Auteur : Tigrou19

Série : Fullmetal Alchemist (manga et anime Brotherhood.)

Titre : Let it out (tiré de l'OST de l'anime Brotherhood parce vraiment, après avoir cherché la traduction des paroles sur le net, je me suis dit que ça collait incroyablement bien à Roy et Riza…)

Rating : T.

Disclaimer : Fullmetal Alchemist ainsi que l'anime Brotherhood ne m'appartiennent en rien. Tout est la propriété de son mangaka, Hiromu Arakawa, et des studios d'animation Bones. Je ne gagne pas d'argent avec ce que j'écris.

Pairing / Personnages : Riza Hawkeye, Roy Mustang, Chris Mustang (A.K.A. Madame Christmas), Berthold Hawkeye (père de Riza et Maître de Roy), Maes Hughes, quelques autres personnages de l'histoire principale comme Kain Fuery ou Jean Havoc, OCs.

Résumé : Spoilers sur le passé de Roy et Riza – Il se dit que si tout était à refaire, exactement de la même façon – malgré la mort prématurée de ses parents, la guerre d'Ishbal et, plus tard, l'incident avec les Homoncules et la disparition tragique de Hughes – il signerait sans aucune hésitation.

Notes : J'avais seulement quelques mots et scènes en tête lorsque j'ai commencé à écrire cet écrit. Je ne pensais pas vraiment qu'il serait aussi long mais j'ai décidé de me laisser porter par l'écriture quand je me suis rendue compte que ça venait facilement.

J'ai fait quelques recherches sur le net afin de ne pas raconter n'importe quoi, évidemment, et certains faits dépeints ici sont donc avérés, d'où les spoilers (principalement l'adoption de Roy par Chris Mustang suite à la mort de ses parents, survenue lorsqu'il était très jeune, et son apprentissage de l'Alchimie auprès de Berthold Hawkeye. Il y a également une partie se référant à l'un des OAV de l'anime Brotherhood et traitant de son amitié avec Hughes et un homme Ishbal). J'ai aussi repris le surnom Roy-boy, que Madame Christmas utilise lorsqu'elle s'adresse à Roy. Pour le reste, la majorité des détails sont de mon fait et sont donc complètement inventés.

La raison pour laquelle j'ai écrit ceci est que je me suis posé quelques questions concernant le passé de Roy et que je n'ai pas réussi à trouver les réponses que je cherchais. J'ai donc comblé le vide à ma manière, avec l'écriture. C'est une vision assez personnelle du personnage de Roy, aussi j'espère que tout ceci vous plaira, et vous souhaite une excellente lecture et un agréable moment.

(En ce qui concerne les updates, elles auront lieu chaque Vendredi si tout se passe bien.)

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xXx Let It Out xXx

Première partie : l'enfance

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Riant aux éclats, Roy évite habilement la paire de mains qui veut l'attraper et se remet à courir de toutes ses forces. Son poursuivant grogne lourdement, se plaint de tricherie et le petit garçon lui tire la langue avant d'accélérer son pas. Autour d'eux, l'obscurité commence à être omniprésente et les deux amis décident finalement de se séparer, à regret, en se promettant mutuellement de se retrouver le lendemain aux aurores. Fatigué, son dos douloureux, le jeune Mustang emprunte le chemin qu'il a appris à connaitre par cœur et se fait une joie de rentrer chez lui : après tout, ce soir, sa maman a préparé son plat préféré.

Soudain, il aperçoit dans le ciel un épais nuage de fumée et le suit du regard avant de se glacer d'effroi : il provient de l'endroit où sa maison est construite et une peur sourde l'engloutit. Le petit garçon se remet à courir et finit son trajet à genoux, les larmes aux yeux, des sanglots dans la gorge et ses petites mains d'enfant étreignant fermement le petit pendentif que son père lui a offert deux jours avant.

Roy a à peine cinq ans et, malheureusement, il vient de perdre ses parents.

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Les premiers temps suivant la disparition de ses parents, le petit garçon est confié aux bons soins des services sociaux qui sont décidément bien embêtés. La procédure veut qu'ils recherchent les autres membres de sa famille mais Roy n'en connait aucun. Il n'a jamais eu que son père et sa mère et n'a aucun souvenir de quiconque ayant pu lui être relié par le sang. Aussi, il est finalement placé dans un orphelinat, en attendant.

Les jours passent les uns après les autres et l'orphelin s'habitue difficilement à la vie de dortoir. Les autres enfants le regardent bizarrement et l'évitent, murmurant sur son passage, et Roy fait semblant de ne pas les entendre. Le soir, recroquevillé dans son lit, il se chuchote des histoires de familles heureuses, de parents aimant puis pleure en silence avant de finalement s'endormir, le cœur lourd.

Petit à petit, le petit garçon se renferme sur lui-même, perd l'envie de sourire. Il ne parle presque plus, sinon pour répondre aux questions que les adultes lui posent, et son appétit est très souvent absent. Les autres pensionnaires de l'orphelinat ont arrêté de s'en prendre à lui après que l'un d'eux ait été pris sur le fait, mais le mal est déjà fait, et Roy ressemble de plus en plus à une poupée de chiffons qui se laisse porter par le temps.

Sa délivrance arrive un jour de Mai, lorsque mademoiselle Wright, la responsable de l'orphelinat, vient l'aborder avec un sourire doux. Elle lui annonce, la voix tranquille, qu'ils ont enfin réussi à trouver un membre de sa famille, et que ce dernier a accepté de s'occuper de lui à condition qu'il reste à leur charge le temps que les modifications administratives et les travaux nécessaires à son emménagement soient réalisés. Mademoiselle Wright lui apprend donc qu'il a une tante, Chris Mustang, et le renseigne brièvement à propos des évènements qui arriveront dans un futur proche. A l'idée de sortir de cet Enfer sur Terre, les yeux du petit garçon se mettent à nouveau à briller de cette lueur si particulière qui anime l'âme d'un enfant.

Roy vient tout juste d'avoir six ans et a enfin retrouvé le sourire.

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Les premiers jours qu'il passe chez sa tante sont difficiles. Roy a dû déménager à Central pour emménager chez elle et la première chose qui l'étonne est la devanture du bar dont Chris Mustang est propriétaire. La femme lui fait visiter la pièce principale tout en lui expliquant qu'il ne s'agit pas là d'un endroit pour un enfant avant de lui faire monter un escalier très étroit. Après deux volées de marches, Roy se retrouve dans un couloir au plafond assez bas pour que sa tante ait à se baisser légèrement pour ne pas se cogner et ouvre la porte de ce qui sera désormais sa chambre.

La pièce est meublée sommairement et le regard du petit garçon passe rapidement sur son nouveau lit et l'armoire en chêne qui habille l'un des pans de mur. Une table de nuit munie d'une lampe à huile et un tapis aux couleurs chaudes finissent le tableau et sa tante lui apprend que ce dernier élément est un cadeau de ses filles, chose que Roy ne comprend pas car mademoiselle Wright lui a bien spécifié que la femme n'a pas d'enfant.

Le petit garçon qu'il est hausse alors les épaules, décidant que ça n'a pas d'importance réelle, et s'avance à pas lents dans sa nouvelle chambre. L'idée qu'il a à nouveau un chez lui l'effleure doucement et un sourire timide ourle ses lèvres avant qu'il se retourne vers sa tante pour lui dire merci. Chris Mustang lui adresse un regard indifférent et le cœur de Roy loupe un battement dans sa poitrine puis la femme le laisse s'installer tranquillement.

Le garçon passe les jours suivants dans sa chambre, tente de s'imprégner des lieux. Sa tante a mentionné le fait qu'il devra à nouveau être scolarisé, ce qui ne l'a pas vraiment dérangé, et il reprend le chemin de l'école au début du mois suivant.

Roy aura sept ans dans peu de temps et a retrouvé un endroit qu'il a envie d'appeler un chez soi.

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Le temps file à une vitesse impressionnante. Le petit garçon ne voit pas les jours défiler mais il préfère autant ça. Sa tante n'a pas changé d'attitude en un an et il se retrouve très souvent à être de corvée de nettoyage quand arrive la fin de ses cours. Il ne peut pas dire que ça lui plaît, pas vraiment, mais il a ainsi pu nouer quelques liens avec les 'filles' de Chris Mustang. L'une d'entre elles, Maya, l'a même affublé d'un surnom qui le fait grimacer : Roy-boy.

La première fois qu'elle entend le sobriquet, sa tante sourit ironiquement et lui lance que ça lui va parfaitement bien. Roy ne répond pas et se concentre sur le couteau qu'il tient entre ses mains afin de ne pas se couper. Il ne sait pas vraiment si la femme le déteste, si elle tolère sa présence ou si elle cache bien ses sentiments et c'est assez déroutant mais les filles savent le mettre à l'aise et le faire rire, et c'est ce qui est important.

Le soir, lorsqu'il s'apprête à se coucher, le petit garçon repense aux moments qu'il a vécus dans la journée en souriant et se dit que demain est un jour nouveau, puis ferme les yeux paisiblement. Parfois, après la fermeture du bar, tard dans la nuit, la porte de sa chambre s'ouvre à nouveau. Chris Mustang s'avance alors en silence dans la pièce pour venir doucement passer sa main dans les cheveux de son neveu ou l'embrasser sur le front et Roy bouge légèrement dans son sommeil, faisant battre le cœur de la femme un peu plus vite. Parfois, elle se contente de le regarder dormir, lui souhaitant muettement de faire de doux rêves, puis finit toujours par s'éclipser sur la pointe des pieds avec un pincement au cœur lorsqu'elle repense à son frère disparu, à qui Roy ressemble terriblement.

Un jour, après que le garçon soit rentré de l'école, sa tante l'attire dans un coin du bar, où il y a moins de bruit. Elle le fait doucement monter sur ses genoux, chose qu'elle ne fait habituellement jamais, puis vient déposer une petite boite sur les siens et lui dit de l'ouvrir. Curieux, Roy s'exécute pourtant avec des gestes lents et ses yeux s'exorbitent lorsqu'ils tombent sur des photographies datées de bien des années auparavant.

Là, sous son nez, figé dans du papier glacé, son père lui sourit joyeusement. Sur la première photo qui passe dans les mains du petit garçon, son père doit avoir le même âge que lui au même instant et sa tante lui raconte une histoire dont elle se souvient à sa vue. Le moment se prolonge au fur et à mesure que Roy extirpe d'autres clichés de la boite, posant ici et là une ou deux questions, et il a l'impression de partager quelque chose de vraiment fantastique avec elle.

La discussion se termine par une annonce vraiment particulière : sa tante lui apprend son intention de l'adopter, de faire de lui son fils aux yeux de la loi, et lui demande s'il serait d'accord avec cela. L'enfant reste silencieux pendant quelques instants avant qu'un sourire illumine son visage.

Roy a alors pratiquement neuf ans et a à nouveau une personne qu'il souhaite appeler maman.

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Les jours s'enchaînent les uns aux autres, formant des mois, des années. La relation que Roy a tissée avec sa mère adoptive s'est nettement améliorée même si la femme continue d'être très stricte, arguant qu'il n'y aura que comme cela que le garçon deviendra un homme bon. Il ne comprend pas vraiment ce que ceci signifie mais fait confiance à sa mère en ce qui concerne son futur.

Chris Mustang a un caractère particulier mais Roy a appris à s'y faire. Peu de temps après son adoption, il lui a demandé s'il devait s'adresser à elle en l'appelant désormais « maman » ou s'il devait continuer à se référer à elle en utilisant « ma tante ». La femme s'est contentée de lui répondre qu'en fasse des clients, elle était Madame Christmas, et qu'en dehors des heures de bar, elle était qui il voulait qu'elle soit.

Roy en a pris son parti et l'appelle donc depuis Mam, étrange mix entre 'maman' et 'madame', chose qui a d'ailleurs bien fait rire les filles du bar. Sa mère adoptive a semblé accepter le surnom sans rechigner mais c'était mal la connaitre, et il n'est plus rare de l'entendre vitupérer contre Roy-boy lors des heures d'ouverture de son établissement – et même encore après, d'ailleurs. Certaines journées sont rythmées par leurs joutes verbales, Roy s'étant affirmé et ayant développé un sens de l'humour assez singulier pour son âge, et Chris Mustang se sent fière d'elle-même pour avoir su redonner goût à la vie à l'enfant. Ce dernier ose même parfois affirmer à certains clients que les filles travaillant au bar sont ses sœurs, et Madame Christmas songe qu'il s'agit là d'une étrange famille pour un garçon de son âge, avant d'hausser les épaules en se disant qu'au moins, il est heureux – autant qu'il peut l'être, s'entend.

Roy a quasiment douze ans et Chris Mustang est sincèrement ravie de son épanouissement florissant.

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Vendredi 10 Avril - 13 h 45.