Oyez brave gens, me voici, me voilà.

Vous devez vous demandez qui suis-je... Bah globalement on s'en tape, de qui je suis. Ce qu'il faut savoir, en revanche, c'est que je ne vais pas écrire cette fiction toute seule ! Car oui il faut remercier Miss Patate et Miss Matoo qui m'aide, à ce que cette fiction ne soit pas un fiasco total. Car la madame patate, m'aide à la syntaxe et la mise en forme épaulée de la madame Matoo qui, en plus, corrige mes immondes fautes d'orthographe... Donc applaudissez les, je vous pris !

De plus, je pense reprendre le principe déjà exploré par la merveilleuse EvaPontecaille prendre des titres d'œuvres diverses (plus fréquemment des musiques, je pense) pour les titres des chapitres.

Partons sur ce principe, les chapitres seront postés quand on les aurait écrits (logique hein ?) et on les écrit quand on a le temps... Donc pas besoin de nous harceler avec des « c kan la suite ? ». Normalement ce sera, un toutes les deux semaines, sachant que l'on essaie de faire de long chapitre (plus de 2000 mots). Si vous trouvé le résumer trop court, allez écouter la chanson de Supertramp « Another man's woman » (oh mon dieu quelle coïncidence !) ça vous éclairera très certainement sur le synopsis de cette histoire.

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et si vous avez un truc à nous dire, un conseil ou la recette de la tarte à la mirabelle de votre grand-mère, n'hésitez pas, l'espace commentaire est fait pour cela.

Je vais tout de même rappeler, que ni la saga Harry Potter ni les personnages ne nous appartiennent –à l'exception de certains tel que Esther et cætera... Que nous faisons cela sur notre temps libre. Et que les mouche volent, c'est important de le préciser.

Au niveau du rating Se sera M dans la mesure ou le langage peut parfois être cru. Et qu'il y a une micro possibilité qu'il ait un lemon… Ça reste encore à voir.

Remercions encore une fois miss Patate et Miss Matoo. (Dans la vraie vie elles ne s'appellent pas comme ça, hein. Elles n'ont pas de compte FF.N, donc n'essayer pas de les trouver.)

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Chapitre 1: Lunettes bleu, lunettes rose

de Alain Souchon

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10 mars 1969 :

« Mais papa, je ne comprends pas pourquoi les gobelins se sont livrés ... Ce n'était pas dans leurs intérêts ! s'exclama une voix suraiguë.

- Esther, tu comprendras vraiment pourquoi quand tu seras plus grande. Tout ce que je peux t'expliquer, c'est que ce sont les géants qui ont poussé les gobelins à se livrer. De toute manière c'était eux les fautifs dans l'assassinat de Bernadus Piedodu. Il n'y a pas à épiloguer, c'est comme ça. » lui répondit la voix grave et paisible de son père.

Les petites mains fermèrent le livre aussi bruyamment qu'elles purent. La jeune fille, n'aimait pas quand papa la prenait pour une gamine. Elle était tout à fait consciente qu'elle en était encore une, mais elle espérait valoir mieux que ça. Surtout le jour de ses neuf ans. Dans la tête de la petite Esther, tout se résumait en un grand 'pourquoi'. Elle voulait tout savoir, tout comprendre, tout apprendre. Du haut de ses mètres trente-deux, elle s'imaginait déjà être la plus savante sorcière que Poudlard est connu.

Alors qu'elle n'était qu'un bébé, elle n'arrivait pas à s'endormir sans que quelqu'un lui lise un livre. À trois ans, elle avait fait toute une crise pour qu'on lui apprenne à lire. Maximilien céda le jour de ses cinq ans. Pour ses six ans, il lui offrit 'les yeux de la découverte ; Étoiles et planètes' dans lequel était inscrit « Pour mon Esther, qui a compris que la curiosité n'était pas un vilain défaut, Papa ». Mais son plus beau cadeau lui fut offert le jour de ses huit ans, il lui avait laissé l'accès libre à la bibliothèque. Max était très fier de sa petite fille. Odette, sa mère ne l'encourageait pas forcément. Elle avait peur que sa petite ne se renferme sur elle-même. Mais toutes ses pensées s'évanouissaient lorsque Esther, virée de la bibliothèque -car son père y travaillait-, se mettait à se balader dans toute la maison en lisant à voix haute. La jeune fille espérait au début agacer sa mère en lisant des poèmes de Byron, Wilde ou Kipling, afin de pouvoir récupérer sa bibliothèque, mais elle remarqua bien vite qu'Odette trouvait cela agréable et en plus très drôle à voir. Alors, maintenant, dès que la pendule sonnait dix-sept heures et que Max s'enfermait dans sa bibliothèque, elle paradait dans la cuisine, où sa mère s'affairait à cuisiner.

Esther n'était pas le modèle de beauté que lui imposait sa lignée. Elle était un peu trop grande, des grains de beauté poussaient sur sa peau comme du chiendent ignorant son visage, où un seul dissident à la règle s'était déposé près de son nez, qui lui était légèrement retroussé. Tout cela aurait pu passer, si elle n'était pas née avec une hétérochromie, des moins discrètes. En effet les parties gauches de ses iris étaient marron et les parties droites étaient vertes, ce qui formait une grande tare chez les sang-purs. À sa naissance Belvina Beurk avait décidé qu'elle serait laide. Mais la jeune fille s'en moquait bien, elle avait décrété que c'était mauvais pour une fille d'être trop jolie, ça l'empêchait de développer sa personnalité. Et de la personnalité, Esther en avait à revendre. Pour l'instant, elle était remontée dans sa chambre, apprendre l'un des poèmes préférés d'Odette, son anniversaire étant demain. C'était un poème de Byron intitulé 'She walks in beauty'.

" She walks in beauty like the night

Of cloudless climes and starry skies ;

And all that's best of dark and bright

Meet in her aspect and her eyes... Mince ! C'est quoi la suite ? Elle releva le parchemin sur lequel était noté ces vers, elle n'était pas tirée d'affaire, elle avait du mal avec le vers cinq, alors qu'il y en avait dix-huit. Thus mellowed to that tender light...

Quelqu'un toqua, la porte s'ouvrit sur Jolly, leur elfe de maison.

« Votre mère vous demande au salon, mademoiselle...

- Si maman veut me parler, elle n'a qu'à monter je ne suis pas son labrador ! Dis-moi Jolly, ça te dérangerait de me faire mes tresses ?

- Non mademoiselle, mais madame ne sera pas contente.

- Je descendrai quand tu auras fini mes tresses, veux-tu ?"

Les tresses bien fixées autour de sa tête, Esther avait les jambes croisées et sirotait son chocolat chaud tranquillement. Elle n'était pas quelqu'un qui avait une nature angoissée et le fait que sa mère veuille prendre un rendez-vous si solennel, ne changerait pas ses habitudes. De toute manière, Esther prenait tous les jours son chocolat chaud à seize heures trente dans le salon, alors le fait que sa mère lui parle en même temps ne changeait pas vraiment son quotidien. Maman s'asseyait dans le fauteuil adjacent au sien, en se tripotant les mains. Contrairement à sa fille, Odette était une femme très anxieuse et soucieuse du bien-être des autres, et n'en restait pas moins attachée à la vision qu'elle et sa famille renvoyait. Ce n'était pas une mauvaise mère, loin de là, elle était attentionnée, douce mais exigeait tout de même un respect des bonnes manières parfois un peu désuet. 'Ce n'est pas parce que nous n'adhérerons pas à toutes les idéologies des sang-purs que l'on ne peut pas avoir la politesse des sang-purs'. Son mari rétorquait avec raison que l'on n'avait pas besoin d'être un sang-pur pour être poli.

Un étrange ressentiment vint à Esther ; sa mère allait lui faire un sermon sur la politesse ou elle ne sait quoi. Généralement c'est à ces moment-là que maman prenait ses airs austères de noble et tout le pataquès qui exaspéraient au plus haut point la jeune fille.

« Ce soir, les Black et leur fils vont venir...

- Lesquels ? Ils sont tellement nombreux et consanguins que je ne peux le deviner."

Sa mère soupira, elle n'aimait pas tellement entendre des mots si adultes dans la bouche de sa fille. À se demander qui lui avait enseigné.

"Walburga et Orion. Ils seront accompagnés de Sirius. Serait-ce trop te demander que de tenir convenablement ? Et surtout j'aimerais que tu deviennes amie avec le jeune Sirius. Ça te fera du bien de sortir ton petit nez de tes bouquins et de socialiser un temps soit peux. Tu peux faire ça ?

S'il y a bien une chose que Esther détestait encore plus que le faux air ascétique que prenait sa mère, c'était lorsqu'elle la prenait pour une enfant attardée, dénuée d'intelligence, une enfant de son âge, quoi. Son moral tomba encore plus bas qu'il ne l'était déjà. En début d'après-midi son père ne voulait pas lui expliquer un contexte géopolitique qui avait l'air pourtant passionnant, puis il y avait eu le poème récalcitrant et maintenant, maman la prenait pour une anarchique ne sachant pas se tenir droit et dire 'Bonjour madame, comment allez-vous, vous avez l'air radieuse !' alors que la personne en face d'elle ressemblait à un veau écrasé. Non décidément ce n'était pas une bonne journée d'anniversaire.

Dans les yeux de la femme brillait l'espoir d'un avenir sans embûche pour sa fille, mais aussi le doute. Elle connaissait trop bien sa progéniture pour savoir qu'elle avait un sale caractère et que ce n'était pas encore gagné, si elle voulait lui donner la façade d'une parfaite petite fille de bonne famille. Plutôt que de jouer à la poupée ou avec des amies, la petite Esther faisait des maquettes ou lisait. Elle avait bien réussi à la mettre à la gymnastique très tôt pour développer sa grâce, mais après quatre ans de pratique sportive, Odette n'avait récolté qu'une jeune fille faisant la roue sur le canapé pour se canaliser.

"Pas de problème ! avait répondu la brunette en déposant sa tasse maintenant vide sur la table. Je dois mettre la robe que tu m'as offerte ?

- Heu... Oui très bien, mais ça ne te dérange pas plus que cela ?

- Tu es angoissée maman, si ça te tient à cœur que je devienne amie avec Sirius, c'est que tu dois avoir tes raisons."

Les principales raisons d'Esther actuellement pour fuir le salon était de partir s'enfermer apprendre son poème composé de trois sizains et d'espérer ne pas croiser ce Sirius Black de la soirée. Malheureusement son petit doigt lui disait étrangement que ce ne serait pas possible ou tout du moins pour la partie 'ne pas croiser ce Sirius Black de la soirée'. Car même avec toute l'hypocrisie qu'elle pouvait mettre sur son minois, elle devrait passer la soirée avec le jeune garçon ce qui signifierait qu'elle ne pourrait pas sortir de sa chambre vers vingt-deux heures et s'enfermer dans sa bibliothèque jusqu'à ce que tout boulanger qui se respecte se réveille pour aller travailler. Alors non, à moins d'attraper subitement la peste noire, la mononucléose ou la rage, elle n'y écoperait pas.

Ça y est, elle venait de terminer son porridge, les Black allaient arriver d'ici une minute à l'autre et le supplice allait commencer. Ses parents recevaient souvent du monde, mais il n'y avait généralement pas d'invités de son âge. Les plus fréquents étant Isobel Murphy et James Potter. Isobel étant la fille de la meilleure amie de sa mère, elles avaient grandi ensemble. Leurs deux familles étaient étroitement liées par leur histoire commune. Les Walsh et les Murphy étaient deux familles de sang-purs assez haut placés dans l'aristocratie Irlandaise, la guerre civile les ayant affaiblis, la proclamation de la république irlandaise le 18 avril 1949 fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Les deux couples ayant été à Poudlard, ils leur furent aisé de trouver leur nouvelle terre d'abri. La jeune Isobel ne partageait pas sa passion pour la lecture bien qu'elle lise, comme beaucoup d'enfant de son âge, de temps à autre. Non Isobel n'était pas sa camarade de lecture mais de messe basse. Elles réinventaient leur histoire respective en commençant leurs discussions par 'imagine si on avait été...' et la terminait par '...Avec des si on transforme Poudlard en cacahuètes'. Isobel était rusée, espiègle et comme sa comparse elle était tête d'ange mais diable au corps. Quant à James, il était le fils d'un des plus proches collègues de son père au Magenmagot. Elle ne le trouvait pas spécialement cultivé, ni lecteur, mais à partir du moment où il l'avait lancé sur les stratégies au Quidditch, elle avait revu son jugement sur le garçon.

Esther ne connaissait pas grand monde, elle avait lu et appris la plupart des arbres généalogiques des grandes familles d'Angleterre. Mais au-delà de cela, elle ne sortait pas, ou alors c'était pour acheter une robe ou bien aller chercher son père. Elle aimait bien se poser au pied de la fontaine du Ministère. Et puis voir le monde se presser autour d'elle, ils travaillaient tous les jours ici sans regarder la fontaine, pourtant elle était très belle cette fontaine. Outre James, Isobel et collègue ou amis de ses parents, la petite Esther avait grandi dans une cage, une cage dorée certes, mais ça ne restait ni plus ni moins une cage. Si, il y avait bien eu les sœurs Black aussi. De ses quatre à cinq ans, Bellatrix la gardait de temps en temps, mais Esther la trouvait complètement siphonnée, mais parfois, c'était Andromeda qui venait . Elle était calme, pas aussi folle que l'autre et puis elle lisait bien les histoires, mais elle n'est jamais revenue, elle s'est fait renier. ' C'est une perte pour les Black... Elle lisait vraiment bien les histoires' avait pensé à l'époque la petite Esther. Elle n'avait encore jamais rencontré Sirius, James l'adorait et le considérait comme un frère, mais elle n'aimait pas se fier au jugement du jeune homme. Et puis s'il était comme sa cousine, qui avait des cheveux ressemblant plus à la forêt amazonienne qu'à une coiffure un tant soit peu normal, elle était contre toute amitié. Aucune accointance avec un gorille ne serait permise. Foi d'Esther !

Alors qu'elle rêvassait à ce que pourrait être ou ne pas être Sirius Black, une masse apparut à sa droite. Elle ne le remarqua pas, alors la dite masse lui tendit sa main. Elle ne la remarqua pas non plus. La masse commença à agiter ses bras mais rien n'y fit.

« Ho ! tu m'entends ? La terre appelle Esther... Esther ? ce n'est pas toi Esther ? Dit le petit garçon en posant sa main sur l'épaule de la jeune fille, qui se retourna aussi vite que le mouvement d'un corps humain lui permettait. À vrai dire, non, Sirius Black ne ressemblait pas à un gorille, mais plus a une espèce de labrador étrange, le museau fin, les poils noirs. Il ressemblait bien à un labrador.

- On tu n'as jamais dit que tu ressemblais à un labrador ? Dit-elle très sérieusement

- Je te demande pardon ?"

C'était la première fois qu'on lui disait qu'il avait une tête de chien. C'était la première fois qu'il croisait cette fille étrange, était-ce Esther ? Il ne savait pas, mais en tout cas ce qu'il savait c'est qu'il trouvait les yeux de cette fille très étrange, en fait c'était plus déconcertant qu'étrange. Le fait était là, ses yeux doublés de son regarde le mettait très mal à l'aise. Sirius Black n'était jamais mal à l'aise.

" Pourquoi tes yeux sont bizarres ?

- Pourquoi est-ce que tu parles comme un garçon de cinq ans ?"

Sa question avait été posée sur le même ton que lui, mais il était presque sûr que ce n'était pas une simple question. Il sentait la pointe amère qui avait été posée sur le 'cinq ans'. Il n'avait pas cinq ans par Merlin ! Avec cette simple question il avait compris une chose ; il serait difficile de s'entendre avec cette fille. Il y avait un truc qui clochait chez elle. Premièrement elle lui disait qu'il ressemblait à un chien, puis avec une simple question elle le rabaissait, alors qu'il ne lui avait rien fait. Oh elle va où comme ça ? La fille qu'il supposait être Esther s'était levée de son tabouret et avançait vers la porte qu'il venait de passer. Presque inconsciemment il se mit à la suivre. En même temps je n'allais pas rester planté là ! Il croisa un elfe qui lui fit un grand sourire. Il n'était clairement pas habitué à cela. Chez lui, Kreattur faisait une tête d'enterrement quand il ne s'agissait pas de servir sa Mère. Autrement la créature ronchonnait et insultait tout le monde, Sauf Regulus évidemment. Il retrouva la jeune fille devant Père et Mère qui souriaient presque. Presque.

« Bonjour madame, comment allez-vous, vous avez l'air radieuse ! » dit Esther en souriant à la femme en face d'elle. Enfin une femme... elle ressemble plus à un veau écrasé. Sa mère souriait et son père essayait de transformer son amusement en un sourire de circonstance. Max savait exactement à quoi jouait sa fille. La voir amadouer si facilement l'une des plus grandes peaux de vache encore en vie était assez « cocasse » comme disaient les peaux de vache en général. Ni une ni deux, Esther avait embarqué Sirius dans les escaliers. « Je vais lui montrer ma bibliothèque ! » Avait-elle crié en gravissant les marches à grande enjambées.

Sirius désespérait, cela faisait une heure et demi qu'Esther - car oui, finalement c'était bien elle Esther- lui présentait ses "ouvrages" préférés... Par merlin ce qu'elle est chiante ! Moitié en train de somnoler, il ne se souvenait d'aucun titre de livre qu'elle lui avait montré. Il prenait simplement son mal en patience et attendait. Attendait. Attendait. Il s'étonnait encore de ne pas s'être déjà endormi. Oserait-il poser la question fatidique ?

"Sinon à part lire tu fais quoi dans la vie ?... Il avait osé le demander.

- Je fais des maquettes avec mon père le week-end, tu veux les voir ?"

Pourquoi j'ai dit ça ?

Sa tête allait exploser avec des titres de livre qu'il n'avait même pas lus. Le comble, lui qui s'évertuait à en ouvrir le moins possible. Il était assis dans un fauteuil, à attendre que le moulin à parole devant lui se taise. Pour la première fois de sa vie, il avait envie de rentrer chez lui. Se poser sur son lit, et réfléchir à des blagues pour 'taquiner' Regulus. Mais non, Esther était encore en train de parler des acromentules. Désespérante ! Elle n'avait aucune vie ...

« Non mais tu n'as pas des jeux, des truc normaux, pas pour les papys.

Parce que ce n'est pas normal un livre ? Je t'en ferai bouffer du pas normal ! Tu crois qu'avec ta gueule de labrador t'es normal, toi peut être ? Merlin savait ce que ça l'énervait lorsque l'on critiquait ses livres. Que l'on n'aime pas lire est une chose, qu'elle avait du mal à accepter mais qu'elle comprenait. C'est comme à table, on ne dit pas 'c'est dégueu', on dit 'j'aime pas'. Ce n'est pas bien compliquer à comprendre. Depuis le début elle faisait comme s'il l'écoutait pour ne pas faire de commentaire désobligeant. C'est l'invité on doit le respecter. Mais bon là, l'invité était insupportable ! Il n'essayait même pas de cacher son ennui. Ce n'est pas ma faute si t'es trop bête pour ne pas savoir apprécier lire !

"Qui a décrété que lire c'était pour les papys ?"

Et toc ! Personne d'assez débile ne peut avoir décrété ça ! Plus il restait en face d'elle plus est le trouvait stupide et orgueilleux de lui-même. Après était-il plus stupide ou plus orgueilleux ?

"Mais tout le monde, quel enfant s'amuse avec ?... Il prit le premier livre qui était sur sa gauche. 'L'almanach des planètes telluriques depuis la création du système solaire', ce n'est pas amusant ça ! Tu n'as pas genre un yo-yo, des billes, un ondamania, ou même une poupée ? Même une poupée est plus drôle que ton almanach de je ne sais quoi !"

C'est quoi ça, un 'ondamania'... Ça a un rapport avec l'odomètre ? Esther s'était tellement renfermée sur sa lecture qu'elle ne s'était jamais réellement penchée sur les jeux des enfants de son âge, et puis en entendant les noms, ça ne lui donnait toujours pas envie. 'Ondamania' ça n'avait pas l'air d'être quelque chose de très intelligent, ça encore... Elle avait bien essayé de jouer à la poupée, une fois. Rien à faire elle trouvait ça débile au possible.

"Primo je ne sais pas ce que c'est, tous tes bidules, là... Ne me regarde pas comme ça, je sais ce que c'est une poupée merci... Et deuzio tu veux faire quoi exactement, parce que depuis que tu es là tu ne fais que de râler ! Tu te pisserais dessus tu ressemblerais plus à un papy sénile, que moi et mes livres !"

C'est quoi le rapport avec le fait que je me fasse pipi dessus ? Je ne comprends rien... Sirius commençait à trouver qu'en plus d'être chiante, elle était insupportablement casse pied. Qui ne connaissait pas le yo-yo ? Les billes ? Il n'arrivait pas à comprendre comment elle pouvait vivre dans une grotte à ce point. Que faisait-elle depuis sa naissance ? Surtout ne lui dites pas qu'elle lisait, il avait beaucoup trop entendu le mot 'lire' ce soir. Il serait capable de vous taper.

"Mais j'y peux rien, moi si tu as des passe-temps de papy, tu as essayé de... je ne sais pas moi, faire du sport ...Le Quidditch tu connais, tu sais avec un balai ? "

Mais il me prend pour qui lui ? Je ne vis pas dans une grotte ! Plus la dispute avançait, plus Esther se demandait si la personne qui était en face d'elle avait un cerveau plus développé que celui d'une huître. Et là elle avait un gros doute.

"Je suis pas une cruche merci, je sais ce que c'est mais outre la stratégie, je n'y vois aucun intérêt... Mais je fais de la gymnastique."

AUCUN INTÉRÊT ?! Je crains que l'auteur doive vous laisser ici, car l'un des personnages principaux de sa fiction est en train, mesdames et messieurs, de faire une syncope, oui une syncope. C'est bête, neuf ans, c'est un peu jeune pour mourir. Ah non, l'auteur s'excuse, Sirius Black nous revient d'entre les morts, c'est bon nous pouvons continuer.

" COMMENT PEUT-ON TROUVER LE QUIDDITCH 'SANS INTÉRÊT ? C'EST LE PLUS BEAU JEU DU MONDE ! La stratégie ça sert à rien ! La gym c'est un truc de fille, je ne vois pas ce qu'il a d'extraordinaire a faire une galipette !"

Oh... calmos pépère... c'est juste un jeu... un jeu...

"Je n'ai jamais dit que c'était 'extraordinaire' la gymnastique ! Ça sert à quoi un match de Quidditch si c'est pas pour gagner ? Et pour gagner faut une stratégie, et sans stratégie tu fais rien du tout !"

Stratégie, stratégie, elle a que ce mot là à la bouche ?

"On ne joue pas forcément pour gagner."

Bah... Ça sert à quoi alors ?

"Tu veux dire que faire le Gogol sur un balais ça vous éclate?... Si c'est pour jouer avec, autant passer le balai, au moins tu te rends utile !"

Sacrilège !

"Tu sais parfois vaut mieux se taire et passer pour un con, plutôt que de l'ouvrir et de ne laisser aucun doute sur le sujet !"

Le goujat !

"Mais tu sais à un turc on lui parle turc, à un con on lui parle con !"

" Alors ça s'est bien passé ? Avait demandé calmement Odette alors qu'ils venaient de partir.

- Parfaitement, pourquoi ? "

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En espérant que ce chapitre vous ait plu, le titre du prochain sera 'en retard' Musiquede Sammy Fain, Paroles de Bob Hilliard , Adaptation française de Louis Sauvat, Interprétée par Guy Pierault . Oui encore une chanson 'pour enfant', va falloir vous y habituer )