Bonsoir,

En cette journée caniculaire, je vous parviens le dernier chapitre de ma fic (à lire avec un Mojito, une piscine et un brumisateur dans la figure). Merci pour votre suivi, pour vos reviews, et vos avis. Je vous préviens, Dark-Cape a surkiffé cette fin un peu plus originale que mes fics habituelles. Vous allez comprendre pourquoi je vous ai demandé de pas me taper.

Spécial mention à KikaInLove1, où ta review m'a fait tellement, mais alors teeeeeeeeellement plaisir, je te jure c'était adorable, mon petit coeur s'est fendu, merci à toi !


Chapitre 21 – Epilogue

« Comment ne peut-tu pas connaître cette légende ? S'offusqua Albus.

_ Tu m'excuseras, mais je n'ai que rarement eu des écho sur ta famille, rétorqua Scorpius.

_ Oh ça va, ce n'est pas à propos de mon père ! Tu crois que je serais si impatient de te la raconter si c'était le cas ? »

Le jeune garçon haussa les épaules tandis qu'Albus soupira. Il s'installa plus confortablement dans le canapé de la partie commune aux Serpentard, un énorme grimoire en main.

« Laisse-moi deviner : c'est en lien avec la seconde guerre.

_ Comment tu le sais ?

_ Les 3/4 des histoires se déroulent dans cette période. Et mon père m'a toujours dis que ça avait été extrêmement exagéré compte tenu du contexte.

_ Bla bla bla.

_ Très mature. »

Albus ferma brutalement le livre qu'il tenait, agacé.

« C'est juste un récit que ma mère me lisait lorsque j'étais enfant. Mais sache une chose : c'était un secret entre elle et moi puisque mon père a toujours refusé qu'on me le conte. C''est une chose en lien avec ma cousine, mais si tu ne tiens pas tant que ça à le connaître... »

Scorpius rebondit sur son siège. Une histoire que le célèbre Harry Potter refusait que l'on divulgue ? Cela devait être assez interessant pour que cela en vaille la peine.

« Très bien. Tu as éveillé ma curiosité, bougonna le jeune blond. »

Ravi, Albus reprit place et ouvrit de nouveau son grimoire, sachant pertinemment que cela plairait à son ami.

« Ma mère l'appelait « la légende des renfermés », mais j'ai parcouru la bibliothèque l'autre soir, et j'ai découvert que ce n'était pas qu'une banale histoire qu'on raconte aux enfants pour qu'ils s'endorment. C'est réel, murmura-t-il.

_ Je ne comprends pas le lien avec ta cousine.

_ Tiens. »

Le garçon tendit le livre ouvert en direction de son ami qui s'en saisit, plutôt hésitant.


« Le conte des irrévélés. »

Il y a longtemps vivait, dans un château une jeune sorcière, aux pouvoirs surpuissants. Elle possédait autant de connaissances que la plus grande des bibliothèque du pays et parvenait à les utiliser avec plus d'aisance que les plus éveillés des sorciers. Elle étudiait d'arrache pied, mais son ingéniosité n'avait d'égal que son courage. De rouge et d'or vêtue, elle parcourait les dédales de ses donjons, en quête d'une solution face à la menace grondante parmi le Monde.

Ainsi, lorsqu'un mage aussi puissant qu'impitoyable refit surface, elle prit part à une guerre terrible, opposant les deux fils des gardiens de la mort. Un matin, alors qu'elle venait en aides aux forces de la lumière, elle fut enlevée par la plus cruelle, la plus terrible et atroce des sorcières pour finir prisonnière de son manoir. Et chaque jour durant, elle attendait, elle luttait contre la souffrance et la douleur, la folie et le sadisme de sa tortionnaire. Car, malgré sa maîtrise parfaite de l'art de la magie, il lui était impossible de rivaliser avec la haine exacerbée de celle qui fut son bourreau .

Seule, abandonnée, son ancien maître fut le seul à lui venir en secours. Il était grand, froid, mais aussi rusé et habile. On racontait que ses potions et antidotes charmaient des centaines de sorciers à des kilomètres à la ronde. Dernier descendant des gardiens de la mort, il décida de lutter contre son destin en venant en aide à la sorcière, contre vents et marées.

Ainsi, il pénétra son esprit afin d'allier ses forces aux siennes et de combattre cette terrible menace. D'un stratagème sournois, le maître parvint à sortir la sorcière de sa prison.

Elle retrouva son château, mais une chose lui manqua : sa précieuse magie. Son maître refusa de la quitter, et partagea de ses secrets les plus inavoués jusqu'à sa propre baguette que tout le monde disait incapable à manier. De deux, ils n'étaient devenu qu'un, de deux magies, il n'en resta plus qu'une, surpassant toute les autres et la destinée funeste du dernier des héritiers venait de changer.

Le jour de la dernière des batailles explosa, et c'est ensemble qu'ils firent face à l'ultime des écueils. Mais la Mort ne pouvait prendre de nouveau les deux gardiens.

Ainsi, lorsqu'ils refirent face à la terrible sorcière, le maître et sa nouvelle alliée trouvèrent l'ultime parade. De visible, ils devinrent invisibles. Et c'est vivants mais dissimulés qu'ils guérirent et pansèrent leurs plaies.

Ils restèrent alors dans un monde n'appartenant qu'à eux, un endroit où plus rien ni personne ne viendrait les chercher, leur amour restant à jamais irrévélé.


Scorpius finit son récit, puis observa son ami d'un regard circonspect. Avait-il perdu la boule ?

« Explique moi le lien avec ta cousine.

_ Non mais tu ne comprends rien ou quoi ? »

Agacé, Albus reprit en main son livre en grognant.

« « De rouge et d'or vêtue, un maître en potions et antidotes, derniers descendants des héritiers de la mort, le château... ». Tu n'y es toujours pas ?

_ Non.

_ Hermione Granger. Le professeur Snape. Poudlard, la bataille.

_ Hermione Granger est morte. Et c'est pour ça que ton oncle Ron a appelé sa fille comme ça.

_ Hé bien moi, je ne pense pas. »

Scorpius haussa haut les sourcils, effaré.

« On n'a jamais trouvé leur corps, ma mère m'a dit que leurs pouvoirs s'étaient ensemble décuplé, mais demeuraient imprévisibles. Et s'ils s'étaient jeté un sort de dissimulation ? Des Serpentard cachés dans les cachots les ont entendu parler d'un « plan », il y en a même certains qui disent qu'ils les ont vu s'embrasser. Et puis, il s'est déjà passé des choses très bizarres. Surtout à la naissance de Lily.

_ Comme ?

_ Ma sœur a été retrouvé en train de léviter au dessus de son lit juste avant de se reposer quand elle avait 3 mois. Et elle souriait.

_ C'est une sorcière, souligna le garçon.

_ Les pouvoirs ne peuvent pas se développer si vite. De plus, ma mère a sentit une brise lorsqu'elle s'est avancé, comme si quelqu'un l'avait effleuré. Maman a toujours pensé que c'était son amie qui était venu tenir ma sœur dans les bras. Ou son ancien professeur, puisque l'odeur de son parfum subsistait dans la pièce. Et on connaît tous l'amour qu'éprouvait le professeur Snape pour la mère de mon père, Lily Evans.

_ C'est une belle histoire, mais…

_ Je te rappelle aussi qu'un jour, on a tous vu McGonagall se balader avec une écharpe verte et argent avant de grogner dans le vide en se rendant compte que quelqu'un avait changé les couleurs. Or, personne n'a jamais avoué l'avoir fait, et certains racontent que le professeur Snape faisait souvent ça à l'approche des matchs de Quidditch pour l'embêter.

_ Mais si ce que tu dis est vrai, ils se seraient rematérialisé.

_ Pas s'ils n'en ont pas envie. Pas s'ils avaient un pouvoir trop puissant. Ils auraient pu avoir peur qu'on les utilise. Ils peuvent très bien continuer de vivre, cachés, au nez et à la barbe de tous. Ils s'aimaient, c'est évident. Et ils préfèrent juste rester dissimulés, ce que je peux comprendre au vu de la vie médiatique qu'ont subi tous les héros de la guerre. Certains racontent que l'ancien manoir des Snape reste inhabité, mais qu'on continue d'entendre des choses. Comme si des gens y vivaient. Du coup, personne n'ose l'approcher. »

Scorpius secoua la tête, considérant les dires de son ami.

« Possible, finit-il par dire. Pourquoi est-ce que ça te passionne tant ?

_ C'est l'anniversaire d'Hermione et je voulais trouver un livre parlant de cette légende quelque part, pour le lui offrir. Son père aussi a toujours refusé qu'on la lui raconte, ce n'est pas anodin. Je pense que c'est parce qu'ils n'approuvaient pas trop. Mais avoir des éclaircissements sur les origines de son prénom, ça peut être un beau cadeau. Je sais comme ça peut être dur à porter, mais je pense aussi que l'histoire qu'elle connaît est incomplète.

_ Offrir un livre à Hermione Weasley. Je crois que tu as tapé dans le mille. »

Albus sourit avant de fermer le grimoire et de le reposer dans la bibliothèque de la salle commune. Et, lorsqu'il retrouva, quelques jours plus tard, l'exemplaire originel de la légende des irrévélés, il soupçonna Scorpius de l'avoir aidé. Seulement, ce dernier n'aurait jamais pu trouver cet exemplaire qui n'appartenait même pas à Poudlard.

C'est avec une attention nostalgique et touchée qu'il emballa le livre, souriant comme jamais. Puis, il reposa le présent sur son bureau.

Il se faisait tard, et l'heure du cours de potion ne devrait pas tarder. Hâtif, il fourra ses manuels dans sa besace.

« Merci tante Hermione, prononça-t-il tout haut avant de refermer la porte. »

Ce n'est que lorsqu'il fut bien assez loin qu'une douce et faible voix féminine s'échappa de sa chambre.

« De rien, Albus. »

FIN