On reprend les bonnes habitudes! Cette histoire est la première d'un cycle de quatre, et toutes sont terminées. A quoi aurait ressemblé l'histoire de Harry Potter si il avait été, dès le début, conscient de sa puissance et d'être manipulé? Rien à moi, blablabla... Rating M pour un unique lemon, celui dont je suis la plus fière de toute ma carrière de slasheuse! :) Dumbledore/Ginny/Ron/Hermione bashing, Snape Guardian!
Harry James Potter avait toujours su qu'il n'était pas un garçon normal…
Pour plusieurs raisons : tout d'abord, il n'avait pas de parents.
Il était élevé par son oncle, Vernon Dursley, et par sa tante, Pétunia, qui semblaient tous les deux plutôt mécontents de le voir squatter leur placard… Lorsqu'il avait demandé à sa tante comment ses parents étaient morts, elle lui avait répondu que c'était à cause d'un accident de voiture, et son oncle avait ajouté en grommelant que son père était un ivrogne qui avait eu un accident parce qu'il buvait en conduisant.
Ensuite, personne ne voulait de lui : son oncle et sa tante le détestaient, apparemment simplement parce qu'il existait, mais enfin, on n'appelle pas « monstre » ou « abomination » quelqu'un qu'on aime, n'est ce pas ?
Pour autant, Harry ne se plaignait pas, car au moins, son oncle et sa tante ne le frappaient pas. Son cousin Dudley le faisait, lorsqu'il jouait à la « Chasse au Harry » avec ses amis. Ils lui avait cassé ses lunettes des tas de fois, mais son oncle et sa tante refusaient toujours de les lui réparer avec autre chose que du gros scotch…
Dudley, en voilà bien un qui était aimé ! Il ne faisait jamais rien, mangeait tout le temps, ce qui faisait qu'il était énorme ! Harry était sur qu'il pouvait rentrer deux fois dans chaque jambe de pantalon de Dudley, et il le savait : il portait les anciens ! Dudley était également aussi stupide que méchant, et tout ce qu'il savait faire, c'était jouer sur sa console, mais à chaque Noël ou anniversaire, il recevait tellement de cadeaux qu'il était incapable de tous les utiliser en une année ! Par contre, il les cassait souvent avant de s'en être servi une seule fois…
Harry n'avait jamais de cadeaux. Au contraire, lorsqu'il y avait une fête, il devait préparer le repas et le servir, sans faire un seul faux pas. Si il se conduisait bien, il pouvait espérer pouvoir avoir quelques restes, sinon, au lit et sans manger ! Et demain, doubles ration de corvées !
Parce que Harry devait aussi faire toutes les corvées dans la maison, depuis préparer le petit déjeuner jusqu'à faire le ménage, en passant par le jardinage, la peinture de la petite barrière du jardin, cirer les chaussures, faire la lessive et étendre le linge, et même des trucs aussi idiots que aller chercher le courrier… Tout ce que son oncle, sa tante et son cousin ne voulaient pas faire, il le faisait, et son oncle, sa tante, et son cousin, ne voulaient rien faire… Rien à part les choses qui pourraient leur attirer des ennuis si elles étaient faites par un garçon de dix ans, comme les courses…
Mais surtout, pleins de choses inattendues arrivaient en sa présence. Un jour, alors qu'il avait voulu échapper à Dudley et ses amis, qui jouaient à la « Chasse au Harry », il s'était retrouvé perché sur un toit…
Un autre jour, la perruque de son instituteur, qui s'obstinait à l'interroger alors qu'il ne pouvait pas répondre, pour ne pas avoir une meilleure note que Dudley, avait viré au bleu vif…
Et une fois, sa tante lui avait complètement tondu la tête, pour ne plus avoir ses cheveux en bataille sous le nez ! Elle n'avait laissé qu'une petite frange pour masquer la cicatrice en forme d'éclair qu'il avait sur le front. Harry avait pleuré et pleuré et pleuré toute la nuit en imaginant la façon dont il allait être traité le lendemain, à l'école, et pendant la nuit, ses cheveux avaient repoussé !
Et la dernière fois surtout, pour les douze ans de son cousin, ses parents avaient décidé de les emmener au zoo. Enfin, ses parents avaient voulu emmener Dudley. Lui il n'était venu que parce qu'il n'y avait personne pour le garder. Et ce jour là, il avait carrément fait disparaître une vitre et lâché un serpent sur son cousin ! Ça lui avait valu une punition mémorable, et en plus, il avait même parlé avec le serpent ! Aujourd'hui encore, il n'en revenait pas !
Harry avait une petite cicatrice en forme d'éclair sur le front. Lorsqu'il l'avait interrogée, sa tante avait sèchement répondu qu'elle venait de l'accident de voiture qui avait tué ses parents lorsqu'il avait un an. Autrement, Harry était petit et malingre, ça tenait sans doute au fait qu'il ne mangeait pas beaucoup et dormait dans un placard…
Le placard sous l'escalier, c'était son monde, son univers ! Il y avait son petit matelas, tellement fin que c'était comme si il n'y avait rien. Par dessus, il avait sa petite couverture, tellement fine que souvent, il se disait qu'il allait mourir de froid en hiver. Il avait aussi un dessin qu'il avait fait quand il était petit, et qui le représentait, lui et ses deux parents, et quelques vieux jouets à Dudley, qu'il n'utilisait plus, ou bien qui était cassés pour lui, mais bien assez bons pour Harry, notamment un petit soldat en plastique qui vivait des aventures formidables au milieu des toiles d'araignées et produits ménagers que sa tante rangeait là…
Mais un jour, à onze ans, Harry comprit pourquoi il était différent. Il comprit aussi pourquoi sa famille ne l'aimait pas, et ne l'aimerait jamais…
Ses parents n'étaient pas du tout morts dans un accident de voiture, mais ils avaient été tués par quelqu'un, et son oncle et sa tante le détestaient parce qu'il était magique…
Oui, Harry était magique !