Bonsoir à tous !

Voilà un premier chapitre d'une nouvelle fiction HPSS que j'avais en tête depuis un moment.

Je ne sais absolument pas où cela va me – nous – mener, mais je ferai en sorte que tout reste le plus cohérent possible.

Mais trêve de bavardage…

À vos yeux… Bonne lecture !

(Pssst, avouez que cela vous avait manqué, ça, tout de même ) !)

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Chapitre 1 : la potion expérimentale.

« Créez. »

Voilà tout ce qu'il y avait écrit au tableau de la classe de Severus Snape lors de son cours Serpentard-Gryffondor de 7ème année de l'école Poudlard.

–Notre cher directeur souhaitant avoir une nouvelle manière de tester vos compétences… Vous avez trois heures pour réaliser une potion « expérimentale » avec les ingrédients de cette classe. La seule consigne que je vais vous donner, c'est de faire au plus appel à vos connaissances ainsi qu'à votre manuel afin de tenter de créer une potion utile. Pour une fois, ce ne sera pas du luxe ! Mais bon, peut-être devrais-je seulement vous demander de ne pas faire exploser vos chaudrons ?

Suite à ce petit monologue, Severus balaya sa classe d'un regard glacial, avant de s'arrêter sur le pire élève de la classe, j'ai nommé Neville Longbottom.

–Vous concernant, Monsieur Longbottom… J'ai fait en sorte que vous ne tentiez de tuer personne aujourd'hui. Vous n'utiliserez donc que les ingrédients présents sur votre table que j'ai choisi avec attention afin qu'aucun d'entre eux ne puisse interagir avec un autre dans votre liste personnelle…

Neville hocha plusieurs fois la tête, les joues cramoisies et les mains déjà moites et tremblantes. Décidément, cet homme le terrifierait éternellement !

–Qu'est-ce que vous attendez ? hurla presque leur professeur en les voyant rester immobiles. La descente de Merlin sur terre ?! Bougez-vous !

Comme un seul homme, les deux classes se levèrent et partirent chercher ce dont ils avaient besoin. Certains, tels que Hermione Granger ou Draco Malfoy restèrent plus longtemps afin d'analyser chacun des ingrédients mis à leur disposition, tandis que d'autres – la majorité en réalité – prirent au hasard ce qui tombait sous leurs mains.

Ce fut un des rares moments de silence qui commença dans la classe. Encore une fois, on remarquait rapidement les élèves les plus sérieux aux autres. Les premiers inscrivaient sur un parchemin tout ce qu'ils faisaient et parfois même le pourquoi, alors que les autres, eux, ne le faisaient pas.

Une explosion retentit alors dans la salle, les faisant tous sursauter… Même si au final, personne n'était vraiment surpris quant au responsable !

–Monsieur Longbottom… Pourquoi cela ne m'étonne même pas venant de vous ? Je vous fais une liste spéciale dans l'espoir que, pour une fois, vous ne faisiez pas exploser quoi que ce soit, et vous y arrivez quand même ! 50 points en moins pour Gryffondor ! Allez, vous nettoyez tout cela et vous déguerpissez, vous me fatiguez déjà !

Harry était triste pour son ami, mais quelque part, il était soulagé qu'il ne soit plus dans la classe. Pour une fois, il était d'accord avec son professeur de potion, Neville était une vraie plaie dans ce cours ! Après… Peut-être qu'il avait fait en sorte de glisser un ingrédient « à risque » dans la liste du rouge et or ?

–Moi, je trouve ça bizarre quand même…, murmura-t-il dans sa barbe inexistante.

Mais cette remarque ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd puisque le professeur s'était justement levé afin de faire une ronde et se trouvait… juste derrière lui.

–Et que trouvez-vous donc « bizarre », Monsieur Potter ? susurra-t-il en croisant les bras sur son torse caché par la robe de sorcier noire qu'il portait. Votre insupportable présence ?

Harry sursauta et releva la tête vers l'homme, mais la rabaissa rapidement vers sa mixture à la couleur beige qu'il tourna trois fois dans un sens puis trois fois dans l'autre. Ensuite, il répondit.

–E-Eh bien… Je trouve bizarre que cette potion soit devenue beige… Voilà tout…

–Vous auriez préféré une autre couleur, peut-être ?

–Eh bien, rouge, c'était pas mal… Mais, je…-

Son professeur le coupa en le dépassant, rejoignant ainsi son bureau, sans un seul nouveau regard pour lui.

–Si le rouge était la couleur que vous souhaitiez, il ne fallait pas rajouter des plumes d'aigles ! Mais si vous connaissiez mieux le cours que je m'évertue à vous enseigner depuis sept ans, vous n'auriez pas dit une chose pareille ! 50 nouveaux points en moins pour votre maison !

Il se rassit de manière brusque à son siège et lui lança un regard le dissuadant de répliquer quelque chose.

Potter rougit aussi fort que la couleur des bordures de sa robe et il soupira. Encore une fois, son professeur était contre lui. Mais il s'en fichait assez, en réalité. Il le détestait et c'était réciproque.

Une heure passa ainsi dans le calme. Severus passa encore une fois entre les bancs et glissa discrètement des indications sous les insultes habituelles à celui et celle qui savait l'interpréter, mais peu y arrivaient, au final, ne lisant pas entre les lignes.

C'est ainsi que se passa au final le reste du cours et quand le professeur Snape claqua une main à plat sur son bureau afin de signaler la fin du temps imparti, plusieurs soupirs se firent entendre, parfois soulagés, parfois dépités.

–Inutile de soupirer ainsi, jeunes gens ! Sachez que trois heures est amplement suffisant pour réaliser la plus basique des potions. Mais pour cela, il faudrait que vous ayez suffisamment d'esprit pour y arriver !

Et voilà, encore et toujours des piques et des insultes. Sauf que Harry en avait marre. À chaque cours, c'était la même chose et ce depuis le début de sa scolarité à Poudlard. Qu'avait-il, non, qu'avaient-ils donc fait pour subir un tel comportement de la part d'un professeur ?

–Vous êtes injuste.

Voilà, c'était dit. Hermione soupira en continuant de remplir les fioles contenant une potion qu'elle espérait être de soin. Un soin plus profond pour une maladie ou un mal plus important. Mais seuls les résultats des tests qu'allait effectuer Snape le lui indiquerait.

–Je vous demande pardon, Monsieur Potter ?

La voix de l'homme s'était faite plus basse alors qu'il regardait son élève faire comme s'il n'avait rien dit et continuer d'étiqueter calmement ses fioles avec son nom et le nom de la potion dont il ignorait tous les effets, il devait bien l'avouer. Il avait pris les ingrédients au hasard et les avait mis dans n'importe quel ordre ! Qui pouvait savoir de toute façon qu'une plume d'aigle permet aux femmes stériles de tomber enceinte ? Sincèrement, qui s'intéressait à cela à part cet être imbus de sa personne, froid, sarcastique et qui ne se lavait certainement jamais les cheveux ?

–Vous m'avez très bien compris, Professeur, fit alors Harry en se levant enfin alors que certains élèves étaient déjà sortis, peu enclins à voir la situation s'envenimer entre les deux ennemis. Je vous ai dit que vous étiez injuste.

Il se dirigea vers le bureau du potionniste et le regarda dans les yeux.

–Je ne vous permets pas.

–C'est parfait, car je me permets tout seul. Vous voyez, vous prenez encore votre air supérieur comme si je n'étais rien de moins qu'un insecte sous votre chaussure. Et ce n'est pas que moi, c'est toute la maison gryffondor, toutes années confondues ! Qu'est-ce que vous croyez, que vos précieux serpents sont meilleurs que nous ? Qu'ils sont plus intelligents, plus gentils, plus aimables, plus travailleurs ?

L'homme siffla de colère et tapa du poing sur la table.

–Je n'ai jamais favorisé le moindre de mes étudiants, Potter ! Si je vous dis que vous êtes une plaie, c'est que vous en êtes une ! Que vous soyez un rouge et or ou non. Maintenant, donnez-moi ces fioles et déguerpissez avant que je ne m'énerve vraiment !

D'un geste, Severus voulu prendre les fioles présentes dans les mains de son élèves honni, mais celui-ci eu un mouvement tout aussi brusque que le sien et une des flacons se brisa dans leurs mains à tous les deux, les blessants chacun plus ou moins profondément.

–Et merde ! Tout ça c'est de votre faute, encore !

–Cela suffit maintenant !

L'homme avait haussé le ton avant de se taire et de respirer profondément. Il fit un geste vers la main du garçon.

–Donnez-moi votre main, je vais m'en occuper.

Ne voyant aucune réaction si ce n'était qu'un regard suspicieux venant du plus jeune, il soupira, las cette fois-ci.

–Potter, soit vous me laissez m'occuper de votre main, soit vous allez voir Pomfresh, mais je pense savoir qu'elle n'était pas très bien aujourd'hui, donc je vous saurai gré de ne pas faire l'enfant que vous êtes.

Face à ces paroles, Harry finit par accepter et tendit doucement sa main blessée à son professeur qui se rapprocha afin d'enlever délicatement les morceaux incrustés dans la peau tendre. L'élève en oublia presque instantanément la douleur face à la surprise du moment. L'homme était presque, non, il était réellement doux dans chacun de ses gestes et veillait à ce que la douleur ne dépasse pas un certain seuil. Après quoi, il fit venir à lui un baume et un bandage, et pansa les plaies avec la crème avant d'emballer la main grâce au fin tissus.

–Merci…

–Je ne suis pas sans cœur au point de vous laisser avec du verre dans la main, Monsieur Potter, malgré tout ce que vous pouvez penser de moi.

Harry ne répondit pas de suite avant de jeter un coup d'œil à la main de son professeur qui était encore blessée.

–Vous saignez encore.

Severus n'eut pas à demander de quoi il en retournait, mais ne dit rien. Pour une bonne cause : il avait des choses à faire ailleurs, comme le lui indiquait son bras qui s'était soudainement mis à chauffer.

–Vous devriez rejoindre vos amis. Si la douleur est trop forte pour dormir ce soir, faites-moi parvenir un elfe, il vous transmettra une fiole de potion antidouleur. Maintenant, sortez.

Harry hocha la tête et alors qu'il s'apprêtait à passer la porte avec ses affaires, l'homme le hâla une dernière fois.

–Ah, et Monsieur Potter… 60 points en moins pour m'avoir parlé comme vous l'avez fait, et vous serez en retenue toute la semaine avec moi-même. Donc, demain, 20h, dans ce bureau, pour votre première retenue.

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Et voilà un premier chapitre d'écrit.

Je doute avoir des commentaires aujourd'hui, mais qui sait… sur un malentendu ! Je m'attèle à la suite !