● Mauvaise idée

— Où va-t-on ?

— Fais-moi confiance et pose-toi pas de question.

— Pourquoi je ferais ça ?

Sting sourit, il retrouvait bien sa contrôleuse maniaque. Il avait beaucoup de mal à se concentrer sur sa conduite alors qu'il venait de la retrouver. Deux jours, seulement deux jours pour profiter d'elle, pour se retrouver.

La première chose qu'il lui avait demandé quand il avait croisé son regard ce fut « Est-ce que tu comptes me quitter ? ». Elle avait rigolé c'était vraiment bon signe. Elle n'avait pas cessé de l'aimer. Il ne savait pas comment c'était possible, il ne cherchait pas à comprendre d'ailleurs. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle soit toujours à côté de lui.

— Tais-toi et contente-toi d'admirer mon profil.

— Viens-tu de me dire « tais-toi » ? Tu as conscience que tes jours sont comptés ?

Sting quitta la route du regard quelques secondes pour fixer sa belle. Il eut beaucoup de mal à revenir sur le bitume, c'était une vision bien moins attrayante que Lisanna en nuisette et peignoir en train de le regarder avec sévérité.

— On est bientôt arrivé, je vais prendre soin de toi et tu auras ta surprise.

— J'espère que ta surprise sera assez grosse.

Sting sourit à sa petite-amie. Elle n'avait pas tant changé malgré les mois. Il avait un plan pour qu'elle ne regrette pas l'attente. Il devrait repartir, peut-être pour plus d'un an il priait pour qu'elle soit patiente. Il se sentait complètement vulnérable, là, à avoir peur de ses moindres réactions.

— On est arrivé, ferme les yeux.

— Quoi ? Tu plaisantes ?

— C'est pour la surprise, s'il te plaît, c'est juste pour deux secondes.

Lisanna abdiqua et ferma les yeux. Elle se cacha même les yeux comme preuve de bonne volonté.

— C'est bon, s'exclama Sting en ouvrant la portière de la voiture.

Lisanna se sentait comme une princesse, il la conduisit jusqu'au coffre qui était découvert, aménagé comme un petit salon avec tout ce qu'il fallait pour un pique-nique. Elle grimpa immédiatement dans le grand coffre qui avait finalement la dimension d'un lit double. Elle enleva son peignoir et laissa voir sa nuisette suggestive.

— Tu veux manger maintenant ?

— C'est vous qui décidez mademoiselle.

— Je veux que tu approches.

Sa voix l'excitait, elle était décidée et ses yeux brillaient. Elle l'embrassa la première, elle était pressée, très pressée après cette longue attente. Elle enleva rapidement sa nuisette, ce qui lui permit d'apprécier ses sous-vêtements. Ils se retrouvèrent allongés. Le jeune couple ne pressait l'un contre l'autre, ils aimaient se retrouver ensemble et pouvoir sentir pleinement la présence de l'autre.

Ils s'étaient téléphonés, ils avaient même essayé la vidéo mais ça ne leur plaisait pas. Il y avait un vide ensuite qui était dure à supporter. Alors qu'aujourd'hui, ils étaient l'un contre autre et avaient tout ce qu'ils souhaitaient à disposition.

— Minute, minute la bouffe. C'est moi qui ait cuisiné.

— C'est toi que je veux manger.

— Regarde d'abords ce qu'il y a d'autres au menu.

Lisanna se redressa un peu sur les coussins et attendit les propositions. Sa posture était étudiée, elle laissait ses doigts caresser ses cuisses, son regard était perdu, ses cuisses légèrement ouvertes. Sa poitrine se soulevait doucement selon sa respiration.

— D'abord sucré ou d'abord salé ?

— Sting, tu sais très bien de quoi j'ai envie.

— Est-ce que tu serais vraiment impatiente ?

— À ton avis ? Je t'ai attendu pendant un an.

— Vraiment ? Il n'y a eu personne entre temps ?

— Personne, je viens de te le dire. Je t'ai attendu.

Sting regarda sa petite-amie, muet de stupeur. Il avait toujours été sûr qu'elle avait eu des coups d'un soir, des nuits agitées avec d'autres. Pour lui c'était évident. D'autant que Lisanna n'avait qu'à tendre la main pour atteindre ses prétendants.

— Aie pas l'air si surpris, c'est vexant.

— Moi aussi je t'ai attendu malgré les hordes de filles qui me suppliaient pour un soir et que je me devais de repousser.

Sa petite amie leva les yeux au ciel.

— Alors j'ai pensé à quelque chose qui pourrait agir comme un répulsif sur elles.

Il lui présenta une petite boite et l'ouvrit.

— Désires-tu devenir ma partenaire jusqu'à ce que la mort nous sépare ?

Lisanna cligna des yeux. Son petit cœur battait à un rythme un peu trop soutenu. Et il lui semblait qu'elle en oubliait de respirer.

— La mort, rien que ça ? Tu préfères être veuf que divorcé alors, rigola-t-elle.

Il rit avec elle.

— Je rectifie, jusqu'à ce que la mort ou ta volonté nous sépare.

— Oui, c'est ce que je veux et je veux que ce soit avec toi et personne d'autre.

Sting poussa un long soupire de soulagement avant de l'embrasser tendrement.

— Je te mets la bague au doigt ?

— Non, je n'en ai aucune pour toi.

Le jeune fiancé leva les yeux au ciel mais ne chercha pas à comprendre. Il avait réussi à piéger sa petite amie pour toujours, plus personne n'oserait les écarter du droit chemin, il était heureux.

Bonjour, je vous remercie d'avoir lu mon petit projet de pairing original - une idée trouvée sur la partie hispanique du site. J'espère que ça vous a plu, bonne journée, Maneeya.