Hello everybody ! Rien ne m'appartient (sniff !) tout est à ABC...so enjoy :)) or not :/ (oui je sais Marie :P mais j'aime bien x)

J'ai tardé parce que je voulais absolument avoir plusieurs chapitres d'avance, je déteste faire attendre et stresser comme une malade quand mes semaines de boulot bouffent tout mon temps, mais, paradoxalement, le fait d'y aller "cool tranquille" m'a complètement bloquée niveau clavier, donc je me jette à l'eau...

SQ

Regina claqua la porte derrière elle avec rage. Elle jeta sac et manteau sur les marches menant au vestibule devant elle et se laissa glisser, s'effondrant sur elle-même, à genoux, mains au sol.

Sa respiration devint vite erratique et des larmes, trop longtemps retenues, se mirent à cascader sur ses joues, pendant qu'une plainte sourde s'échappait de ses lèvres et brisait le silence du manoir.

Elle n'en pouvait plus de toutes ces désillusions, tous ces malheurs qui s'enchainaient inexorablement depuis sa venue au monde. Rien ne changerait jamais, qu'importait d'être plus ou moins Evil, d'être un monstre ou un héros, pour elle chaque tentative se terminait toujours de la même manière, par une immense déception, et encore et toujours de la solitude.

Cela faisait des semaines, interminables et ennuyeuses, qu'elle s'acharnait avec ce bourrin des bois, qui sentait la forêt jusqu'aux sous-vêtements, pour obtenir la fin heureuse promise par la poussière de fée, et la sauveuse trouvait le moyen de rentrer à Storybrooke avec sa femme décédée.

Non là c'était trop ! C'était l'acte de trop ! Elle n'en pouvait plus !

Regina s'essuya larmes et mascara d'un revers de main, elle se traîna à quatre pattes jusqu'à l'escalier et s'appuya en reniflant sur les premières marches des deux mains pour se remettre à la verticale.

Sa décision était prise, elle allait quitter cette ville de malheur dans les plus brefs délais, elle ne serait jamais heureuse tant qu'un ou une Charming se trouverait à moins d'un millier de kilomètre d'elle.

De toute façon rien ne la retenait ici, rien de rien . Elle en avait marre de s'épuiser et de souffrir pour correspondre à ce qu'on attendait d'elle.

Mais ce n'était jamais suffisant !

Pas assez Royale pour sa mère !

Pas assez méchante pour Rumple !

Pas assez Eva pour Léopold !

Pas assez maternelle pour Snow !

Pas assez biologique pour Henry !

Marre ! Stop ! Assez !…Partir, partir le plus loin possible sans se retourner.

Pour une fois, tout abandonner derrière elle, sans regret. De toute façon c'était sa dernière chance, sa dernière tentative. Tout recommencer à zéro quelque part où elle ne serait rien d'autre qu'une femme seule, dans la force de l'âge, sans passé mais peut-être enfin avec un réel avenir.

SQ

Elle entendait Emma geindre et pleurnicher je ne sais quelles excuses derrière sa porte pendant plusieurs heures, mais sa nouvelle priorité occupait bien trop ses actes et ses pensées pour s'en préoccuper.

D'abord, l'argent. Fuir était une chose, mais démarrer dans sa nouvelle vie comme serveuse dans un diners pour routier, non merci ! Heureusement Dieu, dans son immense miséricorde, avait inventé Internet, ou bien l'armée américaine…!?... bref peu importait, elle se créa donc plusieurs comptes bancaires en ligne et y transféra sa fortune.

Ensuite la destination. Le plus simple et rapide pour mettre une distance raisonnable entre elle et ses angoisses, restait l'avion. Elle s'acheta donc un billet à récupérer directement à l'aéroport de Boston dans la matinée, pour Los Angeles. Voilà ! Parfait ! Très loin, très ensoleillé et très peuplée ! Le contraire total de ce qu'elle connaissait dans le Maine.

Et maintenant la logistique. Alors là facile ! Une petite valise avec le strict nécessaire pour survivre jusqu'au premier distributeur d'argent. Elle ne voulait rien garder, ni de la forêt enchantée ni de Storybrooke. Rien ! Marre ! Fini ! Terminé !

Elle se réserva tout de même une chambre dans un hôtel en plein centre de la ville des anges, pour se poser tranquillement en arrivant.

Une fois son départ organisé, elle effaça l'historique de son navigateur, la seule chose qu'elle ne pouvait pas changer pour l'instant c'était son nom, donc en attendant de s'occuper de son identité autant laisser le moins de piste possible.

Ces idiots seraient capables de la poursuivre à l'autre bout des Etats Unis pour lui reprocher toutes les misères de leurs détestables petites vies médiocres.

SQ

Regina vérifia plusieurs fois qu'il n'y avait personne à proximité avant de sortir de chez elle, en pleine nuit, pour rejoindre sa Mercedes. Ni bruit, ni lumière, elle avança sur la pointe de ses Louboutin, sa petite valise en main, et monta à l'intérieur de sa voiture, désactivant immédiatement le plafonnier. Elle ferma doucement la portière, glissa la clef de contact et démarra. Elle sortit de sa cour, roulant au pas, sans phare, et ne les alluma qu'une fois à une bonne centaine de mètre de chez elle. Pas la peine de se faire remarquer en essayant absolument de passer inaperçue. Il ne manquerait plus qu'elle se fasse arrêter par le Shérif Swan !

A la mention de cette insupportable blonde, le cœur de sa Majesté se serra douloureusement. Maintenant que les kilomètres l'éloignaient inexorablement pour ne jamais revenir, elle se laissait aller à quelques regrets…non non non ! Pas de regret, pas de remord, aucun tort ne pouvait lui être imputée sur ce coup-là. Si elle avait choisi de partir en douce c'était pour s'éviter des discussions inutiles et forcément désagréables.

A quoi bon, sa disparation serait sûrement fêtée en grande pompe au Granny's, donc pourquoi s'acharner sur une presque amitié qui lui avait explosée au nez la veille. A quoi bon…

Le lever du jour pointa alors qu'elle s'approchait de Boston, elle s'était occupée l'esprit pendant toute la route en brodant sur son avenir de femme libre, dégagée de toute responsabilité envers quiconque.

Elle se focalisa sur les panneaux, sachant l'aéroport Logan excentré sur la gauche, par rapport à la ville, elle ne voulait pas se tromper et perdre du temps inutilement.

Elle abandonna sa voiture sur le parking longue durée et prit la navette pour rejoindre le terminal d'où partirait son avion.

SQ

— Mais enfin ! Comment voulez-vous que j'ai annulé ma réservation en conduisant une partie de la nuit !?...C'est grotesque !

— Désolé Mme Mills mais je vous assure que nous avons crédité à nouveau votre carte du montant du billet, l'annulation a été effectuée à 2h23 ce matin et…

— Mais c'est impossible ! C'est une erreur ! J'étais déjà sur la route et personne ne…enfin à part moi personne…enfin c'est absurde !

— Je suis désolé Mme Mills mais je vous assure que…

Regina était rouge de colère, elle n'écoutait plus les explications de l'employé d'American Airlines, se demandant comment une telle chose avait pu arriver. Excédée, elle interrompit l'échange brutalement.

— Bon, je n'ai vraiment pas le temps de faire un scandale concernant l'incompétence de vos services de réservation en ligne, donnez-moi un autre billet sur le premier vol en partance pour Los Angeles…première classe évidemment…dépêchez-vous !

Le jeune homme du comptoir se jeta sur son ordinateur, la prestance de sa très mécontente cliente le poussait à battre des records de frappe.

— Le prochain vol dispose d'encore quelques places Affaire…attendez un instant…ah si ! Il me reste quelques…

— Une suffira ! Je n'ai pas besoin de savoir l'étendue des disponibilités de tout l'avion !

— Oui…bien-sûr…excusez-moi…aller-retour ou…

— Non simple, une valise cabine.

— Bien…donc…612 dollars et 30 cents s'il vous plaît…carte ?

Regina tendait déjà le bras, un air mauvais sur le visage. Le jeune employé la récupéra en tremblant et manqua s'évanouir quand le sabot refusa toute transaction, affichant un message d'erreur. Il s'acharna, n'osant rien dire, jusqu'à ce que la brune, qu'il imaginait avocate de renom, ou procureur, ou bien…

— Que se passe-t-il encore !? Vous avez vraiment décidé de m'empêcher de quitter cet aéroport aujourd'hui !

— Non Madame je ne…je voudrais vraiment mais…enfin la carte refuse de passer…je ne…

Sa Majesté se pinça l'arête du nez en soupirant, exaspérée. Ayant transféré la presque totalité de son argent sur de nouveaux comptes, et ne disposant pas encore de moyen de paiement pour ceux-ci, il ne lui restait que cette carte bancaire.

Elle arracha le rectangle or de la main du préposé et chercha un distributeur des yeux autour d'elle.

— Je vais retirer la somme, gardez cette place, ne vous avisez pas de la céder à qui que soit, je reviens au plus vite, compris !

— Oui Madame…

Elle se rua dans le hall et repéra rapidement une machine. Sa carte fut avalée dès son premier essai, l'écran afficha un message lui demandant de récupérer son bien au guichet de la banque, qui, bien sûr, était en plein Boston et n'ouvrirait pas avant plusieurs heures. De plus elle imaginait qu'il fallait déjà que sa carte soit récupérée dans cet abruti de distributeur, donc sûrement pas avant demain.

Sa Majesté inspira un grand coup, bloquant sa mâchoire pour éviter d'hurler comme une démente. Elle observa l'appareil un moment, se disant que si elle disposait de magie à l'extérieur de Storybrooke, elle aurait sûrement déjà cramé la moitié du terminal.

Mais que se passait-il enfin !? Le monde entier s'était ligué contre elle pour l'empêcher de partir ou quoi !?

« Bon…réfléchis…je dispose de 500 dollars en liquide à peu près…mais plus aucune autre solution financière pour l'instant...pas grand-chose finalement…j'aurais du retirer avant de partir…presque tout dépenser même pour un vol économique c'est stupide…donc…récupérer la voiture…trouver un hôtel à Boston…me faire éditer d'autres cartes…oui mais d'ici là mon départ sera connu…oui et alors !? Qui cela intéresse de toute façon ? »

Regina fit demi-tour, repassa devant le comptoir d'American Airlines en jetant un regard meurtrier au pauvre employé, qui n'osa même pas l'interpeller, préférant se faire tout petit derrière la banque. Elle traversa le hall, tirant sa valise derrière elle, jusqu'à la porte de l'esplanade, qui lui permettrait de rejoindre la navette. Plongée dans sa colère, elle ne remarqua pas les regards que lui lançaient chaque policier qu'elle croisait. Elle s'arrêta quelques secondes, le temps d'enclencher l'ouverture automatique.

— Mme Mills ?

Surprise, Mme le maire sursauta et se retourna vivement, pour se retrouver face à deux officiers de police.

— Oui ?…écoutez je ne prendrais pas ce vol pour finir et…je suis un peu énervée mais je n'ai pas été insultante ni menaçante donc…

Les deux hommes se regardèrent en fronçant les sourcils d'interrogation, et décidèrent d'interrompre une explication qu'ils ne comprenaient pas de toute façon.

— Veuillez nous suivre Mme Mills s'il vous plaît.

— Comment ? Mais pourquoi ?

Celui de gauche lui attrapa doucement le bras, pendant que l'autre récupérait sa valise d'autorité.

SQ

Quelques heures plus tôt, Storybrooke, 108 rue Mifflin.

Emma, stationnée avec sa voiture de patrouille devant chez Regina, se rongeait les ongles, sans savoir quoi faire exactement, se demandant même ce qu'elle faisait là. Mais elle n'arrivait pas à s'enlever de l'esprit la douleur, le désespoir, entrevus dans les beaux yeux noirs de sa Reine, pendant leur altercation à l'extérieur du Granny. Elle était rentrée chez ses parents après avoir tapé une partie de la soirée contre sa porte pour la voir, lui parler, s'excuser encore d'une action qui n'était pas préméditée. Puis elle était ressortie pour revenir au plus vite devant le manoir, ne supportant pas de tourner en rond, la voix accablée de Mme le maire tournant en boucle dans sa tête.

« Tu es comme ta mère ! » Cette phrase hurlée par sa brune l'avait profondément blessée. Comment pouvait-elle imaginer que cette femme, sauvée in extrémis dans la forêt enchantée, allait anéantir le bonheur enfin trouvé de sa Majesté ?

Mais le pire dans tout ça, ce qu'elle se reprochait le plus finalement, c'était qu'à cause d'elle, Regina se retrouvait à nouveau seule, et que ça avait déclenché chez elle une bouffée de joie à laquelle elle ne s'attendait pas du tout. Comment avait-elle pu ressentir un tel soulagement ? Pourquoi ? Elles étaient amies maintenant, elle devrait donc être heureuse pour elle d'avoir trouvé son True Love, comme elle avec Killian, non !?

L'ombre qui venait de s'extraire de la maison du 108, la coupa dans ses délires. Elle se laissa glisser un peu plus sur son siège, pour suivre la silhouette des yeux sans se faire repérer, hésitant encore à intervenir, ne comprenant pas vraiment à quoi elle assistait. Quand la Mercedes passa devant elle en tournant dans la rue, tous feux éteints, elle savait que c'était Regina au volant. Les deux secondes d'éclairage de l'habitacle lui avait permis de s'en assurer, sans nul doute.

Emma resta prostrée un instant, le cerveau en ébullition.

« Qu'est-ce que c'est que ce bordel !?...Où va-t-elle !?...En pleine nuit et en douce !? » Les questions se bousculaient dans son crâne à la vitesse de la lumière. Elle hésitait à la suivre, ne voulant pas encore aggraver la situation, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire, à se poser des questions sans réponse.

Elle s'éjecta de sa voiture et courut jusqu'au porche du manoir. Elle s'apprêtait à s'agenouiller pour crocheter la serrure, quand elle tenta d'appuyer tout simplement sur la poignée, réalisant que l'ombre n'avait pas marqué d'arrêt pour fermer en sortant. La porte s'ouvrit tout simplement.

« Elle n'a pas verrouillé ! Mais bordel qu'est-ce qui se passe !? »

Le Shérif rentra dans la maison du maire, elle s'arrêta un instant au milieu du vestibule, lampe de poche à la main, soucieuse et perdue. Elle ne comprenait toujours pas l'attitude de celle-ci, ce départ à…elle regarda sa montre à l'aide du faisceau lumineux…« 1h35 ! Mais bordel c'est quoi ce binz !? ». Elle monta les marches menant à l'étage en courant, et se dirigea immédiatement vers la chambre de sa Majesté, poussée par une désagréable intuition. Elle appuya sur l'interrupteur, beaucoup plus préoccupée par la situation que par le fait de se faire prendre en pleine fouille illégale.

Les portes du dressing étaient restées ouvertes, un tas de vêtement et de lingerie jonchait le sol de la chambre, un peu partout, comme jeté au hasard. Même délire dans la salle de bain, des flacons renversés, des produits de maquillage éparpillés. Un vrai capharnaüm !

« Mais putain ! Y'a une tornade qui a traversé la chambre ou quoi !? »

Emma s'assit un instant sur le lit, réfléchissant à toute vitesse.

« Bon…elle est partie seule…discrètement…elle avait pas l'air poursuivi…j'ai même pas vu si elle avait des sacs ou valises…si ! elle portait un petit bagage, bref un truc pas gros…mais enfin qu'est-ce qu'elle fout !? »

Ses habitudes d'ancienne Chasseuse de prime reprenaient vite le dessus, elle se leva brusquement en sachant exactement où regarder pour trouver un début d'explication. Elle courut jusqu'au bureau de Regina et se jeta sur l'ordinateur.

A l'époque de la malédiction, Henry l'avait aidée à s'introduire plus d'une fois dans la maison, pour fouiner et installer quelques Keylogger et autres programmes espions permettant de surveiller à distance la mère adoptive de son fils retrouvé.

Elle n'en avait pas eu besoin finalement, se rendant vite compte que Mme le maire n'était pas une geek dans l'âme, mais elle n'avait jamais pris la peine de les enlever, et elle s'en félicitait aujourd'hui. Ses doigts tremblaient en appuyant sur le bouton de la tour du HP, elle priait pour que sa Majesté n'ait pas reformaté le disque dur avant de partir, mais avec un peu de chance elle ne devait même pas savoir en quoi cela consistait.

— Bingo ! cria t'elle dans le silence du manoir, heureuse de constater qu'il s'allumait normalement et semblait complet.

« Bon…à nous deux maintenant…que fabriquez-vous donc Majesté ? »

SQ

Mi amor, mi vida, mi Julia...para ti porque te quiero mas y mas y mas...gracias por tu trabajo nena !