Voilà un OS qui m'a été inspiré par un extrait de "Caligula" de Camus (que je conseille à tout le monde au passage!). J'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas et envoyez moi des reviews (c'est facile et ça va vite!). Bonne lecture!

Disclaimer: Le monde de Harry Potter ainsi que ses personnages appartiennent à JK Rowling.

Playlist: Marya - Martin Phipps (War and Peace OST)


Le jeune Scipion : Tous les hommes ont une douceur dans la vie. Cela les aide à continuer. C'est vers elle qu'ils se retournent quand ils se sentent trop usés.
Caligula : C'est vrai, Scipion.
Le jeune Scipion : N'y a-t-il donc rien dans la tienne qui soit semblable, l'approche des larmes, un refuge silencieux ?
Caligula : Si, pourtant.
Le jeune Scipion : Et quoi donc ?
Caligula : Le mépris.

Caligula, Albert Camus, Acte II, Scène XIV


La haine

La haine. Il ne l'avait pas choisie. Elle était venue à lui. Doucement. S'infiltrant dans les pores de sa peau. Un parasite, devenu essentiel à sa survie. Il avait tenté de s'en débarrasser. De la détruire. Vainement. Elle s'était au contraire enfoncée plus profondément. Dans son cœur et dans son âme. Rapidement, elle prit le contrôle de son corps. L'entourant d'une aura sombre et malfaisante. Elle le réconfortait, le rendait heureux. Ce fut la seule chose qu'il aima jamais et la seule fois où il se sentit aimé.
Le meurtre devint une oeuvre d'art à ses yeux. La seule qu'il ait jamais vue. Les remords, quant à eux, ressemblaient à des coups de poing dans son ventre. Alors il s'en débarrassa. Préférant le plaisir que son amante lui apportait. Il donna tout ce qu'il avait pour elle. Tuer pour qu'elle reste près de lui. Que l'euphorie dans laquelle elle le plongeait ne s'arrête jamais. Tuer pour que jamais il ne soit plus seul. Que les morts soient ses compagnons. Car la puissance rend tout possible. Même l'impossible. Pourquoi s'arrêter quand ni le temps ni la mort n'a plus d'emprise, que seule la haine vous maîtrise. Continuer. Plus et plus encore. Ne jamais s'arrêter. Ne pas se réveiller. Que le rêve se confonde avec la réalité. Quitte à être détruit. En échange, juste du bonheur. Un peu de douceur. A moins que de ses mains il ne meurt.