Note : Avec du retard, voici ma contribution à l'anniversaire de Seto (écrite en une journée en mode "omg j'ai oublié alors que Duel Links a mis en grand que c'était son anniv !"). La fic est finie, mais j'ai décidé de la morceler en chapitres parce qu'elle fait environ 10000 mots. J'avais prévu une fanfiction drôle, c'est devenu hyper mélancolique, mais il y a un happy end !

Comme cette fanfic ne comporte rien d'explicite sur le plan de la violence et du sexe, je la mets en T plutôt qu'en M. Cependant, comme mes autres fics, il y a des thématiques LGBTQ/MOGAI ainsi que la mention de violences parentales passées continuant d'avoir un impact profond sur certains personnages. Il y a aussi des accusations ubuesques mais un peu dégoûtantes de la part de journaux à scandales (ces accusations sont mensongères, bien sûr).

Si jamais vous trouvez que c'est "trop" pour du T, pas besoin de me flamer, envoyez-moi un mp et je changerai le rating.

Je me base sur le canon du manga (aka. Seto peut tuer/fait tuer des gens), ainsi que sur le dernier film qui fait suite au manga (aka. Seto défie les lois de la science et de la magie juste pour retrouver Atem au nom de la rivalité, kof kof).

PS : oui, je continue d'employer CEO et d'autres termes anglais. Non, je ne changerai rien.


Joyeux anniversaire, Seto !

I

— Mokuba !

— Oui, grand-frère ?

— Dans mon bureau, immédiatement, lâcha Seto, cryptique.

Il raccrocha aussitôt, sans attendre la moindre confirmation. Si son cadet avait été en réunion ou occupé, Seto aurait atterri sur sa messagerie.

— Seto-sama, si je puis me permettre, une conférence de presse le plus tôt pos…

Masuo, le chef du département des relations presse, n'acheva pas sa phrase. Les yeux bleus de son employeur avaient aussitôt quitté l'écran de la tablette posée face à lui pour le transpercer sur place. Masuo lui rendit un regard teinté d'appréhension et sentit ses jambes mollir. Déglutissant péniblement, il songea un instant à son prédécesseur.

Un an plus tôt, à peu près à la même date, celui-ci avait suggéré qu'une fausse relation avec une célébrité aiderait à calmer les rumeurs diverses et variées qui couraient sur leur CEO. Hélas, le plan avait tourné court quand ladite célébrité avait tenté de passer du « faux » au « vrai » avant même qu'ils rendent la chose publique pour donner un os à ronger aux journalistes. Nul ne savait exactement ce qui s'était passé au-delà de ce point, mais la rumeur courait au sein du département que la chanteuse en question avait menacé de livrer des détails croustillants à la presse à scandales. Au final, Seto avait puisé sur ses propres fonds pour acheter son silence et, disait-on tout bas, avait envoyé un message clair quant à ce qui pourrait lui arriver si elle persistait. Masuo préférait supposer qu'il était question de la carrière de la jeune femme, cependant, il avait l'horrible sentiment qu'il s'agissait plutôt de sa vie.

Tout en continuant de détailler le jeune homme installé derrière le large bureau en acajou, Masuo se demanda si son heure n'était pas venue. Comparé à d'autres, Seto n'était pas le pire des patrons. Il savait se montrer généreux envers ses employés, proportionnellement aux profits engrangés par KaibaCorp. Cependant, quand il était déçu ou voyait sa confiance trahie, il n'accordait jamais de seconde chance et pouvait aller jusqu'à ruiner une existence pour peu qu'il juge la faute assez grave.

— Dehors…

Même si à l'évidence Seto essayait de maîtriser sa voix, cela n'empêcha pas quelques accents de colère de la faire vibrer de façon menaçante. Malgré tout, c'était toujours mieux qu'un « vous êtes viré » ou « vous pouvez prendre vos affaires ». Quoique toujours anxieux des suites que Seto donnerait à toute l'affaire, Masuo s'inclina profondément pour exprimer sa reconnaissance et son respect avant de reculer vers la porte. En posant sa main sur la poignée et en jetant un dernier regard à son employeur, il se demanda, paniqué, si Seto attendait tout de même de lui qu'il le félicite en ce jour particulier. Il articula presque la première syllabe, avant de se rappeler ce qu'un membre du département des relations presse lui avait dit lors de son premier jour.

— Jamais, au grand jamais ne souhaite à Seto-sama un joyeux anniversaire. Il ne te virera pas pour ça, mais il veillera à ce que les jours ou semaines qui suivront soient les pires que tu auras jamais vécues.

Masuo ravala ses paroles de justesse et vida les lieux, une sueur froide dégoulinant le long de son dos. Au moment où il s'était corrigé, il avait saisi dans le regard glacé de Seto une étincelle meurtrière.