Hello !

Alors je sais, je suis impardonnable, mais il m'est arrivé deux trois bricoles pas très jolies en début de cette année 2018 qui a commencée de manière vraiment pourrite (comme dirait l'autre). Alors je ne vais pas rentrer dans les détails parce que j'ai pas envie de ressassé tout ça ici et je vais simplement tenter de faire comme si on s'était perdu de vu depuis une semaine seulement. Qu'est-ce que vous en dites ?

Bisous à vous tous et merci à celles et ceux qui sauront passer l'éponge...

PS : Je vous remercie également pour tous vos tendres commentaires qui m'ont poussé, malgré une démotivation totale, à reprendre l'écriture pour tenter de vous offrir une suite. Vous êtes des amours et je m'excuse de ne pas répondre personnellement à toutes et tous.


Dans les épisodes précédant de Virus et Antidote :

[...] Dans le loft, Stiles est venu réparer l'ordinateur de Derek et n'a cessé de jouer avec ses nerfs. Le loup-garou décide de répondre à son dernier sarcasme avec la franchise désarmante des non-dits qu'il a compris durant leur échange d'hostilités :

_ Ouais, mais tu t'es jamais branlé en imaginant Peter qui te dominait, ce qui nous différencie en tout point à tes yeux.

[...] Après avoir parlé à cœur ouvert les deux héros se retrouvent face à leurs sentiments :

_ Dis ce que tu ressens et je deviens ce que tu veux, annonce Derek avec sérieux.

_ Je l'ai jamais dis, je... ça me... Arrête s'il te plait, je... j'ai envie de pleurer, j'ai honte. Non, je peux pas, répond l'adolescent, tremblant.

_ Moi je t'aime Stiles, c'est pour ça que je suis distant et con. A chaque fois que j'aime quelqu'un ça se transforme en drame ou en trahison, alors je me protège. Je t'éloigne de moi et j'ai peur pour toi en secret quand y a personne pour me voir, seulement moi dans le noir de mes pensées, avoue le loup, à fleur de peau.

[...] Une soirée secrète entre amoureux tout aussi secrets. Ils sont nus l'un sur l'autre et Derek vient de marquer Stiles alors même qu'ils commençaient seulement à se caresser :

_ Je t'ai fait mal ? s'inquiète baby Wolf.

_ J'ai jouit Derek, je... merde, j'ai éjaculé alors qui s'est encore rien passé de sexuel. J'ai envie de tes dents dans ma chair, j'ai envie, oh mon dieu... Mange-moi.

[...] Dans le cabinet du Docteur Deaton. Stiles est malade et Derek attend une explication sur ce qui arrive à son compagnon :

_ Tu sais que la lycanthropie se retransmet par la morsure. Tous les garous sont porteurs du virus lupin et c'est lui le vecteur de leur condition. Mais, il ne sert pas qu'à transformer les humains en loup, il intervient également dans l'accouplement entre compagnons. Celui qui marque infecte et boit le sang de son partenaire. Quand l'acte est consommé, il fournit alors l'antidote que son corps à produit pour sa moitié grâce à l'ingestion de son sang. La magie est ainsi scellée, la marque s'active et relie les compagnons. Stiles n'as pas reçu l'antidote, c'est pour ça qu'il est dans cet état.

[...] Allan explique à Derek que Stiles ne peut être un simple humain, car s'il est le compagnon d'âme d'un loup-garou il est sans conteste lié à la magie de la lune. :

_ Stiles est une muse, une créature rare et si peu étudiée qu'elles passent souvent inaperçues. Il a le pouvoir d'inspirer le génie à ceux qui l'entoure. Celui qui est sous l'influence permanente d'une muse devient fou ou se transforme en prodige. Il est possible qu'une fois que vous serez définitivement liés, tu deviennes un loup-garou aux pouvoirs étranges, dit Allan tout en réfléchissant.

[...] Après avoir écouté les recommandations du vétérinaire, Derek a ramené Stiles au loft. Ils sont à présent allongés dans son lit, tentant de trouver un peu de repos. Stiles s'agite :

_ J'arrive pas à dormir. S'il te plait, faisons l'amour, j'ai trop envie, demande Stiles alors qu'il se prélasse dans les bras de son amoureux.


Musique de Générique...


Maintenant


Derek était complètement envoûté par les caresses de Stiles. Il ne savait plus rien si ce n'était qu'il souhaitait se réinventer pour continuer de faire gémir sa muse de cette manière. Il voulait lui soutirer les plus beaux cris d'amour et ses mains vagabondes redessinaient ses frissons. Leurs corps suant glissaient l'un contre l'autre, leurs gestes ressemblaient à une danse suave dans laquelle ils redécouvraient le sens même de l'existence. Si leurs préliminaires avaient été ensorcelants, leur passage à l'acte était plus puissant encore.

Le loup-garou de naissance était au-dessus de son compagnon qui écartait les cuisses et soulevait ses fesses avec envie. Les vibrants grondements de gorge que le lycanthrope destinait à son amant n'étaient pas suffisants pour lui exprimer tout le plaisir qu'il ressentait à le posséder de sa virilité. Alors il mordillait sa peau partout où s'échouaient ses lèvres, il se collait à son être et cherchait le contact par tous les moyens qu'il connaissait. Son jeune complice se laissait initier avec une joie impatiente et imitait ses comportements pour mieux se les approprier.

L'adolescent ne savait plus où donner de la tête. C'était la première fois qu'il faisait l'amour et toutes les peurs qu'il avait pu nourrir avant avaient fondues comme neige au soleil. Derek était si tendre, tellement prévenant avec lui. Si Stiles avait eu mal au début, quand son amant avait pénétré son corps préalablement préparé, il n'était plus désormais que plaisir en fusion, gourmandise insatiable et recherche d'extase. Il voulait tant ressentir la présence de son Baby Wolf en lui. Ses mains voyageaient naturellement sur les fesses de son assaillant pour l'encourager à continuer de s'engager aussi délicieusement.

Le plaisir irradiait leurs membres qui se cherchaient et se caressaient sans fin. Leurs odeurs se mêlaient agréablement tandis que leurs corps s'enchevêtraient dans une perfection qui ressemblait de plus en plus à une forme de jubilation divine. Derek voulait Stiles, Stiles voulait Derek et la manière dont ils se le montraient venait effacer tous les doutes antérieurs, pour les remplacer par une sublime tendresse qui révolutionnait leurs âmes.

_ Mon amour, s'il te plait, vient plus fort, gémit Stiles dont la respiration se hachurait dans un suffoquant régal.

Derek lui répondit par un grondement apaisant avant de relever la tête pour baiser les lèvres de son amoureux et goûter sa langue tout en continuant d'investir son corps avec cette douceur presque agaçante. Stiles ressentit autant de plaisir que de frustration à éprouver toute la délicatesse que son loup lui réservait.

_ Je ne veux pas te faire de mal, je… je ne veux pas te sauter, mais te faire l'amour, murmura le lycanthrope d'une voix rauque.

L'affection qu'il y avait dans ces mots se retranscrivait dans son regard adoucis d'évidence et ses sourcil surlignait ses mimiques d'une façon plus que craquante. Derek revint en Stiles avec un peu plus de force mais apaisa son mouvement pour continuer d'être câlin et raffiné dans sa manière d'entreprendre l'acte sexuel. Stiles ondulait d'impatience sous le corps musculeux qui le surplombait et il emprisonna le fessier de Derek avec ses jambes en même temps que ses mains remontaient vers le visage velu de son amoureux.

_ Tu ne me feras pas mal. Tu peux être passionné sans me manquer de respect, susurra timidement le plus jeune, avide d'expérimenter la perte de contrôle.

Leurs mouvements avaient presque cessés et les iris verdoyants de Derek dévoilèrent une crainte étrange.

_ Et si je me transforme ? s'essouffla l'homme-loup.

Stiles sourit avant de baiser chastement ses lèvres tout en se focalisant sur la présence du sexe de Derek dans son corps.

_ Alors je t'accueillerais tel que tu es. J'ai besoin que tu sois toi mon Baby Wolf. J'ai... j'ai besoin de faire un avec tout ce qui te compose, répondit-il, le regard embué d'espoir, sa bouche tremblante de fièvre.

Derek gronda une nouvelle fois et bâillonna les lèvres de son amoureux avec les siennes.

_ Je t'aime, dit-il ensuite avant de reprendre ses hochements de bassin et mordiller la fine peau du cou de Stiles.

L'adolescent ne put réprimer la vocalisation de son vertige intérieur et il encouragea son homme à se perdre en son intimité.

_ Je t'aime Derek. Je... oui, prends-moi, oui...

Tout devint alors plus intense, si profond que Stiles ne savait plus où il était. Derek n'avait plus aucune inhibition et au bout de quelques coups de reins sportifs, il avait déjà revêtu sa forme de bêta. Il se sentait si puissant alors que sa muse pâmait dans ses bras, lui offrait la conquête de son corps comme l'ultime preuve de sa dévotion, entière et totale. Le lycanthrope voulait tout goûter de lui, le faire sien pour l'éternité et cela s'exprima au travers d'un regain d'énergie.

L'adolescent n'était plus que plaisir vibrant et pour la première fois de sa vie, il avait la sensation d'être complet. Les allers-retours de son amour en son être le vivifiait d'importance. Jamais il ne s'était autant senti à sa place et il écartait les cuisses avec une insistance renouvelée. Il caressa le dos de Derek avant de s'agripper à ses flancs. Alors qu'il recevait dans son corps toute la passion de son amoureux, il s'extasia de le trouver magnifique avec ses muscles bandés, les poils qui recouvraient ses formes hybrides et tellement affriolantes. Le simple fait de savoir que Derek le voulait comme un forcené lui faisait perdre la comme jamais et il vocalisait sa déraison avec une formidable liberté.

_ Derek... oh mon Dieu, oui ! Je viens... je, oh... plus fort !

Le loup-garou s'exécuta et fit des mouvements plus amples, plus dynamiques, plus fervents que tout ce qu'il avait expérimenté avant. Il gronda d'amour alors qu'il s'essoufflait d'espoir en son Stiles et tout son être se tendit quand sa muse resserra sa tendreté sur sa longueur en même temps qu'il criait son ravissement. C'est ainsi qu'ils partirent ensemble vers les sommets extatiques d'un tumultueux orgasme. Mu par son instinct animal, le lycanthrope mordit sa moitié et le plaisir devint ravageur, si violent que leur perte d'esprit prit des proportions célestes.

Leurs corps échauffés de béatitude tremblaient et ils s'accrochaient l'un à l'autre tels des paumés qui retombaient sur terre dans la plus vibrante des réjouissances. Comme s'il avait été lui-même un loup, Stiles s'était retrouvé à mordre également Derek durant l'orgasme, il l'avait marqué à son tour. Les deux amants ne parvenaient pas à se défaire des sensations impérieuses qui gouvernaient leurs plaisirs conjoint, ils étaient enfin liés, reliés pour toujours. L'homme avait l'impression qu'il continuait d'éjaculer sans fin. Il était dans tous ses états et ne souhaitait pas interrompre ses incursions en sa muse qui miaulait tendrement à son oreille, pour le réconforter de leur folie partagée.

L'adolescent pleurait de joie, il était tellement sensible qu'il avait l'impression de ressentir le flux de son sang dans les parties les plus reculées de son être. Il voulait que Derek subsiste en lui, il désirait qu'il le chamboule de nouveau, qu'il recommence à lui faire perdre la tête jusqu'à oublier son propre nom. C'était tellement bon d'être le compagnon du loup le plus merveilleux du monde, c'était si intense d'être aimé de lui.

Ils s'échouèrent dans le matelas de Derek et l'aîné laissa tout son corps pesé sur celui de son amant. Stiles continuait de le caresser, de ronronner son plaisir et d'apaiser son amoureux qui restait planter en lui. Sa virilité demeurait raide malgré la décharge de leurs plaisirs et il était agréable de constater qu'il se frottait contre son ventre humide de son éjaculation. Les deux complices s'embrassèrent avec délicatesse, ils souhaitaient éterniser ce moment où ils s'autorisaient à relâcher toute la pression organique qu'ils avaient éprouvée auparavant.

Il leur fallut une dizaine de minutes pour retrouver conscience de ce qui les entourait. Dans la chambre de Derek, les raies de lumière du jour se répandaient comme autant de preuve du miracle qui avait eu lieu ici. Derek se releva sur ces coudes et cessa de faire peser tout son poids sur son tendre partenaire. Il avait retrouvé sa forme humaine et son visage exprimait une satisfaction qui le rendait magnifique. Il s'empara d'un bout de drap pour essuyer le ventre de Stiles ainsi que le sien mais s'efforça de rester présent en son chéri. Il ne débandait pas et cela lui donnait envie de remettre ça.

Son jeune amant lui sourit comme s'il était le plus bel homme de la terre et Derek en éprouva un regain d'importance qui lui réchauffa l'âme. Il lui donna un léger coup de rein qui fit gémir son compagnon dont les yeux se révulsèrent d'un plaisir qui s'attardait dans ses entrailles. Il lui baisa ensuite la bouche et leurs langues se retrouvèrent pour se frôler, se cajoler, se tenter dans des mouvements improvisés qui les attendrissaient.

_ Tu es merveilleux Stiles, chuchota le loup-garou après avoir rompu leur doux échange.

_ C'est toi qui es merveilleux mon Baby Wolf. Je... reste encore, reprends-moi, je te veux. S'il te plait, recommençons.

Derek sourit et remit un coup de bassin pour aller au plus profond de son Stiles qui gémit affectueusement. Leurs doux rires se mêlèrent et un nouveau baiser suivit d'un profond échange de salive entretint leurs envies similaires. Leurs caresses redevinrent affriolantes et chacun d'eux souhaitait revivre ce qu'il venait de partager. Alors que leur complicité les poussait à réitérer leur besoin de sexe intense, les choses prirent toutefois une tournure complètement inattendue.

Le lycanthrope se sentit subitement perturbé, comme si quelque chose d'anormal était en train de se produire en lui, un événement intérieur qui l'empêcha de se concentrer davantage sur Stiles. Derek souhaitait satisfaire son compagnon et lui donner ce qu'il réclamait, mais le détraquement qu'il éprouvait l'en empêcha. Ses perceptions se brouillèrent d'étrangeté et le présent sembla se gondoler d'imprévu. C'était un mélange de désagréables sensations qui forçaient l'homme à froncer les paupières pour encaisser le malaise que cela suscitait dans tout son être.

Si le jeune fût d'abord frustré du manque de réactivité de son loup-garou, l'appréhension prit le rapidement le dessus. L'alarme se déclencha dans ses viscères quand son compagnon s'extirpa brutalement du lit de leurs amours et se releva en titubant pour mieux s'écraser au sol comme s'il avait perdu tout sens de l'équilibre. Stiles fut sur pied en un éclair et s'accroupit à côté de son amoureux qui montrait les signes d'une perte de repères difficile à encaisser.

_ Derek, qu'est-ce qui se passe, s'inquiéta l'adolescent qui posa ses mains sur le dos voûté de son amant.

_ Stiles, je... mon loup, il lui arrive quelque chose, baragouina le lycanthrope qui tenait sa tête comme si ce simple geste l'empêchait d'exploser.

Dans la foulée, le corps du garou fut secoué d'indomptables spasmes. Derek repoussa Stiles et l'empêcha de s'approcher de nouveau de lui, tendant son bras pour le contraindre à rester en arrière. Il se redressa en titubant et grogna sans pouvoir retenir la bête qui s'agitait dans ses veines. Sans même pouvoir se contrôler, Derek prit sa forme de bêta et commença à grogner. Interdit, son amant continua de l'observer en marchant à reculons avant de s'assoir sur le rebord du grand lit. Il était sous le choc de voir son amoureux dans cet état qu'il ne comprenait pas.

_ Baby Wolf, murmura l'adolescent qui se ramassa sur lui-même tant la panique le décourageait.

L'homme se laissa tomber à genoux, rudement, se retrouvant à quatre pattes. Il était comme un animal perdu qui s'apprêtait à vomir ses tripes. Il n'en fut cependant rien et ce que vit Stiles le perturba comme jamais quelque chose ne l'avait ébranlé. Dieu seul savait qu'il avait été témoins de phénomènes tant incompréhensibles que traumatisants. Pourtant, là, il assistait à quelque chose de cauchemardesque et il n'osait pas imaginer que c'était en train d'arriver à la personne qu'il aimait le plus sur cette terre. Son impuissance devant ce qui ressemblait à une nouvelle catastrophe lui donna envie de vomir.

Le corps de Derek se tordit et se distordit comme s'il était écartelé dans une faille dimensionnelle qui déformait ses membres, son visage, pour les remodeler dans la disgrâce. Les larmes coulèrent d'elles-mêmes sur les pommettes du jeune qui était là, pétrifié d'horreur face à ce qui atteignait son compagnon. Le spectacle glauque de son compagnon qui mutait en une sorte de chimère improbable tétanisait complètement Stiles. Pourquoi ? Qu'était-il en train d'arriver ? L'adolescent ne pouvait plus penser normalement, seule l'épouvante s'attardait dans ses entrailles pour les infecter d'une insupportable angoisse.

Derek rugit et les sons qui s'échappaient de son corps ressemblaient à des échos empêtrés dans des chorus surnaturels effrayants. C'était comme s'il cherchait à se métamorphoser en une nouvelle créature sans toutefois parvenir à se stabiliser sur une forme précise et déterminée. Et là, dans un étirement qui ressembla à une mystérieuse dissociation, le loup noir de Derek s'extirpa de son corps pour s'échouer au sol, inconscient. L'homme qui avait repris sa forme normale s'effondra également dans la foulée.

Il fallut quelques secondes à Stiles pour appréhender ce dont il avait été témoin et l'horreur imprégnait ses prunelles écarquillées. Quand il comprit enfin que c'était fini, il se remit sur pieds précipitamment et s'approcha doucement de son amoureux dont la respiration était sonore et laborieuse. Il ne pouvait empêcher les larmes de s'épancher sur son visage tandis qu'il s'accroupit pour se coller à la peau fiévreuse de son compagnon comateux et tenter de le ramener à la conscience.

Derek et son loup étaient à présent séparés. Le lycanthrope avait subi une sorte d'inexplicable ablation paranormale. Lui et son animalité ne semblaient plus être une seule et même entité et ça paraissait tellement absurde de les voir allongés l'un à côté de l'autre. Stiles tendit sa main pour toucher craintivement le pelage noir du canidé, mais celui-ci paraissait tout autant léthargique que son bien aimé. L'adolescent redirigea son attention sur son compagnon et tenta une nouvelle fois de le sortir de l'inconscience.

_ Derek, mon amour, réveilles-toi, pleurnicha l'adolescent qui caressait sans cesse la peau suante de son âme sœur. Je t'en prie, réveilles-toi, sanglota-t-il tout en s'allongeant à ses côtés.

Le loup-garou de naissance bougea un peu et l'hyperactif se plaça au-dessus de lui, le retourna pour baiser ses lèvres et continuer de l'appeler alors que ses yeux continuaient inlassablement d'évider sa peur et son chagrin.

_ Stiles, murmura faiblement Derek tandis qu'un léger grognement s'élevait du corps du loup qui demeurait étourdit non loin d'eux.

_ Oui, c'est moi Derek, je suis là, je suis là, répondit le jeune qui n'en menait pas large.

Stiles essuya ses joues humides et continua de flatter la peau de son chéri dont le corps était manifestement affaibli par le traumatisme qu'il venait de vivre. Il n'osait pas croire qu'il éprouvait cette terreur juste après être passé par la plus extraordinaire expérience qu'il lui avait été donné de vivre. L'ébranlement qui le gouvernait désormais n'en était que plus intense et tenaillant.

Comment tout cela était-il devenu possible ? Est-ce que Stiles était responsable de ce qui venait d'arriver à son compagnon ? Est-ce qu'il était coupable de son affaiblissement et de sa transformation en simple humain ? Toutes ces questions tournaient en boucle dans l'esprit du jeune qui ne parvenait pas à calmer les trémulations de son cœur affolé d'anxiété.

Alors que l'homme revenait peu à peu à la réalité Stiles ne savait plus comment interagir avec lui. Si tout était de sa faute, est-ce que son Baby Wolf ne risquait pas plus gros à rester en son contact ? Quand Derek eu enfin la force de se relever, l'animal à ses côtés sembla suivre le même mouvement de rétablissement et tous deux s'observèrent intensément avant de rediriger leurs attentions vers Stiles.

Ce dernier s'était naturellement détaché de son chéri pour lui laisser de l'espace et malgré le soulagement de voir Derek revenir à lui, le jeune ne pouvait pas contraindre ses tremblements d'appréhension. L'étrangeté de la situation était plus que choquante et défait, l'adolescent fit quelques pas maladroits avant de se rassoir sur le rebord du lit. Il contempla son amant qui semblait s'être réveiller d'un long cauchemar et il se sentait dans son tort, comme s'il était foutrement responsable de ce qui était advenu.

_ Par ma faute, tu as perdu ton loup. Je suis une muse infernale. Excuse-moi mon amour, je... je n'ai jamais voulu qu'une telle chose arrive, sanglota Stiles avant de placer ses mains devant ses yeux inondés de larmes.

Il n'arrivait plus à regarder son Baby Wolf tant il se sentait fautif. Alors qu'il pleurait silencieusement, le jeune fut surpris de sentir une léchouille dans son cou et il sursauta en arrière avant de constater que le loup noir de Derek essayait de lui remonter le moral. Allongé sur le lit il ne put empêcher l'animal de sauter sur le matelas pour le rejoindre et lui faire des papouilles réconfortantes. Pris au dépourvu, l'adolescent était empêtré dans le malaise et il n'osait pas toucher le canidé. Il releva seulement la tête vers son chéri pour découvrir qu'il souriait bizarrement.

Constatant la gêne que Stiles ressentait à se faire lécher le visage par le loup, Derek gronda doucement et l'animal cessa ses coups de langues pour redescendre et le rejoindre. C'est ce moment que choisit le lycanthrope de naissance pour faire flasher ses yeux et montrer à son âme sœur que rien n'avait changé pour lui.

_ Je suis toujours un loup-garou Stiles, dit-il d'un ton presque apaisant.

La muse se redressa sur ses coudes et se remit assit. Il montrait une bouille ébahie exprimant ainsi toute son incrédulité. Il ne comprenait manifestement plus rien.

_ Allan m'a prévenu que j'allais devenir hors du commun en m'accouplant à toi. Tu ne t'en souviens pas parce que tu délirais complètement, mais il m'a prévenu ce matin.

Soulagé, Stiles s'empressa de se relever pour aller se blottir dans les bras du lycanthrope qui l'accueillit comme s'il ne s'était pas vu depuis des mois. Le loup de Derek en profita pour se frotter à son tour dans les jambes du jeune qui semblait perdu.

_ Qu'est-ce que ça signifie ? Comment ? baragouina l'hyperactif qui soupira son soulagement.

Derek lui fit un bisou avant de le contraindre gentiment à le suivre, pour qu'ils puissent s'assoir dans le lit de leurs ébats. L'animal qui venait de sortir de son corps les suivit et il semblait apprécier Stiles plus que de raison. Probablement qu'il s'agissait d'une copie de l'instinct du garou de naissance et en toute logique, il était lui aussi lié à l'hyperactif, peut-être même qu'il était amoureux de lui.

_ Quand tu étais fiévreux, dans le cabinet du docteur Deaton, tu as dit des choses étranges, commença le lycanthrope qui caressa les pommettes de Stiles tandis que le loup s'allongea à ses pieds pour mieux lécher ses chevilles.

_ Nous n'avons rien compris, mais... mais je crois que je viens d'expérimenté la conséquence de ce que tu m'as inspiré, renchérit-il, un poil dubitatif. Tu parlais du fait que je gouvernais tous les loups que je pouvais devenir et... et je me rends compte que j'arrive à ressentir par l'intermédiaire de mon corps et celui du loup noir qui est là, avec nous. C'est comme s'il était une extension de moi, tu vois. Je ne comprends pas plus les choses que toi, et c'est déroutant, mais c'est ce que j'éprouve, expliqua Derek avant de chercher la bouche de son jeune amant et y apposer tendrement ses lèvres pour le rassurer.

Quand le baiser fut rompu, ils accolèrent leurs fronts et Stiles ne se retint pas de questionner son amoureux.

_ J'ai dit « les loups que tu peux devenir »… tu penses que ça va recommencer ? Tu crois que d'autres vont sortir de toi ? demanda le jeune.

Ils changèrent de position pour se contempler et regarder ensuite la bête qui se prélassait à leurs pieds. Mu par ce qui ressemblait à un irrépressible instinct, le canidé au pelage d'ébène continuait de lécher amoureusement la peau de Stiles.

_ J'espère que je n'aurais pas à revivre ça, répondit Derek. C'était vraiment une sensation hyper désagréable. Et puis, ce loup, c'est... c'est une louve et vu son odeur, je... je crois qu'elle est pleine, expliqua-t-il, un poil mal à l'aise.

_ Quoi ? demanda Stiles alors que l'animal le reniflait et continuait de faire glisser sa grande langue sur ses chevilles. La louve releva sa gueule et jappa joyeusement avant de reprendre sa tâche qui paraissait être d'une importance capitale.