Coucou ! J'espère que vous avez passé de belles fêtes de Noël ! ;-)

Voici un nouvel OS, qui est la suite d'un précédant OS des années prétendantes ;-)

J'espère que vous apprécierez le clin d'œil au premiers Christmas Carol ;-)

Bonne lecture !


Erik regardait avec une sorte d'amusement ce nouveau pull de Noël hideux et pourtant tricoté avec soin par Charles.

Voilà deux ans, qu'ils avaient annoncé aux élèves et professeurs de l'institut qu'ils allaient vivre ensemble et bien que tous les jours ne furent pas de tout repos et que souvent le mauvais caractère d'Erik avait repris le dessus, la vie était on ne peut plus belle !

Chaque matin Erik se réveillait avec Charles endormit à ses côtés, et chaque soir il s'endormait avec ce même homme si beau, si tendre, si doux et si compréhensif. Il lisait dans ses yeux qu'il lui pardonnait toutes ses erreurs, toutes ces errances, rien ne pouvait résister à l'amour de Charles. Non, rien. Charles aimait Erik si fort, avec tant de conviction, qu'Erik se sentait indigne de tant d'amour et pourtant… il ressentait la même chose. Ils étaient différents, certes, mais tellement complémentaire. Tellement unis. Tellement honteusement heureux !

Toute l'école avait accepté leur histoire d'amour et peu à peu Magneto était redevenu Erik, seulement Erik, le type sévère, le quadra au regard de glace, le professeur intransigeant, l'homme terriblement séduisant qui était en couple avec le directeur…

Comment diable, Charles avait-il réussit à le convaincre de porter une telle horreur ?! Charles avait un talent inné pour créer des pulls marquants… voir affreusement mémorable ! Erik avait accepté pourtant de le porter, pour Charles, rien que pour lui. Personne d'autre sur cette planète n'aurait pu le convaincre de vêtir cette chose.

Erik était nettement trop nerveux pour un soir de Noël. Il avait fini par s'habituer au brouhaha constant du manoir, à la vie bruyante des étudiants toujours en mouvements et donc, un soir de fête, il n'aurait pas dû s'étonner du niveau sonore d'effervescence ! Néanmoins, il était dans un tel état de nerf qu'un rien lui semblait gigantesque ! Il essayait de calmer ses nerfs, pour que Charles ne détecte rien de suspect, rien qui puisse mettre en mouvement son puissant cerveau de télépathe, cette machine, qui ne laissait presque aucune échappatoire à Erik pour monter des surprises et des stratégies ! Même si Charles verrouillait et contenait son pouvoir, Erik savait bien qu'il ne se serait jamais permis d'aller fouiller « là-haut » comme il aimait dire, pourtant, parfois c'était purement involontaire. Il suffisait qu'Erik ait l'air soucieux et hop, Charles allait en quête de son souci pour lui venir en aide… Adorablement-collant, songea alors Erik qui grattait le col de son pull rouge vif. Erik s'assura que tout était en place, respira un bon coup, oui, cette nuit serait parfaite.

Il dévala les escaliers en marchant vivement comme à son habitude et rejoignit le tumulte dans le grand salon. Les élèves chantaient des cantiques, Hank servait des boissons, Raven se gavait de gâteaux en forme de bonhomme de neige, Scott et Jean se bécotaient très peu discrètement, Peter et Kurt se tenaient par la main, bref, c'était un joyeux foutoir ! Erik ne s'occupa pas de ses détails, contourna l'immense sapin et trouva enfin l'homme qui lui faisait toujours le même effet lorsqu'il le voyait : rater un battement de cœur. Charles, qui portait le pull jumeau d'Erik, riait, assit tranquillement dans son fauteuil rembourré devant la cheminée en écoutant une histoire débitait par le nouveau venu : Logan.

Au début Erik ne l'avait pas très bien accepté, après tout, c'était sa place de mâle dominant qui avait été mise en jeu par l'arrivée de cet ours mal léché aux allure de créature des bois, puant le cigare et lâchant des gros mots tous les deux pas ! Erik ne voyait pas, mais pas du tout, ce que Charles avait pu trouver à ce personnage vulgaire, quoi que son pouvoir régénérant et son corps structuré de métal aient grandement titillé la curiosité d'Erik, il c'était toujours méfié de ce type… sans parler de sa coiffure ! Qui sérieusement se coiffait comme sans, sans avoir l'excuse d'Halloween ?!

Erik observait cet étranger discuter avec son Charles. Certes au début il avait quasiment explosé de jalousie en les voyant passer autant de temps ensemble, mais lorsque Charles lui avait avoué que non seulement Logan n'était pas son type d'homme et que surtout Logan était tout ce qu'il y avait de plus hétéro, Erik avait ravalé sa colère pour laisser place à la suspicion. Ce Logan était trop proche de Charles, ça cachait forcément quelque chose !

Mon type d'homme est grand, blond, avec un fort caractère, une belle âme et un véritable dieu du sexe, murmura la voix de Charles dans la tête d'Erik.

Erik avait l'air si contrarié de le trouver entrain de converser avec Logan que Charles n'avait pu résister au besoin de venir rassurer son amant. Erik fronça les sourcils, ce n'était pas le moment pour Charles de venir dans sa tête.

— Charles, s'il te plaît, dit-il pour lui demander de se retirer de son cerveau, ce que le brun fit sans réserve.

— Tu veux te joindre à nous ? interrogea Charles avec son sourire si tendre qu'Erik sentit sa colère envers Logan fondre comme neige au soleil.

— Avec plaisir, dit-il heureux de constater que sa réponse semblait grandement emmerder Logan.

— J'vais m'chercher quelque chose de plus corsé Prof', fit Logan en battant en retraite devant Erik. Ces boissons sans alcool le soir de Noël, ça me déprime.

— N'ai pas l'air si satisfait de toi, sourit Charles alors qu'Erik affichait une expression de triomphe sur son visage.

— Ah bon ? Moi j'ai l'air satisfait ? s'amusa Erik masquant sa nervosité par un baiser rapide sur la joue tendue de Charles.

— Avec moi, toujours.

— Vantard.

— Séducteur.

Ils se sourirent avant de rire tranquillement. La soirée s'annonçait festive, enjouée et bruyante ! Un cocktail qui semblait merveilleusement convenir aux jeunes étudiants débordant d'enthousiasme.

— On ouvre quand les cadeaux ?! lança une voix par-dessus les autres à l'intention de son directeur bien trop obnubilé par son séduisant amant que par le reste.

— A minuit voyons, c'est la tradition, sourit Charles.

Une vague de contestation se fit entendre, Erik pivota doucement sur ses talons et foudroya la salle du regard.

— Si Charles a dit minuit, c'est minuit, dit-il d'une voix claire et forte qui ne laissait pas la possibilité de le contredire.

— Ne sois pas si rude, chuchota Charles en voyant la foule acquiescer en silence.

— Ils n'ont qu'à pas remettre en question tes choix, ajouta Erik qui laissait son regard dur se promener encore sur les plus contestataires, histoire de les soumettre.

— Tu me protège trop.

— Tu es trop tendre.

— Tu apprécies un chouia trop ton rôle de professeur, s'amusa Charles.

— Et toi tu…

— Je ?

— Tu…

— Hum ?

— Tu es…

— Sexy ?

— Charles !

— Pardon, tu avais l'air perdu, je voulais d'aider.

— Ce sont tes yeux, ils me font perdre le fils de mes pensées !

Charles éclata d'un beau rire léger qui fit sourire Erik.

— Je t'aime Charles, dit-il en se penchant cette fois-ci pour l'embrasser à pleine bouche se moquant bien que tous puisse les voir dans un des rares gestes d'affection qu'ils donnaient en public.

Erik et Charles n'étaient pas très démonstratif dans leur vie public quotidienne, cela étant dû au statut de directeur et de professeur qu'ils endossaient aux yeux des élèves, mais dès qu'ils étaient seuls à seuls, ils ne pouvaient s'empêcher de se toucher de s'embrasser, de s'aimer le plus naturellement du monde.

Charles gémit contre ses lèvres qu'il connaissait par cœur et qui le faisait toujours autant chavirer.

— Et si nous passions à table ? suggéra Raven qui n'avait plus de gâteaux sous la main.

Une fois tous repus de dinde, de purée de marron, de patate douce, de sauce aux airelles, de bûches glacées et de fruits de saison, le retour au salon se fit plus calmement, les estomacs bien calés par ces délices. Cependant, comme il n'était pas encore tout à fait minuit, ils se lancèrent dans un jeu de mime, jusqu'à l'heure fatidique.

Soudain, l'horloge posée sur la cheminée ronflante du salon, sonna le premier coup de minuit. En un éclair les jeunes se ruèrent au pied du sapin en poussant des cris de joie et des exclamations ravies. Des monceaux de papier cadeau explosèrent dans les airs, sous le regard bienveillant et doux de Charles. Erik debout à sa droite, regardait aussi ce spectacle et il se sentit… bien… il se sentit à sa place, en famille. Parmi cette folle pagaille il avait trouvé sa place, l'endroit où il avait toujours voulu être, même si c'était loin d'être ce à quoi il c'était attendu, rien de plus ne valait cette vie. Et il sut que c'était le bon moment. L'occasion rêvée, celle qu'il attendit depuis des mois, voire des années.

— Charles ?

Charles pivota doucement son fauteuil pour se tourner vers Erik. Soudain son souffle se coupa et le reste du monde disparu à ses yeux et ses oreilles car l'homme de sa vie, le seul, l'unique, était agenouillé face à lui. Erik nerveux tenait entre ses mains une petite boîte de bijoutier en velours vert. Charles n'en croyait pas ses yeux ! Il devait rêver ! Ce n'était pas possible ! Soudain le silence fut total dans la pièce, tous observaient la scène en se retenant presque de respirer. L'émotion et l'électricité brûlait l'espace et les airs.

— Erik ? gémit presque Charles dont les yeux s'embuèrent presque aussitôt de larmes.

— Charles… Je t'aime.

— Erik, répéta doucement Charles qui n'en croyait pas ses yeux.

Doucement Erik prit avec sa main de libre celles de Charles, pour se donner de la force et les mots qu'il avait répété des milliers de fois, sortirent dans le bon ordre et avec amour.

— Quand on s'est rencontré tu as changé la trajectoire de ma vie. J'étais un météore flamboyant de rage et inratable, pourtant, toi, une étoile, tu as su me détourner de ma route, tu as su m'attirer à toi avec ta douceur, ta gentillesse, ton amour. J'ai essayé pendant des années de m'échapper de cette attraction, je t'ai même blessé, j'ai fait des horreurs, mais toi, tu continuais de briller et de réchauffer mon existence. J'ai arrêté de lutter contre toi, car j'ai fini par comprendre que tu ne voulais pas me changer, tu voulais juste m'aider et m'aimer pour qui j'étais. Charles, aujourd'hui je sais que tu es mon étoile et que même si parfois je suis difficile, je veux rester à tout jamais avec toi, avec toi mon amour…. Alors… Si tu pouvais accepter ce que je vais te demander, je crois que…. De ma vie, je ne demanderais plus jamais rien d'autre…

Le silence était lourd, tout le monde savait ce qui allait suivre et tous étaient suspendus aux lèvres d'Erik, Erik qui n'avait d'yeux que pour Charles et Charles qui hurlait déjà sa réponse dans ses yeux.

— Charles Francis Xavier, veux-tu me faire l'honneur de devenir mon époux ?

Charles serra de toutes ses forces la main d'Erik et quitta son fauteuil pour glisser dans les bras de son amant et l'embrasser en pleurant.

— Oui, oui, oui, mille fois oui !

Le salon explosa de joie ! Des hurlements, des acclamations, des rires, et pas mal de larmes résonnèrent en même temps. Emplissant l'air qui était jusqu'alors silencieux.

Erik tenait Charles contre lui, le cajolant, l'embrassant. Dès qu'il avait commencé à parler, il avait vu que Charles allait lui dire oui. Comment avait-il pu douter ? Charles était devenu sa vie, une partie de lui-même. Ils étaient unis bien au-delà des mots, bien plus loin qu'un serment, ils n'étaient qu'un seul être dans deux corps.

— Je t'aime, hoqueta Charles qui regardait l'anneau d'argent qu'Erik venait de lui passer au doigt.

— Je t'aime.

Le moment était incroyable, la nuit infinie et leur cœur en parfaite résonance.

S'en suivit une foule de félicitations qu'Erik accepta en souriant sincèrement, même de la part de Logan. Enfin, il fut l'heure de regagner les chambres, d'aller se coucher. Noël était réussi, tout le monde était heureux, mais ce soir, Charles et Erik étaient les hommes les plus chanceux du monde, car ils savaient qu'ils avaient trouvé leur âme sœur.


Blottit l'un contre l'autre, sous les draps, nus, les corps en sueur, Erik et Charles faisaient l'amour en se regardant prendre du plaisir mutuellement. Charles connecté à Erik, à ses sensations, sentait son désir s'enflammer à mesure qu'Erik s'enfonçait en lui.

— Oui, hum… Erik…

— Tu aimes, comme ça ?

— Oui, encore…

— Je t'aime mon petit mari, gémit Erik pour électriser un peu plus Charles.

— Mon mari, répéta tout haut Charles avant de se laisser submerger par la sensation incroyable que lui procurait le corps d'Erik.

Alors qu'Erik donnait les derniers assauts pour une ultime montée de plaisir, Charles bascula la tête en arrière déjà abasourdit par la violence de l'orgasme perçu. Subitement ils furent terrassés par la puissance de leurs orgasmes. Haletants, en sueurs et gémissants, ils s'allongèrent plus confortablement dans leur lit, le terrain de jeu favori de Charles.

Après de longues minutes de caresses tendres, de baisers langoureux, Charles leva sa main devant son visage et contempla encore ému cette bague qui symbolisait déjà tant pour lui.

— Je veux que cela soit officiel, dit Erik en rompant le doux silence de leur chambre. Que tout le monde sache à quel point je t'aime.

— Tu es le plus incroyable des époux, néanmoins, il ne me semble pas que le mariage gay soit légal dans cet état…

— Où l'est-il dans ce cas ?

— Nul part je le crains… les mentalités de notre époque sont encore bien…

— Je vais faire changer ça !

Charles explosa de rire.

— Quoi donc ?

— Lorsque ce n'est pas la cause mutante qui te tient à cœur ce sont les droits pour les homosexuels ?! Tu es un insaisissable des bonnes causes.

— Je suis mutant, juif, et homosexuel, je me battrais pour tout ce qui me concerne ! grogna Erik avant d'embrasser de façon possessive Charles mettant fin à ses petits rires tendres.

— Erik, je te crois bien capable de faire l'impossible, mon amour…

— Pour toi, je déplacerais des montagnes.

Doucement Charles caressa la joue d'Erik.

— Mais, tu l'as déjà fait mon chéri…

Ils s'embrassèrent encore et encore jusqu'à ce que le désire revienne leur brûler les entrailles et que l'inaction leur sembla aberrante.

De sa vie Erik n'avait jamais été aussi sûr : un jour il serait l'époux légal et officiel de Charles et ils porteraient leurs deux noms accolés. En attendant, il comptait bien offrir à son fiancé la plus belle nuit d'amour !


J'espère que cet OS tout en douceur vous aura plus, à très vite pour le suivant !

PS: n'hésitez pas à me laisser un commentaire, même un tout petit !

PS2 : Si vous avez des idée pour un OS de Noël, n'hésitez pas ;-)

:D