Bonjour à tous !

Cela faisait un petit moment (hum plus d'un an) que je n'avais rien publié sur ce site, mais voilà que je m'y remets avec plaisir ! Ce sera une très courte fiction autour de 10 chapitres. J'ai eu l'idée un soir et je me suis dit qu'après tout pourquoi pas. C'est une histoire (Dramione) sans prétention juste pour divertir. Dites moi ce que vous en pensez, et j'espère qu'elle vous plaira !

Please, let me get what I want.

Chapitre Premier.

L'accident avait changé toute ma vie. J'étais une auror en mission, puis il y eut ce stupide accident. Un mauvais sort envoyé en pleine tête par un ancien mangemort. Quand on était auror les accidents pouvaient arriver bien sûr, notre métier n'était pas de tout repos. Celui-ci par contre était différent pour moi. Peut-être que pour d'autres personnes, il n'aurait pas tout changé, il n'aurait pas été aussi important mais pas pour moi. J'avais eu une adolescence rocambolesque avec Harry et Ron, jonchée d'aventures, de peur et de dangers. Travailler en tant qu'auror au Ministère semblait donc être la suite logique de cette adolescence. Je voulais être utile, je voulais aider les gens, le monde si je puis dire.

Jusqu'à cet accident. Un sort de magie noire dans la tête avait changé toutes mes perspectives d'avenir. Lors de cette mission j'étais en binôme avec Harry, heureusement que je n'étais pas seule. D'après ce que l'on m'a raconté je me suis effondrée après avoir reçu le sort. Harry laissa tomber la mission, les mangemorts, tout, et me porta pour transplaner jusqu'à Londres. J'ai été immédiatement transférée à Sainte-Mangouste. Je me suis réveillée une semaine plus tard. Ne me rappelant plus de la mission, en état de choc, entourée de mes amis.

Ayant reçu le sort au niveau de la tête, il y avait eu quelques conséquences. Le médicomage m'expliqua le lendemain de mon réveil ces conséquences, celles qu'ils avaient identifiées du moins, peut-être y en avait-il d'autres. Pendant un mois j'ai dû faire de la rééducation à Sainte-Mangouste ne pouvant plus coordonner parfaitement mes jambes. J'avais parfois quelques tremblements dans les mains. La rééducation avait été longue, le mois à Sainte-Mangouste aussi. Mes amis me rendaient bien sûr très souvent visite et m'aidaient à garder le moral.

Un mois plus tard je me retrouvais dans mon appartement londonien, seule, sachant de nouveau marcher bien sûr, avec quelques tremblements, et des migraines parfois. Je me fis alors une promesse. N'importe quel autre boulot, mais plus celui-ci. Plus jamais. Je ne pouvais pas risquer ma vie ainsi pendant encore quelques années. Je ne voulais plus. Je voulais une vie plus calme. J'avais été utile à la société, au monde sorcier, mais peut-être que tout cela était désormais derrière moi.

Les mois qui suivirent furent donc décisifs dans ma nouvelle vie. Je quittai mon poste d'auror après avoir expliqué mes raisons à mon patron, puis à mes amis qui comprirent ma décision. Je pris un mois de vacances en plus pour découvrir ce que je voulais faire de ma vie, ce qui me faisait envie, ce qui me passionnait. Je ne prenais pas cette situation comme une épreuve mais comme une chance de refaire ma vie, de repartir à zéro. Je voyageais en Europe pendant 2 semaines, faisant plusieurs villes à mon rythme, quand j'en avais envie. Voyager seule avait ses avantages, je faisais ce que je voulais, allais voir ce que je voulais et j'avais le temps de réfléchir sur moi, et sur ce que je voulais faire de ma vie.

Je revins à Londres des espoirs et des rêves plein la tête. J'avais surmonté les conséquences du sort en quelques mois. Bien sûr j'avais quelques fois des tremblements aux mains, ou des migraines, mais je ne me plaignais pas. Selon le médicomage j'avais de la chance de ne pas avoir des conséquences réellement plus graves.

Avec le soutien de mon entourage, je décidais d'entamer une nouvelle vie, avec un boulot qui me liait très étroitement à ma passion : les livres. En effet, je rachetais Fleury et Bott, les propriétaires devenant âgés. Je ne me souvenais même pas avoir vu d'autres propriétaires que eux. Je leurs promis de ne pas complètement dénaturer la librairie et je gardais l'enseigne « Fleury et Bott », parce que cette librairie ne serait jamais autre chose que « Fleury et Bott », celle où j'allais acheter mes livres pour Poudlard et ceux qui m'ont permis de découvrir et d'explorer le monde sorcier et sa littérature. Les propriétaires semblaient me faire confiance, ainsi que mes amis, pour gérer ce magasin, alors que j'étais morte de peur et angoissée à l'idée de gérer seule cette librairie. Heureusement l'employé de Fleury et Bott – Frank- avait accepté de travailler par la suite pour moi et de m'aider à prendre mes marques dans cette librairie. Malgré ces angoisses et cette peur de l'échec, dans cette librairie, j'étais chez moi. J'étais entourée de livres et je n'avais jamais été aussi rassurée qu'à cet instant.

C'est ainsi qu'un an passa. Un an à travailler dans cette librairie, un an entourée d'amis merveilleux, un an d'amour et d'amitié. J'avais bientôt 23 ans et l'impression d'avoir une vie enfin stabilisée dans ma petite vie londonienne.

Ce soir je recevais mes amis proches puisque Harry et Ron venaient de rentrer d'une mission d'une semaine. C'était l'occasion de tous se retrouver. Je sortais les plateaux de petits fours et autres nourritures du frigo quand on toqua à ma porte. J'allais ouvrir et tombai sur Drago tout souriant avec une bouteille de vin dans la main.

- Tiens, dit-il en me la tendant, c'est un Saint Emilion.

- Un de mes préférés, répondis-je en souriant.

- Bien évidemment, Granger, sinon je ne l'aurais pas pris, souffla-t-il.

Je lui souris et le fis entrer. Drago avait intégré naturellement mes amis proches avec le temps. Il avait joué le rôle d'agent double lors de la guerre contre Voldemort. À la fin de celle-ci, on avait fini par le côtoyer dans le cadre de l'Ordre, puis avec le temps en dehors de ce cadre-ci. 6 années étaient passées depuis la fin de la guerre et les relations s'étaient métamorphosées. Blaise et Pansy, qui avaient rejoint l'Ordre au début de leur septième année, faisaient partie aussi de mes amis proches. C'est ainsi que ce soir devaient se retrouver Drago, Pansy, Blaise, Harry, Ron, Ginny et moi.

Je retournai dans la cuisine dresser les plateaux pour la soirée et ouvrir la bouteille de vin qu'avait apporté Drago. Il me suivit et resta derrière le bar qui séparait le salon de la cuisine.

- Je vois que je suis le premier, dit-il en haussant un sourcil.

- Tu es toujours le premier, Malefoy, tu le sais bien, pouffais-je.

- Parce que je suis le seul à arriver à l'heure tout simplement, rit-il.

Il me rejoignit dans la cuisine et commença à ouvrir quelques bouteilles de vin et à sortir les verres. Je jetai un coup d'oeil discret à ma montre. Il était en avance, comme toujours. Il avait été très présent après mon accident, puisqu'il n'habitait pas très loin de chez moi dans le Londres moldu, de ce fait il connaissait cet appartement comme sa poche. Oui, Drago Malefoy habitait dans le Londres moldu puisque d'après lui les appartements étaient tout de même plus jolis là. Secrètement, je pensais qu'il avait eu besoin de prendre du recul et de la distance avec le monde sorcier après la guerre. Il avait beaucoup souffert de sa position d'agent double, et avait eu peur tous les jours pour sa vie et pour celle de sa mère.

- Comment ça se passe à la librairie ? Demanda-t-il en installant les verres sur le bar.

- Très bien. J'ai engagé une nouvelle employée il y a quelques semaines, je te l'avais dit ?

- Non, mais j'imagine qu'elle vous a grandement aidé pour assurer le mois d'Août avec la rentrée approchant.

- Oui elle a été d'une aide précieuse, accordais-je avec un sourire. Et toi comment ça se passe à la Gazette ?

- Comme d'habitude, dit-il en haussant les épaules. La routine parfaitement ordinaire d'un journaliste, tu sais. Enfin, il y a deux semaines, ils ont confié un gros dossier à Blaise et moi. Sur Cornelius Fudge et ses magouilles du temps de son mandat. Ça fera l'objet d'une édition spéciale de la Gazette si on fait bien notre boulot.

- C'est super comme dossier ! C'est plus intéressant que les articles sur la rentrée de Poudlard, dis-je en riant un peu.

- Tu ne vas pas me lâcher avec ça, hein Granger ? Rit-il. Fallait bien que je commence par un article et la rentrée de Poudlard c'est le premier article qu'on donne à tous les débutants, ce n'est pas de ma faute, bouda-t-il comme un gamin de 8 ans.

Je me tournai vers lui et mimai un « je rigole » avant d'apporter la nourriture sur la table basse du salon. Ainsi les autres arrivèrent avec plus ou moins de retard. Drago était toujours là en avance. Ça ne me dérangeait pas, j'aimais passer du temps avec lui parce que nous avions beaucoup de points communs, finalement.

La soirée se déroulait parfaitement. J'étais heureuse de retrouver Harry et Ron en un seul morceau. Après ce qui m'était arrivée lors de ma dernière mission, j'avais toujours la boule au ventre quand ils partaient. La conversation allait bon train quand Ginny aborda le sujet qui fâche : les amours. Elle était toujours avec Harry bien évidemment et était Mme Potter depuis le printemps dernier.

- Alors toujours rien de neuf, ou de permanent devrais-je dire, Pansy ? Demanda-t-elle avec son regard inquisiteur.

- Tu me connais, Ginny, je butine, je papillonne, répondit-elle d'un ton léger.

- Elle se tape des mecs à droite et à gauche quoi, rajouta Blaise en prenant Pansy par les épaules.

- Oui, et ? Rétorqua-t-elle. Cela te pose un problème Zabini ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui avec un grand sourire espiègle. Je profite de ma jeunesse et de ma liberté, que voulez-vous, rajouta-t-elle en riant. Vaut mieux avant que je me trouve un mec et que je ne pourrais plus profiter des autres hommes, soupira-t-elle

Je me renfonçais un peu dans mon fauteuil. Je n'aimais pas trop ces conversations, elles me gênaient toujours. Les histoires d'amour, ou autre aventures n'étaient pas une finalité pour moi. J'avais eu du mal à revenir à une certaine stabilité. Il m'avait fallu aussi quelques mois pour apprendre à bien gérer la librairie et à avoir une vie personnelle à côté du boulot. Je n'avais pas eu le temps, ni l'envie de trouver quelqu'un. Ce n'était clairement pas une priorité pour moi. Mais ça ne ratait pas Ginny se tourna vers moi et me fit un grand sourire.

- Et toi Hermione ?

- Tu connais la réponse Ginny, marmonnais-je.

- Parce que personne ne mérite notre Hermione, dit Harry avant de boire dans son verre.

- Ce n'est pas ça, Harry, c'est simplement que je n'ai pas le temps avec la librairie et ma vie en dehors.

- Peut-être qu'un jour ça te tombera dessus, intervint Ron.

- Au détour d'une allée de la librairie certainement, pouffa Drago.

Je lui lançais un faux regard noir, puis sourit. Il n'avait pas tord. Je passais ma vie chez Fleury et Bott et le reste du temps je voyais mes amis et ma famille et je profitais de mon temps libre seule. Je ne me laissais pas le temps de faire de nouvelles rencontres parce que ce n'était pas dans mes priorités ou mes plans. Ça ne l'avait jamais été. J'avais eu une courte relation avec Ron après la guerre, mais nous n'étions pas réellement compatibles ce que nous avions rapidement compris tous les deux. C'est pourquoi nous étions restés amis malgré tout. Puis j'avais fait quelques rencontres entre mes 18 ans et mes 22 ans, mais rien de très marquant.

Ron nous avoua ainsi qu'il fréquentait quelqu'un depuis quelques semaines, mais qu'il ne savait pas où ça mènerait pour l'instant. Elle travaillait au département juridique du Ministère et avait un an de plus que nous. Il fut bien évidemment harcelé de questions par sa sœur et Blaise qui était avide d'informations et de petits ragots. La soirée se termina sur une note légère et ils transplanèrent chez eux au fur et à mesure. Drago fut le dernier à partir. Je m'approchais pour lui dire au revoir.

- Tu n'as pas besoin d'aide pour ranger ? Me demanda-t-il poliment.

- Merci, Drago, mais ça devrait aller.

Il hausse les épaules et me dit au revoir, puis se dirigea vers la porte de sortie.

- Tu ne transplanes pas ? Demandais-je.

- Tu sais bien que j'habite à deux pas, souffla-t-il. Ça ne me fera pas de mal de marcher.

Ainsi il quitta mon appartement. Je me retrouvai seule et commençai à le remettre en ordre. Je souris en repensant à cette soirée. Mes amis étaient merveilleux. Ils avaient leurs défauts, mais sans eux je ne serai rien. J'étais fatiguée après cette soirée. Je commençais à avoir quelques tremblements dans les mains et décidai qu'il était plus judicieux de tout ranger le lendemain. Je m'installai dans mon lit avec une migraine affreuse. Cela faisait une ou deux semaines que je n'en avais pas eu mais elle était revenue en force. Je pris les herbes que m'avaient conseillé l'apothicaire et tentai de m'endormir aussi rapidement que possible.