Et un épilogue, un.

Tout chaud, sorti du four.

Bonne lecture.


Épilogue

Chaque existence craque à son tour comme une cosse et livre ses graines.


_ NOA JONATHAN STILINSKI HALE ! RAMENE TON CUL ICI ! hurla de rage Jordan en sortant de son bureau, sous le rire moqueur du jeune homme incriminé.

_ Pas aujourd'hui Jordy, tu m'avais promis, répondit de manière insolente le renard-garou alors qu'il sortait déjà du commissariat.

_ Attends un peu que ton père en entende parler, espèce de petit...

Noa avait déjà passé la porte, mais il avait parfaitement entendu le « con en rut ». Il secoua la tête, amusé, un grand sourire plaqué sur le visage. Aussi important que pouvait être son dossier, il ne l'était pas autant que son rendez-vous. Jordan avait promis, une promesse, c'est solennel. Sinon ce n'est pas la peine d'en faire, surtout si on sait qu'on ne peut pas les tenir. Oui, Noa avait un sens de la justice extrêmement développé, sinon il ne ferait pas ses classes de police, et encore moins ses stages avec son parrain.

Il aperçut deux collégiennes glousser d'envie en le regardant. Avec l'âge, Noa avait pris une beauté insolente qui ne cessait de rendre Stiles assez fier. Il était un peu plus grand que ses deux pères, et avec une mauvaise foi évidente, Derek, lui disait que c'était le volume de ses cheveux qui était trompeur. Ses cheveux étaient tellement denses et sombres qu'à la lumière, il avait des reflets bleutés ou argentés par endroit. Il avait toujours la peau laiteuse et parsemée de grains de beauté, mais fini le petit corps élancé et nerveux. Pour ça, il avait pris de Derek. Le moindre effort et... oh ! Un muscle. Stiles disait souvent que c'était « A gerber, tellement injuste », Ce qui ne manquait de les faire rire, lui et son père. Il avait les même yeux que Stiles bien que les siens soient du même vert profond mordoré que quand il était enfant. Une chose qui fascinait sa sœur était le fait qu'en automne le marron ambré prenait les deux tiers de ses yeux et au printemps le vert forêt reprenait ses droits sur le tiers grignoté pendant deux saisons. Après tout, les siens à elle restaient toujours du même bleu turquoise lumineux tout le long de l'année. Stiles lui avait soufflé à demi-mot un jour qu'il ressemblait beaucoup à son père quand il était jeune en « moins con et asocial et plus musclé ». Ce à quoi Noa avait rétorqué qu'il lui était impossible de savoir à quoi Derek ressemblait quand il était adolescent, puisque c'était lui le plus jeune. Toutes les photos avaient brûlé dans l'incendie, tante Cora lui avait dit. Mais Stiles s'était contenté de lui faire un sourire énigmatique

Il se dirigeait vers sa moto et attrapa son casque pour l'enfiler avant de démarrer le bolide et partir en trombe jusqu'à la gare.

Il était arrivé presque trente minutes en avance tant il était impatient. Il s'était garé, fébrile, et se sentait soudain à l'étroit dans sa veste en cuir et son jeans. Est-ce que son père était dans le même état quand il était rentré du Mexique ? Il reçut un message de Laura.

« Est-ce que je peux venir chez toi aujourd'hui ? Pap's et p'pa on remit ça *smiley qui vomit* »

Noa rit doucement et répondit.

« Je t'aurais offert l'asile avec plaisir, mais pas aujourd'hui. On habite dans un putain de manoir, demande à Malia de te prêter les clefs de la salle d'entraînement. C'est ce que je faisais »

« Merde ! J'avais oublié que c'était aujourd'hui pour un peu, on penserait qu'ils l'ont fait exprès »

« Malheureusement non, ils ont toujours été comme ça, demande à la meute ou Scott de te parler de leur revendication, ils sont indécollables »

« Très peu pour moi, merci »

Il ne dirait jamais à sa sœur que si Derek et Stiles étaient insatiables et constamment l'un sur l'autre c'était avant tout parce qu'ils avaient connu le pire avant de connaître le meilleur, plus qu'à cause de leur lien. Depuis, ils vivaient chaque jour comme le dernier. Elle n'avait pas besoin de savoir qu'ils avaient connu l'enfer, lui le premier.

« Ils ont tous fui le manoir, je vais allé chez Nate »

Noa grogna en lisant le nouveau message. Il n'aimait pas ce « Nate ». Ses intentions étaient tellement évidentes qu'il se demandait souvent comment sa sœur faisait pour ne pas s'apercevoir que ce garçon n'attendait qu'une chose d'elle, une, et si elle la lui donnait ça allait mal finir.

Après tout, il était assez objectif pour dire que Laura était magnifique, avec son visage de poupée, ses lèvres en cœur, ses grands yeux de biche, son petit nez pointu et son corps fin et harmonieux. Elle avait hérité des grains de beauté de Stiles et de sa peau laiteuse. Les deux grains de beauté qu'elle avait en dessous de l'œil droit et celui près de sa bouche attiraient tous les regard. Mais surtout, surtout, ses longs cheveux noirs et soyeux qui balayaient sa chute de reins et sa poitrine.

Stiles s'était fait la réflexion ; à voix haute ; que sa fille était trop « généreuse » et qu'il aurait dû la faire moins époustouflante. Ce jour-là, il s'était reçu un coussin dans la figure. Laura lui avait alors crié « Je t'interdis de me faire moche, juste parce que tu t'inquiètes » avant de partir dans sa chambre et de claquer la porte si fort qu'ils avaient tous sursauté. Stiles avait alors regardé Derek plein de reproches et lui avait asséné un « C'est de ta faute, avec tes gènes de bombe sexuelle, même Noa ne peut pas faire trois pas dans la rue sans se faire déshabiller du regard ! » Son père s'était alors étouffé avec son café et lui avait tenté tant bien que mal de retenir son rire pour ne pas s'attirer les foudres du druide quand il avait entendu le loup grommeler un « C'est l'hôpital qui se fout de la charité ».

« Pas la peine, je te déposerai les clefs de mon ancien studio sur le chemin »

« *smiley choqué* Non ! Le Studio au fond du jardin ! Insonorisé et tout ! Tu ferais ça pour ta sœur chérie ? Mais tu n'as jamais voulu avant, pourquoi maintenant ? »

Noa pesta. Il ne faisait que retarder les choses. Il devrait avoir une conversation avec sa sœur très prochainement. Elle allait détester, mais s'il ne le faisait pas l'un de ses pères passerait sûrement à l'offensive avant que l'honneur de Laura soit bafoué et autant que ce ne soit pas le renard. Il frissonna à cette idée.

Un Stiles en colère était bien, bien plus effrayant qu'un Derek en rage, de loin. Aussi loin qu'il se souvienne Derek était celui qui grommelait souvent et pour pas grand-chose. Quand il se mettait en colère, on passait un mauvais quart d'heure. Stiles, lui, c'était différent. Il lui arrivait de bougonner pour de petites choses bien sûr, de faire quelques critiques cinglantes ou acerbes quand il était légèrement irrité, et même de provoquer Derek juste pour les réconciliations, mais il était principalement réfléchi et posé. Il prenait toujours le temps de vous écouter même quand vous criiez, il attendait, vous regardait avec bienveillance et parlait deux fois plus que vous ensuite. Mais quand il était en colère... difficile de se relever. Et heureusement pour eux, ça n'avait jamais été contre un membre de sa famille. Derek lui avait avoué un jour que si oncle Peter s'en était si bien sorti, c'était justement parce que c'était un membre de la famille. Vous vous imaginiez.

« Parce que tu as bientôt 17 ans et que c'est stupide qu'il prenne la poussière quand tu peux l'utiliser, je voulais te faire la surprise pour ton anniversaire, mais bon. Tu l'auras avec un peu d'avance »

« Hiiiiiiiii ! Merci ! Je t'adore ! Tu ne pouvais pas me faire plus beau cadeau ! »

Il ne lui dirait pas non plus que leur père avait posé des runes partout sur ce studio pour s'assurer de la sécurité de son enfant. Stiles n'avait jamais eu à s'inquiéter du fait qu'il ramène quelqu'un dans le studio parce qu'il l'avait toujours su. Mais quand il avait émis l'idée de léguer son repaire à sa sœur, il avait su qu'il en avait posé de nouvelles. Son père n'était pas un tortionnaire, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Déjà parce qu'à chaque fois, c'est Derek qui lui lançait ce regard qui voulait dire « fais-le, sinon je trouverais un moyen de te le faire payer » et Stiles finissait toujours par soupirer en marmonnant des choses à propos de la confiance et de la paranoïa. Et ensuite, parce qu'il avait posé une clause ; chose que Derek ne savait pas; qui n'empêcherait pas son compagnon de rentrer.

« Tu penses arriver quand ? Je viens de les entendre migrer vers la cuisine, hors de question que j'y refasse à manger, beuuurk ! »

Il regarda l'immense pendule de la gare, et l'affichage d'arrivée des trains. Encore quinze minutes.

« 30 minutes peut-être 40 »

« Si long ! Bon, c'est pas grave, de toute manière, ils n'auront toujours pas fini d'ici là et je suis trop pressée de voir ce que tu en as fait. »

Il entendit un léger raclement de gorge derrière lui, enfin, s'il n'avait pas été un garou, il ne l'aurait pas entendu. Il se retourna avant que l'adolescente n'ouvre la bouche.

_ Oh ! Euh... Mes amies et moi, euhm... balbutia-t-elle gênée mais très envieuse.

Il la regardait placide, attendant qu'elle trouve ses mots.

_ Vous, vous avez quel age ? demanda-t-elle très lointaine en regardant sa bouche.

Il rit légèrement, moqueur.

_ Vingt et un ans depuis cinq mois.

Vingt et un ans, ça avait été toute une histoire. C'est vrai que ses parents savaient depuis qu'il avait sept ans qu'il n'était pas un simple renard-garou, après tout, il avait échappé plusieurs fois à son kidnappeur de manière mystérieuse deux ans auparavant. Et même s'il recevrait son héritage complet à vingt et un ans comme son père avant lui et sa sœur ensuite, il avait développé quelques particularités propres à Stiles avec les années. Cependant, il ne se serait pas imaginé une seule seconde que les choses se passeraient ainsi et il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour Laura qui elle, était plus puissante que lui.

_ Vous... vous partez ou vous arrivez ? Est-ce que vous...

_ Je suis venu chercher quelqu'un

_ Oh ! Et c'est...

Un autre message de Laura. Il regarda son téléphone, détournant son regard de l'adolescente de quinze ans.

« Elle passe à la maison du coup ? S'il te plaît... rien qu'un peu. Je ne sais pas quand je pourrai la voir si tu l'accapares »

_ C'est ma fiancée.

« Ok. Mais pas longtemps »

_ Oh, euh je vais... désolé, au revoir.

_ Au revoir.

S'il était honnête avec lui, il dirait que bien sûr, heureusement qu'elle n'était pas là. Mais ce qu'il avait pu détester son père pendant six ans, et même si maintenant sa colère se calmait un peu, il avait détesté vivre cet enfer. Oui, il l'avait détesté, mais Stiles avait été très présent. Ce jour-là, il était rentré furieux et s'était muré dans sa chambre en échafaudant mille plans pour fuguer avec elle. Stiles avait toqué à sa chambre.

_ Ne rentre pas ! avait-il crié à travers la porte.

Mais son père têtu, l'avait fait quand même. Il était tranquillement allé jusqu'à son lit pour s'asseoir alors que l'adolescent de quinze ans et demi gribouillait sur son bureau.

_ Noa, je sais que tu es en colère...

Il s'était tourné d'un bloc vers son père, en colère était un euphémisme, il ressentait tellement de haine envers l'autre con qu'une aura se formait tout autour de lui.

_ C'ETAIT JUSTE UN BISOU ! JE NE L'AI MEME PAS VRAIMENT EMBRASSE ! J'AI JUSTE POSE MES LEVRES CONTRE LES SIENNES ! J'AI RIEN FAIT DE MAL ! avait-il hurlé en agitant ses bras dans tout les sens.

_ Je sais, avait répondu son père très calmement.

_ Alors pourquoi fait-il ça !?

Il s'était un peu calmé devant la compréhension du druide, mais avait continué de crier, bien que ça ne soit pas contre lui qu'il était en colère.

_ Parce que c'est un con de père gâteau qui ne veut pas voir sa fille s'envoler dans les bras de quelqu'un d'autre que les siens. Personne n'a réussi à le faire changer d'avis et crois-moi quand je te dis que nous nous y sommes tous mis. Tous, sans exception. Et je suis presque prêt à parier qu'il va dormir sur le canapé pendant quelques semaines.

_ Mais..., sa voix s'était brisée et son père s'était levé pour le prendre dans ses bras. Il avait alors explosé en sanglot. Il n'a pas le droit ! C'est... elle est, lui il a... il a eu d'autres filles avant de connaître... Je sais qu'elle est encore jeune, et, et, et je te jure que je n'avais pas l'intention de faire autre chose.

_ Je te crois. Mais je te l'ai déjà les grandes personnes ont d'abord été des enfants. Mais peu d'entre elles s'en souviennent. Lui moins que les autres.

_ Et bien, il devrait... prendre exemple sur toi ou pap's plus souvent. Le pensionnat... P'pa, c'est tellement... extrême. C'est pas, c'est pas comme si j'avais voulu faire des trucs pervers. Je l'aime tellement. Je pourrais jamais lui faire de mal.

_ Chuuut, je sais que ça va être très difficile pour toi, mais tu es fort. Prends ça.

Son père lui avait tendu un petit sachet qu'il avait ouvert trop curieux. Une bague. Une jolie opale finement taillée, bordée par de petits rubis le tout tenu par un alliage d'or gris et de cuivre. Il avait alors regardé son père, ne comprenant pas pourquoi il lui donnait ce bijou, aussi beau soit-il.

_ Cette bague appartenait à ta grand-mère, Claudia, ma mère. C'était sa bague de fiançailles. Je veux qu'elle te revienne.

La lumière s'était faite dans son esprit. Il avait alors fait quelque chose qu'il n'avait plus fait depuis des années. Il avait logé sa tête dans le cou de son père, avait respiré profondément son parfum alors qu'il lui rendait son étreinte et lui soufflait un « je t'aime, p'pa » tout désolé. Le lendemain avant qu'elle ne parte par le premier train, il lui avait offert la bague, scellant leur fiançailles sous les yeux révulsés de son père et du sourire satisfait des deux siens. Vengeance.

« Trop cool, alors c'est vrai ? Plus de pensionnat ? Elle l'a vraiment fait tu te rends compte ? Sauter une classe juste pour revenir plus rapidement, la classe ! Elle t'a dit pour Berkeley ? »

« Quoi ? »

« Oups, apparemment non »

L'université de Berkeley n'était vraiment pas loin de son école de police. Donc pas loin du petit appartement que ses parents louaient en plus de celui qu'il avait acheté entre Beacon Hills et Sacramento. Elle n'en finissait pas de l'étonner. Putain, qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer.

« Dis-moi, tu en as trop dit. »

« D'accord, mais promets-moi d'avoir l'air surpris quand elle te l'annoncera »

« Promis »

A son héritage, ça avait été pire encore. Comme si chaque cellule de son corps la réclamait près de lui. Il en avait été malade, à s'en déchirer les membres. Et il se souvint comme si c'était hier de la conversation qu'il avait eu avec son père. C'était vers lui qu'il s'était tourné parce que... parce que c'était un garou et que d'une certaine manière, il s'était toujours senti plus proche de lui que de son autre père, comme Laura était plus proche de Stiles que de Derek, certainement à cause des même raisons que lui, Laura avait plus pris de Stiles que Derek dans leur dons.

Ça ne retirait rien au fait qu'il aimait profondément Stiles son père était un trésor à lui tout seul tout autant que Derek, mais il était plus enclin à le prendre pour confident car il comprenait mieux ce qu'il vivait au quotidien.

« Elle a été acceptée, elle a reçu la lettre il y a trois semaines. Médecine Légale, c'est son programme »

C'était il y maintenant un peu moins de cinq mois. Il s'était assis à la table en face de son père et l'avait regardé droit dans les yeux. Déterminé à en découdre. Derek connaissait ce regard, aussi attendit-il que son fils commence, se préparant au pire.

_ Pap's. J'ai besoin de savoir. Je sais que c'est un peu différent, parce que je suis une chimère mais... bref, comment...comment tu as géré quand tu es rentrée du Mexique ?

S'il n'avait pas été lui-même complètement paniqué par cette conversation, il aurait ri en voyant le visage de son père se décomposer, puis rougir pour se recomposer. Il avait fini par soupirer, vaincu.

_ Ça a été les huit mois les plus horribles de ma vie. Tu as bien vu à quel point ton père est attractif pour n'importe quelle créature. Alors moi... j'ai dû faire appel à tout le self-control que j'avais en stock pour me maîtriser et ne pas violer ton père dans une pièce confinée. Le pire était certainement quand je l'embrassais ou qu'il venait dans mes bras. C'est assez difficile à expliquer dans le sens où la distance est encore plus insupportable, et ça, je crois que nous serons tous les deux d'accord pour dire que tu l'as expérimentée, plus qu'il n'était sainement nécessaire. Mais il fallait bien que tu supportes deux ou trois chenilles pour connaître les papillons. Le rapprochement est perfide. La chance que tu auras et que je n'ai pas eu, c'est qu'elle a parfaitement conscience de ses sentiments pour toi. Tu l'as déjà apprivoisée depuis longtemps. Même s'il me plaît de penser que c'est elle qui t'a apprivoisé. Noa, celui qui mord. C'est la signification de ton prénom. Ton père est comme Kira pour ça. Toujours une signification derrière chaque chose. Mais plus important encore. Nous avons réussi à vous préserver d'une enfance douloureuse et tu n'as pas à panser les entailles d'un animal blessé.

_ Je n'ai pas...

_ Je sais. Tu voulais que je t'explique. Tu vas devoir quand même faire preuve de maîtrise. Ce n'est pas parce que c'est ta compagne et qu'elle t'aime, qu'elle n'aura pas peur ou qu'elle ne doutera pas d'elle. Tu vas devoir l'accompagner et lui laisser l'espace nécessaire, comme je l'ai fait avec ton père. Tu ne dois pas voir le bonheur comme un but mais comme une récompense.

_ Je sais, mais ce que je veux savoir c'est... comment, comment tu fais pour savoir à quel moment tu dois t'imposer, ou t'effacer. A quel moment questionner et à quel moment écouter. Et, et tout le reste. Quand je te vois avec papa, si naturel. Tu sais toujours quoi faire ou quoi dire, tu sais lire son langage corporel et je vous envie pour ça.

Son père avait ri.

_ Ça n'a pas toujours été comme ça Noa, mais je peux te donner un conseil pour ça, un très bon conseil. Il me vient de ton père.

Deux mains posées sur ses yeux le sortirent de ses pensées. Il se retourna alors et la vit. Elle était là, devant lui. Cette jolie poupée d'Asie de dix-sept ans. Miki. Six ans sans se voir, et il comprenait alors tout le sens des paroles de son père. Le rapprochement est perfide. Il avait envie de passer ses mains dans ses longs cheveux, plus longs que Laura. Elle sentait le soleil, le bois de cerisier et les fleurs de coco. Son odeur était si addictive, il avait envie de la plaquer, là, sur le sol de la gare et la dévorer sans cérémonie. Mais il se fit violence. Ce n'était pas le moment. Elle l'embrassa, timidement. Craintive et peu sûre d'elle. Il l'entoura possessivement de ses bras et approfondit le baiser pour la rassurer.

_ Tu m'as tellement manqué, souffla-t-elle contre ses lèvres.

Il rit. Il savait qu'elle avait ressenti les effets de l'éloignement au même titre que lui. Après tout, elle aussi était une renarde-garou, bon d'accord, elle était très spéciale. Elle était un renard céleste. Mais lui aussi était un renard-garou très spécial alors...

_ Tu n'as pas idée à quel point j'ai eu envie d'arracher la tête de ton père.

Il ressentait les effets de l'attraction et y résistait du mieux qu'il pouvait. Le corps fin contre lui ne l'y aidait pas, mais il était fort. Son besoin de la combler et de la choyer était plus fort que son envie de la revendiquer. Ses doigts plissaient lentement la peau tannée par le soleil devant lui. Cette peau agréablement dorée et veloutée sous la pulpe de ses doigts. Elle était belle. Tellement belle, encore plus aujourd'hui que dans ses souvenirs.

_ Si, je l'ai détesté autant que toi, si ce n'est plus.

Elle portait sa bague à l'annulaire gauche. Une bouffée de fierté lui gonfla la poitrine. Il était tellement heureux. Et le bonheur lui était renvoyé dans les prunelles, d'un brun chaud, en face de lui. Tout irait bien maintenant, tout était parfait. Il ferma les yeux et se concentra sur les battements du cœur de Miki, son odeur. Il repensa alors au conseil de son père.

« Regarde avec ton cœur Noa, l'essentiel est invisible pour les yeux »


FIN


Ouuuiiiii, bon d'accord! Je suis sûre que vous saviez depuis le début que c'était Miki. Mais je ne sais pas pourquoi, ça me plaisait de laisser planer le mystère. Après tout, ça laisse toujours un infime doute... non? Dommage.

Ça fait vraiment bizarre de se dire que c'est la fin.

Je ne sais pas encore si j'écrirais quelques bonus sur leurs vie de famille.

Dites moi ce que vous en pensez.

Peut-être est-ce inutile ou superflus.

Bref, Sham ce message est spécialement pour toi. Je t'envoie des cœurs, des licornes en arc-en-ciel, des paillettes et mille et une autres choses du genre pour me supporter moi et mes projets bizarres, mes idées farfelues et mes chapitres à pas d'heure. Je te chouchouterais autant qu'il faudra parce que t'es ma bêta n'a moi. J'ai eu une discutions là dessus il n'y à pas très longtemps avec d'autres auteurs, et on est toutes d'accords pour dire que sans vous on irait pas bien loin.

Bye, à la prochaine pour un nouveau projet.

Votre dévoué Scriboulette de riz