[KUROTAMA]

Crossover GINTAMA x BLACK BUTLER

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[En pause] + [En cours de réécriture]

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~0~ PROLOGUE : Deux mondes différents

« – Bonjour, jeune maître. Il est l'heure de vous réveiller, annonça une voix. »

Cette voix était masculine et appartenait à un homme de grande taille, aux cheveux d'ébène et entièrement habillé en noir. Un aimable sourire plaqué sur son visage, il ouvrit les rideaux de la chambre puis se tourna vers le plateau qu'il avait apporté en entrant afin de préparer le thé. Ses gestes reflétaient son habitude – en partant de sa manière de verser l'eau chaude dans la tasse jusqu'à celle de mélanger les feuilles. Probablement qu'il se serait permis de chantonner une vieille comptine populaire s'il était seul dans la pièce, mais ce n'était pas le cas : en effet, un jeune garçon habillé d'une chemise de nuit, aux cheveux bleutés et avec un œil tatoué d'un pentagramme baillait négligemment en s'étirant dans son somptueux lit. Le garçon – que l'homme peinait à décrire, hésitant souvent entre garçon et adolescent – renifla, puis prit la parole.

« – Serait-ce du Earl Grey ? demanda-t-il tout en s'asseyant.

– En effet, jeune maître. Je l'ai fait importer de la plus grande usine du pays, répondit son majordome, car l'homme en noir était bien un majordome à son service. »

Dans un geste plein d'une grâce presque non-humaine, il fit passer au garçon la tasse encore fumante.

« – Bien. Cependant...

– Oui, monsieur ?

– Cela fait trois fois cette semaine que tu me sers du Earl Grey. Tu veilleras à renouveler les stocks, ordonna-t-il. Ce parfum commence à me lasser. »

À ces mots et telle une mécanique bien huilée, le majordome se redressa pour s'agenouiller au sol avec une mine se voulant contrite, sous les yeux impassibles de son vis-à-vis.

« – Je suis désolé de vous avoir fait ressentir ce sentiment de lassitude, jeune maître, je tâcherai de m'améliorer. »

Le garçon ne répondit pas, les lèvres occupées par le rebord de la tasse en porcelaine. Après s'être relevé, le majordome continua, la voix tranquille.

« – Pour le petit-déjeuner, j'ai fait une soupe de champignons, des scones et des œufs accompagnés de bacon.

– Je vais prendre les scones. »

Le garçon, tout en dégustant son repas copieux, écoutait le majordome annoncer le programme de la journée. Il émit un son à mi-chemin entre le soupir désespéré et le grognement. Encore une journée chargée... Des papiers, des papiers, toujours des papiers ! À force d'en voir tous les jours, le garçon, bien que n'ayant que treize ans, était devenu un as de l'administratif. Il se sentait déjà épuisé. Mais après tout, c'était grâce à la comptabilité qu'une entreprise tenait debout et, en l'occurrence, c'était lui la compta, en plus d'être le patron des usines Phantom. Son majordome, ayant fini sa longue tirade, commença à ranger les couverts avant de prendre les habits de l'enfant et de les amener devant lui.

« – Qu'as-tu choisi, aujourd'hui ? demanda le garçon, malgré son intérêt clairement absent.

– Je vous ai sélectionné votre ensemble noir et doré, que vous avez reçu comme cadeau de la part de Nina Hopkins, la couturière.

– Ah, oui, je m'en rappelle... » Il fronça les sourcils. « J'espère que ce n'est pas encore une de ses tenues extravagantes. »

Le sourire de l'homme devint plus naturel, marqué par l'amusement.

« – Rassurez-vous, elle semble étonnement avoir eu bon goût pour cette fois.

– Bien. Dans ce cas, qu'attends-tu pour m'habiller ?

– Tout de suite, monsieur. »

Dix minutes plus tard, le majordome rejoignait les cuisines seul. Son maître commençait déjà à travailler, il était temps pour lui de faire de même !

Trois personnes l'attendaient, debout côtes à côtes et semblant encore ensommeillées. Le premier était un garçon blond aux yeux d'un vert à la fois brillant et terne, d'environ quinze ans, habillé d'une simple chemise blanche, d'un pantalon quadrillé retroussé au niveau des mollets et d'un vieux chapeau de paille où était cousue une tulipe. Sa peau alternait entre bronzée et très pâle, laissant supposer qu'il travaillait en extérieur. La seconde personne était une femme d'une vingtaine d'années, aussi rousse que le garçon était blond, avec quelques reflets bordeaux sur certaines mèches. Elle portait d'immenses lunettes qui lui mangeaient la moitié du visage et cachaient ses yeux. Sa robe noire, son tablier parsemé çà et là de dentelles démodées et sa posture parfaitement droite qui renvoyait une image digne mais obéissante montrait que son métier était sûrement celui de bonne. Enfin, la troisième personne était un cuisinier – aucun doute sur sa fonction avec son tablier typique aux commis d'office –, aux cheveux vaguement blonds et aux yeux bleus, la mine parsemée de rides et soulignée par des cernes profondes, une cigarette plantée dans sa bouche. Impossible de savoir quel était son âge, entre sa façon de se tenir propre à la jeunesse innocente et son visage marqué par la fatigue et les souvenirs douloureux ; il ne devait toutefois pas avoir dépassé les quarante ans.

À l'arrivée du majordome, les trois domestiques bombèrent le torse et déclamèrent leurs salutations en décalé :

« – B... bonjour monsieur S-Sébastian ! s'exclama la bonne avec timidité.

– S'lut, Sébastian ! dit le cuisinier.

– Bonjour, monsieur Sébastian ! cria le jardinier dans un enthousiasme assourdissant. »

Le majordome – Sébastian, donc – se posta devant le trio, les observant attentivement tour à tour quelques instants. Ils ne protestèrent pas, habitués, mais ne purent s'empêcher de frissonner – leur chef d'équipe les effrayait toujours un peu lorsqu'il les scrutait ainsi. Le moment passa, et Sébastian sourit.

« – Bonjour, Finny, Maylin, Bardroy, Tanaka, salua-t-il. Aujourd'hui, nous n'avons pas d'invités, alors ce sera un peu plus calme que ces derniers jours, où nous avons dû faire face à... erm, beaucoup d'intrusions, vous le savez.

Sébastian faisait référence aux multiples arrivées non prévenues de la fiancée du jeune maître, qui s'étaient multipliées depuis quelques jours, au grand dam des domestiques qui n'en finissaient plus de toujours passer après elle. La petiote, bien qu'attendrissante, avait le don de les mettre dans des situations hautement improbables – celle ayant décroché la palme d'or revenait à ce jour où le carrosse de la demoiselle s'était retrouvé pendu à une corde devant le bâtiment du maître. Le majordome fronça les sourcils quand il remarqua les regards soulagés des trois autres.

« – Cependant, cela ne signifie pas que vous devez vous relâcher ! les reprit-il. Vous avez toujours du travail à faire. Bien, voici vos travaux d'aujourd'hui. »

Il s'adressa en premier au jeune blondinet, qui se redressa perceptiblement.

« – Finny, tu prendras soin du jardin, je veux que tout soit parfait. Occupe-toi plus particulièrement de la pelouse, elle a besoin d'être tondue.

– Compris ! répondit l'enthousiaste garçon en levant les bras. Comptez sur moi ! »

Sébastian se tourna ensuite vers la bonne. Celle-ci devint aussi rouge que ses cheveux, arrachant une moquerie intérieure chez le majordome.

« – Maylin, tu t'occuperas du linge et du sol de l'aile est du premier étage. Ne confonds pas encore une fois le nombre de cuillères à doser dans la machine à laver, surtout ! dit-il sévèrement, un doigt pointé vers le haut.

– B… bien, monsieur Sébastian... »

Enfin, il se tourna vers le cuisinier, qui arborait un large sourire sur son visage. Il semblait détendu, ce qui eut pour effet de faire encore plus froncer les sourcils ébène de Sébastian.

« – Bardroy, tu t'occuperas du repas. Fais simple. » Son regard devint soudain plus dur, plus froid, presque menaçant. « Et tu as interdiction d'utiliser tes armes. »

Le cuisinier afficha un air boudeur qui aurait résolument fait craquer bien des femmes.

« – Même pas mon SW-45 ? négocia-t-il. C'est le plus inoffensif ! »

Sébastian retint un soupir.

« – Aucun de tes 'bijoux', comme tu les appelles, n'est inoffensif, Bard. Enfin, bref. Vous avez compris, tout le monde ?

« – Oui ! répondirent en chœur les trois personnes.

– Ho ho ho, intervint une nouvelle voix. »

Ce « ho ho ho » venait d'une quatrième personne assise à l'écart, se faisant très discrète et proclamant quelques fiers « ho ho ho » lorsque l'envie lui en prenait. C'était Tanaka, l'ancien majordome en chef et aujourd'hui à la retraite. Sébastian avait depuis repris le flambeau et était celui qui supervisait toutes les activités de son lieu de travail, comme le voulait son métier de majordome. L'on pouvait distinguer un majordome en chef d'un simple majordome grâce à un unique détail : un insigne, symbole de la famille à laquelle il s'est engagée, accroché au revers de son veston. C'était avec une confiance totale que Tanaka avait transmis cet écusson qu'il possédait depuis plus de quarante ans à son successeur.

L'ancien majordome en chef était un véritable mystère : il ne faisait jamais rien, s'enfermant quelques fois pendant un temps douteusement long dans sa chambre et, quand les autres l'apercevaient, c'était à chaque fois assis en seiza sur son coussin favori. Extrêmement rares semblaient les fois où il était ne serait-ce que debout. Il arrivait aux trois autres domestiques de parier sur le jour où il se lèverait, mais ces moments étaient si exceptionnels qu'ils finissaient par abandonner.

Sébastian se tourna vers Tanaka, et son ton parut plus doux à l'oreille – fait à peine perceptible pour les non-entraînés.

« – Et enfin, Tanaka... faites comme d'habitude.

– Ho ho ho ! remercia Tanaka. »

Le majordome se retourna vers les domestiques, et arqua un sourcil en les voyant toujours immobiles.

« – Eh bien, qu'est-ce que vous attendez, dépêchez-vous d'aller faire votre travail ! »

Le trio sursauta.

« – Oui, monsieur Sébastian ! »

Chacun s'en alla rapidement vers son objectif. Seul Tanaka resta dans la cuisine, préférant siroter son liquide inconnu dans son éternel verre où était inscrit « ゆ » (yu) en hiragana, signe japonais. Mais il ne s'en soucia guère, habitué à la chose.

C'est ainsi que commença une nouvelle journée que tous pensait normale au manoir Phantomhive.

~xOx~

Pendant ce temps-là, à Kabuki-chô.

Dans un petit appartement miteux en plein centre d'Edo, trois personnes étaient regroupées dans un salon typiquement japonais. La pièce se composait de deux canapés d'un vert peu distingué, d'un kotatsu sur le point de tomber en miettes et d'un bureau en bois où trônaient deux pieds protégés par des bottes en cuir noir. Ces bottes appartenaient à un homme aux cheveux argentés et au regard que beaucoup qualifieraient de morne, se curant le nez grâce à son auriculaire droit habilement employé tout en gardant son dos affalé contre sa chaise. Sa tenue extravagante était constituée d'un jean et t-shirt noirs et d'un kimono seulement à moitié enfilé blanc et bleu. Les deux autres personnes, assises plus ou moins nonchalamment sur les deux canapés – dont la mocheté concurrençait avec force les slums de Mumbai – se faisant face, l'une en train de faire comme le premier – soit d'explorer cet endroit inconnu qu'est le fond de sa cavité nasale – et l'autre semblait quelque peu s'ennuyer. Ils étaient respectivement une jeune fille rousse d'un peu plus de dix ans, aux yeux d'un bleu océan, habillée d'un court qipao (NDA : tenue traditionnelle chinoise) rouge et d'ornements noirs et or des deux côtés de son crâne. Sa beauté naturelle lui créait un air si pur et innocent qu'elle donnait instantanément envie de la protéger. Le second, un jeune garçon de seize ans, bruns aux yeux marrons, avec de fines lunettes très simples et habillé comme un apprenti samouraï. Des trois, il était le plus banal : entre le rouge flamboyant de la fillette et l'argenté de l'homme, il faisait quelque peu tâche dans l'ensemb…

« – Eh, l'auteure ! s'écria le garçon en question. Calme-toi, je t'ai rien fait ! »

Oh, il semblerait que les personnages aient la capacité d'entendre tout ce que racontent l'auteur. Zut.

Le garçon roula des yeux, passablement agacé.

« – Zut, toi-même ! Dans chaque fanfiction de qui que ce soit, et même dans l'œuvre originale, que ce soit dans le manga où l'anime, je perds toute crédibilité !

– C'est parce que tu te démarques pas, Pattsuan, intervint l'argenté, sans cesser d'explorer l'intérieur de ses narines. C'est d'ailleurs pour ça que tu restes toujours le huitième sans avancer aux classements de popularité ! Tu es condamné ! C'est ton nom depuis le début qui te condamne, Pattsuan ! (NDA : Shinpachi contient pachi, signifiant huit et justifiant toutes les blagues sur le nom.)

– N'importe quoi ! Et puis d'abord en quoi un nom peut changer le cours des choses ! rétorqua la paire de lunettes. Et je ne suis pas qu'un porte-lunettes, l'auteure ! cria-t-il à l'attention de l'écrivaine, choqué. »

Mes excuses, je vais y remédier.

« – Merci bien, se calma l'adolescent, avant de reprendre. Gin-san, je ne vois pas le rapport. »

L'homme décolla brusquement son dos de la chaise.

« – Mais si, Shinpachi-kun ! renchérit l'argenté, soudain d'humeur à argumenter. Regarde : moi je suis Gintoki, et tu as vu mes cheveux ? (NDA : gin = argent.) Tout est lié ! C'est voyant, alors je suis le personnage principal ! » Il leva le poing vers le plafond pour imiter la posture de la victoire. Cependant, il se rembrunit sans prévenir. « Mais pourquoi est-ce que Gorilla me les a faits ondulés ? Et c'est une permanente, en plus ! Raaaah... »

Gintoki – puisque c'était son nom – continua de se lamenter quelques secondes sur sa pauvre permanente qui n'avait pourtant rien demandé avant d'être interrompu par la jeune chinoise, qui passa d'un air désintéressé à enflammé. Elle sauta presque sur l'homme dans son nouvel enthousiasme.

« – Et moi, Gin-chan ! s'exclama-t-elle, surexcitée. C'est quoi la signissication de mon nom ? Hein, dis ! C'est quoi ? »

Shinpachi et Gintoki sourirent avec amusement à l'entente de sa faute d'orthographe, mais ne la reprirent pas. L'homme posa son menton dans sa main, pensif.

« – Hmm… Toi tu devrais danser, t'es aussi une princesse, répondit-il. Ça te convient comme réponse, Kagura ? »

(NDA :Le kagura (神楽) est une danse théâtrale. Le nom de Kagura est aussi inspiré de Kaguya, qui vient du célèbre « conte de la princesse Kaguya », qui a été adapté en film d'animation.)

La jeune fille commença à sautiller partout, un sourire satisfait aux lèvres.

« – Ouaiiiiis ! Je suis une danseuse ! Et une princesse ! » Puis elle s'arrêta, songeuse. « Mais toutes les danseuses sont pas des princesses ? C'est pas normal, ça ! Toutes les princesses devraient savoir danser, c'est une honte envers la communauté des princesses !

– Parce que ça existe une communauté des princesses ? questionna Shinpachi. »

Kagura l'ignora royalement et esquissa les premiers pas d'une danse pleine d'élégance – sachant que sa notion d'élégance était en tout point inédite et unique –, n'hésitant pas à piétiner sur le kotatsu et à renverser toute la vaisselle posée dessus, ce qui eut pour effet d'énerver Shinpachi, qui hurla après elle en répétant que c'était encore lui et toujours lui qui allait nettoyer et que c'était inadmissible, qu'il fallait qu'ils se partagent les tâches ménagères, parce qu'il avait l'impression d'être la femme de ménage des Yorozuyas, ce à quoi répondit Gintoki que c'était en effet le cas mais ça n'importait pas car ça le rendait sexy auprès de la communauté des femmes de ménage, ce qui fit froncer les sourcils de mécontentement le principal concerné en le faisant hurler encore plus fort en bon tsukkomi (NDA : personnage présent dans le théâtre japonais, sérieux, intelligent et qui très souvent passe derrière le boke, le personnage qui fait les conneries) qu'il était mais le destinataire de ses reproches ayant été modifié, alors que Kagura continuait à danser avec Sadaharu qu'elle avait réveillé en lui écrasant la queue et les deux ne cessaient de tout détruire sur leur passage, en passant par les canapés, les placards et enfin abimant sévèrement les murs de l'habitation, ce qui fit hurler Gintoki sur le fait que ça faisait six mois qu'il n'avait pas payé le loyer et que donc il ne pouvait pas se permettre d'énerver la vieille alcoolique de l'étage du dessous et, en se rendant compte qu'il l'avait dit beaucoup plus fort que ce qu'il aurait dû dire il se précipita derrière son bureau de peur des représailles avec la vieille alcoolique en question, encore miraculeusement intact après tout ce bordel, alors que Shinpachi se moquait allègrement de lui, abandonnant de façon temporaire son poste de tsukkomi et son CV devenant valide pour un séjour prolongé à l'hôpital psychiatrique, et stooooop !

« – Hey, pourquoi tu stoppes tout, l'auteure ! s'insurgea Gintoki. »

Il n'était pas habitué à ce qu'on le coupe durant l'une de ses scènes, aussi idiotes soient-elles.

« – Ouais, c'est vrai ça ! ajouta Kagura. Je m'amusais bien, j'apprenais à Sadaharu des nouveaux pas de danse ! »

Shinpachi, Kagura et Gintoki purent distinctement entendre un soupir fatigué dans l'air.

Rien à foutre. Toi, t'as vu l'état de l'intérieur, maintenant ?

« – Et alors, répondit Kagura qui imaginait parfaitement le doigt – injustement, bien sûr – accusateur de l'auteur sur elle. D'toute façon, c'est Gin-chan qui va payer !

– Toi, siffla l'argenté qui sortit de sa cachette, tu es privée de sukonbus pendant un mois !

– Quoi ?! fit la jeune fille d'un air horrifié. »

Le trio recommença à se disputer, et il fallut dix minutes à l'auteur – bah oui, eh, quand personne ne te voit, c'est compliqué de gérer les troupes – pour les calmer.

Bon, c'est bon, j'ai compris ! On se calme, je veux pas de nouveau refaire tout un pavé pour une seule phrase, d'accord ? Dans tous les cas, il y a plus important.

Kagura renifla, boudeuse. Shinpachi posa sa main sur l'épaule pour la soutenir, ce qui eut pour effet de se retrouver à l'autre bout de la pièce, son dos cognant durement le mur. Il se releva dans une grimace. Ça lui apprendra, à vouloir l'aider...

« – Comme quoi ? »

Regardez.

« – Où ça ? demanda Shinpachi, frottant sa joue endolorie. »

À l'entrée.

« – À l'entrée ? répéta le tsukkomi. Qu'est-ce qu'il y a, à l'entrée ? »

Ne discute pas et allez-y tous les trois ensemble. C'est important.

« – Mais j'ai pas envie, moi ! protesta Kagura, toujours énervée contre cette stupide écrivaine qui se permettait de briser ses délires.

– Ouais, pourquoi on obéirait à une nana qui se prend pour le gorille ? fit de même Gintoki. »

Shinpachi acquiesça, pour une fois approbateur à la remarque de son incapable d'employeur.

« – Ils ont raison, madame l'auteure. »

C'est mademoiselle, jeune homme. Vous n'avez pas le choix de toute façon, ici c'est une fanfiction, alors c'est moi qui commande, et c'est moi qui décide si une intrigue doit commencer ! Si je vous dis d'aller à l'entrée, c'est que vous devez y aller ! Allez, on se dépêche !

« – J'veux pas ! rechignèrent les deux cureurs de nez. »

Et l'auteur perdit sa patience. Ah ah, c'était l'heure des menaces.

Vous ne voulez tout de même pas aller directement dans une death-fic, quand même, hein ?

Silence. Une, deux secondes.

« – C'est de l'abus de pouvoir ! s'écria d'un coup Gintoki. J'ai le droit de me défendre ! »

Bon sang, qu'est-ce que tu es bruyant. Bon, dépêchez-vous, je ne vous demande pas d'y aller la main dans la main, non plus.

Les trois hésitèrent encore un moment, avant de se décider en soupirant. Après tout, dans une fanfiction, ce ne sont pas les personnages qui ont le pouvoir. D'un même pas, ils rejoignirent l'entrée, s'y arrêtèrent. Kagura arqua un sourcil blasé, tandis que Gintoki et Shinpachi montraient leur ennui par une moue désabusée.

« – Bah, qu'est-ce que tu voulais qu'on fasse là ? dit Kagura. Y a rien... »

Attendez voir.

« – Attendre qu-wouaaaah !

Un trou noir apparut en un instant, et les trois se firent aspirer sans qu'ils puissent y faire quoi que ce soit. Oh, un trou noir, vraiment ?

L'auteur écouta leurs cris aussi surpris qu'effrayés quelques secondes encore, avant qu'un rire ne passe la barrière de ses lèvres.

Ah, quel douce mélodie à mes oreilles.


Réécriture du prologue : fait !

En espérant que cette version soit meilleure que la précédente. J'ai décidé de faire Sébastian un peu plus humain qu'avant. Mes excuses si cela dérange (d'toute façon, c'est mon histoire).