Bon et bien comme promis voici la fin. Je préviens tout le monde, elle est très dure alors je préviens si vous ne voulez pas lire arrêtez vous là. Toujours pareil viol et dureté.

Merci pour les reviews j'espère avoir répondu à tout le monde.

Désolée pour les fautes, j'ai corrigé ce que j'ai pu.


Le lendemain, le lord demanda à ses hommes de remettre le bateau en marche afin de ramener sa toute nouvelle petite famille dans leur château. Harry ne quittait pas le lit, l'accouchement l'avait affaibli et meurtri, son anus était encore ensanglanté et le docteur lui mettait des pansements afin d'épancher les saignements.

Les bébés dormaient beaucoup, et Harry était en admiration devant ses petits pieds et ces petites mains. Oui de vrais petits miracles.

- C'est à qui ce petit pied ? C'est à qui ce petit pied ? Mais oui c'est à William.

Le bébé rigola quand Harry lui embrassa le pied. Le lord devant l'entrée souriait devant le comportement de son époux.

- Ils sont beaux, de vrais futurs rois.

- Oui sûrement, mais même sans être roi ils sont merveilleux.

- Viens dans la pièce d'à côté s'il te plait, je voudrais que nous parlions s'il te plait.

Harry se leva en redoutant le moment où il aurait « la » conversation avec le lord. Ils rentrèrent dans une pièce proche et le lord se dirigea vers une fauteuil rembourré.

- Bon parlons de ce qui s'est passé il y a quelques mois.

- Je n'y étais pour rien je vous assure !

- Alors explique moi pourquoi ton amant est venu te chercher dans la cave ?

- Mais je n'en sais rien ! S'il vous plaît.

- Je t'avouerai que j'ai du mal à te croire. Après tout tu t'es déjà enfui avec cet homme n'est ce pas ?

- Oui mais...

Oh la gaffe ! Le lord ne savait pas que la première fois, c'était Severus qui l'avait aidé. Il se figea devant la lueur de triomphe qui brûlait dans les yeux du lord.

- Alors maintenant tu vas me dire que tu n'y étais pour rien !

- Je vous jure que je n'en savais rien !

- Alors explique moi pourquoi un jeune serviteur m'a dit sous la torture qu'il t'avait proposé de t'enfuir.

Là il était coincé ! Son cœur s'emballa, il était coincé.

- Je ne vais pas te faire du mal ne t'inquiète pas, je ne veux pas te blesser plus, mais crois moi tu me le payeras bientôt.

Le lord se releva et s'approcha tout doucement d'Harry, lui caressant la joue puis y déposa un baiser. Que lui réservait-il ?

Pendant plusieurs jours ils continuèrent à naviguer sur le fleuve, il semblerait que l'ordre du phœnix l'ait promené dans un endroit à l'autre pour brouiller les pistes, puis arrivèrent près d'un lieu où ils purent débarquer. Ensuite ils prirent la diligence qui les ramena en quelques heures au château du lord. Retour à la case départ.

Harry passa les portes du château avec Ryan dans les bras, tandis que le lord portait William.

- Je vais te faire visiter les chambres. Celle du bébé est proche de la notre, car dorénavant nous partagerons la même chambre, ainsi que le même lit.

- Comme nous voulez.

Le lord préféra préciser dans le même temps.

- Sache aussi que je n'exigerai pas de rapports sexuels tout de suite, tant que tu n'auras pas récupérer je ne veux pas te blesser plus. Dès que le médecin aura jugé que ton état s'est amélioré.

- ..

- A ce propos, j'aurai une surprise pour toi demain.

- Une surprise ?

- Oui, mais je ne t'en dirai pas plus.

Et le lord continua à lui présenter les différentes pièces du château.

- C'est un château qui appartenait à mon père, enfin plutôt à mon grand-père. Je ne pensais pas le garder, mais depuis ce qui s'est passé je le trouve plus sûr. Mon grand-père à installer plusieurs pièges contre les éventuels assaillants, il nous protégera.

- Vous croyez que cela est nécessaire ?

- Cela ne fait aucun doute.

La journée passé tranquillement, le couple resta avec les bébés, répondant à leur moindre demande. Et il faut dire, que deux bébés, demandaient beaucoup de temps et de patiente. Dès que l'un pleurait l'autre s'y mettait et vis versa. Ils avaient le don d'avoir faim en même temps, de se réveiller ensemble et cela continuait pour beaucoup de chose. Harry ne regrettait pas que le lord soit là pour lui donner un coup de main, bien qu'il demandait également à ses serviteurs de le remplacer. Mais au moins il participait à l'éducation des bébés. Il ne fallait pas non plus tout lui reprocher.

- Harry peux-tu venir j'ai quelque chose à te montrer.

- C'est ma surprise ?

- Oui tu as deviné.

Harry sourit, il se demandait ce que le lord lui avait réservé. Il le suivit dans les couloirs, souriant puis ils arrivèrent devant la salle du trône.

- Mets toi un bandeau. Je veux que se soit une surprise jusqu'au bout.

Harry accepta le bandeau que le lord lui mettait sur les yeux puis accepta sa main pour le guider. Ils entrèrent dans la salle et le lord le guida jusqu'au trône.

- Je te retire ton bandeau maintenant.

- D'accord.

Une fois le bandeau retiré, Harry regarda autour de lui et cœur s'arrêta quand il vit son père et Severus à genoux au milieu de la salle. Leur état était très grave, le visage tuméfié, du sang sec était même collé à l'heure visage.

- PERE, SEVERUS !

Harry essaya de se précipiter vers eux mais une main ferme le retira en arrière.

- Ma surprise te plait ?

- Mais qu'est ce que vous faites ?

- Tu seras heureux d'apprendre qu'il y a deux jours de cela j'ai réussi à capturer ton cher amant et ton cher père. Alors dis moi es tu heureux ?

- Mais qu'est ce que vous allez faire ?

- Je veux te faire comprendre une chose, tu es à moi et les personnes qui essayent de te faire fuir ou de t'éloigner de moi doivent le payer. Maintenant je vais te demander une chose, une simple chose …

Harry avait vraiment peur, qu'est ce que le lord allait lui demander.

- Choisis lesquels des d'eux doit payer pour ton comportement ?

- Payer ? Demanda t-il d'une voix tremblante.

- Un des d'eux devra mourir aujourd'hui tandis que l'autre restera enfermé dans un cachot, m'assurant ta bonne conduite.

- VOUS NE POUVEZ PAS ME DEMANDER CA !

- Oh que si, et si tu ne te décides pas, je les tuerai tous les deux.

Harry recula en pleurant. Comment pouvait-il lui faire ça ! Il ne pouvait pas choisir entre son père et l'homme qu'il aimait. Non, non pitiez c'était un cauchemar !

- Alors, décide toi !

- Non pitiez, je vous jure que je ne m'enfuirai plus jamais, mais ne les tué pas !

- Oh non ça ne marche pas comme ça.

- Pitiez !

Mais le lord claqua des doigts et deux gardes s'approchèrent de son père et Severus en les menaçant d'une épée.

- Choisit !

Harry tomba à genoux, pleurant.

- Je ne peux pas !

- Alors dois-je choisir pour toi ?

- Pitiez ne faites pas ça !

Le lord s'approcha des deux hommes qui ne pouvaient pas parler tellement ils avaient été battus.

- Alors lesquels ? Le papa attentionné, où l'amant ?

- Non pitiez, ne les tuer pas !

Mais le lord lord n'écouta pas, laissant son regard aller de l'un à l'autre.

- Et bien tu vois, je pense que si je laissais ton amant vivre dans une cage bien sombre, cela te motiverai bien plus pour m'obéir et me satisfaire. Hein quand penses-tu ?

Il s'agenouilla devant Severus et lui murmura à l'oreille.

- Ne t'ai tu pas amusé à le sauter, pendant qu'il portait mes enfants ? Il est bon n'est ce pas ? Sais-tu que je vais m'amuser dans les jours à venir à le prendre encore et encore, à le faire jouir et crier mon nom. Cela ne te donne pas envie ? Peut-être que je te monterai ce que cela donne ? De le prendre ?

Il éclata de rire en se redressant.

- Dis au revoir à ton père Harry.

- NON PITIEZ !

Il essaya de se précipiter vers son père, mais le lord l'intercepta et le ramena en arrière. Harry se débattit du mieux qu'il put mais le lord était bien trop puissant.

- NON NON NON, ARRETEZ.

Le lord vint s'asseoir sur le trône tout en tenant fermement son époux.

- Regarde Harry, regarde ce qui arrive quand on me désobéit.

Un des gardes releva Severus et l'éloigna de James, tandis que l'autre garde levait son épée au-dessus de la tête de son père. Harry ferma les yeux au moment où l'épée s'abattit mais il ne put ignorer le bruit sourd et un cri de douleur. Cela fut suivit de plusieurs autres coups, puis un bruit de chute, ainsi que quelque chose qui roulait.

- Tu ne sais pas ce que tu as loupé. Ouvre les yeux maintenant !

Mais Harry secoua la tête, il ne voulait pas voir, non !

- Ouvre les yeux ! Dépêche toi !

Harry ouvrit les yeux et eut un haut le cœur. Par terre...le corps de son père et un peu plus loin...

Ne pouvant pas s'en empêcher, Harry vomit sur le sol en pleurant...son père...son père.

- Que cela te serve de leçon ! Ne t'oppose plus jamais à moi. Sinon je m'attaquerai à ton amant. Et vous, jetez moi ça dans une cellule.

Harry releva la tête et vit Severus être emporté, loin de lui. Il tendit la main, comme si il espérait que cela allait pouvoir le ramener à lui...

Harry ne savait pas très bien ce qui c'était passé après. Il était en état de choc, et cela lui donnait l'impression d'être ailleurs, loin d'ici, loin du lord. Il sentait qu'on le lavait, et cru même un moment sentir le lord le prendre, mais il n'en n'était pas sûr.


Cela dura trois semaines, puis Harry sembla émerger d'un profond sommeil, il était dans son lit, seul, il faisait nuit et il était seul...Soudain il sembla revoir le corps de son père sur le sol de la chambre et il poussa un cri de peur. Il se leva précipitamment du lit, mais ses jambes, n'ayant pas servi depuis plusieurs semaines, cédèrent sous son poids et il tomba au sol. Il essaya de ramper loin du cadavre, mais il était vraiment trop lourd pour ses bras.

- Harry !

Harry se sentit tiré en arrière puis fut retourné. Il se protégea le visage de ses mains mais une poigne puissante les sépara.

- Regarde moi !

Mais Harry garda les yeux étroitement fermé. Et si c'était son père ? Non il devait garder les yeux bien fermés.

- Harry, c'est Tom, ouvre les yeux.

Doucement, très doucement, deux émeraudes apparurent.

- Comment te sens-tu ?

- Pas de réponse. Le lord le souleva pour le ramener dans le lit, Harry avait perdu beaucoup de poids, vraiment beaucoup.

- Tu es enfin réveillés, tu es resté très longtemps dans...dans cet état.

Il mit Harry sous les couvertures puis le borda. Il essaya de capter son regard, mais celui-ci semblait tellement vide.

- Tu ne veux pas voir tes enfants ?

- Mes...enfants ?

- Oui tu te souviens, Ryan et William. Nos fils.

- Oui...mes enfants.

- Oui voilà. Tu veux les voir ?

Harry hocha la tête. Le lord ressortit puis revint très vite avec une poussette. Une fois proche d'Harry il en prit un dans ses bras et l'amena tout près d'Harry.

- C'est William, regarde il a tes yeux.

Harry tourna la tête et croisa les petits yeux de son bébé. Vert, comme les siens, comme ceux de sa mère ….sa maman qui était morte maintenant. Encore une fois les larmes coulèrent le long de ses joues.

- Chut je suis là maintenant et tout va bien.

Oui ce monstre, le père de ses enfants était là, celui qui avait décimé sa famille et emprisonné l'homme de sa vie.

- Prends ton fils dans tes bras, tu lui as manqué.

Harry saisit son fils, il avait bien grandit et grossit. Harry fixa le petit être qu'il tenait dans les bras. Il l'aimait, il en était sûr, mais...il ne pouvait pas oublier la douleur dans son cœur, qui semblait frapper, encore et encore, l'épuisant toujours un peu plus.

- As tu faim ? Je vais aller te chercher une petite soupe d'accord ?

Mais Harry ne répondit pas. Le lord ne mit pas longtemps à lui rapporter une soupe.

- Ouvre la bouche, cela va te faire du bien.

Harry obéit docilement, comme il se devait de le faire, et but la soupe. Même la soupe n'avait pas beaucoup de goût. Tout semblait fade maintenant, qu'est ce qui le rattachait à la vie ? Ses enfants ? Oui peut-être mais le lord ne le laisserait pas s'interposer entre ses décisions et ses choix à lui. Alors il y avait de grandes chances pour que ses enfants deviennent des monstres tout comme leur père et qu'Harry souffre encore et encore.

- Severus...

Le lord se figea. Avait-il bien entendu ?

- Pardon ?

- Severus. Où est-il ? L'avez-vous tué ?

- Non, lui murmura t-il. Il est dans le cachot comme je l'avais dit.

La colère du lord était palpable.

- Je peux le voir ?

- Non.

- Je veux le voir.

- Ce n'est pas à toi de décider.

- Vous avez peur de quoi ? Que je m'enfuis à travers les barreaux avec lui ?

Le lord resta silencieux puis il saisit brusquement le bébé qu'Harry tenait pour le remettre dans son berceau, puis il quitta la pièce. Harry resta là, les bras tendus sur le lit à attendre. Il devait le voir...au moins une dernière fois.


Le lord revint le soir. Il entra dans la chambre sans un regard pour Harry. Puis il commença à se déshabiller, posant ses vêtements sur une chaise. Puis il s'approcha du lit, totalement nu. Harry ne bougea pas, attendant qu'il se passe quelque chose. Son époux monta sur le lit à quatre pattes puis avança, tel un prédateur vers Harry. Il se mit au-dessus de lui et le fixa longtemps, rendant Harry perplexe.

- Pourquoi ?

- Pardon ?

- Pourquoi est ce que je n'arrive pas à te soumettre, à te faire m'aimer ? J'ai tout essayé, la douceur, la brutalité, la ruse et le chantage...et rien. Tu es toujours là à te battre contre moi. Je pourrai te rendre tellement heureux, tellement.

- …

- Que te faut-il de plus ? Tu as une famille avec deux beaux garçons, un château, la richesse, et tu pourrais aussi avoir l'amour si tu mettais un peu du tiens. Alors pourquoi ?

- …

- Tu ne réponds pas ? Alors maintenant que devrais-je faire ? Te prendre violemment ? Doucement ? Te faire prendre du plaisir ?

- ….

- Oui je pense que je devrais faire ça à ma façon.

Et il se pencha pour venir cueillir les lèvres d'Harry. Se laissant faire, Harry attendit la suite, après tout que pouvait-il faire d'autre ? Le lord embrassa chaque parcelle de son corps, retirant doucement la chemise de nuit d'Harry, afin de découvrir ou de ré-découvrir son corps. Il réussit même à faire régir le corps d'Harry, à la plus grande honte de ce dernier. Puis quand le lord n'y tint plus il entra doucement en son époux. Ce geste fit pleurer Harry de désespoir, il prenait plaisir à coucher avec lui, l'assassin de son père, sa mère, ses frères et encore bien d'autres. Il le sentait entrer et ressortir de lui encore, encore, encore, accélérer la cadence pour faire réagir Harry davantage. Quand il se redressa, le lord se figea en voyant les larmes d'Harry. Il devait se résoudre...lui et Harry...ils ne formeront jamais un couple...simplement...lui et un homme qui le haïssait...mais il voulait se donner l'illusion d'un acte consentit et apprécié. Il se pencha vers une petite table de nuit et en retira un flacon transparent. Retirant le bouchon il fit sentir son contenu à Harry. Ce dernier écarquilla les yeux, qu'était ce ? Il se débattit mais le lord le maintint afin qu'il sente assez longtemps le produit. Une fois qu'il le jugea près, il retira le flacon et le jeta dans un coin. Revenant vers Harry, il sourit en voyant que ce dernier avait la respiration saccadée et les jours rouges. Oui...cela marchait à la perfection. Il reprit les lèvres d'Harry et soupira de bonheur en le sentant répondre. Le produit agissait à la perfection, son mari et lui faisait enfin l'amour.

Cela commença doucement, les deux êtres se découvrant, se caressant, puis cela devint plus bestial, des coups de griffes, des suçons. Chacun essayant de marquer l'autre, de se sentir plus vivant, plus présent, et d'oublier tous les soucis. Et enfin ils jouirent de concert, le lord au plus profond d'Harry et ce dernier entre leur deux corps. Pendant que le lord reprenait sa respiration, Harry lui essayait de calmer son excitation. Le lord l'avait drogué pour qu'il participe...comme une vraie salope. Si son père le voyait il aurait vraiment honte, mais pas autant qu'Harry lui même.

- Alors n'est ce pas plus agréable ?

- …

- Je te donnerai de cet aphrodisiaque à chaque fois que j'estimerai que tu ne t'investis pas assez dans notre relation.

- Pour m'exciter ?

- Oui et rendre nos petits moments...plus agréable.

Ils restèrent là à respirer calmement puis Harry posa « la » question.

- Je veux voir Severus.

Le lord se redressa et jeta un regard indéchiffrable à Harry.

- Pourquoi gâches-tu un moment aussi agréable ?

- …

Le lord ne répondit rien pendant quelques minutes.

- Je veux bien que tu le voies, mais une seule fois et en ma présence.

Harry ne s'attendait pas à mieux de toute façon.

- Demain ?

- Peut-être...si tu arrives à me convaincre...

Il laissa sa main glisser le long des fesses de son époux mais dès qu'il sentit la raideur du corps d'Harry il s'éloigna. Décidément, Harry ne faisait aucun effort.

- Tu pourras le voir demain...pendant une demi heure. Et tu te conteras de ça.

- …

- Tu pourrais au moins me dire merci.

- Merci.

Et il n'ajouta rien de plus.

Harry attendit avec impatiente le lendemain, mais le lord ne semblait pas être pressé. Il attendit la soirée pour enfin mener Harry dans les cachots. Harry avait le cœur qui battait tellement vite qu'il avait l'impression qu'il allait exploser. Comment allait être Severus ? Dans un bon état ? Ou blessé ?

Ils arrivèrent enfin devant une petite cellule, et Harry tomba à genoux devant. Severus était là, attaché par les bras. Il était tellement maigre qu'Harry se demandait comment il tenait encore debout. Ses cheveux avait poussé et lui tombait devant le visage, cachant les nombreuses blessures qui parcouraient son corps.

- Que lui avez vous fait ?

- Moi ? Rien, mais mes soldats...

- Et vous ne faites rien pour empêcher ça !

- Pourquoi le ferais-je alors qu'il a été ton amant.

Harry attrapa les barreaux dans ses mains et essaya de s'approcher au maximum de Severus.

- Je veux rentrer.

- Non.

- S'il vous plait !

- J'ai dis non.

- Ha...arry.

Severus appela Harry d'une voix faible.

- Severus je suis là.

Il tendis le bras à travers les barreaux pour essayer de le l'atteindre, mais Severus était beaucoup trop loin. Severus leva la tête et Harry eut un sursaut en s'apercevant qu'il était aveugle.

- Mais que...que...que lui avez vous fais ?

- Je te l'ai dis, je n'ai rien fais .

- Qu'on fait vos hommes ?

- Et bien ils se sont amusés avec lui.

Harry éclata en sanglot. Severus avait les yeux éclatés et c'était encore une fois sa faute.

- Pardon, ! Oh pardon Severus !

- Ha...Harry.

- Pardonne moi Severus je t'en pris.

Et il pleura encore et encore, pourquoi tout cela arrivait-il ? Pourquoi à lui ? Pourquoi à Severus ? Pourquoi à sa famille ? Il n'en pouvait plus.

- Severus excuse moi, mais je ne peux plus, pardonne moi.

Le lord s'inquiéta à l'entente de ses mots. Que voulait dire Harry ? Il le releva d'un mouvement de bras et l'éloigna de son amant. Il craignait qu'Harry ne fasse une bêtise...il allait devoir le protéger encore plus, mais maintenant de lui même.


Quelques jours après cette scène, Harry se trouvait avec les jumeaux à surveiller leur sommeil, tout en se massant le ventre. Il l'était encore...enceint. Et du lord en plus. Un autre enfant, en espérant que se ne soit pas des jumeaux. Le lord n'avait pas eu de réel réaction à l'annonce de sa grossesse. Il avait déjà ses héritiers, alors un de plus n'était qu'un embarras. Harry lui n'avait pas eu une seule réaction, tout lui semblait morne et peu intéressant. Même ses enfants ne lui apportaient pas assez de bonheur, comparé à tout ce qu'il avait enduré, mais il ne se voyait pas les quitter.

- Ah tu es là !

Le lord venait de pénétrer dans la pièce.

- J'aimerai faire une peinture de nous quatre et une autre de nous deux. J'ai trouvé le peintre il viendra demain faire les premières esquisses.

- Bien.

Le lord s'agenouilla devant Harry.

- Tu n'es pas trop fatigué ?

- Non.

- Tu vas encore me donner un bel héritier. Dit-il en posant sa main sur la petite bosse.

- Il semblerait.

- Tu n'es pas content d'avoir un troisième bébé ?

- Si si.

- Veux-tu faire une sortie avec les jumeaux ?

Harry haussa les épaules. Depuis la visite à Severus, le lord essayait de le motiver à sortir, à peindre où à n'importe quelle activité, mais Harry n'avait plus vraiment goût à quoique se soit.

- Allons y. les jumeaux vont être content.

La promenade était agréable, le soleil n'était pas vraiment présent, mais au moins il ne pleuvait pas et le temps était relativement chaud.

- Je pensais mettre Ryan et William chez un précepteur quand ils auront cinq ans. Cela leur permettra d'apprendre à vivre loin de nous tout en apprenant toutes les choses importante de la vie ou à régner sur un royaume. Je pense qu'il est important de leur apprendre très vite que gouverner nécessite d'être ferme et impitoyable. Je ne veux pas qu'ils se fassent écraser par des rois ennemis ou des princes jaloux. Je veux leur donner toutes les chances de réussir.

- Et les notions d'amour, de compréhension et de partage ?

- Je sais que ce sont des notions que tes parents tenaient à cœur mais...elles ne sont pas très utiles dans notre monde. Après tout elles n'ont pas beaucoup réussi à tes parents.

Oui quelle importance d'aimer quand on avait le pouvoir ? Une fois que l'on avait le pouvoir et l'argent, les gens venaient automatiquement à nous et il n'était pas très difficile de trouver l'amour. De la même façon, le pouvoir et la puissance permettaient de s'imposer et d'écraser toutes opinions différentes où illogiques. N'était ce pas ça le bonheur? Construire un monde qui nous plaisait personnellement ? Harry était un idéaliste qui avait été bercé dans les doux rêves de ses parents. On n'obtenait jamais rien en étant tolérant, compréhensif et gentil. Plus gens recevaient plus ils en voulaient et plus ils critiquaient et se plaignaient. Et plus ces éléments revenaient plus la discorde apparaissait et créait la haine et la colère. Les gens n'étaient pas fait pour vivre ensemble, il fallait leur imposer un ordre qui les rassemblait tous. La liberté conduit les gens à se haïr et à s'entretuer, il vaut mieux les réunir sous la douleur et la tristesse et ne leur faire haïr qu'une seule personne.

- Tu sais Harry, il vaut mieux que les gens me haïssent moi plutôt qu'ils se haïssent mutuellement et provoque des guerres. D'une certaine façon j'apporte la paix et la tranquillité.

- C'est votre opinion par celle de tout le monde.

- Tu comprendras un jour que j'ai raison.

Ils continuèrent leur petite promenade, les jumeaux gazouillaient dans leur poussette, échangeant des bruits que eux seuls semblaient comprendre. Harry du cependant s'arrêter sur un banc pour leur redonner le sein. C'est petit goinfre mangeait beaucoup ! Et surtout ils avaient de plus en plus d'appétit.

- Ils sont comme leur papa, ils aiment les bonnes choses. Avaient rit le lord.

- Comment allons-nous appeler ce bébé ?

- Je ne sais pas, tu pourras choisir le prénom si tu veux.

- Vraiment ?

- Oui cela n'a pas grande importance.

- Oui bien sûr, après tout il avait déjà ses héritiers ! Harry se caressa le ventre, en pensant que ce bébé n'aurait pas une vie facile, il serait souvent délaissé par son père au bénéfice de ses frères. C'était injuste.

- J'aimerai avoir une fille.

- Et bien nous verrons bien.

- Si vous ne voulez pas d'enfants il ne faut plus me toucher, vous savez très bien qu'il y a un risque que je tombe enceint, à chacun de nos rapports.

- Et me passer de toi ? Pas question.

- Mais..

- Il n'y a pas de mais, tant pis si nous avons encore des enfants, au moins si il arrive quelque chose à Ryan et William, ils pourront les remplacer.

- C'est...immonde.

- C'est la vie et la loi du plus fort.

- Même vos propres enfants, vous ne les respectez pas !

- Si je les respecte mais je pense à l'avenir avant tout.

A quoi cela servait-il de discuter ? Rien, le lord était borné et donnait toujours tort à Harry.


Une semaine après cette scène, alors qu'Harry était au lit, une sensation de malaise le réveilla. Il ne savait pas exactement ce qui se passait mais il sentait que quelque chose clochait. Se redressant sur son lit, il sentit quelque chose couler entre ses jambes. Inquiet il mit une main entre celles-ci pour toucher le liquide, et quand il la ressortit il constata qu'elle était rouge sang. Le bébé !

- A L'AIDE !

Harry se releva instinctivement en mettant la main entre ses cuisses. Non, non non pas son bébé.

La porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître le lord qui semblait très inquiet.

- Que se passe t-il ?

- Le bébé ! J'ai perdu le bébé.

Le lord se figea. La nouvelle le perturbait un peu, mais bon ce n'était pas comme si il n'avait pas encore eu d'héritiers. Mais Harry semblait vraiment perturbé, les larmes coulaient le long de son beau visage et il regardait ses mains avec un peu de folie. Le lord s'approcha pour le prendre dans ses bras et le serrer.

- Chut calme toi. Si il faut nous en referons un. Chut, là là tout va bien, c'est finit.

- Le bébé est mort.

- Oui je sais, mais cela arrive souvent. Calme toi tout va bien.

Tout allait bien ? Il venait de perdre son bébé ! Combien de personnes devait-il encore perdre ? Il n'en pouvait plus, c'était finit, il n'en voulait plus. Plus de souffrance et de douleur, de malheurs et de pleurs. Non finit là il n'en voulait plus.

- Nous en referons un si tu veux.

Mais un bébé n'en remplaçait pas un autre. Une perte est une perte.

- Veux tu dormir avec moi ce soir.

- …

Il souleva Harry dans ses bras et le porta jusqu'au lit, puis il s'y installa lui-même. Une fois bien mis il resserra Harry ses bras. Lui caressant les cheveux, il essaya de le calmer mais les larmes et les sanglots ne semblaient pas vouloir s'arrêter. Harry ne s'endormit qu'au lever du soleil, les bras du lord l'encerclant.


Le lendemain Harry alla voir ses jumeaux, il les serra fort contre lui, profitant de ce moment de tranquillité. Les petits ne parlaient pas encore et ils n'étaient pas encore temps qu'ils marchent. Mais leur sourire comblait tout ça. William avait ses yeux tandis que le Ryan avait les yeux du lord. Les jumeaux n'étaient pas identique, certainement que William lui ressemblerait et que Ryan tiendrait du lord. En plus William étant le second enfant, soit celui qui devrait protéger Ryan, il serait toujours vu comme inférieur à son frère. Il espérait vraiment que cela soit faux.

- Pardon, mes chéris, papa vous aime très très fort. Pardonnez moi mes chéris, mais je ne suis plus assez fort.

Une fois que les jumeaux se furent endormis dans ses bras, Harry les remit dans le berceau et quitta la pièce. Sans vraiment réfléchir Harry traversa les couloirs en direction de la chambre à coucher. Oui c'était le meilleur endroit. Une fois arrivé, il s'assit à son bureau et commença à écrire une lettre. Une fois terminé il se redressa et ouvrit la fenêtre. Légèrement tremblant, il monta sur le rebord et se figea. Dans quelques instants il retrouverait sa famille et ne souffrirait plus. Et il sauta.


Dix-neuf ans plus tard.

Un jeune homme brun aux beaux yeux vert montait les marches du château. Dans quelques instants il allait retrouver son père et son frère. Cela faisait plusieurs mois qu'il ne les avait pas vu et il redoutait un peu ce moment. Il arriva devant la porte de la salle du trône et se figea quelques instants. Prenant une grande inspiration, il poussa les portes puis traversa la pièce en grandes enjambés. En face de lui se tenait un jeune homme du même âge que lui et un homme beaucoup plus âgé. Le jeune homme était un très bel homme aux cheveux bruns et aux yeux noir. En fait c'était le visage en plus jeune de son père. Ce dernier était un homme très froid qui ne laissait jamais voir ses émotions. En fait c'était un homme impitoyable qui ne pardonnait que très rarement les erreurs, même celles de ses enfants. Il semblerait que se soit depuis la mort de son époux, que le lord soit devenu si froid.

William n'avait jamais connu son autre père, celui-ci était mort très jeune, d'une maladie inconnue. Du moins c'est ce que son père le lui avait dit. Le seul souvenir qu'il avait de lui était les portraits accroché dans la chambre de son père et dans le couloir. C'était un beau jeune homme, en fait William lui ressemblait beaucoup, chose que lui répétait sans arrêt son père, mais son regard semblait si loin, si triste, que William doutait de la véracité des paroles de son père. Il n'arrivait pas à croire qu'il soit tombé amoureux de son père, qu'il se soit enfuit avec et ait quitté sa famille. Non il avait beaucoup de mal à croire cela. Mais qu'en était-il alors ? Il l'ignorait et ne le serait sûrement jamais.

- Ah enfin rentré William ? Alors cette petite guerre ?

- Tout est réglé père. Nos soldats ont repoussé l'envahisseur.

- En même temps William, ils n'étaient que quelques centaine.

En fait des milliers, mais Ryan aimait bien le rabaisser. En même temps étant héritier du trône, il possédait tout les pouvoirs et le faisaient bien sentir à William. Mais bon c'était son frère et William l'aimait.

- Assez Ryan, William a fait du bon travail. Bien joué mon fils.

- Merci père.

- Ils vous faudra apprendre à travailler ensemble et ne pas vous disputer. Ces disputes vous détruiront si vous ne faites pas attention, ne laissez pas les discordes vous détruire mes fils.

Ses fils hochèrent la tête, bien qu'il était clair dans le regard de Ryan qu'il n'allait pas abandonner le combat aussi facilement. Le lord soupira et se releva.

- Je vous laisse régler les derniers détails, j'ai à faire.

- Bien père. Dirent de la même voix ses héritiers.

Le lord partit dans sa chambre où il fut accueilli par de magnifiques yeux vert. Il avait vraiment eut raison de faire ses peintures. Elles lui permettaient de se souvenir de la beauté d'Harry. Son magnifique époux. Il s'approcha de la peinture et touche le visage dessiné. Tous les jours depuis dix neuf ans il se demandait pourquoi Harry avait fait ça. Pourquoi s'être donné la mort ? Pourquoi l'avoir quitté ? Ne lui avait-il pas tout donné ? L'argent, le pouvoir et une famille ? Il avait souffert certes mais pas au point de se suicider ! Il se souvenait du jour où il avait découvert le corps, il avait cru faire un arrêt cardiaque quand il avait vu le corps sur le sol. Il s'était précipité, secouant son mari pour qu'il se réveille, mais rien. Il avait même fait appeler un médecin, mais celui-ci ne l'avait même pas ausculter, certain de la mort d'Harry. Le lord avait été tellement triste et furieux qu'il l'avait fait tué juste après ses mots. Il avait fait alors une chose qu'il n'avait jamais fait, il s'était mis à pleurer sur le corps de son époux. Époux qu'il avait aimé.

Il s'approcha du petit bureau et en tira la lettre qu'Harry avait écrite avant de mourir.

« A mes enfants.

Pardonnez mon geste insensé qui vous laisse seul sans défense, mais je ne peux plus supporter cette douleur qui vrille mon cœur et me tue à petit feu. Je quitte ce monde alors que je vous laisse dans la haine et à la mort, mais je ne serai vous protéger contre ce feu qui m'a moi même détruit. Je vous aime plus que tout et sachez que je serai toujours là avec vous.

J'espère que votre père comprendra un jour ses erreurs et les regrettera, mais je doute moi même de mes paroles. Vivez heureux mes enfants et pardonnez moi. Je rejoins aujourd'hui les êtres qui m'ont été retiré de force, et je quitte avec joie le monstre qui m'a détruit.

Harry »

Le lord n'avait jamais montré cette lettre à ses enfants, ils auraient immédiatement compris que leur père n'avait pas été heureux et l'aurait certainement accusé de cela. Mais il ne devait pas payer pour les erreurs d'Harry. Il est vrai qu'il aurait du faire attention à Harry après sa fausse couche, mais il n'aurait jamais pensé qu'il se serait donné la mort de cette façon. Il avait même pensé qu'il aurait pu le faire tomber amoureux de lui. Douce illusion que cela. Harry ne l'avait jamais aimé, il n'avait aimé que cet homme, qu'il avait fait tué le lendemain de la mort d'Harry. Et de la pire des façons, ce qui avait un peu soulagé son mal, mais seulement de manière éphémère.

Harry aura été la plus belle fleur de son jardin, la plus insaisissable, la plus douce et aussi la plus fragile, mais jamais il ne retrouvera une pareil merveille. Les amants qui s'étaient succédés dans sa chambre, avaient pourtant essayé de lui faire oublier son époux, mais pas un n'arrivait à la cheville d'Harry. Certes celui-ci n'avait jamais vraiment participer dans leur rapport, mais cela avait motiver le lord à se surpasser encore et encore. Là avec ses amants, il n'avait qu'à demander pour qu'ils s'activent immédiatement. Non vraiment, jamais il ne pourrait retrouver pareil merveille.

La seule personne qui arrivait à lui faire penser à Harry était William, c'était son portrait craché, avec ses yeux vert qui semblaient tout sonder et son caractère légèrement têtu. Ryan était davantage comme lui, plus fourbe et avide de pouvoir. Cela ne l'étonnerai pas de se faire assassiner par son fils pour avoir le pouvoir plus tôt. Il avait également vu les regards de jalousie qu'il jetait à son frère, qu'il n'avait pourtant pas à envier puisqu'il serait éternellement à ses ordres. Mais c'était surement du à son propre comportement, puisqu'il se montrait plus doux envers William qu'avec Ryan. Mais il ne pouvait rien y faire, William lui faisait trop penser à Harry. Un jour alors qu'il était ivre, il avait même cru qu'Harry était revenu et avait failli se jeter sur son fils, mais au dernier moment il s'était rendu compte de la légère différence et s'était reculé. Heureusement pour lui, car il n'aurait pas voulu coucher avec son fils.

Le départ d'Harry avait quand même laisser un grand vide, même si il n'était pas important du point de vue militaire, il avait été l'homme que le lord avait aimé, et la personne qu'il n'avait jamais pu contrôler. Harry avait été à la fois son double, son opposé, mais également l'homme qui l'avait vaincu, puisqu'il s'était libéré de ses chaînes sans que le lord ne puisse faire quoique se soit. Oui il était le seul homme qu'il aimerait jamais et qui l'avait vaincu.

FIN.

ET la c'est une vraie fin il n'y a pas d'ambiguïté. Je sais que mon histoire a été très dure mais c'est comme ça. Merci de m'avoir lu et suivit. BISOUS