Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

SAISON 1 EPISODE 3 : Pensées croisées et impressions ressenties par Dominic et Stringfellow alors que le vieux pilote tente de convaincre String de venir prendre du bon temps au Mexique avec lui avant de disparaître.

Cette fic se passe au début de l'épisode 3 alors que Dominic tente de convaincre String de venir se changer les idées et se poursuivra sur les impressions et les réactions de String en comprenant sa disparition. J'aime tellement décrire les sentiments, les émotions et il y en a tellement dans ces trois scènes du début.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


UNE MISSION FACILE

Chapitre 1 : Viens avec moi

Dominic était survolté. Ce contrat était ce qui leur fallait à tous les deux en ce moment ! C'était quelque chose d'amusant et de facile, ils pouvaient bien le faire à deux ! Et ils pourraient même prendre des vacances bien méritées !

Il fallait juste livrer cet appareil au Mexique. Ce ne serait qu'une formalité et ils pourraient en profiter pour prendre du bon temps ensembles, ce qui ne leur était pas arrivé depuis longtemps !

En plus, Dominic savait que Stringfellow avait besoin de prendre du temps pour se vider la tête après tout ce qu'il avait traversé ces dernières semaines… Après la mort de Gabrielle dans ses bras, après avoir retrouvé un fils qu'il n'avait pas le droit d'aimer. Il était de plus en plus sombre et solitaire, de plus en plus renfermé sur lui-même et ça lui faisait mal de le voir comme ça, parce qu'il l'aimait ce gosse. C'était son fils adoptif et il le voyait sombrer sans être capable de le rattraper. Même là alors qu'il tentait de lui changer les idées, il était triste, fatigué, éteint…

- On livre cet appareil et on prend du bon temps ! S'exclama Dominic en chantonnant, mais Stringfellow lui adressa un regard agacé.

- On sait qui est le client ? Ce ne serait pas par hasard, Mme Queenie Shapiro ?

Le jeune homme comprit qu'il avait visé juste à l'air gêné de Dominic. La vieille dame avait à peu prés le même âge que lui et Dominic aimait bien travailler pour elle. Il était même bien trop bavard avec elle, déjà qu'il l'était de nature.

- Eh bien, dit-il en regardant le sol avant de faire de grand geste. Eh bien oui, c'est elle.

Un léger sourire se dessina sur le visage de Stringfellow. Dom le connaissait bien, mais l'inverse était tout aussi vrai et il refusait de le regarder en plus. Il savait donc pertinemment quel avait été le sujet de discussion des deux sexagénaires bavards !

- Mais si c'est elle, mais attention, on reste au niveau boulot ! S'exclama Dominic en se tournant à nouveau vers Stringfellow qui lui sourit tout en continuant à réparer son appareil photo.

Il n'avait pas à se justifier. Il avait le droit de l'apprécier et de passer du bon temps avec elle. Stringfellow ne lui reprocherait jamais d'être heureux… Il ne fallait pas qu'il soit gêné pour lui.

- Tu sais, je sais bien que Queenie connait presque tout le monde et puis tu sais, je sais qu'elle peut s'arranger pour te faire connaitre une jeune et jolie personne et…

- Dis-moi qu'est ce qu'elle compte faire de cet hélicoptère ? Le coupa Stringfellow.

Voilà qu'il se remettait à vouloir lui trouver quelqu'un à tous prix. L'intention était louable, mais Gabrielle était morte mois de deux mois plus tôt, Ny Huong avait ressurgi du passé avant de s'évaporer en le privant de son fils quinze jours plus tôt. Il n'avait pas la tête à ça… même si passer une semaine au soleil sur une plage mexicaine n'était pas pour lui déplaire… Il n'avait juste pas la tête à ça… pas en ce moment… Pas avec la CIA qui était encore furieuse qu'ils aient détourné Airwolf…

Dominic fut désarmé par sa question et marmonna.

- Eh bien… Faire des courses.

- Faire des courses ! Répliqua Stringfellow sur un ton abasourdi.

- Faire des courses, confirma sérieusement Dominic.

Stringfellow soupira et défit la pince qui tenait en place l'appareil photo avant de le donner à Dominic.

- Tiens, voilà, j'ai refais le joins étanche, ça devrait tenir le coup. Au fait, fais donc une photo de la jeune et jolie personne que je vois ce que j'ai manqué !

C'était pour la taquiner, mais Dominic le regarda avec un air subitement grave et triste… paternaliste…

- Oh, j'ai bien peur que tu manques le meilleur et je ne parle pas seulement de cette amie de Queenie, ajouta-t-il pour lui faire comprendre que c'était pour tout le reste qu'il s'inquiétait.

En ce moment, Stringfellow ne vivait pas, il survivait. Il avait l'impression de le regarder cocher des cases sur un calendrier en oubliant que chaque jour valait la peine d'être vécu. Il était trop sombre, trop seul, trop avec lui comme unique contact extérieur… Il n'était pas éternel et il avait peur pour son gamin, peur qu'un jour il se retrouve totalement seul et oublié de tous.

Stringfellow comprit toutes ses inquiétudes pour lui et détourna le regard pendant que Dominic le gronda doucement comme un père reprenant son fils.

- Et tu ne vas pas passer toute ta vie enfermé chez toi en tête à tête avec ton cabot ?

String jeta le crayon de papier qu'il tenait à la main sur l'établi. Il avait toujours l'impression de redevenir un gamin de 12 ans quand Dominic lui parlait sur ce ton. En plus, il n'avait pas tort et il tritura les chiffons sur l'établi pour se donner le courage de le regarder avant de prendre une inspiration et de braquer son regard dans le sien, répondant sur ton sincère.

- Oui, oui, je sais.

- Alors viens au Mexique !

Stringfellow ouvrit la bouche, cherchant ce qu'il pouvait lui dire pour contester, mais ce n'était pas le moment, c'était ça la vraie raison. Il était épuisé. Il voulait se retrouver seul, aller pêcher et dormir. Il savait qu'avouer sa fatigue l'inquiéterait et qu'il serait bien capable de ne plus partir et Dominic aussi avait besoin de se changer les idées. Alors, il choisit de me rien dire et afficha un faux sourire pour tenter de le rassurer.

- Promis, une autre fois Dominic.

La discussion aurait pu se prolonger, mais le jeune homme n'en avait pas envie. Alors, il tourna les talons et se dirigea vers les portes du hangar.

Dominic le regarda s'éclipser avec un air triste. Voilà qu'il recommençait ! Quand il souffrait, quand il était à deux doigts de s'écrouler, Stringfellow fuyait. Il coupait court à toute conversation en s'échappant avant de se murer dans le silence, avant de renforcer sa carapace pour garder sa douleur en lui. Dominic détestait quand il faisait ça. Il avait l'impression d'avoir raté son rôle de père… parce qu'il aurait dû lui parler. Il savait bien qu'avec lui rien n'était grave, que ses bras seraient toujours là pour le rattraper, mais il fuyait quand même.

Alors pour une fois, il ne le laissa pas s'enfuir et le rattrapa devant les portes du hangar.

- Une autre fois ? Mais rien ne dit qu'il y aura une autre fois ? Est-ce que tu y as pensé ?

- Bien sûr que j'y ai pensé !

Magnifique, c'était presque pire, soupira Dominic en cherchant à le regarder droit dans les yeux, mais il détourna le regard et le vieux pilote soupira. L'emmener contraint et forcé ne serait pas une solution. Alors il capitula et glissa sa main sur son épaule puis sur sa nuque qu'il pressa avec douceur pour le ramener vers lui.

- Bon, ben je t'enverrais une carte postale !

Stringfellow sourit et le prit par l'épaule lui aussi, soulagé qu'il n'insiste pas et répondant sur un ton enjoué.

- Ah mais j'y compte bien !

Dominic soupira puis lui adressa un dernier regard et s'éloigna en mettant ses gants. Il aurait vraiment aimé qu'il vienne avec lui, mais il n'avait plus 12 ans… et toutes ses vacances lui paraissaient soudainement bien futiles. Il ne resterait pas longtemps. Elle était ici sa place, avec ce gosse qui avait besoin de lui…

Du hangar, Stringfellow ne quitta pas Dominic des yeux quand il grimpa dans le vieil hélicoptère, ni quand il le mit en marche. Tout paraissait bien, pourtant il frémit, comme si son instinct de survie lui disait de ne pas le laisser partir, que ce n'était pas aussi simple, que c'était dangereux… qu'il pouvait le perdre… et cette pensée, bien qu'irrationnelle lui créa une boule au ventre. C'était ridicule. Il n'avait pas à avoir peur… C'était son mal être qui était en train de s'exprimer. Il expira et tenta de se reprendre. Dominic ne partait qu'une semaine, deux peut-être, tout irait bien… deux semaines… quinze jours sans le voir… Il avait connu bien pire, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiet. Il ne voulait plus perdre personne. L'appareil décolla et Stringfellow ferma les yeux. D'accord c'était un vieil hélicoptère, mais tout irait bien. Il devait s'en convaincre !