Bêta : Rin Yumii


Je m'excuse par avance, j'avais promis sur le dernier chapitre de « basilisk-born » pour ceux qui la lisent que le chapitre allait arriver plus vite que cela, mais mon ordi m'a lâché et je n'ai donc pas bien pu avancer. Cela veut également dire que je n'ai pas pu avancer sur « Stormborn » comme je l'aurais voulu… J'ai hâte de pouvoir m'y remettre ! Des bisous à tous ! Enjoy… ;)


Résumé des chapitres précédents :

Chapitre 16 : Sirius fait un rêve étrange dans lequel il rencontre une créature prenant la forme de son frère décédé qui le force à remettre en question sa situation et ses croyances. Il se décide finalement à sortir prendre l'air pour la toute première fois depuis qu'il est arrivé à Grimmaurd. Zoé, de son côté, rencontre une de ses amies/subordonnée : Shizuka « Tora » Nagareboshi qui vient d'arriver à Londres et la charge de trouver des abris sûrs pour la guerre qui ne saurait tarder d'éclater, et de surveiller le Réseau souterrain que les membres de la Brigade sont en train d'alimenter. Après s'être dit au revoir, Tora finit sa journée dans un parc où elle fait la connaissance d'un chien d'une taille impressionnante (Sirius) auquel elle s'attache rapidement. Regulus continue de préparer la rentrée et fait une proposition intéressante à Snape qui leur profiterait à tous les deux : coenseigner. Après avoir longuement ronchonné, Severus accepte finalement.

Chapitre 17 : Sirius a complètement craqué sur cette « Tora » et fait tout pour que leurs chemins se croisent de nouveau, mais cette fois, sous sa forme humaine (sous glamour, évidemment). Ils finissent par s'échanger quelques mots et s'entendent tout de suite très bien. S'en suit l'arrivée de la très célèbre (au sein de la Brigade) « Elie Queen », une hybride dernièrement très agité par le manque de missions qu'on lui confie. Venir en Angleterre est une véritable chance pour elle, mais elle commence très rapidement à regretter d'avoir accepté en se rendant peu à peu compte à quel point les Britanniques sont en retard sur leur temps et elle parvient sans forcément s'en rendre immédiatement compte à attiser la curiosité d'un certain maître des potions : Severus Snape en personne. De son côté, Zoé propose à Harry de l'emmener à Gringotts pour en savoir plus sur ce qui est à sa portée à son âge et compte tenu de sa situation particulière. Après réflexions, elle lui fait part de ses doutes quant aux blocages qui pourraient être apposés sur sa magie sans qu'il s'en rende compte. Elle continue de lui apprendre quelques tours et sorts et achève leur séance du jour avec une petite énigme…

Chapitre 18 : Une énième dispute éclate entre Dudley et Harry, mais celle-ci est interrompue par une froideur anormale : les Détraqueurs font leur entrée. Les deux garçons tentent de s'enfuir, en vain, et au moment où Harry s'apprête à lancer un Patronus, il est interrompu par l'arrivée d'Enid qui les sauve tous les deux, le gardant de l'avertissement qu'il aurait reçu du Ministère s'il avait fait usage de la magie. Une fois à l'abri, Enid (Zoé) ensorcelle l'esprit de Pétunia, Dudley et Vernon pour qu'ils ne fassent pas attention à sa présence. Sous ses conseils, Harry décida ensuite d'écrire à ses amis et son parrain pour leur expliquer la situation tandis que Zoé envoie elle-même un message crypté à Regulus pour tout lui expliquer. De son côté, Draco continue ses recherches à propos des Black et de la magie qu'ils utilisent et surprend sans le vouloir une conversation entre son père et Voldemort à propos des Détraqueurs. Pris d'angoisse, il se réfugie chez sa tante Cassiopeia. Tora et Ellie se rencontrent à nouveau, et Ellie ayant découvert qu'elle ne pourrait leur être utile au Ministère décide qu'il serait plus intéressant pour elle d'intégrer directement les rangs de Voldemort en tant qu'espionne pour la Brigade, ce qu'accepte Tora à regret.


Merci à milkiway001 pour l'aide apportée dans la traduction de ce chapitre !


Chapitre 19


Sirius avait l'impression que quelque chose n'allait pas. Lla dernière fois qu'il avait ressenti cela avait été lorsque Voldemort était parvenu à débusquer James et Lily, et la question qu'il se posait était : qu'allait-il se passer?

Hermione et les jeunes Weasley résidaient ici, au Square Grimmaurd, flanqués de Remus et Nymphadora (Il avait la vague impression que Dora en pinçait pour Remus, mais ce dernier était trop obtus pour ne serait-ce que remarquer ses rougissements et le changement de couleur de ses cheveux. Et s'il les remarquait, il était idiot de sa part de ne pas y répondre.), ainsi qu'Alastor Maugrey, quelques Aurors, Kingsley Shacklebolt et Hestia Jones. Ces derniers avaient réintégré l'Ordre du Phénix avec Fol'Œil et la maison était noire de monde. Il devait en plus de ceux de Kreattur par conséquent supporter les cris stridents de sa génitrice.

Il se trouvait dans sa chambre en train de lire quelques livres à propos de quelques pouvoirs occultes. Avant de s'enfuir, il avait passé toute son enfance entouré de ces vieux grimoires, et il s'était mis en tête de les rouvrir, car pour une fois (et bien la dernière), il avait écouté Snape lorsqu'il avait parlé de la façon dont le Seigneur des Ténèbres avait utilisé la magie noire pour survivre.

Sirius le prit à part après l'une de leurs réunions, et ravalant sa fierté mal placée, il lui demanda des références en termes de livres, parchemins et grimoires au sujet des contre-sorts de divers maléfices, enchantements, malédictions et autres mauvais sorts. Snape haussa un sourcil en entendant Sirius se renseigner sur la magie noire. (Il refusait d'appeler cela quémander de l'aide.) Snape énuméra une liste d'ouvrages que Sirius reconnut, ceux-ci se trouvant dans la bibliothèque des Black, et dut l'interrompre.

– Est-ce que Régulus a déjà emmené des livres avec lui lors de vos petites réunions de Mangemorts ? demanda Sirius.

Si Snape sembla surpris, il ne le montra pas.

– Et pourquoi t'en soucies-tu ? demanda-t-il d'un ton ennuyé.

– Bien que je te haïsse avec passion, Snape, je sais que tu étais proche de Reggie, répliqua Sirius, les sourcils froncés.

– Et une fois de plus, pourquoi t'en soucies-tu ? répéta-t-il.

– Parce que j'ai envie de savoir. Alors, vas-y. Crache le morceau, grogna Sirius. Snape fronça les sourcils.

– Les seuls que je lui connais sont les trois qu'il a offerts à Narcissa après son mariage. À part ceux-là, il ne ramenait jamais rien de chez lui dès lors qu'il était en contact direct avec le Seigneur des Ténèbres. Contrairement à ce que tu penses, Black, Regulus faisait attention à garder sa Maison sous clé, et loin de tout Mangemorts, moi y compris. Il avait l'habitude de dire que chaque livre, objet et secret appartenant aux Black, ne filtrait pas au-delà du cercle familial. Quoi que cela puisse vouloir dire, j'ai la certitude que même Bellatrix n'oserait pas dévoiler le moindre secret, vous qui les dissimulez si bien, ricana Snape avant de laisser Sirius à ses pensées.

Depuis lors, il avait parcouru tous les livres en sa possession pour s'informer aux sujets des arcanes interdites. Même s'il haïssait cette branche de la magie, il devait admettre que si l'Ordre se dressait de nouveau contre les Mangemorts, il ne serait pas aussi facile de les avoir comme la dernière fois. Sortilèges de chatouillis et pétrifications ne seraient plus d'aucune utilité lors les combats et c'était avec véhémence qu'il refusait d'utiliser le sort d'Avada. Il pourrait se servir de ce qu'il avait appris en dernier recours, car après tout, les guerres ne sont pas gagnées avec des sorts de magie blanche.

En refermant le bouquin qu'il feuilletait, il repensa aux paroles de Snape. Regulus avait toujours été très fier de son héritage, tandis que lui n'y avait jamais porté beaucoup d'attention… Mais d'après ce que lui disait Snape, ledit héritage n'avait jamais quitté l'enceinte de ces murs et de ce qu'il en savait, en tant qu'héritier de sa Maison, ç'avait été à Regulus de préserver ces secrets. Bellatrix en connaissait sûrement certains, mais certainement pas tous. Et cela ne l'étonnerait pas franchement que Narcissa en sache quelques-uns également. Andromeda de son côté avait quitté trop tôt le cercle familial pour se marier à un Né-Moldu. Tante Cassiopeia était toujours en vie, mais elle était plutôt la reine du chantage que de la collecte de secrets. Il était probable que tous les secrets de la famille Black aient disparu avec Regulus. En y réfléchissant bien, il se rendait compte de la chute terrible qu'avait subi cette maison autrefois si réputée.

Il était le seul homme vivant de la famille Black. Merlin ! Cela l'effrayait plus que tout. En y réfléchissant un peu, il fallait bien avouer qu'aucune femme sensée ne voudrait porter son nom et tout ce qui allait avec. Puis, il y avait…

Shizuka "Tora" Nagareboshi.

Il massacrait toujours son nom de famille, mais elle ne lui en tenait pas rigueur. Cela faisait plusieurs semaines d'affilée qu'ils sortaient tous les deux ou trois jours, se réunissant d'abord dans un parc avant de se rendre dans un petit café pendant quelques heures. Sirius s'assurait de bien verrouiller sa chambre (Elle ne s'ouvrirait pas d'un simple sort d'alohomora de toute manière.), et il se faufilait hors de la maison les traits du visage transfigurés par un glamour pour partir la retrouver.

Elle faisait partie du département de la justice, de ce qu'il avait réussi à comprendre. Lorsque la conclusion s'était d'elle même offerte à lui la toute première fois, il avait pâli et avait été plus que réjoui du fait que ce ne soit pas celui du monde magique. Il aurait été embrassé sur-le-champ par les Détraqueurs si ça avait été le cas. Heureusement pour lui, elle faisait seulement partie d'un groupe recherchant certaines personnes portées disparues, ce qui expliquait sa présence à Londres pour quelque temps. Il s'avéra qu'elle était simplement là pour les assister pour le moment.

Il lui avait dit qu'il avait lui également travaillé dans cette section, mais qu'il l'avait quittée à cause de certaines opinions politiques divergentes.

Il appréciait beaucoup ses rencontres avec elle. Elle était tout aussi extravertie que lui. L'autre jour, alors qu'ils se promenaient dans un parc après avoir pris un café ensemble, ils s'étaient tous les deux mis à discuter de leurs plus jeunes années.

Elle avait étudié en Amérique pour ses années « lycée » et était rentrée au Japon pour poursuivre son éducation à l'université avant de suivre son père et d'emprunter le chemin de la loi. Elle lui avait même admis qu'elle était véritable fille à papa et qu'elle portait ce titre avec fierté.

Il l'aimait vraiment beaucoup. Pour une moldu, elle en savait beaucoup sur maints sujets. Elle aimait également écouter de la musique du genre de The Who ou les Beatles. Elle avait appris à aimer ça lors de son séjour en Amérique. Bon Jovi, Journey, Boston ou encore Deep Purple. Sirius les connaissait bien. Il remercia mentalement Lily de l'avoir introduit aux groupes moldus peu de temps après que James et elle se furent mariés.

Mais il y avait quelque chose à propos de Tora qu'il n'arrivait pas à placer. Elle avait le port confiant alors même que, dans son boulot, elle avait dû faire face à de multiples dangers. Il avait la même attitude à l'époque où il se battait contre des Mangemorts aux côtés de l'Ordre. Elle avait dû se retrouver plus d'une fois dans ce genre de situation pour adopter un tel comportement. Elle devait être des braves.

Il soupira en repoussant son livre et se frotta les tempes. Entre faire comme s'il était retourné à l'adolescence, sortir de chez lui sans permission, consulter les grimoires familiaux et les réunions de l'Ordre, il commençait à faiblir.

Alors, lorsqu'il sentit l'odeur d'un repas chaud en bas, il décida donc qu'il était grand temps de faire une petite pause. Molly était revenue pour achever son ménage de la dernière fois, mais elle n'avait plus rien dit à propos des objets maudits, des livres et des autres artefacts qu'on pouvait dénicher dans toys les coins de la demeure. Au moins, elle ne grinçait plus des dents devant les enfants à présent. Il secoua la tête en déverrouillant la porte et l'ouvrit. Il grimaça lorsque les bruyants bavardages lui parvinrent aux oreilles en traversant les couloirs.

Tandis qu'il atteignait le dernier palier, il remarqua Remus appuyé contre l'embrasure de la porte du grand salon, là où une longue table avait été dressée pour accueillir l'ensemble des invités.

– 'jour, Moony, le salua-t-il en se posant à l'opposé de son meilleur ami.

– Ah, c'est qu'il est enfin sorti de son donjon, plaisanta Remus, l'air éreinté.

– Amusant, mais je pourrais presque te rendre le compliment, répliqua Sirius en notant que Remus avait l'air un peu hagard.

La pleine lune avait réclamé le ciel il y a trois nuits de ça.

– Dans mon cas, le donjon se trouve au sous-sol dans les cachots. Je n'avais pas réalisé que vous en aviez, rit Remus.

– Mh… C'est une vieille bâtisse, elle est dans la famille depuis un bout de temps.

Sirius haussa les sourcils.

– Alors, qu'est-ce que tu faisais ? Tu n'as pas beaucoup socialisé ces derniers temps, lui demanda Remus.

– Je lisais juste quelques bouquins. Plusieurs qui pourraient être utiles à notre cause, en passant, répondit Sirius avec sérieux.

– Tu penses que de la magie noire pourrait être la solution à nos problèmes, Siri ? Je pensais que tu t'étais promis que jamais tu n'en arriverais jusque-là…, lui retourna Remus à mi-voix pour que leur conversation reste la leur.

– Pense un peu à ce qui s'est passé lors de la dernière guerre, Remus… Nous avons plus perdu que quiconque, s'expliqua Sirius en se rappelant ceux étant tombés au combat.

– Ça ne veut pas dire que c'est une solution envisageable.

Remus fusilla son ami du regard.

– Simplement parce que ce n'est pas envisageable ne veut pas dire qu'il n'y a pas un peu de vérité dans mes propos. Nous n'avons pas grand monde de notre côté. Tu le sais mieux que personne. Dumbledore est désespéré à l'idée de recruter davantage de membres. Il a même envoyé le jeune Charlie et Bill dans différents pays pour tenter de gagner la confiance de certains partis, répondit Sirius.

– Je ne vois là toujours aucune raison valable pour s'abaisser à se servir de magie noire, Sirius, fit Remus, tentant de lui faire comprendre son point de vue.

– Remus… je n'ai jamais dit ça. Si tu veux continuer à te servir de sortilèges de magie blanche, alors fais-le… Moi, de mon côté, je vais continuer d'approfondir mes recherches sur certains points, raconta Sirius avant de quitter la pièce.

Avant qu'il ne puisse atteindre la table cependant, un hibou blanc comme neige pénétra la pièce, l'air très agité.

– C'est Hedwige ! tonna Hermione alors que l'animal se posait sur le dossier de la chaise la plus proche de Sirius.

La chouette ivoirine leva les yeux vers lui et se mit à hululer avec affolement, levant une patte pour lui montrer les lettres qu'elle transportait.

– Bien, voyons voir. Ça ne doit pas être si sérieux que cela, si ? fit Sirius en s'emparant de la première lettre.

Il s'agissait d'une énième missive à l'intention de Ron et Hermione.

– Celle-ci est pour vous, de la part de Harry, dit-il en la tendant à Hermione qui se tenait plus près de lui.

– Il ne nous a pas écrit depuis un bout de temps. C'est bon signe, non ? demanda Ron.

– Ron, ce n'est pas parce qu'il ne le fait pas que les choses vont bon train, dit-elle, une once d'inquiétude dans la voix.

Sirius ouvrit sa propre lettre et se mit à lire.

Chère Sniffle,

J'ai de gros problèmes. Je comprends parfaitement la discrétion qui t'incombe à toi et certainement à d'autres, mais il me faut quitter le Surrey IMMÉDIATEMENT. Des Détraqueurs ont débarqué dans la région et je doute que les protections de sang soient suffisantes. Oh, au fait, je suis au courant à leur propos, mais je ne me sens plus en sécurité à me cacher derrière ces dernières, du moins, pour le moment. Des Détraqueurs ! On m'avait dit que quelqu'un aurait dû garder un œil sur moi, un certain Mondingus Fletcher, et il n'était de toute évidence pas là lorsque les Détraqueurs sont apparus. J'ai eu de la chance d'être parvenu à éloigner mon cousin et d'être revenu à temps à Privet Drive. Je ne peux plus faire de magie, même pour me défendre, à cause de l'avertissement que j'ai déjà reçu en deuxième année, et je ne compte pas récidiver. Laisse-moi te dire que je hais ma chance en ce moment.

J'attendrai ta réponse. Mais garde en tête que je ne resterais PAS ici plus longtemps que demain soir. Cela devrait te laisser suffisamment de temps pour rassembler quelques personnes et qu'elles viennent me chercher. Si je n'ai pas de nouvelles d'ici six heures au soir demain, je prendrai le Magicobus et me dirigerai vers le Chaudron Baveur avant de disparaître où que ce soit d'autre. Je ne rigole pas, il faut que je sorte d'ici. J'ai également écrit une lettre à Ron et à Hermione, mais je ne leur ai donné que l'essentiel de ma situation.

Sniffle, fais-moi une faveur et sors-moi de là. Tu es mon parrain, jugé coupable ou non, tu es toujours mon tuteur. J'espère que tu pourras t'en acquitter.

Harry

Sirius resta figé et soudain, ce fut comme si l'entièreté du manoir s'était assombrit d'un seul coup. Les lumières vacillèrent et diminuèrent en intensité, et le silence s'installa dans la pièce. La température de la salle était tombée.

– Sirius, est-ce que ça va ? demanda Remus en remarquant l'ombre s'étant installée sur son visage.

Remus connaissait ce regard. Lorsqu'ils étaient encore à Poudlard, il y avait certains moments où la colère de Sirius le faisait basculer, mais avec l'aide de Charlus Potter, Sirius avait presque réussi à parfaitement la maîtriser. Ça, ça… c'était quelque chose de bien pire.

Sirius releva les yeux et se tourna vers les plus jeunes. La lettre de Harry reposait à présent sur la table et ses poings étaient si fortement serrés qu'il pouvait voir ses jointures blanchir. Il respirait doucement, mais sa mâchoire était crispée et ses yeux… Merlin, ses yeux. Remus pouvait sentir le loup en lui baisser la queue entre ses pattes.

Les yeux de Sirius s'étaient assombris et avaient pris une teinte métallique. Et ils… brillaient ?

– Je vais demander à tous ceux n'ayant pas encore atteint leur majorité de bien vouloir quitter la pièce, dit-il à voix basse, mais de manière à être entendu de tous.

– Mais enfin, Sirius…, tenta Molly.

MAINTENANT ! tonna-t-il, montrant presque les dents.

Tous ceux en dessous des dix-sept ans disparurent en fermant la porte derrière eux, ne voulant pas se mettre Sirius Black à dos. Sirius plaça quelques sortilèges d'insonorité sur la porte.

– Black, de quoi s'agit-il ? s'exclama Alastor alors que son œil magique tourbillonnait dans son orbite.

Sirius ne dit pas mot pendant plusieurs secondes avant de finalement reprendre la parole.

– Qui était censé garder Harry ce soir ? demanda Sirius en prenant une profonde inspiration.

Sa colère le faisait littéralement bouillir de l'intérieur et il parvenait plutôt bien à la contenir pour le moment.

– Mondingus Fletcher, bien sûr, lui répondit Hestia Jones.

– Dans ce cas, puis-je savoir pourquoi je viens de recevoir une lettre de Harry disant qu'il n'était pas à son poste ? Des Détraqueurs ont été aperçus dans le Surrey.

Sirius fusilla Alastor du regard.

– Des Détraqueurs ?! Tu ne peux être sérieux ! Les Détraqueurs sont les geôliers d'Azkaban ! Ils ne la quitteraient pas sans la permission formelle du Ministère ! s'exclama Alastor.

Sirius ne fit même pas de remarque quant au jeu de mots avec son nom.

– Je le suis. Alastor, je veux que la Garde Rapprochée et toi soyez prêts à récupérer Harry demain à dix-sept heures trente tapantes. Pas une minute plus tard. Et vous le ramènerez ici, au Square Grimmaurd, est-ce que c'est bien compris ? ordonna Sirius d'un ton puissant et autoritaire.

– Nous ne pouvons pas faire ça, Sirius ! Les instructions de Dumbledore sont claires : Harry doit rester…

Molly fut interrompue par le regard noir glacial qu'il lui jeta.

– Il viendra. Oubliez donc les ordres de Dumbledore à ce propos, dit Sirius en se relevant.

Sirius rayonnait presque de puissance et d'autorité. Chaque personne présente était tendue au possible devant le changement remarquable de personnalité de Sirius Orion Black et plus un seul d'entre eux n'avait envie de le contrarier en quoi que ce soit à ce moment-là.

– Maintenant, si vous voulez bien m'excuser… je vais descendre me calmer un peu. Ne venez PAS me déranger, gronda-t-il avant de disparaître vers les cachots de la demeure ancestrale de sa famille.

Il avait la chance d'avoir des sorts apposés là-bas pour que toute chose endommagée se répare d'elle-même. Il fallait qu'il se lâche, mais il ne voulait après tout blesser personne.

Alastor boitilla jusqu'à la cheminée pour communiquer avec les autres membres de la Garde Rapprochée.

– Alastor ! Tu ne peux pas faire ça ! Dumbledore a dit…

Elle fut de nouveau interrompue.

– Oh, cesse donc tes réprimandes, Molly ! Si des Détraqueurs ont fait le chemin jusqu'au Surrey, il vaut mieux sortir le garçon de là avant que quoi que ce soit de grave ne se produise, fit-il à regret. Et puis à ta place, je ne me mettrais pas en travers du chemin de Black pour le moment. Tu risquerais de te brûler à vouloir le faire.

Le reste de la nuit, Sirius le passa à évacuer la colère, l'enflammant de toute part de sa baguette de rechange. Il n'arrêta pas de tout dévaster avant quatre heures du matin au moins.

Lorsqu'il cessa enfin, il avait tant abusé de sa magie que la baguette n'était plus qu'un tas fumant.

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Bellatrix respirait difficilement. Des larmes ne cessaient de couler sur ses joues et elle était dans l'incapacité d'arrêter le déluge. Elle était recroquevillée en position fœtale dans un coin de sa cellule tandis qu'un Détraqueur (imaginaire ?) passait devant celle-ci. Étrangement, elle avait remarqué qu'il y avait moins de Détraqueurs faisant leur ronde près d'ici, mais elle ne s'en formalisa pas plus. Elle fut prise de tremblements et se recroquevilla encore davantage sur elle-même. Son noyau magique picotait et la tiraillait comme jamais auparavant. Elle ne savait pas ce qui causait cette réaction, mais c'était tout bonnement douloureux.

Elle ne sanglotait jamais. Elle ne pleurait jamais sous la douleur. Lorsqu'un éclair cuisant traversait son noyau, elle avait plutôt pour habitude de pousser un rire aigu car ill était plus évident pour elle de combattre la douleur en question que de l'accepter. Entre autre, ses rêves tourmentaient toutes ses pensées. Parfois, lorsqu'elle revoyait le lion au pelage couleur de ciel étoilé, son regard dédaigneux se tournait vers elle. Certaine fois, ce n'était que de la colère qu'elle y voyait, ou un grand chagrin qui primait. Mais souvent, elle y percevait quelque chose de bien pire : de la pitié. Ces dernières nuits, elle les avait passées à hurler à son encontre tandis qu'il ne faisait que feuler dans sa direction et elle finissait toujours par se retrouver à terre lorsqu'une force derrière elle l'y envoyait rouler.

Il s'agissait d'un grand chien au pelage noir de soie, des petits points de lumières le couvrant de la tête aux pattes, qui lui montrait des dents brillantes, ses yeux pourvus d'une lueur dangereuse avant de bondir sur sa gorge pour la déchiqueter. Elle se réveillait toujours brusquement à ce moment précis et était à nouveau prise d'une folle crise de rire. Elle détestait qu'on se moque d'elle. Elle détestait être attaquée par des animaux qui ne paraissaient pas avoir la moindre raison de le faire.

Son esprit basculait sans cesse entre la plénitude et la raison, et la démence et l'incohérence. C'était la folie si propre à la famille Black, marquée par des bribes de lucidité de temps à autre.

Sa crise de folie se résorba peu à peu, la faisant haleter de soulagement. Elle trembla violemment. Qu'avait-elle fait pour mériter ça ?

Elle voulait simplement faire du monde magique un monde meilleur. Elle n'avait jamais vraiment eu quoi que ce soit à redire aux Né-Moldu, c'est vrai. Ils étaient pourvus de magie, alors pourquoi ne pas les arracher à leurs pathétiques familles moldues pour les éduquer au sein même des communautés sorcières dès la naissance ? Bien sûr, cela ne changerait pas leur statut, mais s'il y avait bien une chose dont elle se souvenait des enseignements qu'elle avait reçus étant enfant de la part de son grand-oncle Cygnus (le Deuxième), c'était que la magie, peu importe d'où elle venait, restait de la magie, et que du sang était du sang. La seule différence qu'il y avait prenait forme dans les cultures divergentes dans lesquelles ils venaient au monde.

Elle gronda, sentant la démence reprendre sa place dans son esprit comme un parasite. Non ! Les Sang-de-Bourbe ne méritaient pas la magie ! Ils méritaient seulement de mourir dans la misère, leur sang sale et maudit imbibant le sol. Ils ne pourraient jamais se mesurer à la magie des Sang-Pur, car ces derniers en possédaient bien davantage. Les Sang-de-Bourbe ne pouvaient voir la beauté de la Magie et ne comprenaient rien aux traditions de leur monde. Ils ne faisaient que le souiller de leur culture et de leurs idées, le ruinant peu à peu. La magie noire ? Mauvaise ! Prohibons donc tout ce qui s'en approche de près ou de loin !

Autrefois, Bellatrix avait souhaité devenir Mage Guerrière. Elle avait tant entendu parler de ses ancêtres lorsqu'elle était plus jeune. Les Mages se servaient de la magie noire pour protéger les sorciers des menaces qui se présentaient. Similaires aux Aurors, mais d'un niveau bien supérieur. Elle se rappelait l'une des révoltes gobelines (c'était eux qui les avait entraînés sur le champ de bataille cette fois-ci) durant laquelle ils avaient dû faire face à une armée de Mages. Des soldats. Des soldats faisant tout leur possible pour protéger le reste de la population.

Elle se rappelait lorsqu'une semaine après avoir obtenu son diplôme à Poudlard, elle avait proposé sa candidature pour devenir l'une d'entre eux. Malheureusement, ils l'avaient refusée en se justifiant par l'abandon de ce type de travail. Elle se souvenait de la colère qui l'avait alors prise aux tripes en rentrant chez elle… furieuse, comme si elle avait alors été possédée par un démon.

Elle claqua sa tête contre un mur pour tenter de retrouver son calme et une certaine paix intérieure. Ici, il n'y avait rien de tel. Elle reconstruisit ses barrières mentales, mais elles ne lui accordèrent que peu de répit contre le mal de tête qui commençait à naître dans son crâne. Elle émit un grognement rauque avant que son visage ne se fende d'un sourire démoniaque et qu'elle explose à nouveau de rire. Elle rit et rit, et continua de rire.

Une autre vague cuisante la traversa et son rire s'éteint, laissant place à des halètements agonisants. Elle ne hurlait jamais. Son noyau magique brûlait et gelait. Elle rit follement sous la douleur que cela lui procura. Le Ministère et ses membres n'étaient qu'une bande d'imbéciles. Ils vivaient pour le pouvoir, mais ils le craignaient également. C'était tout bonnement stupide. Les mots de son Lord étaient à jamais gravés dans son esprit.

Il y a ceux qui veulent le pouvoir et ceux qui sont trop faibles pour le rechercher…

Elle ricana, se demandant quand ses dernières lueurs de lucidité l'abandonneraient à son sort. Et alors, tandis qu'elle commençait à retrouver la raison, tout explosa. Les murs s'écrasèrent sur elle et seul son instinct longtemps oublié lui permit d'esquiver en bondissant sur les barreaux en fer glacés de sa cellule. Elle perçut l'orage et les vagues s'abattant à l'extérieur. Se relevant doucement, elle escalada les décombres de ses pieds nus. Le vent balaya son visage d'une brise humide venant de plus bas.

Elle pouvait sentir la marque sur son bras brûler et elle sourit frénétiquement.

Il est de RETOUR ! Mon Seigneur est de retour ! songea-t-elle, exultant.

Elle rit de plus belle et tournoya sur elle même, célébrant la bonne nouvelle. Elle était libre ! Elle n'avait plus qu'une hâte : retourner aux côtés de son Lord.

Pourtant, quelque chose dans un coin de son esprit, bien que silencieux, hurlait. Elle n'en tint pas compte et la folie qui la ravageait s'occupa de faire taire cette voix.

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Le lendemain matin, Regulus se leva assailli par un certain sentiment d'appréhension. Il accomplit sa routine habituelle sans y prêter beaucoup d'attention, mais ce sentiment ne disparut pas. Il remit en place ses glamours et à l'aide d'un sort de renforcement déniché dans le Grimoire des Black, le personnage de Whitestone fut finalement en place.

Il quitta ses appartements et se dirigea vers ceux des professeurs pour prendre son petit-déjeuner et une tasse de thé bien méritée. Alors qu'il entrait dans la salle, il entendit les doux murmures du vieux professeur d'arithmancie, Solomon Sanders, accompagné du professeur d'astronomie, Septima Vector et du jeune professeur d'étude des moldus, Charity Burbage. Cette dernière était dissimulée derrière la dernière édition de la Gazette.

– C'est scandaleux ! Personne n'a jamais été en mesure de s'évader d'Azkaban depuis Sirius Black ! Et pourtant, la plupart de nos détenus n'ayant pas encore perdu toute trace de lucidité ont disparu ! dit-elle nerveusement.

– C'est à se rendre fou. Où étaient donc les Détraqueurs lorsque cela est arrivé ? demanda Solomon.

– Apparement, presque la moitié de ceux ayant directement assisté à la scène ont soudainement disparu. Ne me demandez pas comment ni pourquoi, je suis plus inquiète à propos des détenus qui se sont échappés. J'espère bien que le Ministère fait quelque chose à ce propos, continua Septimus en tordant ses mains.

Regulus avança vers eux.

– Veuillez m'excuser, puis-je ?

Les trois professeurs se tournèrent vers lui et les deux femmes s'empourprèrent. Au moins, il savait que le glamour fonctionnait correctement.

– Bien évidemment, tiens, fit Septima en arrachant le journal des mains de Charity pour le lui tendre.

Il jeta un coup d'œil à la page de garde et fut bien heureux d'avoir appris à maîtriser les expressions de son visage. Les photos étalées sur la première page étaient en fait les clichés de certains Mangemorts ayant été envoyés à Azkaban. Il y en avait beaucoup qu'il ne reconnaissait pas, des Mangemorts de rang inférieur, sans le moindre doute.

Néanmoins, cela ne l'empêcha pas de reconnaître les plus tristement célèbres. Les frères Lestrange, Rabastan et Rodolphus, Antonin Dolohov, Kendon Mulciber et Samuel Travers. Ils appartenaient tous au premier cercle. Il espéra l'espace d'un instant ne pas voir son nom.

Bellatrix Lestrange née Black.

Salazar. Cela risque d'être un problème. Surtout avec Bellatrix en cavale. Si Zoé n'en a pas encore entendu parler, il vaudrait mieux qu'elle revienne au plus vite, songea-t-il avec lassitude.

Il avait sincèrement espéré qu'elle meure lors d'un affrontement. Au moins, de cette manière, elle ne roulerait pas son propre nom dans la boue. Depuis qu'elle avait rejoint Riddle, c'était comme si sa fougueuse cousine, qui avait depuis toujours préféré l'idée de devenir Mage plutôt que celle d'avoir une famille, avait disparu et avait été remplacée par une version grotesque de sa personne. Avec sa personnalité tordue, il ne l'avait même plus reconnue ce jour lorsqu'elle l'avait présenté au Seigneur des Ténèbres.

– Je dois être maudit, marmonna-t-il en lisant le paragraphe explicatif en dessous.

Ils essayaient là de déterminer comment l'évasion avait pu se produire et Sirius Black (Regulus haussa un sourcil.) était d'office pointé du doigt, ayant lui-même quitté Azkaban deux ans plus tôt. Il serait d'après eux revenu pour libérer le reste des partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Le reste expliquait chacun des chefs d'accusation des hommes et femmes en cavale. Mais ce qui le surprit avant, ce fut de découvrir que Sirius n'avait apparemment pas reçu le moindre procès.

On ne lui a même pas laissé une chance. On l'a simplement jeté dans une cellule sans y penser à deux fois, pensa-t-il, le regard vide. MERLIN TOUT-PUISSANT !

Il fulminait.

Il allait devoir revoir tous ses plans.

Il ne s'attendait pas à ce que Riddle récupère tous ses partisans aussi tôt dans la partie. Il lui faudrait attendre son heure avant de pouvoir agir. La question était de savoir combien de temps ? Il ne pouvait en être sûr.

– "Parfait. Comme si la Grande-Bretagne n'avait pas déjà suffisamment de problèmes," grommela Regulus entre ses dents. "Vraiment remarquable," dit-il à haute voix en posant le journal sur la table.

– Remarquable ? C'est effroyable tu veux dire ! J'espère que le Ministère fera ce qu'il faut pour les trouver, souffla Charity.

– Je suis certain qu'ils feront de leur mieux, la rassura Solomon, calmant d'office les deux femmes.

Regulus attrapa une poignée de scones tandis que la conversation entre les trois se poursuivait et étala de la confiture sur ces derniers avant de s'apprêter à sortir.

– Ah, Rex ? entendit-il Charity l'appeler.

– Oui ? fit-il en se retournant pour lui faire face.

Il remarqua le rouge colorant ses joues et le silence s'étirant pendant plusieurs secondes.

– Ah… bienvenu parmi nous. Nous n'avons pas souvent l'occasion de te voir dans le château, sourit-elle nerveusement.

– C'est vrai que j'ai dû faire un peu de tri dans mes affaires. Je ne peux pas vraiment improviser les devoirs à la sauvette, pas vrai ? dit-il en hochant la tête.

– À la sauvette ? répéta-t-elle, confuse.

Il oubliait parfois que Charity Burbage, bien qu'étant professeur d'étude des moldus, n'était autre qu'une Sang-Pur.

– J'oubliais…, murmura-t-il. Cela signifie que l'on fait quelque chose à la dernière minute. Un peu comme le faisait Lockhart il y a quelques années de ça.

– Oh, je comprends mieux, s'empourpra-t-elle.

Regulus lui offrit un sourire poli avant de finalement disposer.

Une évasion générale d'Azkaban maintenant. Joie. Comme si ma vie n'était pas déjà suffisamment compliquée, pensa-t-il, mâchonnant ses scones en traversant les couloirs.

Alors qu'il allait prendre un tournant, il entendit une voix.

– Ah ! M. Whitestone. J'espérais pouvoir vous rattraper avant que vous ne disparaissiez dans votre bureau, entendit Albus Dumbledore s'exclamer d'une voix sage.

Bon sang, songea Regulus en retournant à son personnage.

Il se retourna juste à temps pour voir le directeur se diriger vers lui. S'il s'était baladé ainsi vêtu de ses robes vertes, jaunes et violettes dans le monde moldu, il aurait certainement crevé quelques yeux. Néanmoins, il se contentait aujourd'hui d'éblouir les siens. Il grogna à cette pensée.

D'un autre côté, c'était peut-être l'opportunité d'obtenir quelques informations. Albus Dumbledore n'en restait pas moins son employeur, donc il jouerait le jeu pour le moment, mais il ne lui faisait toujours pas confiance pour deux sous.

– Bonjour, professeur Dumbledore, dit-il en souriant légèrement.

– Appelez-moi Albus, je vous en prie, dit-il, les yeux brillants.

Je suspecte que ses yeux pétillants sont une constante chez lui…, songea-t-il, las.

– Très bien, Albus donc. De quoi souhaitiez-vous me parler ? demanda-t-il.

– J'espérais que nous pourrions discuter de votre plan de cours pour l'année. Pensez-vous reprendre le programme ministériel ou préférez-vous choisir une autre manière de procéder ? demanda Albus, curieux.

– Ah, j'aurais aimé commencer l'année en revoyant tout ce qui a été appris ces dernières années, à l'exception des première année, bien sûr. Je voudrais que les élèves puissent revenir au niveau sur tout ce qu'ils n'ont pas étudié ou ce qu'ils ont manqué, expliqua Regulus.

– Vraiment ? fit Dumbledore, une once de surprise dans la voix.

– Parfaitement. Voyez-vous, rien que ces quatre dernières années, vous avez écopé d'un idiot bredouillant, d'un véritable crétin doublé d'un imposteur, d'un loup-garou, et d'un autre imposteur. Pas le meilleur palmarès pour le poste de professeur de défense, en soi, déballa Regulus.

Dumbledore ne sourcilla pas même une seule fois. En fait, il arborait plutôt un sourire embarrassé.

– Ah, effectivement, il nous faut bien gratter les fonds de tiroirs pour avoir des résultats parfois, proposa-t-il.

L'insulte était évidente.

– Hm. Eh bien, quoi qu'il en soit, pour le premier mois, j'ai réussi à convaincre plusieurs de mes collègues de l'importance de la matière et Minerva a déjà donné son accord pour que je lui prenne quelques heures, clarifia-t-il.

– Oui, oui, j'ai aussi entendu que vous souhaitiez mettre en place un co-enseignement avec les potions et d'éventuels cours de duel ?

Ses yeux pétillèrent d'autant plus.

– En effet. Durant mes voyages, j'ai eu à mes côtés un compagnon toujours armé jusqu'aux dents de potions et cela nous a été d'une aide précieuse dès lors que nous nous retrouvions en mauvaise posture. Pas seulement magiquement, mais également en termes plus pratiques dirais-je, expliqua-t-il.

Il ne voulait pas trop en dire, mais il valait mieux que Albus sache ce qui attendait les élèves après tout.

– En termes pratiques ? répéta Dumbledore.

– Il m'est trop de fois arrivé de perdre ma baguette en plein affrontement, et j'aurais plus d'une fois été achevé si je n'avais pas eu une épée au poing et une dague sur moi, raconta-t-il adroitement.

Zoé lui avait fait réaliser que les sorciers et sorcières n'ayant pas étudié la magie sans baguette dans une certaine mesure (La Brigade forçait son apprentissage et sa capacité à s'en servir en toute circonstance.) étaient divisés en deux catégories. La première : ceux se retrouvant alors sans défense en l'absence d'une baguette et risquant de mourir très vite. Ou la deuxième : ceux ayant des armes blanches à leur portée. Zoé, elle, avait-il réalisé, était sans cesse armée. Quand elle dormait, quand elle prenait un bain, et même quand elle participait à un bal. Elle lui avait raconté que cela lui avait pris plus d'une nuit pour s'habituer à la sensation froide du métal sur sa peau la nuit, mais c'était un réconfort glacial de savoir qu'elle n'était pas vulnérable.

– Donc, à terme, si je comprends votre raisonnement, vous souhaiteriez apprendre aux élèves à manier l'épée ? s'étonna Dumbledore

– Je n'irais pas jusque là. Pour les quatrième année et les suivantes, je donnerai des instructions quant au maniement d'une arme blanche, néanmoins, pour les plus jeunes, cela se résumera à de simples cours d'autodéfense. Mais je ne m'y attellerai qu'une fois le premier mois de révision passé. Il me faut d'abord savoir qui est en retard et qui ne l'est pas, expliqua Regulus.

– Astucieux. Et vos collègues sont-ils au fait de tout cela ? demanda Dumbledore.

– Bien entendu. Ce sera un dur labeur pour mes élèves et moi, mais je pense que c'est faisable, continua Regulus.

– Je vois, et pour ce qui est du co-enseignement ? J'ai entendu que Filius, et à ma grande surprise, Severus également, ont tous deux accepté de tenter l'aventure avec vous. Cela doit bien faire un peu plus de soixante-quinze ans que l'idée n'a pas été proposée, dit Dumbledore.

– De mon expérience, la défense contre les forces du mal est un mélange de sortilèges, de potions et du maniement d'armes blanches. Avec en plus du self-défense à la manière des Sans-Magie. (Remarquant le regard que lui jetait Dumbledore, il explicita.) La manière de combattre moldue. Faites-moi confiance, je pense sincèrement que cela peut fonctionner, promit-il.

L'étincelle revint briller dans les yeux de Dumbledore.

– Ah ! Tout cela m'a l'air formidable ! Je n'ai jamais pensé au combat à la manière des moldus, il faut dire. J'imagine cependant que certains trouveront cela un peu rustre, mais je vous fais confiance sur ce point. Je présume que vous êtes entraîné en conséquence ? demanda Dumbledore.

– Je pensais à faire venir... une amie pour une petite démonstration. Mais ce n'est pas urgent pour le moment, fit Regulus en pensant bien sûr à Zoé.

Il faudrait tout de même qu'il lui demande si elle était partante, car dans le cas où elle ne le serait pas, il n'aurait pas d'autre choix que d'écarter l'idée.

– Voilà d'excellentes idées, le félicita Dumbledore d'un sourire.

Si Regulus était plus ignorant, il aurait pu croire que cela plaisait bien au vieil homme.

– Il faut dire que la défense contre les forces du mal n'est pas qu'une classe. Si plus tard nos élèves sont beaucoup en déplacements, ou s'ils rêvent de devenir Auror ou Tireurs d'Élite, ils ont besoin d'un minimum d'expérience.

– Je suppose d'après ce que vous me dites que votre présence ici est n'est pas due au hasard, proposa Dumbledore.

– En effet, je me trouvais dans un marécage à la recherche d'un artéfact et j'ai eu la malchance de tomber sur une zone infestée d'Inferis.

Regulus frissonna et les yeux de Dumbledore s'obscurcirent à la simple notion.

– Je vois… espérons que votre propre expérience inspirera nos élèves. Je les laisse entre vos mains d'expert et j'attends avec impatience de vous voir en pleine action, dit Dumbledore en hochant la tête.

– Je ne peux qu'espérer moi-même que ce que je leur enseignerai leur sera utile à l'avenir. Quel que soit le chemin qu'ils empruntent, accepta Regulus poliement. À présent, si vous voulez bien m'excuser, il me faut aller voir Severus pour discuter des potions que nous présenterons en classe.

– Ah, remettez-lui mes salutations. Il ne quitte quasiment plus son bureau depuis qu'il a commencé à s'occuper des emplois du temps, lui sourit Dumbledore.

– Ce sera fait. Sur ce, je vous verrais certainement plus tard dans la journée, professeur.

Regulus lui fit un signe de tête avant de s'en aller.

Leur conversation avait été intéressante, d'autant plus que le directeur venait de lui donner son feu vert pour apprendre aux élèves le maniement des armes blanches et l'art de l'autodéfense. Néanmoins, Dumbledore n'en restait pas moins un vainqueur, un héros. Ça n'empêchait en rien des erreurs de sa part, et il devrait à l'avenir garder un œil ouvert vis-à-vis de toute éventuelle manipulation à son égard.

Lorsque Zoé reviendrait, il lui rapporterait tout ce qui venait de se dire. Il se demandait où elle se trouvait en ce moment même. Très certainement toujours aux côtés de Harry. Avec les Détraqueurs là-bas, il se demandait ce qui pouvait bien se tramer. Était-ce un coup de Tom ?

Brièvement, il se demanda si Zoé s'était entretenue avec ses contacts récemment. Cela faisait plusieurs semaines qu'il était anxieux à l'idée de ne pas être informé de ce qu'il se passait réellement là dehors. Cela jouait sur ses nerfs, et peut-être qu'après son entretien avec Severus irait-il s'entraîner lui-même au maniement de l'épée. Il lui fallait également continuer ses recherches sur les informations contenues dans le Grimoire. Il y aurait certainement encore des sorts qu'il pourrait utiliser lors de ses cours.

Il soupira de nouveau. Pourquoi faisait-il cela déjà ? Ah, oui. Se venger de Riddle, rétablir le prestige, le pouvoir et le respect accordés à Maison, s'assurer que Harry Potter se trouvait entre de meilleures mains que celles des Dursley, laver le nom de son frère et faire en sorte que tout le reste ne se casse pas la figure.

Parfois, il préférerait encore se trouver dans les limbes pour échapper à tous ses problèmes.

.

Lorsque Harry se réveilla, il était presque midi. Étrange. En général, Pétunia l'aurait déjà réveillé et lui aurait confié ses corvées habituelles. Puis, il se rappela ce qu'il s'était passé la veille. Les Détraqueurs.

Il se leva et baissa les yeux. Il portait encore les habits de la veille. Il s'empara rapidement de ses lunettes, de vêtements propres et se changea.

Après avoir enfilé ses chaussures, il descendit. En bas, sa tante préparait le déjeuner. Il faillit tomber sous la surprise, mais en y regardant d'un peu plus près, il perçut son regard encore vitreux ; le sort d'Enid était toujours en place.

– Super, tu es réveillé, dit Enid assise de l'autre côté de la table.

Il se tourna et l'aperçut assise aux côtés de Vernon et Dudley, tous les deux mangeant avec des yeux tout aussi perdus.

– Tu es sûr que tu n'utilises pas un Imperius ? demanda-t-il.

– Certaine. Fais-moi confiance, assura-t-elle en prenant une gorgée de ce qu'il lui sembla être du café, mais qui n'en était probablement pas.

– Tiens… Harry…

Il se figea en entendant la voix de sa tante. Elle lui tendait un plat rempli d'œufs, de bacon et de pommes de terre. Il s'en empara, hésitant, et elle lui ébouriffa les cheveux avant de tourner les talons et de retourner au nettoyage de la cuisine.

– C'est hallucinant comme sort, dit-il en s'installant à la table.

– Peut l'être. Mais c'est le seul que je connaisse qui puisse faire en sorte que tes proches restent calmes, dit-elle en prenant une bouchée de pommes de terre.

– Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry en pointant la substance rouge sur les pommes de terre.

– Le sang de mes ennemis, dit-elle simplement.

Il la dévisagea, horrifié, avant de remarquer le sourire en coin fendant ses lèvres. Il échappa un rire.

– Très drôle, Enid, sourit-il.

– Je suis d'accord. C'est du ketchup, une sauce américaine. Avec des pommes de terre coupées en petits morceaux sautées à la poêle, ils ajoutent souvent du ketchup ou de la moutarde, ou encore d'autres sirops pour certains, dit-elle en avalant une autre bouchée.

– C'est tordu, fit Harry en tournant au vert.

– Chacun ses goûts.

Enid haussa les épaules.

– Qu'est-ce que tu bois ? demanda-t-il en s'attaquant à ses œufs.

– Du chocolat chaud au chocolat noir. J'ai encore des frissons à cause d'hier soir, répondit-elle.

– En parlant de ça… est-ce que tu as vraiment… tué ce Détraqueur ? l'interrogea-t-il en relevant les yeux vers elle.

– Parfaitement.

– C'était donc ça toutes ces lumières ? C'était… l'âme d'un Détraqueur ? Comment est-ce que tu as fait pour surpasser la peur et le tuer ? questionna Harry, fasciné.

– "Du calme, une question à la fois," rit-elle. "Les Détraqueurs n'ont pas d'âmes. Ce sont plus des... esprits errants qui se nourrissent des âmes de toutes les créatures terrestres. Les petites lueurs que tu as vues, c'étaient les âmes qui ont été libérées après la mort du Détraqueur," dit-elle en riant devant le visage abasourdi de Harry.

– Vraiment ? fit Harry, oubliant momentanément son plat. Il ne s'était pas imaginé que les âmes que les Détraqueurs dévoraient restaient en eux jusqu'à leur dernier souffle.

– Oui, quelle que soit l'âme qu'un Détraqueur arrache à son propriétaire, elle restera à l'intérieur de lui à jamais. À moins que tu ne puisses les tuer. Celui-ci en avait avalé un bon nombre, dit-elle, une grimace déformant ses traits.

– Donc, ces lumières…, dit-il en repensant à sa troisième année.

Il se souvenait encore de cette clairière auprès de laquelle Sirius s'était évanoui. Avec tous les Détraqueurs aux alentours, s'il était arrivé une minute plus tard…

– Comment as-tu fait pour le tuer ? Avec la peur qui te tourmente l'esprit...

Elle eut une expression pensive.

– En toute honnêteté, c'est l'instinct qui a joué. Je sentais la… peur m'envahir, mais je refusais de m'y abandonner, et je suis juste passée à l'attaque. Je lui ai planté un de mes couteaux en plein visage et boum. Les seules armes d'un Détraqueurs sont ses mains et son habilité à aspirer des âmes. Mais leurs points faibles sont les Patronus, qui les gardent à distance jusqu'à ce qu'on puisse s'enfuir, leur visage et le centre de leur poitrine, mais tu peux les tuer en utilisant un Paladin, dit-elle en comptant sur ses doigts.

– Ouah, donc ces Paladans…

Paladins, le corrigea-t-elle.

– Ces Paladins, ce sont comme des Patronus ? l'interrogea-t-il.

Enid secoua la tête et expliqua la différence entre les deux. Harry fut immédiatement fasciné par ce sortilège.

– Est-ce que tu pourrais m'apprendre ? demanda-t-il en souriant.

– Malheureusement, je… je n'en serais pas capable, avoua-t-elle en prenant une autre gorgée.

Harry eut un soudain haut-le-cœur. Pourquoi ne pourrait-elle pas ?

– Pourquoi pas ? demanda-t-il, confus.

– Harry, invoquer un Paladin demande beaucoup de travail. Cela te prendrait au moins un an d'entraînement intensif pour parvenir à en produire un. Et bien plus encore si tu ne t'y attèles pas entièrement. Tu penses que les gens ont du mal pour faire un Patronus ? Un Paladin est bien pire, lui dit-elle, les yeux dans les yeux.

– Tu pourrais venir avec moi et commencer à m'apprendre… quand Sniffle viendra me chercher, proposa-t-il, désespéré.

– Ça n'arrivera pas, Harry. Je ne décline pas à cause de la difficulté du sort, je le fais parce que je ne fais pas confiance aux personnes qui suivent le directeur de ton école, dit-elle en finissant son plat.

Harry n'avait plus faim. Il repoussa son assiette.

– Pourquoi est-ce tu ne lui fais pas confiance ? demanda-t-il.

Il s'était toujours posé la question. C'était le héros du monde magique ! Il avait éliminé Grindelwald et sauvé le monde de la magie ! Si ce n'était pas Dumbledore qui l'avait envoyé, alors qui ? L'énigme qu'elle lui avait donnée ne l'avait pas du tout avancé. Elle ne voulait rien dire pour lui. Peut-être… peut-être qu'Hermione l'aiderait ?

– Je ne fais pas confiance à ceux qui gardent autant de secrets., répondit-elle d'une voix terne.

– De quoi tu parles ? demanda-t-il.

– Harry, pourquoi penses-tu que le directeur n'est pas venu te chercher de tout l'été ? Depuis le tournoi, chaque jour, tu as espéré pouvoir quitter cet endroit et aller chez tes amis les Weasley, ou chez ce « Sniffle ». Alors, dis-moi, pourquoi personne n'est venu te chercher ? lui demanda-t-elle.

« Parce que Dumbledore l'a décidé ainsi » n'était pas le genre de réponse que cherchait Enid. Il savait qu'elle était plutôt du genre à aller droit au but et c'est cette façon de penser qui lui avait permis de se remettre plus d'une fois en question et même de trouver la réponse à des devinettes. Ceci n'était pas une devinette. Elle lui demandait véritablement son avis sur la question.

– Je… ne sais pas, répondit-il, ayant la bonne impression d'avoir raté le test.

– Toi, plus que quiconque, Harry, devrait te trouver dans un endroit sécurisé. Les Dursley ne peuvent pas te protéger derrière des protections de sang aussi faibles. Tu as vu ce qui est arrivé avec les Détraqueurs. Qu'arrivera-t-il si, la prochaine fois, c'est un sorcier ou une sorcière qui s'en prend à toi ? demanda-t-elle prudemment.

Harry retourna la question dans tous les sens. Elle avait raison. Il savait que Ron et Hermione étaient quelque part à l'abri. Les lettres qu'il avait reçues de leur part en étaient la preuve. Tandis qu'il travaillait sous les prétendus « bons soins » des Dursley, ils se trouvaient certainement loin du danger et du stress que cela engendrait.

Il sentit sa poitrine se contracter et ses yeux brûler. Pourquoi l'avait-on laissé ici ? Les protections n'étaient pas suffisantes et il avait un parrain. Bon sang, même les Weasley lui avaient assuré qu'il était le bienvenu s'il voulait passer l'été avec eux. Et pourtant, il avait été renvoyé immédiatement ici sur ordre de Dumbledore.

Est-ce que ce dernier se fichait de lui ?

– Je vois à ton expression que tu commences à comprendre ce qui ne va pas dans ta situation, dit-elle en se levant, emportant avec elle son mug et son assiette.

Elle rassembla le reste de la vaisselle, même le plat que Harry n'avait pas terminé et la porta jusqu'à la cuisine. Il n'avait plus du tout faim à présent.

– Ne puis-je pas venir avec toi ? demanda-t-il alors qu'elle revenait dans la salle à manger.

Elle s'accroupit à côté de sa chaise, son regard lui faisant passer sa réponse : négatif. Elle dégagea le visage du plus jeune de quelques mèches rebelles avant de reprendre la parole.

– Si je le pouvais, Harry, je le ferais. Je suis sans cesse en déplacements. Je ne peux pas te faire ça, dit-elle en plaçant une main sur sa joue. Néanmoins… (Harry releva des yeux plein d'espoir sur elle.) il est possible que nous nous recroisions.

Elle lui sourit.

– Comment ça ?

– Oh, disons que j'arrive souvent à mes fins.

Il se sentit nettement mieux en l'entendant. Si elle disait qu'elle pouvait le trouver n'importe où, alors il la croyait.

– Alors… la prochaine fois ? demanda-t-il, d'un air fatigué.

– Je pourrais peut-être te proposer quelque chose à ce moment-là. Ne ressasse pas trop tout ça pour le moment, dit-elle en tapotant son épaule.

Elle se leva et sortit sa baguette, et d'un coup du poignet, elle se mit à parler :

– Maintenant que tu as fini de déjeuner, Pétunia. Tu as l'impression que cette maison a bien besoin d'un bon ménage de printemps et tu veux t'en occuper toute seule. Vernon, étant donné que tu as pris un jour de congé, tu décides de regarder la télévision avec ton fils pendant quelques heures. Dudley, tu vas regarder la télé avec ton père pendant deux bonnes heures, et ensuite tu iras tondre la pelouse.

Les Dursley se mirent de suite en action.

Harry était toujours aussi mal à l'aise vis-à-vis du sortilège dont se servait Enid, mais tant que les Dursley ne se faisaient mutuellement pas de mal, tout devrait bien se passer.

– Faisons un peu de magie sans baguette. Est-ce que tu as travaillé le sort de gerel ? Est-ce que tu arrives à le faire tenir dans une seule main ?

Harry lui retourna son sourire. Il lui faisait confiance. Elle était la seule à être venue vers lui, sachant par avance qu'il allait mal. C'était déjà beaucoup mieux face aux questions incessantes qu'il s'était posé, se demandant chaque jour quand Dumbledore ou n'importe qui allait venir le voir. Il était sincèrement heureux d'avoir rencontré Enid.

– Un peu. Je peux le maintenir pendant… peut-être dix secondes ? dit-il en se levant de sa chaise.

– Nous devons continuer de renforcer ton noyau magique. Les plus petits sorts ne peuvent que te faire du bien.

Elle lui sourit.

Oui, Enid était ce genre de personne qui ferait n'importe quoi pour lui et il était content de l'avoir à ses côtés.


RARs :

aurel8611 : Je suis troooop ravie de te faire découvrir la famille Black et franchement, si tu veux des conseils de fictions à leur propos, n'hésite pas à m'envoyer un MP ! Merci pour tes compliments, je t'embrasse fort !

drou : Adorable, merci beaucoup !

milkiway001 : Enid est une vraie perle, c'est vrai, et c'est dire pour quelqu'un comme moi qui n'aime pas les OCs ! Pourtant, il y en a tout de même une bonne poignée dans l'histoire et je les trouve aussi excellents les uns que les autres. J'adore quand on vient foutre la m***** dans les affaires ministérielles britanniques XD

Miss MPREG : Je te remercie sincèrement pour tes compliments, tu me donnes la joie de vivre avec de tels mots Je suis totalement d'accord avec toi ! La communauté sorcière a bien besoin d'un peu de variété et d'origines diverses ! C'est aussi pour ça que j'aime beaucoup cette histoire : les OCs sont vraiment intéressants ! Je suis contente de te revoir ^^ J'espère que le chapitre t'a plus, je suis personnellement une grosse fan du comportement de Sirius ! Il est vraiment excellent dans cette histoire, il se réveille peu à peu et cela me donne envie de sauter partout ! Bref, je t'embrasse fort fort et à la prochaine !