Voilà, le premier chapitre. Je n'en suis pas vraiment fière, mais bon: je l'aime bien quand même. S'il vous plaît soyez indulgents. Mais dîtes moi si je peux améliorer quelque chose. Bonne Lecture.

Si vous avez remarqué que ce chapitre est diffèrent, et mieux orthographié, c'est qu'il a était corrigé par maoul92. Je la remercie vraiment d'avoir pris un peu de temps pour corriger cette histoire. Merci


Il avait froid, pourtant la bataille finale était finie, et il était au chaud dans les couloirs de Poudlard. Voldemort avait été tué et le monde allait enfin pouvoir se reconstruire. Mais lui Harry Potter, sauveur du monde sorcier, ne pouvait s'empêcher de trembler, allait-il pouvoir se reconstruire ? La joie, la peine, la douleur, rien parmi ces émotions ne semblait remplir le vide qui le rongeait. Et plus les secondes passaient, plus le vide grandissait et, avec lui, la solitude. Car oui, il se sentait seul : ses amis avaient rejoint leur famille, et tous avaient quelqu'un pour les soutenir dans leur peine ; pour leur dire que tout irait mieux demain. Lui n'avait plus personne. Ses soutiens étaient partis et le vide s'en régalait.

Ce fut l'annonce du repas par le Professeur McGonagall qui le sortit de ses pensées et le décida à se rendre dans la Grande Salle avec les autres.

Tous étaient en train de manger la nourriture préparée par les quelques elfes de maison survivants. Mais lui, n'avait pas faim il ne voulait que partir. Ainsi, profita-t-il d'une diversion de Luna, pour s'enfuir à l'aide de sa cape et rejoindre le dortoir des Griffondor. Dans un coin un peu plus calme, il enleva la cape, faisant attention à ce que personne ne le remarque. Il était pressé, si bien qu'en marchant dans les couloirs, il ne fit même pas attention à tous les regards braqués sur lui. L'habitude et le froid qui s'installaient les lui faisaient encore plus oublier et il n'avait pas envie de leur parler. Et puis, n'avaient-ils pas d'autres choses à faire que toujours le regarder.

Arrivé devant la salle commune, il salua la Grosse Dame, lui murmura vite le mot de passe, et se dépêcha d'enter, avant de monter quatre à quatre les marches menant à son dortoir. Il se sentait enfin en sécurité, mais le vide ne semblait plus vouloir partir.

« Allez Harry ! Tu ne vas pas te laisser abattre, maintenant que tu es un peu libre... »

Mais il n'eut pas le temps de soupirer davantage, que le reste des membres du dortoir déboula dans un joyeux capharnaüm. Tous étaient déjà à moitié saoûl, sûrement pour oublier tous les morts. Après tout, Ron avait perdu un de ses frère, Fred, et les autres... Non, personne n'était sorti indemne de cette guerre. Pas même lui.

« Harry ? Mais qu'est-ce-que tu fais là tout seul, mon pote ? Allez viens ! Il y a une fête dans la grande salle, ça va être cool ! » s'exclama son meilleur ami

« Désolé Ron, mais je suis vraiment crevé, une autre fois peut être. »

« Oh aller quoi... Laisse toi un peu aller ! »

« Ron, c'est bon ! Si Harry a vraiment besoin de se reposer, laisse-le un peu. Il a le droit de se reposer maintenant. » intervint Neville.

Harry remercia son ami du regard. Il n'avait vraiment pas envie de sortir. Les autres Griffons étaient sans doute venus uniquement pour lui proposer de venir car ils partirent plutôt rapidement. Le laissant seul à nouveau dans le dortoir vide et froid.

Mais à quoi le froid était-il dû ? Peut-être au fait qu'il avait tué un homme ? Ou parce qu'on le remerciait pour ça ? Parce qu'il n'avait plus personne ? Ou encore un mélange de tout cela ? Comment pourrait-il savoir ? Il y avait tant de raisons possibles...

Mais ce qu'il savait, c'est que le froid n'allait pas partir rapidement. Il allait mettre un long moment à s'en débarrasser. Et c'est un peu pour ça qu'il pleura, pour ça et pour toutes les personnes qui n'allaient plus jamais pouvoir voir les étoiles et la lune resplendir, comme elles le faisaient maintenant. Car après tout, c'est cela une guerre : beaucoup de morts, et beaucoup de larmes.

Harry ferma les yeux et se souvint de Teddy, qui avait perdu ses parents. Son filleul... Il allait être élevé par sa grand-mère, Andromeda.

Peut-être aurait-il froid lui aussi.

Il avait trop froid. Et le vide, lui donnait envie de vomir. Il lui suffit de rouvrir les yeux, pour être agresser par le rouge du dortoir, si semblable au rouge du sang. Le Griffondor ne put alors que courir jusqu'aux toilettes, dans lesquels il déversa tout le contenu de son Estomac. Les larmes coulaient de plus en plus sur ses joues, tandis qu'il n'arrivait pas à s'empêcher de vomir. Les corps… Le sang… Les cris... Il n'était plus dans cette froide chambre de Griffondor. Il était sur le champs de bataille. Et toute l'horreur du moment, ne le rendait que plus dégoûté des autres, de la vie, et de lui-même.

Il revint à lui, seulement pour sentir le froid carrelage de Poudlard.

Enfin calmé, l'horrible goût dans sa bouche et l'impression d'être sale le forcèrent à prendre une douche. Peut-être, lui apporterait elle un peu de chaleur.

La douche était brûlante, mais elle n'empêchait pas Harry d'avoir froid et de se sentir sale. Le sang et l'eau ruisselait sur son corps et se mêlaient à la poussière afin de rejoindre les canalisations. Il était sale. Mais pourtant, même quand il commença à se laver, et que le savon fit partir toute la crasse de son corps, il continua de se sentir sale. Mais ce n'était plus sa peau, c'était plus profond.

Alors il frotta, de plus en plus fort. Jusqu'à gratter sa peau, réouvrant d'anciennes blessures, et en créant de nouvelles. Et plus l'eau rougissait, plus il frottait. Pour faire disparaître les cris qui résonnaient dans sa tête. Quand il se calma enfin, c'est pour remarquer que l'eau s'était depuis longtemps refroidie et qu'il grelottait. Les carreaux de la salle de bain étaient rouges de son sang. Alors il nettoya la douche et inspecta les dégâts.

« Ouille ! Mais qu'est-ce que j'ai fait ?! » s'exclama le Griffon en épongeant un peu le sang qui suintait de ses blessures afin de mettre des compresses. Il ne voulait plus jamais voir de sang, alors pourquoi se faire saigner ?

Il ne remarqua pas tout de suite, que la douleur avait fait partir le vide.

Il mit vite son pyjama et se coucha dans son lit en espérant que les couvertures suffiraient à le réchauffer. Mais le temps passait et le jeune homme savait qu'il ne pouvait plus dormir. La peur de revoir le sang, s'il fermait les yeux, l'empêcherait de le faire.

Un grincement de porte le vit sursauter. Hermione venait voir comment il allait. Que pouvait-il dire ? Pouvait-il parler du froid, du vide ? Non, il ne pouvait pas, elle n'aurait pas compris. Elle l'aurait cru en dépression et aurait averti tout le monde. Et ça, il ne le voulait pas. Mais une part de lui aimerait qu'elle le remarque. Et c'est probablement pourquoi il pleura. Il sanglota, brisé par la peur, la douleur et la solitude.

« Harry ! Qu'est ce qui ne va pas ? Tu as mal quelque part ? Je peux t'aider ? » paniqua sa meilleure amie en le voyant en larmes. Elle pris dans ses bras et ne put qu'entendre, entre deux hoquets de douleur :

« J'ai Froid. »