucune envie de mettre son couple de côté.

Pas alors qu'il était si heureux.

Dans la salle à manger, alors qu'il prenait son petit déjeuner avec sa femme et son fils, lui qui avait assuré que tout le retenait ici, Lucius se rendit compte qu'en fait, la seule chose qui le retenait dans ce monde, c'était la peur de l'inconnu. Ce saut dans un autre monde, c'était trop dur.

Mais ils n'en étaient pas encore là.

Pas encore.

Pour l'instant, ce soir, ils se retrouveraient encore et s'aimeraient jusqu'à l'aube.

Lucius avait hâte.

À table, Narcissa et Drago se demandèrent ce qui pouvait bien le rendre aussi triste et aussi heureux.


FIN

Alors? Je dois supprimer? Je suis cinglée? C'était bien? Je suis toute ouïe