Et voilà. L'épilogue est arrivé.

C'est un sentiment assez étrange vous savez... J'ai commencé à écrire cette histoire depuis tellement de temps que poster ce dernier chapitre c'est en quelques sorte dire au revoir à Eilya. Et bien qu'elle m'ait donné du fil à retordre pour l'écriture, elle va beaucoup me manquer dans le fond.

J'ai pleins d'autres histoires qui me trottent dans la tête. Certaines complètement loufoques, d'autres plus sérieuses mais sans Eilya pour l'instant.

Alors un grand merci à tous ceux et toutes celles qui m'ont encouragé à ne pas abandonner cette fic ( parce que l'idée à due me traverser l'esprit genre un million de fois). Merci à tous ces lecteurs anonymes qui lisent cette histoire jusqu'au bout parce faut bien se l'avouer c'est ma première fic.

Et n'avoir presque aucun retour négatif et bah ça fait plaisir nom d'un petit cochon !

Et puis de toute façon : MUMUS FOREVER !

Réponse reviews:

alexazurion: Et bah bonchour bisousnours ! Moi che suis winnie l'ourson !

lisasil : et oui c'est fini ! Mais qui sait si un jour me prends l'envie de faire une suite ! Merci pour ta review en tout cas.

BlueVassilissa: J'ai toujours l'impression que t'es littéralement en train de t'exciter sur ton clavier à chaque fois que tu écris une review ! Du coup moi je me fends la poire mais lui le clavier il est en terrible état de choc XD. Et voilà l'épilogue. Je sais que tu aurais voulu plus ( dix chapitres ! Rien que ça !) mais j'ai l'impression d'avoir pratiquement tout dit sur Remus et Eilya. Peut être que je ferai une suite un jour. J'ai bien une ou deux idées qui me restent dans la tête mais le contexte serait différent et forcément l'ambiance barrée serrait moins présente. Enfin voilà, j'ai pas mal de trucs en peu partout donc pour l'instant Mumus et Lya c'est une affaire qui roule ! En tout cas un max de gros merci pour tes reviews complètement what the fuck ! XD

Ces jours passés

Le ronronnement lointain du Poudlard Express résonnait à travers les plaines désertes du paysage. La blanche fumée de la locomotive glissait lascivement sur l'herbe, le vent la poussant dans un souffle avant qu'elle ne disparaisse tel un mirage.

Mais baigné dans l'éclatante lueur d'un soleil couchant, l'horizon semblait irradié d'une beauté sur le point de se fanée. Un vol d'oiseau venait parfois à traverser le ciel, les lacs semblables à des miroirs reflétant les pâles nuages.

Remus s'était assoupi. La tête reposant contre le bord de la vitre, il se laissait doucement bercé par les mouvements inégales du train, tenant encore dans sa main un livre ouvert. Quelques rayons du soleil venaient lui chatouiller le visage, seul sa respiration calme et régulière perturbant la douce quiétude du compartiment.

Dans le couloir, quelques élèves profitaient de cette dernière journée pour lancer des étincelles multicolores dans les airs, un sentiment de vacances laissant un sourire rêveur sur leurs lèvres.

Le sifflement du Poudlard Express résonna dans tout le train. Remus se réveilla lentement, le corps légèrement engourdi.

L'éclatante lumière safranée le força à fermer les yeux un moment, une petite grimace naissant sur son visage. Il s'était assoupi..., s'étonna t-il en finissant par s'habituer à la luminosité. Il y avait bien longtemps qu'il ne s'était pas laissé aller ainsi...

Sur ses genoux, Eilya, allongée, était plongée en pleine lecture, son chat noir Smarties dormant en boule sur son ventre. Un livre ouvert flottait à quelques centimètres de son visage, lui permettant de lire sans se fatiguer à le tenir. Elle venait parfois à lever le bras, tournant une page dans un léger raclement de parchemin.

Puis, laissant par moment un rire s'élever dans les airs, son ventre se soulevait rapidement, la boule de poils émettant un miaulement réprobateur dans un baillement avant de se rendormir.

C'était étrange..., s'avoua Remus dans un faible sourire nostalgique. Il lui semblait que quelque chose vivait ses tous derniers instants... Tel le souvenir des jours passés... Ceux que l'on ne pouvait se remémorer que dans un sourire empli de tristesse... Peux être était ce cette fin d'année qu'il lui comprimait légèrement la poitrine... Sa plus douloureuse année... Et pourtant sa plus belle...

Laissant son regard dériver sur le paysage, Remus se laissa envahir par les souvenirs.

Les pleines lunes s'étaient succédé... Au début, il avait refusé qu'Eilya vienne... La peur de la blesser ne le quittant jamais. Mais... Mais comment obliger une gryffondor avec cinq ans d'expérience à Serpentard à obéir ?

On ne pouvait pas sourit il d'un air navré.

Alors ils s'étaient disputés... Au début du moins... Maintenant Remus savait que cela ne servait à rien. Eilya pouvait se montrer si butée par moments.

Alors lentement il s'était accoutumé à la voir arriver les lendemains de pleine lune.

Toujours elle lui souriait de son air enjoué, l'embrassant distraitement comme si cette nuit là avait été aussi banale que les autres. Et il ne l'en aimait que davantage pour cela.

À chaque fois elle s'asseyait sur les draps d'un blanc immaculé de l'infirmerie, se mettant à lui raconter mille idées farfelues dont elle seule en avait le secret. Alors Remus riait, oubliant dans l'instant les ravages de la nuit passée.

À chaque fois Madame Pomfresh hurlait au scandale. On dérangeait son malade !

Alors Eilya repartait dans un soupir fataliste. Lorsque la vieille dame avait le dos tourné, Lya lui glissait une tablette de chocolat sous l'oreiller, persuadée qu'ainsi il guérirait plus vite. Et à chaque fois Remus souriait de tendresse face à cette candeur d'enfant qu'elle avait su garder malgré l'âge.

Distraitement, il joua avec une des bouches brunes qui se répandaient en cascade sur ses genoux. Eilya se rendant compte qu'il était réveillé, elle leva légèrement la tête pour que son regard puisse dépasser du livre en lévitation.

- Tu es réveillé, sourit elle doucement.

- Nous sommes seuls ?

- Yep. Sirius et James sont partis dire au revoir à leurs groupies et Peter est en train de harceler la sorcière qui vend des bonbons.

Remus sourit doucement, laissant tomber sa tête contre le dossier de la banquette. Peter allait une fois de plus faire des provisions pour tenir tout l'été.

Son sourire mourut lentement sur ses lèvres. L'été... Deux longs mois...

- Lya ? S'enquit il au bout d'un moment.

- Hum ?

- Que va t-il se passer maintenant ?

Eilya leva de nouveau le regard de son livre, interpellée par la pointe d'inquiétude qui perçait dans la voix de Remus.

- Et bien, réfléchit elle en levant le bras pour lui prendre la main. Je suppose que chacun va partir de son côté.Toi chez tes parents et moi chez mon grand père.

- Et ensuite ?

- Et bien je te quitterai bien sûr !

Remus se figea un moment avant de comprendre qu'elle se foutait de lui.

- Ce n'est pas drôle, marmonna t-il en fronçant le nez d'un air bougon.

- Moi je trouve que si, gazouilla t-elle dans un grand sourire. Si tu voyais ta tête ! Pire que Peter les jours de constipation !

Et partant dans un rire sonore, elle se tint le ventre sous les miaulements réprobateurs de son chat.

- Que veux tu entendre alors ? S'enquit elle en finissant par arrêter de glousser. Plus de larmes ? Davantage de soupirs désespérés ?

Prenant un air de tragédienne grecque, elle posa le revers de sa main sur son front.

- Ô cruelle existence ! Si loin de mon tendre aimé pendant tout un été ! Je vais me languir d'amour dans l'attente de votre hibou mon amour ! La passion consume déjà mon pauvre cœur ! Ô châtiment suprême ! Achève moi !

Et mimant sa mort, elle tira la langue, des « raaaaaaa ! » et des « ruuuuuuu ! » d'agonie résonnant dans tout le compartiment.

Le rire clair de Remus lui fit cesser sa terrible prestation. Elle aimait tant quand elle le faisait rire ainsi... Les cicatrices de son visage semblaient disparaître sous ses sourires.

Un regard amoureux au visage, elle resta un moment à le contempler.

- Je crois bien que tu es complètement cinglée.

Pour toute réponse elle lui tira la langue d'un air espiègle.

- Mais..., reprit elle au bout d'un certain temps, le regard pensif et une moue au visage. Deux mois ce sera long tout de même... Toi tu commenceras à lire des tas de bouquins pour préparer les ASPIC... Et moi...

- Et toi tu aideras ton grand père à reconstruire Heaven Hall, termina t-il.

Eilya hocha vaguement la tête, perdue dans ses pensées.

Heaven Hall... Elle ne savait si cela était une bonne idée à dire vrai... Bien sûr lorsque Kesley lui avait demandé si elle voulait aller habiter avec lui, elle s'était jetée dans ses bras d'excitation. Mais... Mais retourner là-bas ? Vivre parmi les ruines de pierre qui jonchaient les hautes herbes ?

Il lui faudrait du temps..., pensa t-elle le regard perdu sur les lignes de son livre qu'elle ne lisait pourtant pas. Et puis Remus avait refusé l'argent de Gringotts... Évidemment il avait mené l'enquête, voulant savoir qui pouvait bien lui donner une telle fortune... Alors Eilya avait fini par être démasquée.

Remus était devenu encore plus buté quand il avait su, répétant sans cesse que ce n'était pas à lui. Qu'il ne voulait pour rien au monde que l'argent le change. Alors il avait tout redonné à Kesley. Après tout, l'héritage que Keops Connors avait volé ne pouvait que revenir au vieil homme... C'était sa maison qui avait brûlée... C'était sa femme qu'il avait perdu... C'était sa petite fille qu'il avait retrouvé...

Alors maintenant que les grandes vacances commençaient, Eilya partait deux mois avec Kesley pour qu'ils apprennent à se connaître davantage. Ils reconstruiraient une maison.

Pas sur les ruines de l'ancienne bâtisse bien sûr... Non... Dans un regard silencieux, tous les deux s'étaient mis d'accord pour laisser les ruines telles qu'elles étaient. Après tout, le passé n'était qu'une histoire que l'on se racontait à soi-même... Il fallait juste apprendre à vivre avec comme on le pouvait...

Le regard toujours perdu sur les lignes de son livre, la voix de Remus la fit brusquement sortir de ses songes.

- Qu'est ce que tu lis ?

- Hein ? Balbutia t-elle. Oh... Euh un bouquin de quidditch. C'est sur les plus grands batteurs de l'histoire.

Et reprenant sa bonne humeur coutumière, elle s'exclama :

- Figure toi qu'un ukrainien ayant le record de coups frappés sur des cognards a fini à l'hôpital parce qu'une de ces saletés de balles s'est rebellée contre lui. Elle lui a littéralement écrabouillé les coucougniettes ! Ria t-elle joyeusement. Une véritable purée ! Attends y'a une photo, je te montre.

Tournant les pages à vive allure, elle ne vit pas le sourire de Remus lentement se faner.

Encore cette idée... Le quidditch...

Eilya ne se serait jamais posée la question si James ne lui avait pas sans cesse rabâché qu'elle ferait une excellente batteuse.

Au début elle avait ri, trouvant l'idée stupide. Mais lentement Remus avait su voir ces petits détails qui l'entourait. Un bouquin qui traînait sur le lit... Un poster des Harpies de Holyhead sur le mur... Et ces rêveries de plus en plus fréquentes dont Remus n'arrivait à en distinguer les contours.

Bien sûr Eilya avait du talent... Elle était d'une agilité rare... Et elle tapait comme personne... Mais... Mais l'idée de la voir se faire fracasser le crâne à vingt mètres du sol par des cognards étaient loin de l'enchanté.

- James t'entraîne n'est ce pas ? Murmura Remus, le regard perdu vers le paysage.

Eilya ferma si violemment son bouquin que le chat sursauta, les poils de son dos hérissés. Feulant de mécontentement, il leur lança un regard snob et alla s'installer sur la banquette d'en face.

Eilya gardait les yeux grands ouverts d'appréhension. Remus savait. Ah. Merde alors.

- Tu..., commença t-elle d'un ton hésitant. Tu es fâché ? Que je ne t'en ai pas parlé ?

Remus eut un petit haussement d'épaule indifférent, le regard toujours absent. Eilya continuait de le contempler d'un air perplexe, la tête légèrement inclinée. Elle ne le connaissait que trop bien dans ces moments là... Même si il s'ouvrait plus à elle maintenant, il y avait encore des moments où il continuait de se cacher derrière cet air absent qui ne le quittait jamais.

Soupirant doucement, elle se leva silencieusement puis vint s'asseoir sur ses genoux. Remus n'avait pas bougé, n'opposant ni résistance, ni sentiment. Alors, dans un geste doux, elle lui effleura doucement le contour de l'oreille, ses doigts s'entremêlant dans ses cheveux.

- Remus..., l'intima t-elle faiblement. Qu'est ce que tu ne me dis pas ?

Une longue minute passa, le roulis du train les faisant doucement bouger dans un profond silence. Moony finit par la regarder d'un air impuissant.

- Et si tu te blesses pendant un match ?

Eilya cessa de respirer pendant un instant, un sourire indulgent finissant par apparaître. Ce n'était que ça ? Juste la peur qu'elle finisse à l'infirmerie ? Merlin qu'il était adorable... Un peu trop protecteur par moments... Mais elle adorait quand il se mettait dans des états pareils pour des détails.

- Et bien si je me blesse, commença t-elle en ajustant le col de sa chemise d'un air maternel. Mme Pomfresh me requinquera en un rien de temps avec toutes ses potions de torture. Il paraît qu'elle peut même faire repousser des bouts de cervelle ! Bouark !

Et dans une grimace de dégoût elle sourit à pleine dent en fronçant le nez. Remus quand à lui avait pâli à vu d'œil. Des crânes fracassés... Des bras brisés... Des épaules déboîtées...

- Et moi ? Murmura t-il d'une voix éteinte. Tu as pensé à moi ?

Le sourire d'Eilya mourut brusquement.

- Bien sûr que je pense à toi..., souffla t-elle en lui écartant amoureusement quelques mèches du visage . Mais je veux que soit fier de moi.

- Je le suis déjà..., tenta t-il d'un air désespéré.

Eilya resta un moment silencieuse, le contemplant dans un petit sourire. Il était vraiment buté quand il voulait.

- Remus s'il te plaît... Laisse moi au moins essayer les qualifications. Si je ne suis pas prise on en parlera plus c'est promis.

- Mais tu serras prise, s'exaspéra t-il. Mme Bibine et James te voient déjà dans l'équipe. Même le professeur McGonagall est ravie que tu troques ton insigne de préfète pour un balai.

- Alors je mettrai des protections aux jambes.

Remus plissa les yeux d'un air méfiant, semblant peser le pour et le contre.

- Aux bras aussi alors.

- D'accord, ria t-elle en voyant qu'il commençait à capituler.

- Et un casque.

- Un casque ? S'horrifia t-elle en perdant son sourire. Alors ça jamais Lupin ! J'aurai l'air d'une pomme de terre avec c'te truc sur la tronche !

- Mais même sans casque tu as déjà l'air d'une pomme de terre.

Quoi ?! Eilya laissa échapper un étouffement outré, la bouche grande ouverte. Pardon ?!

- Lya, reprit sérieusement Remus. Soit tu mets un casque soit je donne à Peter toutes tes boites de smarties.

La jeune femme fronça les sourcils. Mais quel ignoble chantage !

- Tu bluffes Lupin, lâcha t-elle au bout d'un moment. Tu ne sais même pas où est ma cachette ultra secrète.

- Elle est dans ton chapeau Connors, sourit il moqueusement. Chapeau que tu as agrandi à l'aide d'un sortilège d'extension indétectable.

Eilya ouvrit grand la bouche, les yeux aussi ronds que des pastèques. Mais comment il savait ?! Ça lui avait pris dix jours pour trouver une bonne planque !

- Comment t'as su ? Articula t-elle difficilement.

- C'est quand tu marches. Tu as mis tellement de bonbons que ton chapeau fait du bruit. Donc casque de quidditch ou sacrifice des smarties ?

Eilya laissa échapper un gémissement plaintif, ses épaules s'affaissant tandis qu'elle grimaçait. Han nan... Pas le casque...

- Mais Mumus..., tenta t-elle mollement. C'est trop la honte...

- Je ne tiens pas à ce que Mme Pomfresh te face repousser des bouts de cervelle.

Eilya grogna plus pour la forme et finit par ronchonner un «...bon okay... ». Lupin ne perdait rien pour attendre... Elle trouverait bien un moyen d'éviter le supplice de la tronche d'œuf de pâques ! Foi de Connors !

- Tu es fâchée ? S'enquit Remus.

- Moui !

Dans un grand sourire, il se mit à lui caresser la jambe d'un geste précis, remontant lentement de plus en plus haut.

- Un peu moins maintenant ?

Eilya leva légèrement la tête, semblant réfléchir.

- Peut être bien.

Le sourire de Remus redoubla, une lueur fiévreuse qu'elle ne connaissait que trop bien dansant dans son regard.

Dans le couloir, on ouvrit brusquement la porte du compartiment, les faisant violemment sursauter.

- Oh euh...pardon..., s'excusa Lily en se cachant les yeux d'une main. Je dérange... Mais j'ai besoin de ton aide Remus. Y'a Potter et Black qui sont à deux doigts de se taper avec une bande de serpentard.

Remus soupira bruyamment, pas franchement ravi d'être cassé en pleine action. Il allait régler cette histoire vite fait bien fait. Et après... Bah on allait dire travaux pratiques.

Se levant, il fonça tête baissée vers la sortie, plantant une Eilya outrée.

Non mais il se barrait comme ça ? Sans un regard ! Et son bisou alors ?! Elle se mit à arpenter le compartiment en shootant contre la porte d'un air bougon. Quel mufle ce mec !

Au même moment, le mufle en question réapparu dans l'encadrement du compartiment, d'un air désolé.

- J'ai failli oublié.

L'attrapant par la taille, Remus l'embrassa à pleine bouche histoire d'être bien sûr qu'elle ne rouspète plus. À peine quelques secondes plus tard, la jeune femme était devenue aussi agressive qu'un concombre, le corps flasque à souhait.

Aaaah... Vouais... Encore des bisous... Beaucoup de papouilles...

S'éloignant de nouveau, Remus la planta au milieu du compartiment, le regard vitreux et un sourire niais aux lèvres.

Eilya pouvait presque voir des licornes qui pétaient des paillettes...

Puis, son alerte « fuck la guimauve ! » s'allumant, elle plissa les yeux d'un air menaçant. Non mais wow ! On était pas chez les groupies en chaleur ici bordel de merde !

Relevant le menton, elle ajusta ses vêtements d'un air supérieur, évitant de penser qu'elle avait méga mais alors méga chaud.

Sortant dans le couloir pour allez rejoindre elle autres, elle passait devant plusieurs compartiments lorsque des éclats de voix de filles la firent tendre l'oreille. Rebroussant chemin, elle se dissimula sur le côté de la porte. Elle avait entendu son prénom dans la conversation...

Dans le compartiment, un groupe de serdaigle de quatrième année faisaient des messes basses, une lueur d'excitation au regard.

- Vous savez quoi ? Souffla une brune. Le mystérieux bébé qui passe ses journées à l'infirmerie et bien...

- Qui ça ? La coupa une autre une autre.

- Mais le bébé dont s'occupe madame Pomfresh ! Et bien il paraît que c'est Julian Marshall !

- Julian Marshall ?! S'exclamèrent les autres en cœur.

- Mais oui ! Vous vous rappelez de cette rumeur par rapport à une bataille chez Connors avec le fan club maraudeur ?

- Ah oui ! Se rappela une des filles. C'était bizarre comme histoire d'ailleurs... Heureusement qu'on a jamais rejoint cette bande de folles...

- C'est complètement bidon comme rumeur, ricana une autre. Une bataille dans un manoir !

- Quoiqu'il en soit, reprit la brune du début. Il paraît que c'est Eilya Connors qui lui aurait jeté un sort de magie noire pour qu'il redevienne bébé !

- Oh pas possible ! Cette garce n'a aucune limite !

Eilya haussa les sourcils de surprise. Ah tiens. Elles n'allaient pas être copines !

- Mais le plus intéressant, reprit la brune. C'est que Anna Lancester de cinquième année dit avoir vu Connors et Remus se disputer à propos de ça ! Et du coup Remus l'a largué comme une grosse $& # ! (censuré !)

Hiiii ! Des petits cris hystériques se firent entendre tandis que certaines s'étaient mise debout, trépignant sur place en fermant les yeux de joie. Yes ! YES ! YESSSSSS ! Connors dehors !

Eilya se mit à sourire à pleines dents d'un air sadique. Oh merlin ! Qu'elles étaient trop connes ! Mais elle adorait par dessus tout qu'on la déteste. C'était juste poilant à souhait !

Rentrant dans le compartiment, Eilya s'assit sur la banquette d'un air de serein, les babillements d'excitation des autres s'étranglant de surprise.

- Moi aussi j'ai entendu une rumeur incroyable, leur confia Lya. Approchez vous.

Faisant des petits gestes de la main pour qu'elles viennent, Eilya jeta de brefs coup d'œil autour pour que personne ne les entendent. Les filles finirent par approcher d'un air incertain.

- C'est quoi cette rumeur ? S'enquérit l'une d'entre elles.

- Et bien il parait qu'on a retrouvé vos cerveaux ! s'exclama Eilya d'un air surexcité.

- Quoi ?

- Mais ouais je sais ! Ça paraît incroyable ! Et tous en même temps !

Des regards mauvais commencèrent à apparaître sur le visage des serdaigles tandis qu'Eilya continuait d'un air ahuri :

- C'est pour ça que vous si débiles ! Sans cervelle c'est ultra difficile ! Mais ne vous inquiétez pas, elles étaient tellement poussiéreuses quand on les a retrouvé qu'elles sont en train d'être lavées.

Eilya finit par se lever sous des regards assassins. Elle pouvait même entendre un râle menaçant émaner de la gorge de certaines. Ah que c'était bon, soupira t-elle dans un sourire satisfait. Que du bonheur !

Et s'en allant, elle trottina d'allégresse, ravie qu'on la déteste.

Quelques minutes plus tard, elle finit par arriver à une cohue, une foule de personnes bouchant le passage. Apparemment, la veille sorcière qui vendait des bonbons était prise en sandwich, coincée avec son chariot entre un groupe de sepentard d'un côté et la foule de l'autre.

- Allons les enfants, tenta d'une petite voix la vieille dame. Pas de violence je vous prie.

Jouant des coudes, Eilya se fraya un chemin entre les élèves, finissant par atteindre le cœur du conflit.

Remus tenait James et Sirius chacun par une oreille, un air réprobateur au visage. Des petits gémissements plaintifs se faisaient entendre alors que les deux abrutis grimaçaient de douleur.

- Combien de fois encore va t-il falloir que je vous demande de ne pas taper sur des serpentards ? S'exaspéra Remus.

- Mais ce sont eux qui ont commencé ! Haleta Patmol dans une grimace. Ah... Ah j'ai mal à l'oreille... Ouais j'ai vraiment mal là...

Des ricanements mauvais résonnèrent dans le clan des serpentards, des sourires moqueurs aux lèvres.

- Hey Lupin, railla l'un d'entre eux. Avec un peu de chance on te filera une noise pour faire la bonniche de Potter et Black. Tu pourras peut être même trouver dans une poubelle un pantalon moins miteux que celui que t'as déjà !

Et donnant un coup de coude dans le bras de son voisin, il sourit d'un air méprisant sous les ricanements de ses potes. Remus ne releva même pas tant cela lui paraissait insignifiant.

Mais si lui ne releva pas, ce ne fut pas le cas d'Eilya.

- NON MAIS C'EST QUI CETTE GROSSE MERDE SUR PATTES ?!

Les cheveux frisottant, la tête dans les épaules, elle salivait de rage. On n'insultait pas son Mumus bordel de merde !

Se ruant vers le groupe de serpentard, elle commença à escalader le chariot de la vieille sorcière lorsque Remus la chopa par la taille pour la retenir.

- Whou je vais me le faire celui là ! Se débattit elle en agitant sa baguette dans le vide. Je vais lui refaire le faciès à c'te sombre crétin ! Un massacre moi je vous le dis !

- Allons, tempéra la vieille dame. Allez jouer plus loin les enfants, j'ai un service à terminer.

- Qu'il présente d'abord des excuses à Remus !

Le serpentard renifla d'un ton méprisant, croisant les bras d'un air supérieur.

- Et qu'est ce que tu vas faire Connors ? M'étouffer avec ton postérieur de grosse vache ?

Une exclamation indignée traversa la foule. Oh ! Une grosse vache ! Mais c'était ignoble !

- C'EST D'INSUFFISANCE CÉRÉBRALE QUE TU VAS MOURIR CONNARD !

Et se détachant d'un geste sec, elle se rua comme furie sur l'autre abruti.

Mais voilà.

En bonne grosse quiche qu'elle était, elle se prit les pieds sur on ne sait quoi ( on dit que seul Merlin le su un jour ) et se vianda comme une malpropre dans le chariot.

Dans un hurlement hautement pathétique, elle partit à la renverse avec le cadi, un flot monstrueux de bonbons tombant dans tout le couloir.

Lentement, un lourd silence s'installa, une foule de paires de yeux rivés sur la marée de sucre qui jalonnait le par terre. Certains se mirent à déglutir d'envie, un air lubrique au visage tandis que d'autres laissaient de gros filets de bave pendre de leur bouche.

- Non ! Les prévint la vieille sorcière en levant la main. Personne ne touche aux bonbons de mon chariot !

L'atmosphère devint encore plus lourde.

Il n'était plus question de gryffondor ou serpentard. Il était question de bouffe ! Et quand il s'agissait de bouffe, c'était chacun pour soi ! À la guerre comme à la guerre !

Eilya continuait de mariner au milieu de sa flaque sucrée, les pupilles dilatées par l'envie. N'y tenant plus, elle plongea lentement la main dans le tas et en retira une grosse poignée.

Tout le monde retint son souffle.

Alors que sa main s'approchait de plus en plus de sa bouche, Remus qui sentait l'apocalypse pointer son pif tenta de sauver la situation.

- Eilya s'il te plaît, haleta t-il d'un ton anxieux. Repose ces bonbons.

La jeune femme suspendit son geste, le regard allant de Moony à sa main. Puis, ne pouvant résister, l'appel du sucre faisant ronronner son bidon d'excitation, elle commença à ouvrir la bouche.

- Lya je t'en prie !

Le regard ne pouvant se détacher de sa main, les bonbons semblaient se refléter lubriquement dans ses yeux. Fuck le régime et fuck Mumus !

Elle enfourna à pleine bouche le tas, sa main disparaissant au fond de sa gorge tandis que ses yeux menaçaient de sortir de leurs orbites. Gnom gnom gnom ! Trop bon !

Quelqu'un hurla d'hystérie au milieu de la foule.

- BONBONS GRATUITS !

HIIIIIIAAAAAA ! Un troupeau de vaches sembla se mettre en mouvement dans l'étroit couloir, tout le monde se poussant et se marchant dessus. Les gens se cognaient. Les gens se goinfraient dans une orgie de sucre. On entendait crier. On entendait rire d'hystérie. On entendait baver de toute part. Dans la cohue certains avaient eu le visage décalqué contre les vitres du train, d'énormes traces de bave sur le verre et des bonbons collés aux cloisons.

La vieille dame s'était évanouie d'horreur.

Peter se faisait marcher dessus.

Sirius et James riaient, se crachant au visage des dragées surprises de Bertie Crochue.

Remus se tapait le front d'un air navré.

Et Eilya ? Et bien Eilya riait aux éclats, tentant de nager dans sa flaque de bonbecs.

Elle n'avait qu'une chose à dire : VIVE LES VACANCES BORDEL DE MERDE !

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-:-: FIN :-:-

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Comme toujours, merci de m'avoir lue !