Bonsoir!

Voici ma participation au Challenge de Septembre pour le Collectif NONAME.

Le thème était : "Votre personnage participe à Top Chef. (Ou une autre émission de cuisine ou de télé-réalité en général, que ce soit en tant que participant, juge, etc...)"

Voilà donc un p'tit prologue auquel succédera quatre chapitres.

(Par contre, faudra être patient parce qu'en plus d'être une tortue de l'écriture, j'ai pas mal de projets en cours (Dont I Was Born Sick pour ceux qui lisent.) sans compter que je vais participer au NaNoWriMo au mois de novembre... Rassurez-vous tout de même, le premier chapitre est quasiment bouclé!)

J'espère que ce minuscule prologue vous plaira!

Merci de me lire!


Prologue

...

Il faisait déjà nuit lorsque Will gara sa voiture dans l'allée. Toujours assis derrière le volant, il prit le temps de détacher son holster de sa ceinture pour ranger le pistolet dans son sac. Ses lunettes en équilibre sur le bout de son nez retombèrent un peu plus lorsqu'il claqua la portière. Ses chiens commencèrent à aboyer dès que le gravier grisa sous ses pieds et il savoura le chatouillement agréable d'être chez soi.

Il n'eut même pas le temps de gravir les quelques marches du perron que la porte d'entrée s'ouvrit et qu'une fillette brune se précipita sur lui, le ceignant à la taille dans une étreinte ferme. Les chiens gambadaient autour d'eux, joyeux, chacun essayant d'attirer son attention d'un jappement ou d'un coup de museau.

Il sentait la joue de la fillette se frotter à son ventre comme l'aurait fait un chat et, attendrit, il caressa doucement ses cheveux longs. Il frissonna lorsqu'elle pencha sa tête en arrière pour le regarder d'un air grave qui lui était propre, la cicatrice longiligne et pâle dessinant un sourire insolite sur son cou.

« Bonsoir Abigail. Tu as passé une bonne journée ? »

Elle hocha la tête et son regard bleu si sérieux le questionna à son tour.

« Ma journée était bien. Un peu fatigante. Tu m'as manqué. », répondit-il avec tendresse en replaçant une longue mèche de cheveux châtains.

Elle hocha de la tête à nouveau. Ses doigts potelés d'enfant exécutèrent quelques gestes précis et gracieux et Will s'en voulut d'hésiter encore sur leur signification, après des semaines passées avec Abigail.

« Hannibal a fait à manger ? », demanda-t-il plus qu'autre chose, incertain.

Les lèvres de la petite fille se retroussèrent sur des dents blanches et minuscules en un rire silencieux et Will se sentit ridiculement heureux. Il eut une pensée presque affectueuse pour cette émission de télé-réalité débile, L'amour est dans le pré, qui l'avait conduit là où il en était à présent.

La petite main d'Abigail le sortit de ses pensées en se glissant dans la sienne et elle le guida à l'intérieur de la demeure d'un pas enthousiaste. Les chiens rentrèrent dès que Will les siffla et la porte se referma sur la chaleur d'un foyer et une délicieuse odeur de viande grillée.