Je ne possède aucun des personnages de la série TV.

Un recueil de textes courts sur l'univers de la série Airwolf (Supercopter) nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

Les épreuves de la vie, lui avait mis dans la tête qu'il était maudit et cette idée l'empêchait de faire le dernier pas.

Ce texte a été écrit dans le cadre des Nuits du FoF sur le thème "Malédiction"

(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)

Oui, je suis aussi beaucoup retombée dans ce fandom en ce moment ! Ce texte pourrait se passer quelque part en fin de saison 3, parce que j'aime beaucoup comment leur relation se construit et s'est dommage que l'annulation de la série n'ait pas permis de conclure doucement leur rapprochement.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES A MACH 2

Une peur douloureuse

Stringfellow observait Catlin en train de travailler sur un appareil. Elle avait un sacré talent pour monter et démonter les hélicoptères et plus encore, elle parvenait à lui arracher de plus en plus souvent un sourire, un rire et à lui faire oublier cette douleur constante qui l'habitait. C'était nouveau comme sensation. Le jeune pilote avait tellement perdu au cours de sa vie qu'il était devenu taciturne, sombre et solitaire.

Il y avait bien trop de fantômes autour de lui : ses parents, Marika, Mike, Saint John, Gabrielle... Un à un, il avait perdu tous ceux qu'il aimait et celles qui s'étaient approchées trop prêt de lui, fauchés par une malédiction qui voulait qu'il reste seul… De sa famille, il ne lui restait plus que Dominic et le jeune homme était d'ailleurs terrifié à l'idée de le perdre lui aussi. Quand il avait été arrêté pour meurtre l'année précédente, il se serait fait tuer si cela avait été utile pour le sauver. Il l'aimait. Il était son père. Son père adoptif, mais son père quand même. Oui, Stringfellow savait qu'il n'était pas sûr de survivre à sa perte et il préférait ne même pas y penser par peur de s'écrouler.

Dominic était toujours là pour le soutenir, pour le taquiner, pour l'enquiquiner même et le forcer à lui faire un sourire. Il y parvenait en plus ! Avec lui, Stringfellow souriait, riait et laissait apparaître parfois un peu de malice et d'insouciance, comme il savait si bien le faire quand il était enfant. Avec Dominic, il ne se cachait pas. Il lui laissait voir sa colère, ses doutes, ses larmes. Même à l'âge qu'il avait, il savait qu'il pouvait compter sur ses bras, qu'il avait le droit de s'écrouler en face de lui quand il ne pouvait plus tenir. Dominic ne regardait pas s'il avait 10 ou 35 ans, il venait le prendre dans ses bras, il venait le réconforter et le bercer. Ils avaient cette relation unique qui faisait d'eux une vraie famille.

Le problème était que Stringfellow commençait à avoir des sentiments assez forts envers Catlin pour ne pas se cacher aussi devant elle, pour lui laisser voir qui il était et cela le terrifiait. Les deux femmes qu'il avait laissé le toucher s'étaient brûlées. Marika était morte dans ce stupide accident de voiture, alors qu'il venait de lui annoncer qu'il partait rejoindre Saint John au front. Gabrielle avait été violée et torturée par un sadique avant d'être abandonnée mourante en plein désert, s'éteignant dans ses bras, comme si elle l'avait attendu avant de rendre son dernier soupir. Il aurait tout donné pour la sauver, mais il n'y avait déjà plus rien à faire. Elle était morte, elle aussi, lui pulvérisant le cœur.

Alors pour Catlin, il refusait tout ça. Il refusait de la voir illustrer le cruel adage, « jamais deux sans trois ». Parce qu'il n'était pas idiot... Même s'il tentait de se persuader qu'elle était juste une bonne amie, elle était lentement devenue autre chose. Il l'aimait... et ce sentiment-là, le mettait en panique... Parce que toutes celles qu'il avait vraiment aimées étaient mortes... Mais comment il aurait pu ne pas l'aimer ?

Catlin était tout ce qu'il n'était pas. Elle était passionnée, fougueuse, impétueuse, impertinente et pleine de vie. Sa chevelure de feu reflétait bien son caractère. Elle était explosive ! Il se rappelait encore comment ce petit bout de femme n'avait pas hésité à tenir tête à Bogan, prête à se faire tuer pour ses convictions. Il se rappelait comme elle était outrée et folle de rage quand Dominic avait été arrêté. Le nombre de fois où il avait fini, lui, par l'apostropher par son nom pour qu'elle se tempère et s'évite des ennuis était incalculable. Elle l'insupportait par moment, mais il l'aimait... C'était paradoxal, non ?

Ou alors pas vraiment... Parce que quand il était avec elle, il se sentait vivant. Oui, elle débordait tellement de vie qu'elle lui en redonnait un peu. Il avait l'impression que son cœur battait quand il était à ses côtés, qu'il n'était plus une simple machine froide qui attendait qu'on la débranche, mais un être vivant. C'était étrange comme sensation et bien sûr, cela n'avait pas échappé à Dominic. Son ami n'avait pas son pareil pour jouer les mères maquerelles, cherchant à le pousser dans les bras de quelqu'un pour qu'il ne soit pas seul quand lui ne serait plus là… Stringfellow grognait et parvenait toujours à esquiver ses plans, mais là, il ne savait pas s'il en avait envie.

Oh bien sûr, Stringfellow avait eu quelques petites histoires, mais aucune de ces femmes ne l'avaient retenues parce qu'aucune n'était Catlin. Le pire dans tout cela, c'était qu'il savait qu'il ne la laissait pas indifférente. Il était sûr qu'elle ne l'aurait pas repoussé s'il avait traversé la salle pour lui donner un baiser enflammé, encore moins s'il lui avait préparé un bon repas, là-haut dans le chalet... Mais Stringfellow ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas lui avouer à quel point il l'aimait parce que ses sentiments étaient trop profonds, trop sincères. S'il lui avouait, ils auraient quelques instants de bonheur et puis... Il la perdrait... Comme les deux autres... Le destin lui refusant d'en espérer plus…

Il était maudit...

Perdu dans ses réflexions, Stringfellow sursauta lorsque Dominic lui donna une tape sur l'épaule. Il se retourna vers lui avec un air courroucé et se heurta à l'un de ses grands sourires qui le désarma.

- String, quand vas-tu sauter le pas et lui dire que tu l'aimes. Tu as vu comment tu la regardes ?

- Jamais.

- String, ne dit pas ça, répondit Dominic d'un air triste.

- Tu sais bien que je ne peux pas, c'est comme ça ! répliqua ce dernier en sortant du hangar pour mettre court à la situation.

Dominic le regarda disparaître. Il détestait quand il faisait ça, quand il fuyait pour s'éviter pour une conversation. Il détestait cette attitude parce qu'elle trahissait sa souffrance et qu'il savait que c'était aussi pour s'éviter de pleurer devant quelqu'un. Un air sombre se dessina sur son visage pendant qu'il murmura pour lui-même.

- Bien sûr que tu peux, mon petit. Tu n'es pas maudit... Tu as le droit à une famille.