Holà chers lecteurs et chers lectrices ! C'est avec un pincement au cœur mais avec surtout fierté que je poste cet épilogue qui ne m'aura pas pris tant de temps, pour une fois ! Je suis rentrée en France pour les vacances, ça fait du bien de revenir à la maison. Aller, trêve de blabla, passons aux choses sérieuses.

Je voudrais d'abord répondre aux reviews anonymes auxquelles je n'ai pas répondu la dernière fois :

Roxane : Merci pour ta review ! Ça m'a fait super plaisir ! Je suis ravie si cette fiction t'a plu :')

Voilà, je vous souhaite donc une bonne lecture !


Épilogue

Comme à peu près tous les dimanches depuis deux mois, le ciel était maussade et l'air chargé de nuages et d'une odeur de pluie. Sans se presser, Charlie Weasley s'engouffra dans une petite rue huppée de Londres dont les maisons rangées les unes à côté des autres lui arrachèrent un haussement de sourcils amusés — il ne se demandait même pas pourquoi il n'était pas surpris. Le temps de vérifier sur la lettre roulée en boule qu'il gardait dans sa poche et il s'arrêtait devant le numéro vingt-deux, toquait à la porte. Des aboiements surexcités lui répondirent de l'autre côté — ça non plus ne le surprenait pas —, puis la porte s'ouvrit sur un homme d'une trentaine d'années, affublé d'un pull criard où l'on pouvait lire « Joyeux Noël ! » sous une horde de rennes blancs.

« C'est pour quoi ? demanda l'homme dans l'embrasure de la porte en fronçant légèrement les sourcils, tentant de se rappeler s'il avait déjà vu son interlocuteur dont le regard s'était fixé sur son pull.

— Euh, pardon, je cherche Amelia Greenwood, c'est bien ici qu'elle habite ? interrogea Charlie, soudainement pris de doute quant à l'adresse à laquelle il se trouvait. »

Il attrapa la lettre pour vérifier le regard de l'homme s'agrandit et il s'exclama.

« Vous êtes Charlie Wheatley ?

— Oui, acquiesça Charlie en grimaçant. Enfin, mon vrai nom est Weasley, mais… »

Il s'arrêta, haussa les épaules. À quoi bon insister, après tout, cet homme semblait déjà connaître son nom d'emprunt de toutes manières.

« Amy m'a dit que vous passeriez mais elle est déjà partie, une urgence, apparemment. »

Charlie tiqua ça non plus, ça ne l'étonnait pas…

« Merci.

— Je vous en prie, au revoir M. Wheatley.

— C'est ça. »


C'est bien beau d'inviter du monde pour le dessert s'il n'y a personne à la maison, rouspétait Charlie, les lèvres pincées et l'humeur massacrante. Il venait de transplaner devant le terrain de Quidditch où allaient se disputer plusieurs matchs afin que les recruteurs venus de tous les clubs puissent trouver la nouvelle génération de joueurs. Tant pis pour elle, décida-t-il en regardant des jeunes gens préparer leurs balais avec une pointe de nostalgie, il bouderait une dizaine de minutes avant de daigner lui adresser la parole — on ne lui promettait pas un gâteau au chocolat si c'était pour lui poser un lapin, non mais.

« Vous êtes ? s'enquit le sorcier devant la porte de la tente numéro une, celle où devait se trouver la lâcheuse de service.

Il était grand et large d'épaules, au regard peu amène, tenant entre ses immenses mains un parchemin rempli de noms.

« Charlie Weasley, répondit l'intéressé d'une voix lasse. Essayez Wheatley, ajouta-t-il en voyant que le sorcier parcourait sa liste d'invités sans y trouver son nom.

— Mme Greenwood vous attend, annonça-t-il alors.

— Malheureusement, marmonna Charlie en passant la porte que le sorcier large d'épaules lui désignait. »

La tente n'était pas si grande mais des dizaines de sorciers étaient déjà présents. Parmi eux, Charlie reconnut le Ministre de la Magie, son secrétaire et plusieurs employés importants qui s'étaient déplacés au nom de leur pays — il fronça les sourcils, agacé ce n'était qu'une sélection de nouveaux joueurs, rien d'exceptionnel au point d'inviter toute la sphère politique à son avis — mais il eut beau tourner la tête dans tous les sens, il lui était tout bonnement impossible de trouver Amelia Greenwood.

Commençant à regretter d'avoir accepté sa requête ridicule — elle aurait franchement pu le faire elle-même, en plus —, il se vengea sur le plateau remplis de petites parts de cakes aux fruits et aux amandes, espérant faire passer le temps. Il aurait pu faire le tour du stade, peut-être rencontrer les joueurs, mais tout ce qui lui importait à ce moment-là, c'était de remonter les bretelles de son amie. Il resta près de l'entrée, sûr de l'attraper quand elle entrerait, tout en grignotant les cakes dont il s'était rempli les mains.

« M. Wheatley, Mme Greenwood vous attend dans sa loge, annonça le portier en passant sa tête à l'intérieur de la tente, au bout de trente minutes. »

Impatient d'en découdre avec elle, il ne se le fit pas répéter et se fit conduire sans poser de questions jusqu'à la « loge » d'Amelia. Alors maintenant, quand on avait sa position, on avait droit à une « loge » spéciale ? Elle aurait imposé cette décision qu'il n'en aurait pas été étonné — depuis quand les recruteurs de Quidditch avaient droit à une « loge » spéciale ?

La « loge » n'était finalement qu'un espace plus large accordée à l'équipe pour laquelle Amelia travaillait. Elle était là, lui tournant le dos, ne daignant se rendre compte de sa présence que quand il fut annoncé — elle se tourna alors vers lui, d'abord agacée d'avoir été coupée dans sa discussion, puis ses traits se détendirent et elle lui adressa un sourire, soulagée de le voir là.

« Wheatley ! »

Son sourire s'effaça cependant quand elle remarqua le regard moqueur de Charlie — il venait de remarquer son accoutrement peu habituel. Elle avait enfilé un tailleur serré d'un vert pâle, qui donnait à sa peau un teint maladif et ses cheveux tirés en arrière dans un chignon compliqué accentuaient la dureté de certains de ses traits. Elle eut un soupire agacé quand elle comprit ce qui l'amusait tant.

« Écoute hein, je travaille moi. Et franchement, ma tenue est bien plus professionnelle que ton accoutrement.

— Mon accoutrement fera moins fuir les jeunes que ta tenue de professionnelle, ricana Charlie qui avait déjà totalement oublié qu'il avait la ferme intention de la réprimander.

— Par les chaussettes trouées de Dumbledore, je suis obligée ! répliqua Amelia à voix basse, les dents serrées.

— Ce n'est pas la Amy que je connais, ça, répondit Charlie dans un sourire badin.

— Tu oublies un peu trop facilement que je viens d'être promue à ce poste. Laisse-moi un ou deux ans et ils comprendront à qui ils auront vraiment à faire, lui intima son amie avec un clin d'œil.

— Tu n'as même pas remarqué que je t'avais appelée Amy. »

Charlie ricana à voix basse tandis que, troublée, elle élevait la voix de nouveau pour lui présenter le président du club, un homme dégarni au sourire débonnaire.

« Ne me fais pas regretter de t'avoir demandé de venir, Wheatley, le menaça-t-elle en agitant l'index quand ils furent de nouveau éloignés des figures d'autorité.

— Je ne comprends même pas pourquoi tu l'as fait, avoua l'intéressé en souriant toujours doucement. Je veux dire, Amy, je te sais tout à fait à même d'accomplir cette tâche par toi-même.

— Ça suffit, Charles, lâche-moi le chaudron avec ça, marmotta Amelia en soupirant. Je viens de te le dire, ajouta-t-elle un peu plus bas, une moue sur le visage, je suis nouvelle et j'ai peur de me tromper. Je n'ai pas envie de recruter des joueurs ou joueuses et me tromper totalement. »

Il sourit doucement. Amelia rougit, la tête baissée et commença à jouer avec ses mains.

« Oh, je sais ce que tu te dis, manant. « Queua, la célêêêbre Amelia Greenwood n'est pas aussi parfaite qu'on veut nous le faire croire ? ».

— Amelia, je t'en prie, je te connais suffisamment pour ne pas penser ça, répliqua Charlie en secouant la tête. »

Elle lui adressa un léger sourire soulagé, les yeux brillant de reconnaissance. Elle n'avait plus rien d'une recruteuse professionnelle de Quidditch à la tenue trop sérieuse, et il en était presque soulagé — habillée de cette façon, elle était même trop intimidante, malgré l'apparente gêne qu'elle éprouvait elle-même dans son tailleur.

« Écoute, je sais que tu es de bon conseil, j'ai besoin de ton avis, ça me rassurera. Viens, je vais te briefer rapidos sur ce que tu dois savoir. »

Elle s'assit sur une chaise en invitant Charlie à prendre place près d'elle, sortant des fiches de son sac. Elle commença à lui présenter les prétendants à l'équipe des Tornardes de Tutshill, parlant avec toute la passion dont il la savait pourvue, les yeux brillants : « parce que tu comprends, une gamine qui n'arrive pas à faire la feinte de Wronski après cinq ans de pratique, moi je trouve ça limite, c'est comme si moi au bout de cinq ans je n'arrivais pas à arrêter une balle lancée par une première année, déso mais c'est pas possible, tu vois ce que je veux dire bien sûr — et tu as un chat depuis peu apparemment ? ».

« Je peux te poser une question Amy-lia ?

— Je t'en prie, se crispa-t-elle en entendant son ancien sobriquet.

— Qui est l'homme qui habite avec toi ? »

Amelia le fixa un instant de ses yeux noisette, le regard déterminé, et un rictus s'étira sur ses lèvres.

« As-tu réellement besoin de le savoir ? demanda-t-elle d'un ton qui stoppait net la conversation. Je t'ai demandé de venir pour avoir un deuxième avis, pas pour qu'on parle de choses inutiles. Maintenant Wheatley concentre-toi, s'il te plait, c'est du sérieux ce dont on parle, okay ? Si tu as besoin de remettre tes idées en place tu n'as qu'à chanter la Patatacitrouille, tu n'auras pas oublié les paroles, j'imagine.

— Ça ne fait que quinze ans, répliqua Charlie en souriant un peu plus largement. Je ne pense pas l'oublier avant une cinquantaine d'années.

— Si tant est que tu ne te fasses pas dévorer par un dragon d'ici-là, ricana Amelia.

— Si tu te considères comme un dragon, alors je ne donne pas cher de ma peau, effectivement, soupira Charlie en secouant la tête.

— Oh, la ferme Wheatley. »


TADAAAM. Et c'est sur cet épilogue que l'épisode Amelia Greenwood se clôt ! J'aurais peut-être dû insister un peu plus sur le fait que c'était la fin, certaines reviews m'ont brisé le cœur ! Sachez que vous manquerez à Amelia autant qu'elle vous manquera. Et qui sait, peut-être que dans le futur un tome 2 surgira de nulle part (mais ne l'attendez pas avant un petit moment v; ).

Je voudrais prendre le temps encore une fois de remercier tous les lecteurs et toutes les lectrices qui se sont arrêté(e)s sur cette fiction, qui l'ont lue et l'ont commentée ou non. Sans lecteur, un auteur ne serait pas un auteur, et vos retours, vos encouragements m'ont permis de continuer cette histoire, de l'améliorer. Je vous adore tous et toutes, autant que vous êtes. Ça a été une joie de vous faire partager cette fiction. J'ai un petit pincement au cœur tout de même, parce que vous avez été formidables.

Je voudrais aussi remercier ma chère Docteur Citrouille, sans qui rien n'aurait commencé, puisque c'est sa fiction Pensées pittoresques qui m'a donné envie de commencer Amelia. Merci d'avoir été là, toujours, et je lève mon verre à notre grande amitié qui ne fait que débuter, malgré déjà dix mois de conseils, de lectures etc. ! Un immeeense merci.

Si vous avez envie de continuer à papoter, n'hésitez pas. Je réponds toujours tardivement mais je réponds toujours ! J'ai grand envie de vous prendre tous et toutes dans mes bras, tiens.

Encore un immense merci à tout le monde ;o; Catherine F., La Mandragore de Nantes, Khatanou, Neiflheim, Jude June, Patate douce, La Plume de Sucre, Sengetsu, bellarkeBB, EllieFowl, Roxane, Guests, Mirindil, JayIshtar, et bien sûr les autres lecteurs et lectrices fantômes Et évidemment : Citrouiiiiiiille!

Voilààà, comme à chaque fois je suis sûre, j'ai oublié un milliard de choses que je voulais dire ;o; Pluie de bisous et d'amour sur vos têtes !

AppleCherrypie

PS : je suis émue (et un peu une dramaqueen)