Flawed Lines

Auteur : Diagonalist

Traductrice : Hermichocos

Avertissement : Cela se déroule au cours de la 5ème année d'Harry, il n'y donc aucun spoilers.

Note de la traductrice : Et voilà enfin le chapitre où Snape va chez les Dursley et découvre ainsi la vérit !

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Chapitre 8 : Pièces du puzzle

Snape apparut au même endroit qu'auparavant, c'est-à-dire derrière la haie, paré d'une chemise et d'un pantalon Moldu. En effet, le soleil brillait d'un tel éclat qu'il était inutile d'attirer l'attention vêtue d'une robe de sorcier.

Cependant, au-delà de ces mesures, il ne ferait aucun autre effort pour paraître inaperçu et c'est dans cet état d'esprit qu'il se dirigea directement vers le numéro 4 Privet Drive pour y sonner. La fenêtre, remarqua-t-il, avait été réparé.

Une femme mince à l'air acariâtre, qui devait être la tante de Potter ouvrit la porte. Celle-ci semblait agacée. Et, après un silence durant lequel il s'empêcha de prononcer quoi que ce soit de grossier, il fut invité à entrer.

Je suis ici pour Monsieur Potter, commença-t-il.

A ce nom, la femme devint aussi pâle que de la craie et Severus supposa qu'elle devait être inquiète de l'état dans lequel devait se trouver son neveu en ce moment.

Vernon, hurla-t-elle alors. Vernon !

A cet appel, l'oncle du gamin, à l'allure d'un rhinocéros, apparut dans le halltandis que Snape commençait à s'impatienter. Il avait une singulière horreur de se répéter, ce qui était d'ailleurs une des raisons des nombreux conflits qu'il entretenait avec ses élèves.

Je suis ici pour Monsieur Potter, se força t-il finalement à répéter.

L'effet qu'il eut sur Mr Dursley fut en totale contradiction avec celui qu'il avait précédemment eut sur sa femme. Le visage de l'homme qui se trouvait en face de lui devint rapidement rouge et sembla se gonfler sous l'effet de la colère. Snape admira le résultat tandis que l'envie soudaine de tuer ce Moldu apparut dans son esprit.

Il n y'a personne du nom de Potter dans cette maison, beugla Vernon.

« Quel imbécile, pensa Snape. Je sais qu'il n'est pas ici, mais il n'y a aucune raison de s'emporter d'une telle façon et d 'en être vexé. Sait-il seulement qu'il crachet quand il parle ? Et sur moi en plus de cela ? »

Tandis que le souhait du professeur des potions aurait été de voir l'homme être atteint d'une crise cardiaque afin de le voir tomber à la renverse, il s'efforça de prendre la parole bien que l'impatience apparaissait peu à peu dans sa voix.

Je sais parfaitement qu'il n'est pas ici puisqu'il est partit. Je suis ici pour récupérer ses affaires, ainsi que sa baguette magique.

L'homme ne fit aucun geste, restant simplement debout et Snape s'imagina muni d'une hache, lui coupant la tête en deux. C'était une image particulièrement calmante mais, avec considération, la hache rebondirait probablement sur son crâne.

Il est donc vivant, gronda Vernon. Nous avions tous espérés qu'il soit mort durant la nuit et que, par son horrible tare, il se soit désintégré ou quelque chose comme ça, vous pouvez sûrement le faire par un quelconque sort.

Snape le regarda fixement. Quelque chose n'allait pas. Il ne pouvait pas croire ce qu'il venait d'entendre. Les pièces du puzzle commençaient cependant à se raccorder...

Alors qu'il en venait à certaines conclusions, l'homme odieux continua :

Nous ne voulons plus jamais avoir de nouvelles de lui de nouveau. Il faisait de la magie et il a essayé de tuer notre fils avec une bombe. Il a eu ce qu'il méritait.

Vernon continuait de divaguer avec grande vigueur, mais Severus n'écoutait déjà plus, plongé dans sa propre bulle. Les quelques informations qui venaient de découler contredisaient la version officielle des faits et éclaircissaient apparemment nombres de choses. Potter avait menti. Quelque part, Snape l'avait toujours su mais il n'avait cependant jamais chercher à aller plus loin.

Il n y'avait eu aucun Mangemort. C'était la propre famille du garçon qui avait causé toutes ses blessures.

Il n y'avait eu aucun Mangemort. Son esprit s'éveilla tandis que les preuves affluaient. Une bombe, l'oncle et le gamin avaient-ils dit, n'est-ce pas ? L'explosion s'était déroulée sur la route et l'étiquette d'un cadeau de Noël se trouvait à cet endroit. Si cela venait d'un Weasley il n'était pas étonné que cela puisse avoir contenu quelque chose de dangereux. Le hibou. La fenêtre brisée. Le placard fermé à clé. Les blessures non soignées. Il n y'avait eu aucun Mangemort. Et d'après ce qu'il pouvait voir, le traitement épouvantable dont était victime le jeune homme durait depuis un long moment. Les photos sur le mur en étaient également la preuve. Le Gryffondor n'avait en fait jamais été la célébrité gâtée que Snape avait toujours présumé. A ce moment, Severus voyait pour la première fois l'existence d'Harry : un garçon abusé et effrayé. Et il l'avait toujours poussé à bout par propre vengeance.

Il n y'avait eu aucun Mangemort. Oh et Merlin ! Le garçon le savait, il savait que quelque chose comme cela arriverait et c'était pour cela qu'il avait supplié de rester au château pour Noël. Severus avait donc deviné juste lorsqu'il avait pensé qu'Harry mentait. Mais c'était un garçon heureux, gai et hypocrite qu'il voyait et non pas un jeune homme détruit.

Il n y'avait eu aucun Mangemort. Harry avait menti. Harry savait le traitement qu'il allait subir et il n'avait rien dit à personne. Harry avait été abusé pendant des années et il avait toujours gardé le silence. Harry avait été battu et avait failli y rester cependant, il n'avait révélé à personne la vérité.

Il n y'avait eu aucun Mangemort.

Alors que l'oncle du garçon parlait encore, Snape voulait le blesser et lui faire mal, très mal.

… Et donc, nous avons brûlé toutes les choses anormal qu'il possédait, c'est-à-dire tout ce qu'il avait mais le bout de bois ne brûlait pas, alors nous l'avons enterré …

Snape n'y tint plus et s'approcha du maître des lieux. Il se savait intimidant, c'était quelque chose qu'il avait soigneusement cultivé tout au long de son existence. La sœur de Lily était effrayée et Snape concentra toute l'énergie qu'il possédait pour garder son self contrôle tandis que l'homme, lui, reculait à chaque pas qu'il faisait. En effet, il estimait que, s'il ne le faisait pas, il pourrait faire quelque chose d'impardonnable. A plusieurs égards d'ailleurs. Cet homme, ce Moldu, avait battu un sorcier. Un sorcier ! Pas n'importe lequel,  le sauveur du monde magique et peu importe à quel point Severus lui en voulait.

Cet homme avait battu Harry, un innocent, il s'attirait des ennuis de temps en temps certes, mais rien de ce que le garçon ait pu faire n'aurait mérité un tel traitement. Rien.

Ils étaient à présent dans la cuisine et Snape avait une réelle envie de s'emparer des couteaux se trouvant tout autour de lui. Il laissa son imagination divaguer un certain temps avant de se rappeler l'endroit dans lequel il se trouvait, ainsi que le minimum de maîtrise dont il devait faire preuve.

Pomfresh avait dit que certaines blessures étaient vieilles, ce qui prouvait donc que ce n'était pas un incident isolé. Elle avait également déclaré qu'il était sévèrement sous-alimenté.

La colère atteignait maintenant son sommet. Si Harry Potter était traité comme cela, quel espoir restait-il pour le monde magique. De plus, si Severus était réellement honnête avec lui, ce qu'il ne voulait pas présentement, il avouerait que s'était envers lui-même que la colère était dirigée. Lui, qui était si fier de ses compétences déductives, n'avait même pas pensé à l'abus alors qu'il y avait eu tous les signes avant coureur sous son nez. Maintenant qu'il y pensait, Albus, sans le savoir, avait donné à Harry l'excuse parfaite sur un plateau d'argent sans même qu'il ai prit la parole. Mangemorts, en effet !

Mais il n y'avait aucun Mangemort ici. Seulement un monstre d'une autre espèce. Snape leva alors sa baguette magique en direction de Vernon qui vola avec force à travers la pièce et atterrit durement sur son derrière. Lorsqu'il jeta une fois de plus le sort, celui-ci se cogna contre la table basse.

Se penchant près de l'homme terrifié et ignorant sa frayeur, Snape prit la parole d'une voix des plus froides.

Où est la baguette magique ?

L'homme rampa de manière apeurée jusqu'à un coin du jardin où il commença à gratter la terre tandis que Snape était debout, observant impassiblement jusqu'à ce que finalement, le Moldu n'en ressorte les débris de la baguette magique. Severus les nettoya à l'aide d'un sortilège pour les placer ensuite dans la poche.

Alors, il se retourna vers le monstre en face de lui, le foudroyant d'un regard noir et le fixa ainsi pendant une bonne minute avant qu'il n'estime qu'il ait reprit assez de contrôle pour parler.

Je ne vous reverrai pas de nouveau, Monsieur Dursley, dit-il d'une voix parfaitement calme.

Et il comptait bien respecter ses paroles, ce qui n'empêcherait cependant pas aux Dursley d'être puni. Il laisserait à Albus le soin de s'occuper d'eux. Il n'était d'ailleurs pas sûr que cela serait mieux pour ces imbéciles. En effet, Albus aimait énormément le garçon qu'il chérissait comme son petit fils et, lorsque l'ont provoquait son caractère, il ne valait mieux pas être dans les parages.

Il resta assit dans sa chambre pour le reste de la journée, réfléchissant sur tout ce qu'il venait d'apprendre. Snape ne savait pu que faire ni que penser, tout était trouble dans son esprit. Comment était-il supposé agir avec le garçon maintenant ? Le fait qu'il connaisse la vérité sur la vie d'Harry ne signifiait pas qu'il pourrait changer totalement sa manière d'être avec le jeune homme.

Mais peut-être pourrait-il être moins dur avec lui. Cela devrait être possible. Et plus de commentaires désagréables sur sa célébrité également, à moins qu'il n'y soit provoqué.

Il devait davantage veiller à nourrir le garçon.

Il devait parler à Albus.

Il devait parler à Harry.

Il parlerait à Albus après avoir parlé à Harry.

Comment avait-il pu s'embarquer dans cette histoire ?

Severus crut entendre quelque chose et immédiatement, ses sens furent en alerte, prêt à intervenir en cas d'urgence.

Mais il n y'avait rien. Le garçon n'était pas rentré. Il retourna alors s'asseoir, complètement tendu et prit en même temps la décision de laisser le garçon faire l'entretien. Après tout, c'était à Harry de lui donner toutes les explications nécessaires.

Il n'était pas faire pour être conseiller, il était beaucoup trop antisocial pour cela. Et puis, ce n'était pas comme s'il s'en souciait. Potter surmonterait tout ça, il l'avait déjà fait apparemment.

Cette fois-ci, il fut certain d'avoir entendu du bruit. De toute évidence, le jeune homme avait oublié le mot de passe, bien entendu ! Il devait faire tout cela afin de l'irriter et de le pousser à bout, il n y'avait aucune autre explication. Mais de nouveau, il tenta de se faire à l'idée que ce n'était peut-être pas la faute d'Harry après tout.

Alors, il ouvrit la porte pour y trouver en effet le brun debout en face de lui, le regardant de manière insolente. Pendant un court instant, Snape se demanda s'il était réellement insolent ou si s'était tout bonnement son regard habituel. Après cela, le regard du garçon se déplaça sur le côté, observant la peinture, où à l'intérieur, le serpent se déplaçait. Snape ne l'avait encore jamais vu bouger auparavant et en réalité, il avait toujours crut qu'il y'en avait plusieurs. Soudain, le serpent siffla.

Harry, de son côté, se mit à rire.

« Sale gosse, pensa Snape. Aucun respect »

Quelque chose d'inhabituelle alors se produisit sous les yeux de Snape. En effet, Harry et le serpent se mirent à converser, se qui était fascinant à écouter. Le fourchelangue était une langue indéchiffrable pour la majorité des sorcièrs mais elle semblait divine, voir hypnotique. Severus savait encore à cet instant que c'était une des choses qu'il enviait à Potter. Comment se pouvait-il qu'un Gryffondor ait hérité d'un trait de Serpentard ?

Tandis que la conversation touchait à sa fin, le serpent s'enroula dans une position de repos et Harry équilibra précairement les livres qu'il avait avec lui les uns sur les autres. Snape ne fit aucun geste pour l'aider, le garçon pouvait parfois être très stupide, il lui aurait suffit d'utiliser un simple charme de lévitation pour les soulever. A cette pensée, il se souvint alors qu'Harry n'avait pas sa baguette magique. Il se souvint également pourquoi.

Alors que le jeune homme chancelait devant lui, il étendit un bras et saisi une bonne partie des livres qui menaçaient de tomber pour les placer ensuite sur le sol. La culpabilité qui le rongeait précédemment s'atténua peu à peu après qu'il ait effectué « sa bonne action de la journée ». Quoique cela ne fût guère difficile, il fallait l'admettre.

Il s'assit. Harry s'assit.

« C'est un bon début, décida-t-il. Maintenant, comment lui dire avec tact, comment le dire à Albus ? Non, avant de comprendre je devrais le laisser en parler. Peut-être devrais-je laisser le gamin assumer certaines choses et voir ce qui en résulte. »

Je suis allé chercher votre baguette aujourd'hui, dit-il finalement alors que la tête d'Harry changea du tout au tout, ses yeux s'élargissant sous le choc.

Fin du chapitre !

C'est cruel de finir ainsi, n'est-ce pas ? Je tiens également à prévenir que je pars dimanche jusqu'au 7juillet chez une amie qui se trouve sur fanfiction : Ange, avec une autre amie et elles viennent chez moi après donc, il n y'aura pas de chapitre avant 3semaines. C'est pour cela que, afin de ne pas vous faire trop attendre, je vais sûrement traduire le prochain chapitre avant dimanche car vous laissez sur un fin comme ça ... C'est pas cool, lol !

A présent, place aux réponses des reviews !

Nfertiti : Tant mieux que tu ais aimé le chapitre précédent ! Personnellement, je préfère celui-ci. Et, comme tu as pu le voir et bien, oui, il a retrouvé sa baguette et cela grâce à notre cher maître des potions !

Fanjdo : Salut J ! Rien ne peut me faire plus plaisir qu'amener un moment de détente aux chers visiteurs de ff.net ! J'espère que, au fil des chapitres, tu trouveras cela de plus en plus intéressant.

Agendraa : Hello ! Comme tu as pu le voir, il y a bien plus d'action dans ce chapitre enfin, cela reste tout de même très soft. Snape a plus bouilli de l'intérieur que de l'extérieur contrairement à ce que l'ont aurait pu croire.

Onarluca : A la bonheur si tu as tout de même aimé le chapitre précédent ! En tout cas, merci pour le compliment ça me touche :$. Et pour Sev, il n'a pas remarqué pour l'instant son dos mais il connaît au moins la vérité sur Harry, ce qui est déjà pas mal ! (Il était temps surtout ! lol)

Chibisennyo : Kikoo ! Moi aussi j'aime quand Harry parle fourchelangue, je trouve ça même génial !! Et là, l'histoire a déjà avancé un peu plus, la confrontation Snape/Potter va enfin pouvoir démarrer ! lol ! Quant au trois semaines, je suis rassurée ! lol ! Et dans ce cas, je t souhaite un très bon déménagement !!!! Et merci pour l'histoire des tirets. Gros bisous !

Dumbledore : Pour la question de la baguette, je crois que le problème est résolu ! Quant au fait de savoir si c'est un slash ou pas, j'avoue que je ne me souviens plus … ! Je sais, honte à moi ! Mais cela fait plus d'un an que j'ai lu cette histoire et je ne me souviens plus trop à part le fait que j'avais adoré, lol ! Comme j'ai arrêté la traduction pendant de nombreux mois je n'ai plus en tête l'histoire, désolée, je fais une bien mauvaise traductrice.

Pioupiou : Toi aussi tu as aimé le passage avec le serpent ? Beaucoup l'ont apprécié également, ainsi que moi, va savoir pourquoi ! lol !  Quant au mot de passe, mystère et boule de gomme … Je n'en sais pas plus que toi ! lol ! Et comme tu as pu le constater, Snape connaît enfin l'état de Harry après cette petite visite chez les Dursley …

Genevieve Black : Bonjour à toi ! J'espère que tu as autant dévoré ce chapitre que les précédents !

Darky : Dans ce chapitre-ci, il s'y passe déjà plus de chose, ça commence enfin à prendre forme je pense !

Mietek : Lol, merci de ta clémenceJ. Quant à sa baguette, je pense que Harry avait peur car il aurait du avouer certaines choses qu'il ne souhaitait pas révéler. Pour sa pommade, c'est vrai qu'il devrait demandé mais il a bien trop peur je pense, à moi qu'il soit trop orgueilleux lol !

Mille bisous !

Lyly : contente que tu ais appréci ! Pour la suite, et bien, tu viens de la lire, en espérant que ça t'a plut