Titre : L'héritière du peuple des mers

Genre : Aventure/Romance

Rating : K

Personnages : Tous

Résumé : Vous imaginez Riza en sirène ? Moi non plus... C'est pour ça qu'il a fallu que je l'écrive. Royai bien sûr ^^

Disclamer : Fma ne m'appartient pas T.T

Spoiler : Aucun

Notes : Hello à tous ! Encore une idée un peu farfelue sur mon couple préféré. Me suivrez-vous ? Cette fanfiction comporte trois parties et j'en posterai une par semaine. Elle est assez courte, je ne savais pas ce que cela donnerait. Dites-moi ce que vous en pensez ;) Bonne lecture !


L'héritière du peuple des mers

Partie 1


Le soleil se levait paresseusement sur Central ce matin-là. La brume matinale se dissipait peu à peu et la chaleur augmentait lorsque Riza arriva au Quartier Général. Elle entra dans le bâtiment encore désert et gagna son bureau. Une fois ses affaires déposées à sa place, elle partit en salle de pause préparer thé et café. Elle revint, une tasse à la main, et commença tranquillement à travailler.

Le reste de l'équipe n'arriva qu'une bonne demi-heure plus tard et elle les entendit venir du bout du couloir. Ils étaient particulièrement enthousiastes.

« Eh bien, Messieurs, fit-elle quand ils entrèrent. Qu'est-ce qui vous rend aussi joyeux de si bon matin ?

- Bonjour Lieutenant, salua Havoc. En fait, nous venons de rencontrer la nouvelle recrue du Commandant Armstrong. Elle vient d'arriver d'Aerugo. C'est fou, hein ?

- Nous devions nous y attendre avec ce partenariat. Je crois savoir que certains de nos hommes ont pris leur poste là-bas également, répondit Riza.

- Oui, bien sûr, fit Havoc, un peu embarrassé.

- Elle est quand même rudement jolie, fit Fuery, un peu rêveur.

- Et dans l'équipe du Commandant Armstrong, elle devrait bien s'intégrer », fit remarquer Breda.

Ils discutèrent encore un peu, finissant de s'installer, se servirent en café et le travail débuta.

Cela faisait un an, un an depuis le Jour promis. Un an que le pays se reconstruisait petit à petit. Le Général Grumman était passé Führer et avec Mustang, ils mettaient toutes les chances de leur côté pour parvenir à leur but.

Riza se surprit plus d'une fois à jeter un œil vers son bureau. Ils étaient tous deux en réunion ce matin. Elle voyait les heures défiler lentement. Vers onze heures, elle se leva pour transmettre un dossier à l'équipe d'Armstrong et décida d'y aller en personne. Elle n'en pouvait plus de rester assise.

Maria et Dennis l'accueillirent avec un grand sourire, de même que le Commandant Armstrong et seule la force de l'habitude lui permit d'éviter son étreinte.

« Ah Lieutenant ! Je voulais vous présenter notre nouvelle : le Sergent Decensa Palmade. Elle nous vient tout droit d'Aerugo.

- Bonjour Sergent, salua cordialement la jeune femme. Je suis le Lieutenant Riza Hawkeye sous les ordres du Général Roy Mustang.

- Enchantée Lieutenant. C'est un plaisir de vous rencontrer. »

Elle s'était levée et lui avait rendu son salut. Riza nota alors que ses collègues avaient bien raison. Decensa était une très belle femme. Brune, le teint hâlé et de grands yeux verts, elle semblait intelligente et gentille. Elle croisa son regard vif et lui sourit.

« Si vous avez besoin de quoi que ce soit Sergent, n'hésitez pas à venir me voir. Je ferai de mon mieux pour vous aider dans votre intégration.

- Merci, fit Decensa. J'y penserai. »

Riza remit le dossier qu'elle était venue apporter et sortit.

C'était rare, mais elle appréciait la nouvelle. Normalement, elle restait toujours relativement méfiante, mais elle paraissait différente, comme si un lien existait déjà entre elles.

Elle y pensa un peu, puis se remit bien vite à son travail. Le Général revint peu après treize heures. Les autres mangeaient déjà à la cafétéria, mais il savait qu'elle l'attendait toujours ici.

« Bonjour Lieutenant. Comment s'est passée votre matinée ?

- Bonjour Général, fit Riza en se levant. Très bien, merci. Nous n'avons pas pris de retard et vous, cette réunion ?

- Ç'a été. Nous approfondissons les futurs traités entre les pays voisins. Une horreur administrative si vous voulez mon avis. »

Elle se permit un léger sourire.

« Allons manger alors. Ça vous changera les idées. »

Son ton était plus doux, presque affectueux. Il croisa son regard avec malice et approuva d'un signe de tête.

Il n'y avait plus grand monde à la cafétéria et ils s'installèrent à une table vide. Malgré les conseils de Riza, il lui parla longuement des futurs accords, lui demandant son avis. Il n'aimait pas quand elle n'était pas avec lui aux réunions, mais il ne pouvait désobéir aux ordres du Führer, surtout que le vieil homme ne se privait pas pour faire de subtiles allusions à sa petite fille. Autant dire qu'il s'agissait de la seule raison pour laquelle elle ne pouvait pas assister aux réunions.

Leur repas fut tranquille et à quatorze heures, ils se remirent au travail. L'après-midi fut un peu chargée et ils restèrent jusqu'à dix-huit heures pour finir leurs dossiers.

Lorsqu'enfin Riza finit de ranger son bureau, elle se leva avec soulagement et s'étira. Elle n'en pouvait plus et rêvait d'une bonne séance de sport pour se défouler.

Elle souhaita une bonne soirée à son équipe, sachant que les autres partaient bientôt et frappa à la porte du bureau du Général.

« Oui ?

- Avez-vous fini Général ? questionna-t-elle en entrant.

- Non, pas tout à fait. Mais je serai encore là dans une heure si vous voulez aller au gymnase, n'hésitez pas. »

Elle sourit. Cet homme lisait dans ses pensées.

« Bien, merci. Je repasserai par le bureau alors. »

Il opina et se replongea en soupirant dans ses dossiers.

Riza prit ses affaires et rejoignit les vestiaires. Elle se changea et s'installa aux machines à disposition. L'endroit était plutôt calme en ce vendredi soir et elle s'exerça un temps avant de se diriger vers le stand de tir. Rien de tel après une longue journée de travail.

Elle croisa le Sergent Palmade en revenant dans les vestiaires.

« Bonsoir Lieutenant, salua-t-elle. Je me demandais si j'étais la seule à m'entraîner ce soir.

- Le vendredi soir il n'y a pas grand monde généralement.

- Oui, je comprends.

- Vous logez aux dortoirs du QG ? demanda Riza en rangeant soigneusement ses armes.

- Oui, pour l'instant. J'espère trouver un appartement bientôt. Les dortoirs manquent singulièrement d'intimité.

- Oui, en effet, accorda Riza. Et vous n'avez pas vu ceux des hommes. Tout se passe bien avec l'équipe de Commandant Armstrong ? »

Riza n'était pas bavarde en temps normal, mais sans qu'elle ne sache pourquoi, elle se sentait particulièrement à l'aise avec la jeune femme. La conversation dura un moment et finalement, la blonde lui proposa de la retrouver le lendemain afin de lui montrer un peu la ville. Decensa accepta avec plaisir et lui souhaita une bonne soirée.

Riza ne se posa pas trop de questions. Elle prit une douche et rangea ses affaires.

Le bureau était bien entendu désert à son retour. Elle le traversa pour atteindre celui du Général Mustang et frappa.

« Entrez Lieutenant, entendit-elle à travers la porte.

- Alors ? s'enquit Riza.

- Il me reste un dossier et les autres ont juste besoin d'une relecture. »

Riza acquiesça, prit une chaise et la déplaça jusqu'au bureau de Roy. Ils leur arrivaient souvent de travailler ainsi le soir. Elle relut chaque dossier pendant qu'il finissait le dernier.

Il était près de vingt et une heures quand ils finirent enfin. Roy souffla de soulagement et s'étira.

« Enfin ! Je n'en pouvais plus. J'aimerais bien savoir pourquoi les dossiers arrivent tous au dernier moment. »

Riza sourit, compréhensive.

« Nous sommes en week-end à présent, rappela la jeune femme. Nous avons le temps de nous reposer.

- Oui, c'est bien le point positif. D'ailleurs... il est tard, voudriez-vous dîner avec moi ? »

Il avait posé cette question tranquillement, sur le ton de la conversation, si bien que malgré sa surprise, Riza opina.

« Où voulez-vous dîner ?

- Chez moi si ça vous va. J'ai fait un gratin hier, mais j'en ai beaucoup trop pour moi tout seul, fit-il avec un air embarrassé.

- Laissez-moi juste récupérer Hayate alors.

- Entendu. »

Ils sortirent du bureau, déposèrent leur dossier sur les chariots d'étage et quittèrent le QG. L'appartement de Riza était sur le chemin de celui de Roy, aussi, ils ne firent pas de détour. La jeune femme en profita pour se changer. Elle enfila un jean taille haute ainsi qu'un joli chemisier blanc tandis que Black Hayate sautillait autour de Roy, heureux de la revoir.

« Hayate, intervint doucement, mais fermement Riza.

- Laissez Lieutenant », s'amusa le Général en caressant le petit chien.

Elle sourit en voyant son supérieur accroupi auprès de Black Hayate. Ils se dirigèrent tranquillement jusqu'à l'appartement de Mustang.

Ils mangeaient rarement ensemble le soir et à vrai dire, aucun des deux ne prenait le risque de proposer habituellement. Roy ne savait pas pourquoi il lui avait demandé et Riza ne savait pas pourquoi elle avait accepté. Ça s'était fait naturellement, comme si cela faisait partie de leur routine.

Ils passèrent une très bonne soirée et il était bientôt minuit lorsque Roy la raccompagna chez elle. Il hésita à lui proposer une sortie ce week-end mais se ravisa. Il ne fallait pas pousser la chance trop loin.

Il l'observa entrer chez elle, Black Hayate sur les talons, et après quelques secondes, fit demi-tour.

Lorsque Riza se leva le lendemain matin, elle ne perdit pas de temps et enfila une robe d'été d'un vert très doux avant de sortir rejoindre le Sergent Decensa. Celle-ci l'attendait devant le Quartier Général lorsqu'elle arriva.

« Sergent ! salua Riza.

- Lieutenant Hawkeye ! Bonjour ! Avez-vous l'habitude de continuer l'emploi des grades en dehors du travail à Amestris ? »

Riza sourit et nia.

« Non, non, enfin ça dépend des situations », fit-elle en haussant les épaules.

Elle pensait à Roy à qui elle avait donné du Général et Monsieur la veille au soir.

« Alors, dans notre cas, appelez-moi Decensa.

- Et moi Riza », approuva cette dernière.

Elles se sourirent et prirent le chemin du centre-ville, Black Hayate trottinant devant elles. Riza tint sa promesse et fut un parfait guide toute la journée. À midi, elles mangèrent dans une brasserie que la blonde aimait bien. Puis, elles visitèrent le jardin public et se retrouvèrent assises au bord d'une rivière à discuter avec animation. Le petit chien ne cessait de leur ramener sa balle qu'elles relançaient.

Étrangement, Riza se sentait attirée par le collier que Decensa portait autour du cou. C'était une sorte de pierre comme enroulée sur elle-même et d'un bleu lumineux. Elle sembla s'en rendre compte et l'enleva pour lui montrer.

« Ça appartenait à ma mère et à ma grand-mère avant elle.»

Riza caressa la pierre avec révérence.

« Elles doivent te manquer maintenant que tu es ici. »

Le Sergent sourit doucement et leva les yeux vers les nuages.

« Oh non, maintenant peu importe où je suis, elles sont toujours avec moi. Que je sois à Aerugo ou ici. »

Riza se contenta d'opiner, comprenant ce qu'elle taisait. Elle lui rendit le collier et Decensa le remit sans tarder.

« Il est d'autant plus précieux qu'il représente mon héritage.

- Comment ça ? »

Decensa posa son regard émeraude sur elle et Riza se surprit à lire dans ses yeux. Il y avait des secrets qu'elle cachait, des choses qu'elle voulait lui confier. Puis, la brune se leva et sans hésiter, Riza la suivit. Elles s'enfoncèrent dans le parc et atteignirent une petite clairière déserte. L'endroit était reculé et paisible, caché par les arbres et traversé par la rivière. Black Hayate y trempa son museau avant de revenir vers sa maîtresse.

Decensa s'avança vers la rivière et s'assit au bord. Elle enleva ses chaussures et mit ses pieds dans l'eau. Riza la rejoignit, s'apprêtant à faire de même quand elle vit son collier briller. Elle eut un sursaut et devant ses yeux ébahis, Decensa se mit à scintiller avant que sa robe ne disparaisse, laissant la place à une longue queue de poisson rouge et à un soutien-gorge en écailles de la même couleur.

Stupéfaite, Riza resta bien une minute entière, la bouche ouverte, sans pouvoir réagir. Un million de questions lui venaient en tête. Le chien aboya avant que Riza ne le fasse taire.

Elle choisit prudemment de s'asseoir et inspira. Il y avait forcément une explication logique et après avoir vu les homonculus et leurs pouvoirs, il fallait qu'elle se reprenne.

« Pourquoi ? commença-t-elle au bout de quelques secondes. Je veux dire pourquoi m'avoir montré ça. C'est risqué. Je pourrais très bien le reporter au Quartier Général. »

Elle posait la question qui lui semblait la plus importante pour le moment. Si elle possédait un secret pareil, elle ne le montrerait pas à n'importe qui, encore moins à une collègue de travail qu'elle connaissait de la veille.

« Parce que nous sommes liées. »

Riza fronça les sourcils. L'étonnement passa vite cependant. Elle avait l'impression de le savoir déjà.

« Nous sommes liées ? répéta-t-elle sans comprendre.

- Riza ça va te sembler surprenant, mais il existe d'autres personnes comme moi et... tu en fais partie. »

Cette fois-ci, la jeune femme se leva rapidement.

« Non, non, nia-t-elle. Je ne crois pas. Je ne vois pas comment... je ne suis pas... »

Elle s'arrêta là, perdue dans ses pensées.

« Riza ? appela Decensa, soulevant difficilement sa lourde nageoire hors de l'eau. Comme moi, tu descends du peuple de l'eau. Ta mère, Elenna, est la cousine de ma propre mère. Je suis venue parce que tu as besoin de savoir. J'ai le collier de ta mère avec moi, celui qu'elle a laissé avant de partir. »

Un autre million de questions se rajouta dans l'esprit de Riza. Sa mère ? Un collier ? Elle aussi était une sirène ?

Puis, Decensa reprit presque soudainement apparence humaine et glissant une main dans sa poche, sortit un collier semblable au sien mais couvert d'une substance noire et terni. La chaîne elle-même semblait rouillée. Elle lui tendit et malgré elle, Riza s'en saisit. Ses interrogations s'évaporèrent lorsqu'elle posa la main sur le collier. Le noir se résorba et la pierre prit une belle forme lisse, brillant d'un bleu océan profond. La chaîne fut comme neuve et Riza la passa autour de son cou. Elle ne contrôlait plus ses mouvements. Elle avait besoin de cette pierre. Puis son regard tomba sur la rivière. Elle avança et avant que Decensa n'ait pu faire quoi que ce soit, Riza avait plongé, éclaboussant la brune qui redevint une sirène au contact de l'eau. Black Hayate se jeta à l'eau derrière elle.

Quand Riza refit surface, elle inspira à plein poumons et un immense sourire éclaira son visage. Elle portait le petit chien dans ses bras et le ramena sur la terre ferme.

« Ouah ! C'est magique ! » s'écria-t-elle comme une enfant.

Decensa ne la reconnut pas et Riza ordonna au chien de rester sur la berge avant de replonger. Decensa finit par la rejoindre dans l'eau. La rivière n'était pas profonde et elles n'avaient pas beaucoup de place pour nager mais cela semblait convenir à Riza qui faisait des aller-retours, ravie. Elle paraissait danser sous l'eau, une longue queue d'un vert clair ondulant derrière elle.

Decensa l'arrêta, posant ses mains sur ses épaules.

« Riza, fais attention de ne pas te faire voir. Je sais que c'est un sentiment intense mais nous ne devons pas attirer l'attention. »

Retrouvant un air sérieux, Riza opina et ouvrit de grands yeux en réalisant qu'elles pouvaient parler sous l'eau.

« Tu me dois des explications », dit-elle finalement.

Et Decensa opina. Elles regagnèrent la rive et jetèrent un œil à la clairière. Personne , si ce n'était Black Hayate qui pencha la tête sur le côté en la voyant.

Riza le rassura et elles revinrent sous l'eau avant que Decensa ne reprenne la suite de ses explications.

« Nous venons du peuple des mers. Aujourd'hui, nous ne sommes que peu nombreux mais il y a des siècles de cela, nous gouvernions les océans.

- Je n'ai jamais vu la mer », souffla Riza, soudain nostalgique.

Decensa ouvrit de grands yeux.

« Pourtant, vous avez le mer d'Astia à l'ouest d'Amestris.

- Oui, mais je n'y suis jamais allée. C'est reculé et loin de Central.

- Alors, nous irons. Il faut que tu puisses nager là-bas. »

Riza sourit et opina.

« Pourquoi venir me trouver maintenant ? »

Le visage de Decensa se ferma.

« Je ne suis pas la seule à ta recherche. Miros te cherche également...

- Qui est Miros ?

- Un de nos plus vieux ennemis. Il veut la couronne depuis des décennies et... ta mère était la descendante du trône. À la mort de ton grand-père, elle devait devenir Reine à son tour. Plus d'une fois, Miros a essayé de l'envouter, mettant en danger notre peuple. C'était la manière la plus simple pour lui d'accéder au trône. Elenna est partie pour que nous ne subissions plus ses attaques. Miros n'a compris que bien plus tard ce qu'elle avait fait et il l'a cherchée à travers la terre entière.

- Mon grand-père est toujours roi ?

- Oui, notre espérance de vie est plus longue qu'un humain normal... je suis revenue parce qu'il t'a retrouvée. Nous l'avons surveillé pendant tout ce temps et il sait que tu es à Amestris. Enfin, il sait que ta mère y est allée.

- Est-ce qu'il sait que ma maman est décédée ? »

Decensa nia.

« Non, je ne pense pas. Mais il ne lui faudra pas longtemps pour comprendre. Je suis venue dès que j'en ai eu l'occasion.

- Donc tu vis parmi les humains ?

- Oui, nous nous mêlons à la population enfin pour la plupart. En fait, Boréalis, la ville du peuple des mers est une île et s'étend tout autour. Les habitations sont soit sur terre soit dans l'eau et notre peuple va et vient entre les deux éléments. Mais je travaille bien pour l'armée d'Aerugo. Les dirigeants savent que nous existons et j'ai pu surveiller Miros comme cela. »

Riza en resta muette. C'était dingue comme histoire.

« Que dois-je faire alors ? Attendre que Miros me trouve ? Le combattre ? »

Decensa sourit.

« Tu ressembles à ta maman.

- Tu l'as connu ?

- J'étais encore petite quand elle est partie mais oui, je l'ai connue. »

Riza opina. Oui, l'espérance de vie était plus longue.

« Le mieux serait de l'affronter en effet et de le sceller.

- Tu saurais faire ça ?

- Je me suis entraînée toute ma vie pour cela, mais j'aurais besoin de ton aide.

- D'accord. »

Adossées contre la berge, assises entre les rochers, elles continuèrent à converser au fond de l'eau. Puis, Decensa s'étira et sortit la tête de l'eau.

« Personne, sortons avant que le soleil ne se couche. Nous aurons du mal à sécher sinon.

- Ah oui, on doit être sèches pour redevenir humaine, c'est ça ?

- Eh oui... un des inconvénients. Par contre, nous avons des pouvoirs.

- Des pouvoirs ? »

Decensa leva une main vers l'eau et celle-ci s'agita. Les remous s'amplifièrent et l'eau commença à se soulever. Une sorte de serpent aquatique jaillit hors de la rivière et Decensa le guida de ses mains. Riza resta hypnotisée.

« C'est incroyable... murmura-t-elle. Je peux faire ça aussi ?

- Nos pouvoirs sont certainement différents. Certains manient l'eau, d'autres en changent la température. Les plus forts d'entre nous peuvent même faire pousser des plantes. Nous résistons au froid et aux différents degrés de pression bien sûr. Le mieux c'est que tu testes, je pourrais t'entrainer. »

Riza approuva et elle sentit sa queue la piquer. Une seconde plus tard, elle retrouvait ses jambes et sa petite robe verte. Black Hayate parut rassuré et resta contre elle.

« Je meurs de faim, réalisa Riza. Tu dînes chez moi ?

- Ok », opina Decensa avec un sourire.

Elles prirent le chemin du retour et Riza passa une main dans ses cheveux.

« Ils sont déjà secs, remarqua-t-elle.

- Oui, heureusement. Sinon, nous ne reprendrions jamais forme humaine... Par contre, ils sèchent naturellement et sans brossage donc... »

Elle fit une drôle de moue et Riza tenta de démêler sa chevelure. Quand elle les brossait, ils restaient à peu près structurés et avec sa coiffure stricte, elle n'avait pas trop de problème mais si elle ne faisait rien, ils bouclaient de manière très anarchique. Heureusement, ils étaient assez souples et elle put les discipliner un peu.

« C'est mignon comme ça, mais je doute que cela le fasse pour le travail.

- Non, j'en doute aussi. Mais je ne suis pas la seule », rétorqua Riza.

En effet, les cheveux de Decensa paraissaient indomptables.

« Moui... » fit-elle, amusée.

Elle parut un peu gênée soudainement et Riza l'interrogea silencieusement.

« Tu vas certainement changer un peu... maintenant que tu as le collier et que tu t'es transformée...

- Un peu ? Comment ça ?

- Disons que ton corps va s'adapter à ton ADN de sirène. Ça ne devrait pas être un changement trop important.

- J'espère... marmonna Riza.

- Et ce sera positif. Tes aptitudes seront renforcées... peut-être que tu auras plus envie de poissons et de nager, mais... »

Riza leva les yeux au ciel. Plus envie de poissons ? Et puis quoi encore ?

Decensa lui racontait l'histoire de leur peuple lorsqu'elles arrivèrent chez Riza. Elles mangèrent et passèrent la soirée à bavarder. Riza lui raconta son enfance, ce dont elle se souvenait de sa maman, son entrée dans l'armée, la lutte contre les homonculus. Decensa fut impressionnée. Elle était loin de s'imaginer tout ça.

« Peut-être qu'il faudra ce Fullmetal Alchemist contre Miros.

- Il a abandonné son alchimie en échange du corps de son frère. »

Riza lui expliqua un peu plus les pouvoirs de l'alchimie.

« Alors ton Général sait utiliser l'alchimie lui aussi et pas que celle du feu. »

Riza opina.

« Il a un autre objectif en tête, déclara-t-elle.

- Mais si son précieux Lieutenant est en danger, je ne doute pas qu'il se battra. »

Malgré elle, Riza se sentit rougir. Oui, en effet... Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il la défendrait. Par contre, si cela arrivait, il apprendrait certainement ses nouvelles... capacités.

Riza grimaça. Elle ne savait pas trop encore comment elle se sentait par rapport à ça.

« Nous verrons bien le moment venu, décréta Decensa qui percevait son trouble.

- Oui, tu as raison. Il est tard, j'ai une chambre d'ami si tu veux.

- Aie... entre les dortoirs de l'armée et une chambre rien qu'à moi, le choix est dur, ironisa Decensa. Merci Riza.

- Avec plaisir. J'ai aussi dormi au Quartier Général avant de trouver cet appartement. Je peux te dire que j'étais contente de partir.

- Tu m'étonnes ! »

Elles rirent toutes deux et il était près de deux heures du matin quand elles se couchèrent.


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