Voilà donc le dernier chapitre ! Je vous remercie de votre lecture et j'espère que ma fiction vous a plu ! Donnez moi vos avis c'est important pour moi ! Bonne lecture de ce dernier chapitre :)


Le lendemain matin la jeune femme s'éveilla, elle n'ouvrit cependant pas les yeux, à quoi bon de toute façon ? Elle se contenta de rester enveloppée dans cette douce chaleur autour d'elle. Elle se rappela soudain la cause de la dite chaleur, le capitaine de la 10ème division. Elle rougit au possible en se remémorant la veille. La peur l'avait envahie comme jamais et il avait été là, il lui avait promis de rester avec elle, il avait tenu promesse cette nuit. Dans ses bras elle se sentait en sécurité et les battements de son cœur l'apaisait, elle su qu'il dormait encore par son souffle serein et régulier.

- Si seulement je pouvais le regarder… Pensa-t-elle tristement. N'importe quoi ! Reprend toi Yashiro ! Grogna-t-elle en secouant la tête.

Elle se tendit alors en sentant le blanc bouger, il resserra son étreinte sur elle, la collant contre lui. Elle put sentir sa douce odeur de neige, semblable à celle de la pluie, plus que jamais. Elle aimait ce parfum, c'était doux et apaisant. Elle n'osait cependant pas faire un geste. Lui se réveillait lentement, bercé par la chaleur contre lui et l'odeur fleurie l'entourant. Il ouvrit soudainement les yeux, réalisant l'identité de la personne qui le hantait. Ses orbes turquoises rencontrèrent d'abord la chevelure blanche de son amie, il s'écarta légèrement de quelques centimètres, il tomba dans les yeux vairons de la louve, il avait espéré un instant qu'ils soient redevenus aussi brillant qu'avant mais c'était impossible, il ne fixait qu'un vide de couleur bleu et violet. Pris de remords à nouveau il détourna les yeux.

- Est-ce que tu vas mieux ? Demanda-t-il après un bref silence.

- Je crois… Merci. Rougit-elle. Désolée de t'avoir inquiété.

- Il n'y a pas de problème. Fit-il en se levant. Tu veux quelque chose en particulier pour le petit déjeuner ?

- Non, merci beaucoup.

Le jeune homme sortit de la chambre, avant toute chose une bonne douche lui ferait le plus grand bien, au contact de la blanche il avait soudainement eu chaud, lui qui détestait la chaleur… Pendant ce temps la capitaine était perdue dans ses pensées, ressassant toute la soirée d'hier et son réveil, elle profita encore un peu de l'odeur du blanc, toujours présente sur les draps, puis soupira. Elle ne savait plus quoi penser de son comportement, certes il était resté avec elle et s'était même montré affectueux mais dès qu'il s'était un peu écarté il était redevenu distant. Elle maudissait ses yeux à présent, elle ne les avait jamais aimés cause de leur couleur étrange, mais cette fois elle les savait neutres, vides… Elle était fatiguée de tout cela. Elle se recroquevilla sur elle-même, serrant les draps chauds contre elle.

Inquiet de ne pas la voir venir le blanc retourna voir dans la chambre, il s'annonça mais ne reçu aucune réponse, il entra prudemment, son regard tomba sur le corps frêle de la louve. De nouveau sa poitrine se serra, il s'approcha d'elle, le regard triste, et lui caressa doucement les cheveux, la couvrant d'avantage avec la couverture.

- Je suis désolé… vraiment désolé Yashiro… Pardonne-moi… Murmura-t-il difficilement.

Il s'en alla silencieusement et partit vers son bureau, essayant de penser à autre chose en se plongeant dans ses papiers.

Deux semaines passèrent, deux semaines durant lesquelles l'éloignement des deux blancs se fit plus présent, la banche s'entrainait seule, ou accompagnée d'Hinamori, Renji ou Rukia, une fois Komamura était venu lui servir de partenaire lui aussi. Mais l'éloignement des plus jeunes était flagrant, surtout pour ceux qui les voyaient toujours ensembles. C'était presque comme s'ils s'évitaient, en tout cas le capitaine de la 10ème division se plongeait dans ses papiers, comme pour fuir ou éviter quelque chose. Quelques questions furent posées par Ukitake, Kyoraku, Hinamori ainsi qu'Unohana et Matsumoto mais les réponses étaient toujours les même, Yashiro savait se débrouiller seule à présent et il avait du travail, les excuses de la blanche étaient similaires, elle se débrouillait mieux, était autonome, et devait apprendre à se perfectionner seule à présent, car le blanc ne serait pas toujours là. En somme leurs explications se tenaient mais leurs proches savaient que ce n'était que du vent, ils souffraient plus que jamais et le cachait à tout prix. Leurs amis ne savaient plus quoi faire. Unohana n'avait donné qu'une solution, que les deux amis s'expliquent enfin à cœur ouvert, ils réprimaient tous leurs sentiments et ressentiments depuis l'accident de la blanche et maintenant ils en souffraient plus encore, ça les étouffaient. En réaction ils s'évitaient, chacun étant une source de souffrance pour l'autre. Mais ils étaient les seuls à pouvoir prendre l'initiative de s'expliquer, ça pouvait prendre quelques jours comme des années, mais à un moment ou un autre l'un des deux allait finir par éclater. C'était inévitable. Sans doute cela les apaiseraient et leurs liens en sortirons plus fort que jamais, ou dans le pire des cas plus aucun contact n'aurait lieu entre eux, le seul lien serait leur travail de capitaine. C'était dur de l'admettre mais c'était une possibilité. Cette situation à la fois attendue et redoutée arriva bien plus vite que prévu... un soir pluvieux.

Ce soir là le duo mangeait calmement, discutant distraitement de sujets banaux, travail, avancement de l'entrainement de la plus jeune, subordonnés, etc… C'est un geste malencontreux qui déclencha la tempête. La blanche fit maladroitement tomber son verre d'eau, bien sur son ami s'était précipité pour l'aider.

- Yashiro, ça va ? S'enquit-il.

- Ça suffit !

- Quoi ? S'étonna le capitaine en voyant la blanche se lever et le ''regarder'' avec colère.

- J'ai dis ça suffit ! J'en ai assez de tout ça ! J'en ai assez de cette situation ! J'en ai assez de toi et ton comportement ! Ce n'est pas ce que je voulais ! Si c'était pour souffrir autant j'aurais préféré y laisser à la vie ! Hurla-t-elle en sortant de la maison, sous la pluie.

Le capitaine resta stupéfié un moment, digérant difficilement les mots de la jeune femme. La culpabilité revint de plus belle, elle souffrait encore plus à cause de lui… Il secoua la tête et partit à sa recherche, ils devaient s'expliquer, une bonne fois pour toutes et il s'avait pertinemment que ça serait difficile. Il chercha un moment la pression spirituelle de la blanche, aucune trace… Trempé jusqu'aux os il continua ses recherches, appelant la blanche, sans succès. Il fini par la trouver, à genoux en plein milieu d'une rue déserte, trempée et tremblante. Il s'approcha doucement.

- Yashiro…

- Tais-toi ! Gronda-t-elle d'une voix sombre.

- Écoute je… je suis…

- Ne t'excuse surtout pas ! J'en ai marre de tes excuses et de tes regards tristes ! Ce n'est pas parce que je suis aveugle que je ne vois pas ça ! Ton comportement te trahi ! Si tu cherches à me faire regretter mon geste de ce jour là alors sache que je ne regrette pas ! Mais il faut bien avouer que je commence à le faire ! Je ne veux pas de ta pitié ! Gémit-elle.

Le capitaine resta pétrifié un moment, ne sachant que répondre. Il prit finalement la parole, le plus calmement possible.

- Je comprends, mais ça n'effacera jamais le fait que je sois coupable de ton état. A cause de moi tu as vécu le pire ! S'exclama-t-il. J'ai tout gâché ! Tu t'es retrouvée ainsi à cause de ma faiblesse ! Je m'étais promis de te protéger et j'ai lamentablement échoué ! Encore une fois ! C'est la deuxième fois que tu es blessée à cause de moi et cette fois tu as perdu un sens ! Tu ne peux pas me reprocher de m'en vouloir ! Éclata-t-il.

- Bien sur que si je te le reproche ! Et je me le reproche aussi ! A cause de moi tu es si triste… Je ne pouvais imaginer te voir blessé, mon corps a réagit tout seul ! Je n'ai pas regretté. Mais maintenant tu es malheureux à cause de moi et ça je ne peux me le pardonner ! Je voulais juste… juste… Je ne voulais pas que tu t'occupes de moi par pitié ou remord, c'était peut être inévitable mais ça fait tellement mal… Je n'en peux plus de cette distance que tu mets entre nous à cause de moi. Je ne veux pas me retrouver seule… Fit-elle d'une voix brisée.

- Yashiro, dit-il la gorge serrée, je voulais veiller sur toi, être le seul à t'aider, je ne t'ai fait que du mal… Réalisa-t-il amèrement, je suis vraiment faible… Mais j'étais en colère, contre moi et tous les autres, tu étais blessée et on a rien pu faire ! Tu n'as pas idée de combien je me suis sentit inutile et coupable ! A cause de moi tu ne peux plus voir, les couleurs, les formes, les gens… Mais je n'arrivais pas à être en colère contre toi ! J'avais peur ! Peur que la personne qui compte le plus pour moi me déteste !

- Et moi alors ?! Tu crois que je n'avais pas peur ? J'ai eu peur de te voir mourir, j'ai eu peur de notre éloignement, j'ai eu peur que tu me détestes, peur d'être responsable de ta souffrance ! J'ai eu peur de perdre la seule personne que j'ai aimée ! Cria-t-elle, les yeux baignés de larmes.

- Qu…Quoi ? Fit-il les yeux écarquillés.

La blanche réalisa ce qu'elle venait de dire, c'était sortit sans qu'elle ne le veuille, elle réalisait elle-même ses propres sentiments, elle comprenait mieux son état à présent. Elle était tombée éperdument amoureuse du jeune capitaine, ça expliquait beaucoup de choses… Soudain effrayée qu'il la rejette, que cette fois il n'y est plus rien entre eux, elle se releva et voulu courir le plus loin possible mais le blanc fut plus rapide et lui saisi le poignet, la faisant se retourner. Des larmes dévalaient sur les joues rougies de la jeune femme, se mélangeant avec la pluie. Pour la première fois le blanc pu discerner des émotions dans les yeux vides de son vis-à-vis, la peur et la honte. Il la serra contre lui, le visage de la louve contre son torse, il avait été assez bête pour ne pas réaliser lui-même ses propres sentiments, il avait fallu que se soit-elle qui lui en fasse prendre conscience, de cette façon qui plus est, c'était ironique. Son désir de protection l'avait faite souffrir au lieu de l'aider. La culpabilité lui prit à la gorge mais cette fois elle semblait différente, il se sentait rassuré qu'elle ne le déteste pas, certes elle était furieuse du comportement qu'il avait eu mais ne le détestait pas. Sa culpabilité venait du fait qu'il est agit aussi bêtement avec elle, il n'avait jamais su mettre de mots sur ces sentiments pour la blanche, en fait il avait eu peur d'en mettre, il les avait volontairement enterrés au fond de lui-même, de peur de perdre la jeune femme. Il avait fuit la réalité. Maintenant il se rendait compte qu'il avait étouffé la louve, il aurait dû être honnête avec elle. Maintenant il allait l'être, il ne voulait plus fuir, peut importe le risque.

- Yashiro, murmura-t-il, j'avais peur de te perdre, à cause de ma culpabilité je t'ai faite souffrir et je le regrette sincèrement, je n'ai fait que fuir la réalité, fuir pour ne pas affronter des mots qui m'auraient fait mal, je ne voulais pas que tu me détestes, j'avais peur de te l'entendre dire… Maintenant je ne fuirais plus, je me suis voilé la face trop longtemps, Yashiro… je… je tiens à toi plus que personne d'autre, je t'aime. Sourit-il doucement.

La jeune femme ne sus que répondre, elle avait toujours fait en sorte d'éteindre ses sentiments pour le blanc. Il venait pourtant de lui exprimer ce qu'elle, avait constamment ressentit. En fait ils éprouvaient la même chose, la douleur, la culpabilité, la peur, l'amour… Ils étaient définitivement pareils, en toutes circonstances. Elle en aurait rit tellement ils avaient été aveugles et idiots pendant tout ce temps. Tendrement elle posa ses mains autour du visage de son ami, caressant ses joues avec ses pouces, elle sourit, ses larmes ne cessant pas, mais n'étant plus les mêmes.

- Jusqu'à quel point avons-nous été stupides pour ne pas nous rendre compte que nous éprouvions les mêmes sentiments ? Quels qu'ils soient ?

Il ne répondit pas, il se demandait la même chose, il s'était rendu à la même conclusion qu'elle. Tous leurs sentiments avaient été partagés, les bons comme les mauvais. Lui aussi en aurait rit, leur ignorance frôlait l'absurde.

- Je ne sais pas. Fit-il finalement.

Il resserra sa prise sur la jeune femme, posant son front contre celui de son vis-à-vis. La pluie était toujours aussi forte, leurs corps trempés ne semblaient même plus sentir l'eau gelée, elle glissait dans leurs cheveux tombant sur leur visage. Leurs souffles étaient proches, faisant frémir la jeune fille, ses forces l'abandonnèrent, ses genoux cédèrent, mais le blanc la rattrapa, sans la lâcher, tout deux se retrouvèrent à genoux sur le sol mouillé, au milieu de la rue. Le jeune capitaine serra d'avantage la louve, si c'était possible. Son visage au creux de son cou, elle avait les bras autour de lui, serrant son haori dans son dos, son visage contre son épaule. Le tendo s'écarta légèrement, détaillant les traits de la blanche, il n'hésita pas d'avantage, il posa ses mains en coupe autour du visage de la capitaine et captura ses lèvres. Bien que surprise elle ne tarda pas à répondre, un fort sentiment de bonheur et de soulagement les envahi, tout était enfin dit, ils pouvaient avancer maintenant. Le baisé était doux, attentionné, amoureux… Rien ne semblait pouvoir les séparer à présent. Ils durent cependant s'écarter l'un de l'autre à cause du manque d'air. Il plongea alors ses yeux turquoises dans ceux vairons de sa compagne, lui les avaient toujours aimés, bien que différents ils avaient une magnifique couleur, ils faisaient de la blanche une personne unique… Ses yeux étaient remplit de larmes, mais elle souriait, il se sentit rassuré. Il sourit doucement avant de remarquer un détail infime mais bien réel, les yeux de son amie étaient plus expressif, il n'y avait plus cette impression de vide à laquelle il s'était habitué, il y voyait de la surprise, du soulagement, de la joie, de la tendresse, de l'amour… Jamais il n'avait pu voir autant de sentiment dans un regard, surtout celui de sa partenaire. Il hésita un instant, tendant la main vers le visage de la blanche.

- Tôshirô… Fit-elle en saisissant sa main pour la porter contre sa joue, sans le lâcher du regard.

Il sentait sa main trembler contre la sienne puis elle tendit sa paume contre le visage du blanc, la passant sur sa joue, dans ses cheveux… Elle le fixa droit dans les yeux, comme si elle en détaillait les moindres parcelles. Ses larmes redoublèrent et elle murmura quelques mots, si bas qu'il failli ne pas les entendre.

- Ils sont si beau…

- Yashiro… Hésita-t-il.

- Je n'ai jamais pu les oublier, ils son vraiment magnifiques… Mais les voir en vrai c'est beaucoup mieux… Assura-t-elle la voix nouée par l'émotion. Je les vois, Tôshirô, je te vois… Pleura-t-elle.

Il n'arrivait pas à y croire, elle ne pouvait pas avoir… Pourtant si... Elle avait retrouvé la vue ! Il ne su quoi faire tellement les sentiments le transperçaient. Il était soulagé, heureux, il ne put retenir des larmes, lui aussi. Il attrapa la blanche et la serra contre lui, priant pour que se soit la vérité. Elle lui rendit son étreinte, les épaules tremblantes sous l'émotion. Après quelques minutes le capitaine s'empara de nouveau des lèvres de sa compagne, il y avait dans ce baisé tout l'amour, le soulagement, la joie, du jeune homme. Elle n'hésita pas à répondre avec les mêmes sentiments. Il y avait aussi dans cet acte une promesse silencieuse, ils se donnaient leurs vies, une promesse de fidélité, d'amour… Rien ne pourrait les séparer à présent, rien ni personne. Le baisé se fit plus insistant, leurs langues jouaient ensembles dans une danse endiablée, les mains de la jeune fille se baladaient dans les mèches blanches de son compagnon, les siennes caressaient le dos de sa partenaire, remontant vers sa nuque. Ce manège dura un long moment, ils ne sauraient dire combien de temps. A bout de souffle et de force la blanche se lova contre le torse du capitaine, le serrant contre elle, alors qu'il en faisait de même.

- Je t'aime, Tôshirô.

- Moi aussi je t'aime, princesse. Sourit-il.


C'est ainsi que se conclut l'aventure de nos deux jeunes capitaines aux cheveux blancs ! Merci de votre lecture !