Il s'est mis à faire noir...

(...)

- J'ai beaucoup trop froid, râla Stiles en rentrant dans le bâtiment, s'ébrouant et remontant rapidement la fermeture éclair de son hoodie, jusqu'à son menton.

Scott eut un petit rire en retirant son casque, n'étant pas du tout affecté par le froid.

- Mec, je suis sûr que Derek aura mis le chauffage juste pour toi !

L'hyperactif lui lança un regard blasé et répondit d'un ton acerbe :

- Du coup, tu le dis bien fort dans l'espoir qu'effectivement il allume le chauffage, huh ?

En réponse Scott le poussa de l'épaule et se dirigea vers l'ascenseur :

- Tu peux toujours te rassurer dans te disant que la chaleur monte, et comme Derek vit au dernier étage…

Stiles enfonça ses mains dans ses poches, bougon, avant de monter dans l'ascenseur :

- Sans blague Scott, sans blague…

L'hyperactif regarda les chiffres rouges au-dessus des portes défiler progressivement dans un silence total, mais il pouvait parfaitement sentir sa nervosité augmenter… Il aurait dû venir revoir Derek, seul… Au moins pour se sentir un peu moins mal à l'aise maintenant… Ou alors, ça aurait été pire ? Stiles pinça ses lèvres lorsque les portes s'ouvrirent et qu'ils se dirigèrent vers la grande porte menant chez Derek.

Scott dû sentir son malaise car il posa sa main sur son épaule, un bref instant, lui jetant un regard concerné, comme s'il lui souhaitait bon courage silencieusement. Et Stiles se demanda brièvement si Scott savait. Peut-être qu'après tout, il avait deviné, et il n'avait pas voulu le forcer à lui en parler… Mais, c'était Scott, non ? Pourquoi ne lui avait-il pas déjà tout dit ?

- Mec, s'empressa de balbutier Stiles en se tournant violemment vers son meilleur ami qui haussa un sourcil. Mec, faut que je te dise un truc…

- Salut ! s'exclama une voix féminine, un peu en contre-bas.

Stiles sursauta et se pencha par-dessus la rambarde de l'escalier qui était derrière eux.

- Tiens, les filles, répondit Scott en jetant un regard en coin à Stiles qui était pâle.

- Vous prenez l'escalier, vraiment ? s'étonna l'hyperactif, moqueur.

- Comme on est légèrement en avance, on s'est dit qu'on avait le temps ! répondit Kira en arrivant à leur hauteur.

Elle se glissa aux côtés de Scott avec un doux sourire, alors que Lydia, rejetant ses cheveux en arrière, les saluait de la main.

- Tu as une sale tête, lâcha Malia de but en blanc, s'adressant à Stiles.

- Euh… Merci ? s'amusa-t-il.

Ils échangèrent quelques banalités, et s'avancèrent vers la porte que Malia ouvrit d'un mouvement brusque. A l'intérieur se trouvait déjà Liam, et Chris, qui s'était arrangé pour pouvoir également venir, intrigué par cette attaque d'Omégas.

Scott fut vraiment ravie de le voir, ces moments avaient toujours une saveur spéciale pour lui. De son côté, Stiles n'avait pas vraiment réalisé que Lydia avait attrapé son bras, c'est uniquement quand elle lui lança un regard rassurant, qu'il s'en rendit compte. Quoi, elle aussi ?!

Il essaya vraiment de ne pas suivre Derek du regard alors qu'il venait vers eux, s'arrêtant à côté d'un radiateur, touchant quelques boutons, et Stiles pouvait parier qu'il était en train de l'allumer ou au moins de monter la température. Quand il le vit redresser les yeux dans sa direction, il reporta son attention sur Chris qui parlait :

- … je suis content de vous voir dans des circonstances qui n'impliquent pas que je sorte mon arme, s'amusa-t-il, ce qui valut un froncement de sourcil de la part de Stiles, accompagné d'un léger sourire.

Étaient-ils vraiment rendu à un stade où même Christopher Argent faisait de l'humour ? Parce que si c'était le cas, c'était légèrement effrayant.

- La soirée n'est pas terminée, lâcha-t-il sans même s'en rendre compte.

Lydia lui jeta un regard qui en disait long sur son humour, mais Chris sembla apprécier que quelqu'un relève sa remarque, même si c'était pour leur apporter un mauvais augure. Scott eut un petit rire, et se dirigea vers Liam qui était partit s'asseoir sur le canapé Lydia l'abandonna vite pour aller avec eux. L'hyperactif observa Kira et Malia qui parlaient dans leur coin, mais se sentit brusquement mal à l'aise. Immédiatement, il essaya de refouler cette émotion, persuadé que les loups garous de la pièce pourraient rapidement le sentir, et c'était bien suffisant que son anxiété enveloppe l'air ambiant, sans qu'il n'ait à rajouter son malaise.

- Comment vas-tu, Stiles ? La semaine n'a pas été trop dur ? lui demanda Chris, attentif.

Stiles hocha la tête, et essaya d'ignorer le regard de Derek qu'il savait maintenant poser sur lui depuis le coin près de la grande fenêtre où le plus vieux s'était installé.

- Les journées sont passées relativement vite, s'appliqua-t-il à dire tout en sachant qu'il ne pouvait certainement pas mentir dans un lieu aussi à hauts risques. Même si le problème Deucalion est encore dans nos esprits, je suppose que la meute a pu relâcher un peu la pression cette semaine.

Chris approuva :

- Oui, maintenant que Derek va mieux, qu'il n'y a définitivement plus d'Omégas dans les parages, cela fait deux problèmes sur trois de réglé, je trouve que c'est plutôt positif.

- Et Peter ? demanda soudainement Malia, s'approchant d'eux, laissant Kira aller profiter un peu de Scott, toujours installé sur le canapé.

En cet instant, même un parfait humain pouvait sentir la tension qui venait d'envahir la pièce.

- Il n'y a rien à craindre de Peter, finit par dire Derek, en s'avançant vers le groupe.

- Comment peux-tu en être certain ? Ce n'est pas comme s'il ne nous avait pas piégé auparavant, répondit Lydia.

- Je suppose qu'on va devoir considérer que le laisser en liberté, ne signifie pas nécessairement lui faire entièrement confiance, proposa Chris avec un léger sourire.

L'hyperactif pencha la tête de côté, dubitatif. Depuis quand Chris Argent était-il aussi optimiste, et… Paisible ? Stiles n'intervint pas dans le dialogue, gardant son attention sur le chasseur alors qu'il sentait à nouveau le poids du regard de Derek sur lui. Il retint un soupir : il n'allait pas pouvoir l'ignorer éternellement, cela ne l'aiderait en aucun cas à éviter la confrontation… Parce que ce moment-là allait nécessairement arriver. Ce moment où Derek lui demanderait ce qui n'allait pas, pourquoi il fuyait littéralement, et si leur histoire allait finalement en rester là… Toutes ces questions sans réponses. L'espace d'un instant, Stiles se maudit de ne pas avoir parlé à Scott, parce qu'il en avait furieusement besoin, et que cela l'aurait indubitablement aidé à y voir plus clair.

- C'est encore pire qu'un enfant, soupira Malia en s'appuyant sur le rebord de la table, croisant ses bras.

- Ce serait inutile de le poursuivre à nouveau, ou de le renvoyer à Eichen House, confia Scott dans un élan de lucidité.

- D'ailleurs, est-ce que quelqu'un sait comment il en est sorti ? s'étonna Liam en fronçant les sourcils.

Et la conversation continua, enchaînant les diverses théories, et Stiles se retrouva à assister à l'échange comme s'il n'en faisait pas vraiment partie. Il aurait dû pouvoir apprécier la simplicité de ce moment, et la légèreté, mais il ne se sentait pas à l'aise. Un mouvement au coin de son œil attira son attention, et il tourna la tête juste à temps pour voir Derek passer l'arche de la cuisine. Il y eut quelques bruits de placard qu'on ouvre, de vaisselle qu'on brasse, et soudainement, sur l'ilot central qu'il pouvait percevoir d'où il était, il vit un bras se tendre et y déposer un verre de jus d'orange. Un verre de jus d'orange

- Je prends du jus d'orange, bien frais ! … EURK… !

- Ah oui, il est sûrement périmé…

- T'es sérieux ?! Mais ça sent le moisi, c'est horrible ! Comment as-tu pu faire ça à du jus d'orange ?! … En blus c'est la marke la blus zhère !

Tout avait tourné autour d'un verre de jus d'orange… Il y avait aussi eu la fois où il avait renversé son verre sur Stiles la fois où ils s'étaient disputés et que Stiles avait abandonné son verre de jus d'orange sur la table basse et plus généralement toutes les fois où il avait pris du jus d'orange que Derek avait eu la gentillesse de lui acheter…

- Bro, ça va ? lui demanda soudainement Scott, depuis le canapé.

Stiles sursauta, papillonnant des paupières en y sentant des larmes se loger dans ses cils, et sortit brusquement ses mains des poches de sa veste pour frotter son visage. Mais, toute l'attention était tournée vers lui.

- Ouais, ouais ça va. Je vais juste… Salle de bain, termina-t-il rapidement en pointant l'étage du doigt.

Il se dirigea maladroitement vers l'escalier, ignorant les regards sur lui, et s'empressa de disparaître à l'étage. Il était ridicule, cette histoire était ridicule. Il se sentait tellement lamentable : pourquoi ne pouvait-il pas simplement oublier tout ce qu'il s'était passé ? Après tout, s'il n'y avait jamais eu cet Oméga, ni cette explosion, tout cela ne serait pas arrivé. Il ne serait pas en train de pleurer face à son reflet, au-dessus du lavabo de la salle de bain de Derek, simplement parce qu'il se sentait perdu, et horriblement honteux. Merde, il avait failli coucher avec Derek il y a quelques jours et maintenant, il n'osait même plus le regarder… Il était lamentable.

Stiles se pencha, ouvrant le robinet d'eau froide pour s'asperger le visage, faisant disparaître les traces de son trouble. Il inspira profondément avant de sortir, s'arrêtant sur le pas de la porte alors qu'il entendait les voix s'élever du salon. Un soupir manqua de franchir ses lèvres, et il se pencha doucement pour enlever ses chaussures, essayant d'être le plus discret, ne voulant pas redescendre avec les autres tout de suite. Son regard se porta sur le large couloir, et il décida de profiter du calme de l'étage pour y rester quelques instants. Ses pas le portèrent jusqu'à la chambre de Derek, dont la porte était entre ouverte. Doucement, il poussa la porte, et il essaya de contrôler les battements de son cœur quand il vit le grand lit, les draps encore froissés. Il ne se souvenait même pas combien de fois il avait dormi ici, et soudainement le souvenir de la chaleur de Derek contre lui remonta dans son esprit… Cela lui semblait être il y a tellement longtemps…

Avançant à pas feutrés, il laissa son regard se re-familiariser avec la pièce, et il remarqua des photographies sur la commode du côté du Derek – puisque celui-ci lui avait clairement fait comprendre qu'il avait « son côté », et s'approcha pour les voir de plus près. Il fut étonné d'y voir des membres de la famille de Derek… Celui-ci ne lui avait jamais montré, et Stiles était presque certain qu'elles n'étaient pas là auparavant… Peut-être les avait-il mises après avoir retrouvé la vue ? Stiles ne serait pas surpris, à vrai dire… Avoir peur d'oublier le visage de quelqu'un était quelque chose que l'hyperactif pouvait parfaitement comprendre.

Soupirant, il s'assit sur le lit, posant ses chaussures un peu plus loin pour ne pas salir les draps par inadvertance. Il passa une main dans ses cheveux, alors que l'autre frottait le tissu sous ses doigts avec délicatesse. L'espace d'un instant, il se sentit mal à l'aise, c'était comme s'il brisait l'intimité du plus vieux, non ?

A nouveau, sa gorge se serra, et il dû prendre quelques respirations pour se détendre. Il remarqua qu'il pouvait sentir l'odeur de Derek, elle était partout dans cette pièce, et cette simple information le rassura. C'était l'odeur qui l'avait enveloppé toutes les fois où il avait dormi ici, l'odeur qui le faisait se sentir bien, comme celle de sa mère quand il était plus jeune…

Etait-ce vraiment ce qu'il voulait ? S'engager avec Derek ? Franchir cette ligne, celle d'un rouge vif qui se trouvait devant lui, et qui n'était qu'à quelques pas ? Stiles ne savait pas quoi faire, ni quoi penser. Il voulait simplement que tout cela redevienne comme avant… Mais pouvait-il réellement souhaiter cela ? Derek avait maintenant retrouvé la vue, il était de nouveau le Derek qu'ils connaissaient tous… Et peut-être que c'était cela le problème… Stiles ne voulait pas le Derek d'avant, il voulait celui dont il avait pu caressé l'âme du bout des doigts, il voulait celui qui l'avait fait soupirer de plaisir, celui qui l'avait fait rire, celui qui avait fait grandir cette chaleur dans son torse, celui qui avait fait dévaler un frisson le long de son échine avec une force et une puissance telles qu'il ferait tout pour ressentir ça à nouveau…

Agacé, il se laissa tomber contre l'oreiller à ses côtés, et immédiatement l'odeur de Derek le frappa avec violence. Mais le sursaut fut vite remplacé par un léger sourire. S'il fermait ses yeux, il pouvait presque imaginer le plus vieux derrière lui, glissant son bras autour de lui, et sa chaleur venant s'écraser contre son dos…

(...)

- Stiles ? murmura une voix à ses côtés, et il lâcha un léger grognement, agacé d'être réveillé alors qu'il dormait enfin paisiblement.

Il baragouina des mots inintelligibles pour exprimer son mécontentement, et roula sur le dos, avant d'étirer ses bras au-dessus de sa tête. Vaguement conscient d'entendre un petit rire lui répondre, il fronça les sourcils quand ses doigts percutèrent le bois de la tête de lit : il n'avait pas de tête de lit à son lit. Puis, brusquement tout lui revint en mémoire, et il se redressa vivement, les yeux écarquillés dans l'obscurité pour essayer d'y voir quelque chose. Merde, pensa-t-il. La nuit était tombée, et il était… Chez Derek.

- Je vais allumer la lumière, prévint ce dernier.

- Non, non, attends, s'exclama soudainement Stiles, conscient du rythme auquel son cœur s'emballait. Où… – où es-tu ? demanda-t-il plus calmement, ses mains n'osant pas bougées.

- Juste là, entendit-il à côté de lui, hors du lit, et une main se posa sur son bras, avant qu'il ne voie les yeux bleus de Derek luirent dans le noir.

Stiles n'osa pas soutenir son regard longtemps, et baissa vite la tête, glissant ses jambes hors du lit, retenant un frisson quand il sentit la fraîcheur se fit sentir. Il avait dû se mettre sous la couette dans un demi-sommeil.

- Est-ce que tout… Tout le monde est parti ? demanda-t-il d'une voix peu assurée.

- Oui, il y a déjà deux heures, répondit le loup-garou, et Stiles essaya de ne pas sursauter en réalisant qu'il s'était accroupit à sa hauteur, croisant à nouveau son regard. J'ai prévu ton père que tu t'étais assoupis, je n'ai pas osé te réveiller avant.

L'hyperactif se passa une main sur le visage.

- Ouais, désolé… Je ne comptais pas… J'avais pas prévu…

- Ça ne me dérange pas, le coupa Derek, et Stiles se demanda s'il avait imaginé sa voix se faire plus grave.

Ne sachant vraiment que répondre, il hocha la tête.

- Quelle heure est-il ?

- Vingt et une heure passée, tu veux manger quelque chose peut-être ?

Il secoua la tête :

- Non, ça ira. Je vais rentrer…, commença-t-il mais il sentit la prise sur son bras se raffermir alors qu'il s'apprêtait à bouger.

- Je… On devrait parler, avant, Stiles.

L'interpelé sentit ses oreilles se chauffer, mal à l'aise. Bien sûr, Derek avait raison. Ils n'allaient pas continuer à tourner autour du pot pendant des jours, et des semaines.

- Ouais… Tu as – as raison, balbutia-t-il et il grimaça que sa voix le trahisse ainsi.

Il entendit un soupir, et le bleuté des yeux de Derek disparut. Soit il avait fermé ses yeux, soit il avait cessé d'essayer de le voir même dans le noir. Cela donna un peu de courage, et de confiance à Stiles qui utilisa sa main libre pour suivre le trajet du bras de son vis-à-vis, et glissa ainsi vers le plus vieux pour l'enlacer. Il revit cette lueur bleutée quelques secondes, pouvant deviner la surprise dans son regard, mais il laissa son front se poser sur l'épaule de Derek, et ferma ses yeux ne voulant pas être conscient du regard de Derek sur lui. Le loup-garou n'attendit pas plus longtemps pour lui rendre son étreinte, et il sentit les larges mains du plus vieux glisser contre sa taille et il essaya – vraiment, il essaya, de ne pas trop frissonner au contact.

Ainsi, il pouvait retrouver ce qu'il appréciait, ce qu'il avait tant apprécié quand il avait eu ces moments d'intimités avec Derek : avoir cette impression de découvrir, de toucher du bout des doigts, son âme. Seigneur, il avait tellement envie de l'embrasser. Il se demanda s'il n'avait pas pensé à voix haute, car quelques instants après, il sentit des lèvres chaudes se poser contre la peau découverte entre son cou et son épaule, la barbe irritant agréablement sa peau. Les baisers remontèrent jusque sous son oreille, et sans réellement s'en rendre compte, Stiles tourna sa tête sur le côté, donnant un meilleur accès. Il pouvait sentir sa peau – son corps, se réchauffer, et il en voulait tellement plus. Un souffle tremblant franchit ses lèvres lorsque le plus âgé mordilla la peau tendue autour de sa pomme d'Adam alors qu'il renversait légèrement la tête en arrière. Doucement, Derek laissa ses lèvres caresser la peau, avant de remonter jusqu'à celles de son vis-à-vis, et cette fois-ci se fut Stiles qui plongea littéralement sur lui. Agrippant la nuque du plus vieux, il approfondit avec envie le baiser alors que les mains du plus vieux sur ses hanches le tirèrent vers l'avant, froissant les draps.

C'était désespéré, c'était envieux, c'était impatient.

Comment avait-il pu vouloir mettre fin à ce qui avait à peine commencer quand il sentait son propre corps se réchauffer de désir, son ventre se contracter de plaisir, son cœur se gonfler de bonheur ? Il voulait aimer – bien sûr qu'il le voulait, il le voulait de tout son être. Il voulait surtout que ça ne s'arrête jamais. Que malgré les plus grandes peurs, malgré l'atmosphère instable de Beacon Hills, malgré la dangerosité, l'inquiétude, et tout ce qui pouvait les contraindre à fuir, il voulait simplement continuer à vivre, vivre jusqu'à penser que demain serait un nouveau jour grandiose, et non pas s'inquiéter d'un départ, d'une absence, d'une mort. C'était légitime de vouloir tout cela, non ? C'était ce qui faisait leur quotidien, depuis quelques années maintenant, mais Stiles n'avait jamais eu autant envie de vivre intensément. De se laisser porter dans les éclats de rire, se laisser entraîner dans des amitiés folles, apprécier les étreintes, rechercher les baisers.

- Ça va aller, souffla la voix rauque de Derek contre ses lèvres.

Ce n'était pas une question, bien sûr que non. Parce que si Derek était bien de ceux qui étaient les plus violenté par leur existence, c'était aussi celui qui devait le plus intensément vivre c'était celui qui voulait toujours plus, toujours mieux, toujours eux. Et s'il s'accrochait à Stiles, ce dernier ne savait peut-être pas pour combien de temps, pour combien de jours, d'années, de décennies, mais il savait qu'il serait toujours là, visible ou dans l'ombre, qu'il serait toujours cette silhouette bienveillante, plus qu'elle ne l'avait jamais été. Et c'était tout ce que Stiles demandait maintenant. C'était l'unique chose dont il n'avait jamais eu besoin :

- Ça va aller, répéta-t-il en écho au loup-garou, avant d'attraper à nouveau ses lèvres gonflées par ses fiévreuses attaques.

Il se sentait frissonnant dans la chaleur fantastique du plus vieux il ne voulait simplement pas le lâcher, il voulait continuer, sans cesse. Sans cesse.


TO BE CONTINUED

Je vous entends d'ici souffler de soulagement : la suite, enfin ! Elle a été longue à venir, je m'en excuse. Mais malheureusement, je n'ai pas pu faire mieux. Mais j'espère que ça vous avez aimé, n'hésitez pas à laisser vos impressions, c'est toujours un plaisir de vous lire. Je continue, encore et toujours, d'écrire la suite, que ce soit pour cette Fanfiction ou pour l'autre également en cours, je ne peux que vous demander d'être patient.
A très bientôt !