Titre : The Gutter

Auteure : Sloe Balm

Pairing : Stiles x Derek

Disclamer : Les personnages de Teen Wolf ne m'appartiennent pas. #Désespoir.

Genre : Univers alternatif, pas de surnaturel. Personnages probablement un peu OOC, mais j'essaye de faire en sorte que leurs comportements soient quand même cohérents et réalistes au vu du scénario.

Dédicace à Neliia. J'espère que tu aimeras cette histoire :)

Merci gigantesque à Ptit Bou pour sa bêta lecture de cette fic. Merci beaucoup de me motiver ainsi à continuer d'écrire, héhé.

Note :

Il s'agit de ma première fic à chapitres Sterek et j'en suis super excitée ! Je pense publier un chapitre par semaine.

Dans cette fic je vois clairement Stiles écouter le groupe Jane's Addiction. Aussi, j'ai rythmé chacun des chapitres sur les chansons du groupe, qui sont les noms des chapitres. N'hésitez pas à les écouter pour vous mettre dans le mood.


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Prologue

Been caught stealing

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« Vous auriez pas un peu de monnaie s'il vous plaît ? »

Le jeune homme se dandinait légèrement sur ses deux pieds, les mains enfouies dans les poches de sa grosse veste en laine rembourrée, elle-même recouvrant plusieurs couches de vêtements. C'était le mois de novembre et les températures avaient déjà bien chutées dans la ville de New York. Un peu de buée sortait doucement de sa bouche qui s'étirait en un sourire quasi insolent. Derrière lui, au sol, posé à côté de son sac à dos, un berger malinois se tapait paisiblement la ronflette, enroulé sur une couverture. C'était son Cabot, sa brave bête, son compagnon de la rue.

Dans sa tête, Stiles s'amusait souvent à donner des noms aux passants qu'il voyait défiler tous les jours. Il les avait classés en différentes catégories. Par exemple, cette petite bonne femme qui venait de rentrer dans son champ de vision, c'était une Nancy. Les Nancy avaient environ cinquante ou soixante ans. Elles avaient toujours des chaussures plates, probablement achetées chez Damart, un look que Stiles qualifiait volontairement de "mémères". Elles étaient soit femmes au foyer, un peu soumises, préparant le dîner tous les soirs pendant que Robert devait avoir les pieds sous la table. Ou alors, elles étaient en fin de carrière, secrétaires dans une entreprise vieillissante ou dans une administration publique quelconque.

Le jeune homme se fendit de son plus beau sourire pour Nancy.

« Bonjour madame, vous auriez pas une pièce s'il vous plaît ? »

Un petit eye contact suivi d'un mouvement de tête négatif pour la madame. Au moins elle ne l'ignorait pas et c'était déjà ça.

Il y avait deux types de Nancy en général. Celles douces, qui étaient parfois trop timides pour parler, un air quasi maternel dans les yeux, et puis les acariâtres, sûrement des mal-baisées, qui passaient devant lui dans l'ignorance la plus totale. Celles-là changeaient de nom tout aussi vite. Il les appelait les Dark Nancy. Impossible de savoir quand elles étaient passées du côté obscur de la force, mais elles y étaient et en seraient sûrement indélogeables.

Stiles continuait de scruter les passants qui défilaient devant lui tel un flux mécanique, automatique. Ils avançaient, il stagnait. Ils allaient peut-être à leur boulot ou rentraient chez eux…

Lui, chez lui, c'était partout. C'était New York dans toute son immensité.

Un jeune homme entra dans son champ de vision. L'allure tranquille, le pas moins pressé, le jean trop large et une bonne paire de Vans aux pieds. Sûrement un Beck comme il les appelait.

« Hey, t'aurais pas une cigarette st'plait ? »

Bingo.

Le Beck du jour s'arrêta à ses côtés et lui sourit.

« Euh, ouais. »

Il trifouilla dans sa poche pour en sortir un paquet de tabac à rouler et des feuilles. En quelques secondes il roula une cigarette habilement, la porta à sa bouche pour en lécher le papier et terminer son œuvre.

« Merci c'est cool. » souffla Stiles, attendant sagement.

Le jeune homme lui tendit la cigarette en souriant.

« De rien, bonne journée. »

« Bonne journée. », Beck, rajouta-t-il pour lui-même. Il plaça la cigarette derrière son oreille, la gardant pour plus tard.

Puis soudain, Stiles écarquilla les yeux. Un banc de Richard arrivait droit sur lui. Costumes, cravates, attachés-cases. Les pires.

« Messieurs une p'tite pièce ? »

Coup de vent.

Tu n'es pas là Stiles, tu n'existes pas.

Il sourit pour lui-même. Ah là là, satanés Richard, tous les mêmes.

La plupart du temps ça le faisait sourire, même si parfois, dans les jours les plus sombres, ça l'énervait. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, le ciel était radieux malgré la température basse. Le soleil brillait et il avait le moral dans les starting-blocks ! Le monde lui appartenait.

Stiles se figea soudainement, se mordant machinalement la lèvre inférieure. Il fixait un passant à qui il réserva sa plus belle voix de charmeur.

« Hey, t'aurais pas 50 centimes st'plait ? »

L'homme brun, un regard à vous transpercer en deux, tourna la tête vers lui, sortant de ses pensées. Il était beau comme un Dieu. Si si. Grand, belle carrure, belle ligne de mâchoire. Il posa ses yeux ô combien froids et profonds sur le jeune homme au crâne rasé et sourire aux lèvres.

« T'inquiète j'mords pas, j'ai juste la dalle. » Stiles se fendit d'un sourire. Il ne savait pas quel nom lui donner à celui-là. En réalité, il s'appelait Derek, et des Derek, Stiles n'en avait jamais vu.

L'homme le regarda, amusé, tira sur ses poches mais les trouva vides.

« Tu bois quelque chose ? » demanda le brun, montrant d'un signe de tête le magasin dans lequel il s'apprêtait visiblement à rentrer.

Stiles sourit de toutes ses dents.

« Un café ! » répondit-il guilleret. Il reprit avec malice « Noir comme le diable, chaud comme l'enfer, pur comme un ange et doux comme l'a... »

Derek haussa un sourcil dubitatif.

« Rah, laisse tomber. Un café, peu importe. » ricana-t-il en faisant bouger sa main dans l'air comme pour faire oublier sa divagation. Il aimait bien parler avec certaines personnes, mais visiblement, le brun face à lui n'était pas du genre bavard.

Derek hocha la tête d'un air entendu et s'engouffra dans la boutique. Il ressortit quelques longues minutes plus tard avec deux cafés et un sac dans lequel se trouvait probablement une viennoiserie. Il tendit une des tasses et le sachet au jeune SDF.

« Merci mec, c'est cool. » lâcha ce dernier accompagné d'un clin d'œil à la Stilinski.

Derek hocha la tête et tourna les talons sans plus de formalité. Stiles regarda la silhouette s'éloigner en se mordant la lèvre. Certains mecs étaient vraiment trop canons pour exister.

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À suivre...

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J'espère que ce début chatouille votre intérêt !

Merci de votre soutien :)