Hello les Oncers!

Me revoici avec une nouvelle fic. J'avais envie de renouer avec une fic plus légère. J'ai repensé plusieurs fois à une sorte de réécriture de la saison 1, mais sans trouver le concept. Et lors de mes dernières vacances, j'ai eu une illumination: faire de Storybrooke une coproriété. J'avais dans l'idée de faire des petites scénettes un peu comme dans "Nos chers voisins" ou "Scènes de ménage".

Cette fic, n'est PAS une fic RB. Il y a tous les ships et crack!ships! Il y en aura pour tous les goûts. Le premier chapitre est centré sur Emma mais c'est pour planter le décors.

J'espère que vous ne serez pas perdus avec le plan des immeubles: qui habite à Neverland? qui dans la Forêt Enchantée? et à quel étage? Il n'y a qu'au 7ème qu'il n'y a qu'un seul appartement et au 6ème qu'il y en a 3. Autrement, il y en a 4 par palier.

Bonne lecture!

Chapitre 1 : arrivée à Storybrooke

Après avoir bien galérer à trouver la bonne adresse et avoir renversé son mug de café sur sa carte, Emma Swan avança gentiment sa bug jaune jusqu'à la barrière de la copropriété.

- Storybrooke, dit-elle à haute voix en voyant le panneau vert.

Une immense grille isolait la copropriété des autres habitants, comme si la passer signifiait entrer dans un autre monde. Deux grands immeubles avec des balcons se dressaient devant elle. Ils ressemblaient en tous points à ce qu'elle avait vu sur Internet. Dans la cage du gardien, un homme au front dégarni replia son journal, visiblement agacé de ne pas avoir fini de consulter les résultats sportifs. Il se frotta sa barbe poivre et sel, puis consulta le registre des visites.

- Swan ? demanda l'homme visiblement de mauvaise humeur de sa voix grave.

- C'est bien moi. Emma Swan. J'emménage aujourd'hui.

- Forêt Enchantée, appartement 44.

- C'est exact.

- Parquez vous à droite sur la place visiteur, dit-il en pointant l'endroit de son indexe potelé. Mme Mills vous montera les lieux. Bienvenue à Storybrooke.

Elle fit lui fit son sourire le plus charmant pour faire bonne impression. Comme cet homme allait d'une manière ou d'une autre surveiller ses vas-et-viens, il valait mieux rester en bon terme même si après des heures à rouler dans sa voiture surchauffée elle n'avait qu'une envie : lui écraser le front sur le bouton d'ouverture de la barrière. Mais elle n'eut pas besoin de le faire. La barrière se leva et elle pénétra dans son nouvel environnement.

Elle ouvrit sa portière pour laisser la chaleur sortir et s'appuya sur le capot. Un homme d'une trentaine d'années taillait les buissons alors qu'une femme âgée ramassait des bouteilles de bière en râlant. Une jeune femme brune lançait une balle rouge à son petit chien gris qui traversait tout le gazon ventre à terre. Sur un balcon, une femme blonde étendait son linge, pendant qu'une noiraude aux cheveux courts arrosait ses plantes. Cet endroit avait l'air bien tranquille. Emma pensa que c'était l'endroit parfait pour enfin s'installer quelque part et prendre racine. Ce n'était pas Tallahasee mais Henry, son fils biologique lui avait juré qu'elle devait absolument prendre un appartement dans une des tours pour qu'ils soient plus proches. Emma regarda sa montre. Mme Mills n'était toujours pas là.

- C'est elle la nouvelle voisine ? demanda Ariel depuis son balcon au premier étage de la tour Neverland à sa voisine de droite qui aiguisait son catana.

- On dirait bien.

- Tu crois qu'elle est sympa ? dit la rouquine en clignant des yeux pour mieux la voir.

- Il n'y a qu'une seule façon de le savoir, répondit Mulan absorbée par son activité.

- Une soirée piscine ! s'enthousiasma Ariel.

- Euh vas-y mollo. Ne la traumatise pas tout de suite.

- Alors une soirée « bouteille » !

- Ariel ! Commence déjà par l'inviter boire un café.

De l'autre côté, dans la tour Forêt Enchantée derrière la fenêtre de sa pièce de musculation au troisième étage, celui qui croyait être le chouchou de ces dames, le plus beau, le plus fort de Storybrooke se sentit tout excité par la venue d'Emma Swan. Surtout qu'ils seraient presque voisins. Après son échec avec cette folle de Merida qui lui avait asséné un coup de poêle dans la figure, Gaston devait repartir à la chasse. Il alla dans sa salle de bain et se brossa les dents pour la quatrième fois de la journée. Il s'approcha de la glace et passa sa langue sur ses dents aussi blanches que la peau de Blanche-Neige.

- Désolée, je suis en retard.

Regina Mills s'approcha majestueusement d'Emma Swan dans un tailleur gris sans le moindre faux pli, perchée sur d'élégants escarpins noirs. Elle passa sa main dans ses cheveux noirs pour remettre une mèche derrière son oreille. Elle était très maquillée, un peu trop pour Emma qui faisait le strict minimum. Son rouge à lèvres bordeaux faisait ressortir ses lèvres pulpeuses.

- Bienvenue à Storybrooke. Je suis Regina Mills, la gérante de la copropriété. Veuillez me suivre.

- Enchanté… dit Emma pour elle-même apparemment.

Cette femme était exactement comme Henry la lui avait décrite : froide comme la glace. Ses paroles sonnaient aussi faux que son sourire. Visiblement, elle n'était pas ravie par l'arrivée de la nouvelle habitante. Mais Emma n'était pas du genre à se laisser impressionner par ce genre de personne. Si Henry avait tant insisté pour qu'elle s'établisse ici, c'était pour une bonne raison.

Regina pressa le bouton d'appel de l'ascenseur. Les deux femmes restèrent silencieuses à s'observer, s'analyser. Le bip retentit et les portes s'ouvrirent sur une noiraude aux cheveux courts qui tenait des livres scolaires. Dès que son regard croisa celui de Regina, elle sembla perdre ses moyens et laissa tomber ses ouvrages.

- Oh je… je suis vraiment désolée, se justifia-t-elle.

- Mademoiselle Blanchard. Voici Emma Swan, votre voisine de palier.

- En… Enchanté, dit celle qui était gênée par la situation.

- Enchanté, répondit Emma

- Dépêchez-vous de récupérer vos affaires. Nous avons besoin de l'ascenseur, rétorqua froidement la gérante.

Encore une fois, elles n'échangèrent pas un seul mot jusqu'au 4ème étage. Regina sortit une clé de sa poche et ouvrit la porte verte sur le hall d'entrée qui donnait sur le salon et la cuisine ouverte. La pièce était très lumineuse et un balcon donnait sur le jardin. La salle de bain était équipée d'une baignoire et la chambre à coucher était assez spacieuse pour un lit double et une armoire. Une dernière pièce allait servir de chambre d'amis ou de bureau. Néanmoins, une forte odeur de peinture piquait le nez d'Emma qui ne put empêcher son nez de se froncer.

- On a dû repeindre les murs, expliqua Regina. Le locataire d'avant fumait des joints et les murs avaient jaunis. Il y avait aussi des vers à farine dans le placard à cause d'un paquet de céréales oublié. Il n'était pas très soigneux. Et je vous passe les détails de ce qu'on a retrouvé dans les écoulements… même une petite culotte.

- Merci pour ces… détails, répondit Emma qui était, d'une certaine manière contente que des travaux eut été effectués.

Mais elle ne pouvait se retirer de la tête que Regina faisait tout pour qu'elle change d'avis et reparte.

- Je vous rappelle juste les règles de base : payer toujours votre loyer avant le 25 du mois sinon vous aurez affaire à Mr Gold. Et il peut être très… persuasif.

- Le propriétaire ?

- C'est exact. Il habite dans l'immeuble d'en face au dernier étage, expliqua-t-elle. Ne faites pas de bruit après 22h, triez vos déchets, parquez votre voiture sur votre place attitrée, annoncez vos visiteurs 48h en avance, ne jetez rien par la fenêtre et interdiction d'installer un lave-linge. Il y a une buanderie au sous-sol. Signalez tout problème à Mme Lukas la concierge. Et pour les problèmes de voisinage, adressez-vous à moi. Vous avez tout compris ?

- Je crois que oui. Merci pour ces précisions.

- Bienvenue chez vous, dit Regina avec un sourire forcé en lui donnant les clés.

- Merci beaucoup.

A côté de sa voiture, un homme bien bâti, un peu trop sans doute, l'attendait. Il portait un t-shirt rouge un peu trop petit et un jean slim noir.

- Vous attendez quelqu'un ? demanda Emma.

- Je venais vous proposer mon aide pour porter vos cartons et monter vos meubles. Je m'appelle Gaston. Je suis au numéro 32 de votre immeuble.

- Vous savez tout.

- Ce n'est pas une si grande copropriété. Tout se sait, avoua-t-il.

Génial… des voisins qui s'espionnent. Tout ce qu'Emma adorait.

- Avez-vous fait bon voyage ?

- Oui…

- D'où venez-vous ?

- J'ai fait trois heures de voiture. J'aimerai bien aller m'installer. On discutera peut-être une prochaine fois.

- Je vais porter vos cartons. Ils ont l'air trop lourds pour vos frêles épaules.

- C'est gentil de votre part mais je vais me débrouiller. Je n'ai pas grand-chose.

Mais rien n'y fit. Il resta et porta quatre cartons empilés les uns sur les autres. Elle se plaignit de migraine et dit devoir appeler sa mère pour chasser ce pot-de-colle. Heureusement, il n'insista pas et lui souhaita un bon rétablissement. Elle referma la porte et souffla un bon coup.

Alors qu'Emma ouvrait son dernier carton, quelqu'un sonna à la porte. Elle s'appuya sur son genou pour se redresser, jeta un œil par l'œilleton pour s'assurer que ça ne soit pas Gaston, puis alla ouvrir.

- Salut Emma ! dit son fils de onze ans avec un large sourire.

Il était content qu'après sa visite à Boston, elle ait décidé d'emménager plus près d'elle. Il lui avait expliqué quel enfer c'était de vivre avec Regina et comment il avait ressenti le besoin de savoir d'où il venait. Emma, elle-même orpheline, avait très bien compris les interrogations de son fils qu'elle croyait ne jamais revoir après son accouchement.

- Tu n'as que ça comme affaires ? dit-il en voyant les cinq cartons ouverts.

- Ouais. C'est tout ce que j'ai. Je ne suis pas très sentimentale, expliqua-t-elle. Tu veux du jus d'orange ?

- Oui, je veux bien.

Mais à peine avait-elle servi un verre à son fils qu'on sonna à nouveau à la porte.

- Encore ? Je me demande bien qui ça peut-être cette fois.

- Tout le monde va te souhaiter la bienvenue. Tu verras, tu vas te plaire, avoua-t-il.

En ouvrant la porte, elle découvrit un homme d'une cinquantaine d'années, tiré à quatre épingles dans un costume sombre. Seule sa chemise rose foncée apportait de la couleur. Il passa sa canne de sa main droite à sa main gauche pour tendre la droite à la nouvelle locataire.

- Bonjour Mademoiselle Swan, dit-il en lui serrant un peu trop fort la main. Je suis Mr Gold le propriétaire de ces immeubles. Je tenais à vous souhaiter la bienvenue personnellement.

- Merci. C'est très gentil de votre part, répondit-elle appuyée contre la porte entrouverte.

- Bonjour Henry, dit-il en le voyant boire son verre de jus d'orange.

Il lui répondit simplement d'un geste de la main.

- Je suis venu vous donner la clé de la cave que Mme Mills a visiblement oublié de vous transmettre.

- C'est gentil mais je n'ai pas besoin de cave. Cet appartement est plus grand que les deux derniers que j'ai eu mis ensemble.

- J'insiste, dit-il en lui tendant la clé sans relever sa petite phrase qui se voulait humoristique. C'est inclus dans le bail. Porte numéro 44 au sous-sol à côté de la buanderie. Je vous souhaite une bonne journée.

Il s'en alla en s'appuyant sur sa canne jusqu'à l'ascenseur au bout du couloir.