Thème utilisé : Preuve

Thème soumis par Julia13verseau

Bonne lecture !

Oliver : 2p!Angleterre

Donnez vos thèmes ^^

Pour l'anecdote, j'ai écrit deux fois la fin, grand talent...

14 – Preuve.

Arthur se mordillait l'ongle depuis presque une heure.

Enfin, l'ongle, ça faisait une dizaine de minutes qu'il n'y avait plus d'ongles et qu'il s'était attaqué aux chairs.

Il était dans un tel état de stress que ses invités finissaient par s'inquiéter à leur tour. Que se passait-il ?

À ses côtés, invisible, Oliver grimaçait, peiné de ne pouvoir correctement épauler son petit-ami. Il était dans un tel état ! Il aurait sans doute bien besoin d'un câlin, puis d'un long bain chaud, suivi d'un délicieux dîner, ensuite ils rejoindraient la chambre pour… Hm, il s'égarait.

Arthur avait fait se réunir les nations dont il se sentait le plus proche -sans compter sa famille- pour une grande annonce.

Le problème, c'est qu'il l'avait fait sur un coup de tête et n'avait donc pas vraiment réfléchi à comment l'annoncer.

Car ce n'était pas une bête déclaration.

Non, c'était à la fois beaucoup plus et beaucoup trop.

Un peu plus tôt dans la semaine, Oliver l'avait demandé en mariage. Il avait toujours été un peu trop romantique, mais Arthur n'avait pu refuser, évidemment, conquis par ses attentions toujours plus nombreuses. Et puis, au fond, ce n'était qu'une formalité entre eux. Une étape qu'ils passeraient sans heurts.

Mais ils étaient de l'ancienne époque. Un temps où on ne se mariait pas tout seul, dans un bâtiment vide avec Dieu pour seul témoin.

Alors Arthur avait pris son téléphone et avait ainsi organisé cette petite réunion, dans le but de le leur annoncer. Sauf que maintenant qu'il reprenait ses esprits, il se rendait compte de l'existence d'un problème de taille.

-Si c'était juste pour nous fixer, on t'aurait envoyé des photos, râla finalement Écosse. Franchement, déjà que la bouffe est pas super…

Bon, au moins la pique avait permis à Arthur de se reprendre, ainsi que de fusiller son frère du regard.

-Je vous ai invité pour vous annoncer quelque chose, finit-il par déclarer après avoir inspiré.

Un « enfin » fut vaguement murmuré mais aucun contact visuel ne fut réalisé. Mouais, le coupable sera châtié plus tard.

-Je vais me marier.

Bon, il avait espéré que sa voix reste naturelle. Pas qu'elle tienne du coassement de grenouille. Mais au moins, c'était dit.

Évidemment, c'était tout ce qu'il suffisait pour qu'ils explosent dans des débats dans tous les sens où le plus important restait l'identité de l'autre parti.

-Moi, je suis sûre que c'est sa main gauche ! Décréta l'un de ses frères.

-Oh, mon lapin, je suis très touché, mais mon cœur appartient à un autre, surenchérit Francis avec des larmes de crocodiles.

-On pourra être les témoins ? Réclama Alfred.

Finalement, c'était le sourcil tressautant d'Arthur qui calma ce petit monde. Ce tic était un peu comme le minuteur d'une bombe. Si on ne le faisait pas cesser assez tôt, l'explosion ravageait tout sur un périmètre variable.

Et on ne parlait même pas de sa magie aléatoire.

-Donc, qui est la malheureuse élue ? Reprit Écosse.

De la fratrie, il était celui avec la plus grande gueule, bien qu'Irlande était pas mal dans son genre, non plus.

Comment les épaules et prenant une grande inspiration, Arthur lâcha la bombe.

-Oliver.

Si les autres n'avaient aucune idée de qui se cachait derrière ce nom, la charriant juste sur le sexe, les autres Kirkland gardèrent le silence.

Plus sensibles à la magie, ils avaient tous vus cette ombre suivre leur frère, et il l'avait questionné à ce sujet. Fallait-il s'en inquiéter ?

À demi-mots, il leur avait expliqué.

À contre-cœur, il l'avait nommé.

Oliver.

-Comment comptes-tu t'y prendre ? l'interrogea Pays de Galle.

Son sérieux calma les enfantillages des trois autres nations. Il se déroulait quelque chose qui les dépassait.

-Il me manque encore une formule pour lui donner un corps, mais c'est un détail.

-C'est pour ça que tu nous as invité, en fait, non ? Pour qu'on travaille dessus…

Le ton était entre le blasé et le méprisant, insultant Arthur plus facilement que n'importe quel mot.

-Comme si j'avais besoin de qui que ce soit pour un sort d'un tel niveau ! Répliqua-t-il.

Si personne n'ouvrit la bouche, la fratrie hocha la tête.

Évidemment que le cadet était incapable d'une magie pareille ! Et, évidemment que ce serait à eux de s'en charger.

Ce sera leur cadeau de mariage.

- C'est Francis qui s'occupe du traiteur, décréta Écosse en écrasant son cigare dans le cendrier.

- Mais je t'emmerde, marmonna leur hôte en boudant.

Derrière lui, Oliver n'en pouvait plus de rayonner de bonheur, parti dans ses délires d'organisation.

Il y allait y avoir du rose.

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