Salut à tous et à toutes! TazmainianDevil (huge thanks to you if you're reading this!) m'a donné l'autorisation de traduire sa fic, donc voici le premier chapitre de The Iron Crown.

C'est un crossover avec la Momie. Il y des tas de références au Silmarillion que vous pouvez vous amuser à retrouver. Au programme: fem!Bilbo, Bagginshield, comme d'habitude avec moi ;)
Un gros câlin de Thorïn à celui ou celle qui devine tous les équivalent des personnages (qui est Imhotep, etc.) Envoyez moi un PM ou reviewez si vous avez des questions!

J'updaterais toutes le semaines, le jeudi, mais la fic est complète sur AO3 (en fait c'est un long OS de 16000 mots que j'ai découpé en chapitres) dont je suis sûre de la finir.
Bonne lecture!

Rien ne m'appartient.

Chapitre 1

Les Hobbits étaient typiquement le genre de personne à pouvoir s'acclimater à peu près n'importe où. Toutefois, il y avait toujours des choses, quand on vivait chez les Grandes-Gens, qui menaient bien trop souvent à un désastre.
Les étagères, par exemple, et les échelles.
Tout ceci aurait aisément pu être évité, si les Elfes n'était pas aussi ridiculements grands. Ou si Bilbo avait prêté attention à ce qu'elle était en train de faire. Pas qu'elle allait expliquer cela à Lindir, dont les réprimandes devenaient de plus en plus ridicule.
- Le Seigneur Elrond m'autorise à venir ici, l'interrompit-elle faiblement, parce que je parle et écrit le Haut Numénoréen, que je peux transcrire les runes anciennes, et parce que je suis la seule personne qui sache travailler avec ce Parler Noir qui vous fait saigner des oreilles.
- Le Seigneur Elrond vous autorise à rester par respect pour votre mère et votre père, et je vous autorise occasionnellement à venir ici parce que vous m'êtes utile, corrigea Lindir.
Son ton ne se voulait pas blessant, mais Bilbo sentit l'humiliation lui brûler les joues. Ne pas réagir, concentrer son énergie là-dessus et uniquement là dessus.
- Évidemment.
Elle baissa les yeux et hocha la tête.
- Je crois que je ferais mieux de réparer tout ça.
- Qu'Elbereth me protège, exhala Lindir. Allez donc manger quelque chose, Semie-Homme. Il vaut mieux que quelqu'un qui a de l'expérience s'en occupe.
Furieuse et rouge de honte, Bilbo ne put rien faire d'autre que de s'éclipser. Elle n'avait pas faim, de longues années de fréquentation des Elfes l'ayant accoutumée à leur trois repas quotidiens, agrémentés d'un casse-croûte de milieu de matinée, et d'un thé de fin d'après-midi, mais à chaque fois qu'ils ne voulaient pas l'avoir dans les pattes, quelqu'un lui suggérait peu subtilement d'aller manger quelque chose.
Au lieu de sa chambre ou des cuisines, Bilbo s'aventura dans la fraîche obscurité de la pièce où étaient conservés les fragments de Narsil. Peu d'Elfes venaient admirer les statues ou la longue fresque représentant la fin du règne de Sauron de toute façon.
C'était le bon endroit pour réfléchir.
Elle retraça du doigt les broderies sur la pièce de tissu qui recouvrait le mausolée de Narsil, pas assez audacieuse pour toucher aux fragments
- Tu sais qu'on pourrait réparer ça si ils le demandaient.
Bilbo glapit de surprise.
Ses pieds glissèrent de la base polie de la statue, et elle se serait probablement fendu le crâne sur le sol si elle n'était pas partie en arrière pour atterrir directement sur un amortisseur moelleux qui était en fait composé d'un Nain et de son chapeau informe.
- Bofur!
Bilbo se jeta à son cou.
- C'est bon de te revoir.
- Ouais, toi aussi.
Elle le sentit sourire, sa moustache frottant contre sa joue.
- Avant que tu décide de te jeter sur moi...
- Tu devrais vraiment arrêter de surprendre les gens comme ça.
Bilbo s'écarta en lui frappant sur l'épaule avant de lui faire signe de l'aider à se relever.
- Qu'est-ce que tu fais là, de toute façon?
- Je te cherchais.
- Ta caravane n'était pas sensée repasser par ici avant au moins deux mois... Oh, Bofur, non.
Elle se figea au milieu de l'allée pour le regarder de biais.
Il leva les deux mains en l'air, faisant de grands yeux innocents.
- Quoi?
Bofur venait d'Ered Luin, mais il voyageait de ci, de là, vendant ses talents de rétameur, de fabricant de jouets et de sculpteur sur bois. Ils étaient devenus amis parce que la caravane avec laquelle il voyageait d'habitude s'arrêtait à Fondcombes deux fois l'an, et Bilbo l'employait pour transporter son courrier vers la Comté. La plupart des Nains et des Hommes dans la caravane la rendaient nerveuse, mais Bofur n'avait été que sourires et camaraderie facilement gagnée depuis le premier instant. Bilbo considérait ses manières amicales comme un soulagement par rapport à la formalité de celles des Elfes de la Maison du Seigneur Elrond et attendait chacune de ses visites avec impatience. Enfin, pour la plus grande partie.
Pas forcément celles où Bofur arrivait de manière inattendue, avec un plan ou un projet pour une aventure, ou une pièce de quincaillerie qu'on lui avait assuré être ancienne et porteuse de grand pouvoirs, ou à l'occasion pourchassé par une personne très en colère à qui il avait assuré que ladite pièce de quincaillerie était ancienne et porteuse de grands pouvoirs.
- Tu as encore quelqu'un à tes trousses? Parce que je ne peux pas te cacher ailleurs que dans mes appartements, et je préférerais que tu ne cause pas un autre incident après celui qui impliquait le jambon fumé.
Bofur ouvrit la bouche mais elle mit une main en l'air pour le faire taire.
- Non, ne dit rien. C'est encore une relique inestimable que le cousin du fiancé de ta soeur a trouvé dans la mine de...
Elle se tut quand Bofur lui mit quelque chose sous le nez.
C'était un cylindre.
De l'argent frais, ternis, gravé de lignes alternant runes anciennes et lettres Quenya qui ne formaient aucun mot lisible au premier coup d'oeil. Attaché au centre du tube par de petites agrafes d'argent se trouvait une pièce de métal noir irrégulière qui semblait aussi acérée que les éclats de Narsil.
- Qu'est-ce que c'est? exhala-t-elle, fascinée.
- J'espérais que tu me le dirais, fillette.
Alors qu'elle le retournait pour observer l'inscription complète, il y eu un choc lourd de métal.
- Il y a quelque chose dedans.
Le capuchon de fermeture, en revanche, ne semblait pas vouloir se dévisser.
- Essaye ça, dit Bofur suite à son couinement de frustration, tendant la main pour le soustraire à ses doigts inquisiteurs. Ça m'a presque pris toute la journée pour ouvrir ce fichu truc.
Il pressa deux doigts et le pouce sur trois symboles presque invisibles sur une des extrémités, et l'objet coulissa comme s'il venait d'être huilé.
- Mais je pensais te laisser ce plaisir.
Le sommet d'un parchemin roulu en dépassait, friable et bruni par l'âge. Se laissant tomber sur le banc le plus proche, Bilbo le dégagea et le déroula sur la pierre.
C'était une carte.
Le coin supérieur gauche montrait une montagne sans nom au nord-est d'une rivière et proche de la mer, mais la majeur partie représentait une ville. Chaque emplacement était indiqué dans cette écriture Quenya arachnéenne et ces runes primitives, menant à quelque chose qui se trouvait en dessous.
- Ce n'est pas elfique, réalisa-t-elle. C'est du Parler Noir, qui n'a plus été utilisé par les peuples libres depuis depuis des centaines d'années.
Bofur se pencha par dessus le banc, scrutant la carte comme s'il voulait lire à l'envers.
- Et ça veut dire quoi?
- Ça veut dire que pour une fois, je crois que tu as vraiment trouvé quelque chose.


L'objet de métal qui avait cogné contre les parois du cylindre était en fait un petit anneau d'or. Il ne convenait pas aux doigts épais de Bofur, et ne semblait relié ni au parchemin ni au cylindre. Donc, alors qu'ils se dirigeaient vers les appartements du Seigneur Elrond, Bilbo le suspendit à la chaîne qui portait déjà la bague de mariage de ses parents.


- C'est Belegost, déclara-t-elle, étalant le parchemin sur le bureau avec autant de précaution que s'il était fait d'or.
Très franchement, Bilbo considérait que la valeur de la carte était plus grande celle de l'or, mais les autres races étaient plus ambigues à propos de ces choses-là.
Elrond avait l'air interloqué.
- Cette cité n'existe plus. Elle a été détruite pendant le Grand Cataclysme.
- Elle a été endommagée, acquiesça Bilbo. Il y eut un exil massif vers la Moria, et le chemin du retour vers la ville fut perdu. Jusqu'à aujourd'hui.
Elle tapota le coin du parchemin avec la rivière et la montagne.
- Les noms de ces lieux sont oubliés depuis longtemps.
Elrond retraça les runes du doigt.
- Cela pourrait être n'importe où en Terre du Milieu. Et ceci...
Il écarquilla les yeux à la vue du Quenya.
- C'est du Parler Noir, couina Bilbo.
Savoir quelque chose que le Seigneur Elrond ignorait était un sentiment grisant. Ah, pouvoir étaler son savoir!
- Il est écrit que...
- Cette langue ne doit pas être prononcée à l'intérieur des murs d'Imladris, Bilbo Sacquet! aboya-t-il.
Elle se tut instantanément.
- Je voulais dire qu'il reste peut-être quelque chose là-bas. Les vestiges d'une cité perdue du Premier Âge. Pensez à ce que nous pourrions apprendre.
Elle suppliait, maintenant, mais Bilbo s'en moquait.
- Le Premier Âge fut un temps de grandes gloires et aussi de grandes fautes.
Elrond inclina brièvement la tête.
- Il ne serait pas sage de fouiller trop loin dans ses secrets.
- Mais, Seigneur Elrond...
- Non, Bilbo. Je comprends que cela puisse vous sembler difficile, vous avez trouvé ce lieu parce que vous considérez que tout savoir est bon à prendre. Mais il vaut mieux que certains secrets restent enterrés à jamais.
Il se leva et dans un seul mouvement souple, déchira le papier en deux et le jeta au feu. Bilbo s'étrangla de protestation et s'avança, mais le seigneur Elfe la retint d'une main implacable sur son épaule.
- Sortez-vous cette folie de la tête, Semie-Homme, lui conseilla-t-il en sortant de la pièce.


- On devrait y aller nous-même.
- Je ne peux pas y aller, Bofur.
Elle était retournée à sa chambre avec la moitié de la carte miraculeusement sauvée des flammes et s'était résignée à se coucher sur son lit pour ruminer sa consternation. Bofur avait suivi, semblant se satisfaire de s'assoir sur le lit et de la taquiner pour le reste de la matinée.
- Et pourquoi pas? Tu es heureuse avec toute la condescendance que tu te prends ici?
Le soupir de Bilbo était une réponse en soi.
- Que veux-tu que je fasse? Retourner à Cul de Sac? Je n'y ai quasiment jamais vécu même du vivant de mes parents. On était toujours en train de voyager vers une nouvelle aventure. Venir ici était supposé être une chance, mais personne ne me laisse jamais rien faire. Ils disent que le monde extérieur n'est pas fait pour quelqu'un comme moi. Ou ils me traitent de Semie-Homme et ils m'envoient aux cuisines.
- Et tu es d'accord avec eux?
Il s'appuya sur le mur à côté d'elle.
Bilbo lui renvoya un regard outragé, sa dépression vite remplacée par de la colère.
- Je ne suis pas la moitié de quoi que ce soit!
- Et bien, ces longues-quilles ne te croiront jamais si tu leur dit ça. N'importe quel Nain le sait. Tu dois le leur prouver.
Bofur l'attira à lui, un bras autour de ses épaules, l'autre lui tendant le cylindre.
- C'est ton aventure.
- C'est la mienne, répéta Bilbo, d'abord doucement, puis avec une détermination grandissante. C'est ma chance. Ils vont voir ce qu'ils vont voir!
Elle fit disparaître le cylindre dans sa poche et se précipita vers ses tiroirs.
- Fais tes valises, Bofur. Nous partons pour une aventure!
Il rit, et elle le vit ramasser un de ses jupons balancé sur le sol à la hâte.
- Voilà ma brave Bilbo que je voyais à l'intérieur qui sort le bout de son nez...
- Nous n'avons plus la carte entière.
Elle sortit son sac de voyage de là où il prenait la poussière depuis son arrivée à Fondcombes, il y avait tant d'années de cela.
- Donc nous aurons besoin de l'homme à qui tu l'as acheté.
- Ah. Justement, à propos de ça...

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