Cette histoire, je ne l'ai pas écrite. Je n'ai fait qu'en proposer la trame à un ami Westminster qui s'est chargé de l'écrire.

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J'espère que vous l'apprécierez autant que moi.

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Pour ceux qui se demanderez qui est Grüdü, c'est le garde du corps d'Arthur, qui a été élevé par des ours polaires sur la Banquise Viking. Plutôt perfectionniste, il est extrêmement zélé dans son travail au point d'en faire parfois trop. Ainsi s'il doit empêcher que l'on touche au roi, on ne donne pas cher des loufiat qui frôleraient par mégarde le roi au détour d'un couloir de Kaamelott

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Bien entendu, l'univers de Kaamelott appartient au génial Alexandre Astier ^^


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INTRODUCTION

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Arthur et Grüdü sont assis à une table de la Taverne.

ARTHUR

C'est dingue, ça. Même quand je veux simplement prendre un godet faut quand même que vous me suiviez.

GRÜDÜ

C'est le principe du garde du corps ! Imaginez qu'il vous arrive un truc !

ARTHUR

Mais qu'est-ce que vous voulez qu'il m'arrive ? Regardez autour de nous, tout le monde roupille ! Même les bandits, ils sont en train de jouer aux cartes en cuvant comme des porcs ! Tenez, j'ai même pas fait d'effort pour qu'on me reconnaisse pas, et personne n'a levé le petit doigt…

GRÜDÜ

Mais de toute façon je leur ampute bien avant qu'ils le lèvent, moi, leur p'tit doigt ! (Il imite un coup de hache) Tac. Comme ça.

Arthur soupire. Le Tavernier arrive avec un plateau à la main.

LE TAVERNIER

Le saucisson de pays et son pain aux châtaignes, c'est pour qui ?

Dans le fond de la Taverne, un vagabond lève le doigt. Grüdü et Arthur se regardent.

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ACTE I

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Arthur et Grüdü sont toujours assis à la même table, le Tavernier est debout à côté d'eux.

LE TAVERNIER

Dites, vous auriez pu faire attention quand même… C'était plutôt calme, en ce moment, en plus !

ARTHUR

Je suis vraiment désolé, Tavernier. C'est ce DÉBILE de garde du corps qui sait pas faire la différence entre un agresseur et un type qui lève le doigt pour prendre sa commande ! (à Grüdü) Sans déconner, ils vont ont pas appris à faire ce genre de distinguo, sur la banquise ?

GRÜDÜ

Sur la banquise, ils m'ont appris à dégommer les types qui agitent leur doigt sans raison, c'est tout !

ARTHUR

Oui bah c'est complètement con !

LE TAVERNIER

Nan mais moi je vous empêche pas de dégommer qui vous voulez hein, mais je vous demanderai de le faire en-dehors de mon établissement. Parce que je sais que c'est pas évident à comprendre, mais si vous commencez à enlever tous les doigts de tous mes clients, eh ben pour moi ça va pas être pratique pour faire marcher la boutique, derrière. Bon, faut que j'aille m'occuper de ce malheureux… (il s'adresse à une serveuse) Yselda, deux laits de chèvre pour ces messieurs !

Le Tavernier salue Arthur et Grüdü et s'en va. Yselda, la serveuse, arrive avec deux laits de chèvre, les pose sur la table en adressant un sourire à Arthur et Grüdü, puis repart.

ARTHUR

Pas mal, la nouvelle serveuse, hein ?

GRÜDÜ

De ?

ARTHUR

Quoi « De ? » ? Ça donne pas des acouphènes de trancher des index, si ? J'ai dit « Pas mal, la nouvelle serveuse ! »

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ACTE II

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ARTHUR

« Pas votre truc » ? Comment ça « Pas votre truc » ? Ses mains sont pas assez abimées pour vous, c'est ça ?

GRÜDÜ

Non mais Sire, on va pas parler de cette histoire de doigt toute la journée… Quand je dis que c'est pas mon truc, je parle pour les gonzesses en général !

ARTHUR

Ah bon ?

GRÜDÜ

Ben ouais. Pourquoi, ça vous dérange ?

ARTHUR

Ben non mais c'est-à-dire que comme vous avez plutôt tendance à décapiter du gars dès que vous en voyez un qui fait un pet de travers et à laisser les femmes tranquilles...

GRÜDÜ

Je les laisse pas spécialement plus tranquilles. À partir du moment où quelqu'un vous approche de trop près, ça peut être n'importe qui ou n'importe quoi, je lui défonce sa race.

ARTHUR

Mais alors justement, en vous connaissant et en vous entendant comme ça, on se dit pas forcément que vous êtes branché bonhommes !

GRÜDÜ

Mais c'est une marque d'affection, ça, Sire ! Je vous ai déjà expliqué !

ARTHUR

C'est une marque d'affection de démembrer les mecs. Vous vous foutez de moi ?

GRÜDÜ

C'est pas ça, mais quand je dois attaquer, je le fais forcément pour une question de sécurité, pour protéger quelqu'un. Et ces quelqu'uns, ça a toujours été des garçons depuis que je suis tout petit. Alors forcément, y a des liens qui s'installent…

ARTHUR

Mais je comprends pas... La seule personne que vous protégez, c'est moi, non ?

GRÜDÜ

Ouais mais j'en ai protégé d'autres avant vous ! J'ai toujours côtoyé que du gaillard... et jusque dans leur intimité !

ARTHUR

Oui, maintenant que vous le dites… Et du coup les gonzesses, ça vous...

GRÜDÜ

Bah non. Non puis c'est une question d'éducation aussi !

ARTHUR

C'est-à-dire ?

GRÜDÜ

Ben les ours polaires c'est un peu tous des…

ARTHUR

Oui, oui, non ,non ça va ! J'ai pas envie d'en savoir plus… Mais euh vous… alors vous en pincez pour moi, si je vous suis bien avec vos histoires d'affection ?

GRÜDÜ

Ah non, carrément pas.

ARTHUR

Ah bon ?

GRÜDÜ

Non, mais le prenez pas mal, hein... vous c'est vrai qu'à force de vous rendre service, je vous aime bien, mais physiquement y a pas de quoi non plus fracasser une forteresse...

ARTHUR (vexé)

Eh ben ça a le mérite d'être clair !

GRÜDÜ

Par contre, il y en a d'autres à Kaamelott qui me laissent pas insensibles.

ARTHUR

Ah oui ? Qui ça ? Attendez, je vais essayer de deviner… Le seigneur Bohort ?

GRÜDÜ

Qui ?

ARTHUR

Le Seigneur Bohort ! Un chevalier de la Table Ronde !

GRÜDÜ

Ah. Connais pas.

Arthur roule des yeux.

GRÜDÜ

Ben attendez je connais pas tous les noms par cœur !

ARTHUR (roule des yeux)

Bon ben, je sais pas moi... qui est-ce que vous connaissez ? Le Seigneur Calogrenant ?

Grüdü réfléchit quelques instants.

ARTHUR

Prenez votre temps...

GRÜDÜ

Non mais je vois pas qui c'est non plus, en fait.

Arthur souffle en regardant de côté pour montrer qu'il perd patience.

GRÜDÜ

Non, mais il y en a un que j'aime bien, c'est celui qui est souvent avec vous, un peu bourru, toujours à rouspéter, re-rouspéter et re-re-rouspéter derrière !

ARTHUR

Mon beau-père ?!

GRÜDÜ

Je sais pas… Il est viril votre beau-père ?

ARTHUR

Oui.

GRÜDÜ

Bon ben c'est lui alors. C'est carrément lui.

ARTHUR

C'est carrément lui… ?

GRÜDÜ

C'est carrément lui que je veux me faire.

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CONCLUSION

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Arthur et Léodagan sont dans la cuisine, accoudés au comptoir, en train de manger. Il fait nuit.

ARTHUR

Alors, beau-père, prêt pour la mission de demain ? Paraît qu'ils sont chargés en nombre, ces cons-là…

LÉODAGAN

Attendez, j'en ai une bonne à vous raconter. Vous savez pas ce que j'ai reçu ce matin, dans ma piaule ? Un colis ! Avec marqué « CADEAU » dessus. Enfin d'après ma femme, parce qu'alors l'écriture… Je sais bien que je suis pas le mieux placer pour causer, mais là… votre belle-mère a réussi à déchiffrer le mot au bout d'un certain temps, quand même...

ARTHUR

Ouais, alors en même temps si c'était un truc emballé sur votre plumard avec un mot dessus, y avait peut-être pas besoin d'être un as du déchiffrage pour piger ce que c'était un cadeau…

LÉODAGAN

Vous êtes marrant, vous ! La dernière fois qu'on m'en a offert un c'était il y a six ans et en plus c'était ce con de Karadoc qui s'était gouré ! Enfin bon, eh ben là je l'ouvre, vous devinerez jamais sur quoi je tombe ! Un doigt ! Comme ça ! Tout dégueulasse ! Vous y croyez, ça ?

ARTHUR

Ah, euh… oui c'est vrai que c'est curieux.

LÉODAGAN

« Curieux » ?! Ben je veux que c'est curieux ! Tous des cinglés dans ce château !

ARTHUR

Bon, et sinon, pour la mission de demain ? Pas trop peur ?

LÉODAGAN

Oh bah c'est pas demain que ces tarlouzes de vandales vont me flanquer les miquettes ! Tenez bah en plus votre garde du corps, là... Grüdü ! Il m'a proposé ses services, y a vraiment aucune crainte à avoir hein !

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NOIR

LÉODAGAN

Je l'aime bien, ce gars-là, moi.

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Voilà c'est fini. J'espère que vous avez apprécié votre lecture.

Surtout n'hésitez pas à laisser un commentaire, je les transmettrais tous à l'auteur et s'il veut y apporter une réponse, je me ferais un plaisir de vous la transmettre. Sinon ben tant pis, pas de chance, c'est moi qui vous repondrais