Les lettres d'amour de Severus Snape

Je sais, je sais, j'ai déjà 5 autres fics en cours mais je viens juste de terminer l'une d'elle qui est 'Harry Potter à la recherche de la laitue perdue' donc je peux me permettre d'en écrire une nouvelle. ^^ Surtout que je ne suis pas obligée d'updater tous les deux jours, comme je l'ai parfois fait pour ma fic Anglaise. J'espère que ce chapitre vous plaira. En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire.

Disclaimer : Rien ne m'appartient et je ne reçois pas d'argent pour écrire cette potterfiction. Je suis juste une pauvre jeune femme de 24 ans qui est complètement fan des magnifiques romans de J. K. Rowling et qui adore écrire des slashs d'où celui-ci.

Warning : Slash SSHP avec des scènes chaudes (comme à mon habitude) donc je vais sûrement devoir me servir d'Adultfanfiction.net pour pouvoir toutes les mettre sans me faire bannir de ce site-ci. Spoilers de l'Ordre du Phénix.

A/N : J'utilise les noms originaux des personnages des livres d'Harry Potter (sauf pour certains) donc :

Severus Snape pour Severus Rogue,

Draco Malfoy pour Drago Malefoy.

Pour l'instant, je n'en vois pas d'autres mais si j'écris le nom d'un protagoniste en Anglais, je mettrais sa traduction en Français pour que personne ne soit perdu.

Sommaire : Un jour, Severus Snape, maître des potions à Poudlard et professeur honni, aimant terroriser ses élèves, découvre sur son bureau, une petite enveloppe rose pale au parfum envoûtant. Tout d'abord, il croit à une erreur ou à une mauvaise plaisanterie mais il doit bientôt se rendre à l'évidence …il a vraiment un admirateur secret qui lui envoie des lettres d'amour.

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Les lettres d'amour de Severus Snape

Chapitre 1 : Une lettre inattendue

Furieux et harassé, le professeur Severus Snape marchait à pas rapides dans les couloirs sombres des cachots qui le mèneraient à ses quartiers.

'Quels ignobles et prétentieux imbéciles !' fulmina-t-il intérieurement.

Il venait de donner son dernier cours de la journée où les deuxième année de Poufsouffles n'avaient rien eu d'autre à faire que de faire exploser un chaudron. Severus avait reçu de la potion sur sa robe qui était maintenant d'une couleur jaunâtre par endroit. Il savait qu'il aurait dû tous les massacrer mais au lieu de ce plaisir qui aurait mis le directeur dans une situation embarrassante, il leur avait donner 7 rouleaux de parchemins à écrire sur les propriétés du champignon noir de Mongolie et pourquoi il ne fallait surtout pas le mélanger à la poudre de cristal doré et l'essence d'orties blanches. Ils avaient aussi reçus une semaine de retenue avec Rusard et interdiction de manger pendant un mois… Severus ricana. Il l'aurait bien voulu.

« Aconit » dit-il lorsqu'il se trouva devant la porte de chêne massif qui renfermait l'entrée de ses quartiers.

Il entra prestement, se dirigea vers la salle de bain reluisante et déboutonna sa robe.

Il devait faire vite. Il était déjà presque 18 heures et il avait un rendez-vous avec Albus. Ensuite, viendrait le dîner et ce soir, il avait un cours d'Occlumancie à donner à son élève préféré.

Severus rentra gracieusement dans la cabine de douche et tourna le bouton d'eau chaude puis d'eau froide.

Il y aurait sûrement un meeting ce soir. Le Seigneur des Ténèbres gagnait en puissance de jour en jour et recrutait ses nouveaux mangemorts de plus en plus jeune. Severus espérait qu'un jour, lors d'une de ces fameuses rencontres, il ne verrait pas briller sous son masque, les deux prunelles grises et froides du jeune héritier Malfoy, ni aucun autre de ses Serpentards… ou d'autres élèves de l'école.

Il fit couler du shampooing au creux de sa main puis commença à masser son cuir chevelu, faisant mousser le liquide parfumé. Ses cheveux étaient gras. Il n'aimait pas que ses mèches soient ainsi mais il était obligé de s'enduire chaque matin d'une potion huileuse pour protéger ses cheveux des vapeurs agressives de sa potion anti-histaminique qu'il devait préparer quotidiennement. Il était allergique au soleil depuis l'âge de trois ans.

L'eau chaude détendait ses muscles et l'odeur qui se dégageait de son gel douche composé d'essence de jasmin l'apaisait tout en le revigorant.

Severus n'utilisait pas de gant de toilette. Il aimait sentir la peau contre la peau. Ses mains douces et mousseuses erraient sur son corps, volubiles et légères nettoyant et relaxant. Il se sentait bien sous le jet puissant de l'eau chaude.

Severus aimait l'eau. Il trouvait cet élément sensuel et lorsque sa main s'égara entre ses cuisses fines mais musclées, il ne put s'empêcher de caresser sa chair sensible pour la soulager de sa tension douloureuse.

Une main agrippée à la barre métallique fixant le pommeau de douche, l'autre glissant sur son membre dur et gonflé, il gémit, rêvant, désirant que la main qui le brûlait soit celle de l'amant de ses vœux. Celle du jeune homme qui le regardait tous les jours avec ses yeux à la couleur magnifique, qui lui parlait avec animosité alors que Severus aurait voulu qu'il lui parle avec tendresse. Il aurait voulu que des mots d'amour s'écoulent d'entre ses lèvres pleines et voluptueuses que l'homme s'empêchait tous les jours d'embrasser. Des mots d'amour pour lui et rien que pour lui. 

Les doigts agiles de l'homme glissèrent de plus en plus vite sur sa virilité dressée et vibrante. Sans prévenir, une vague de plaisir se déversa dans son corps, le faisant s'arquer brutalement, envahissant chaque nerfs, chaque fibres de son être et sur les lèvres, le prénom d'un seul homme.

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Les cheveux secs mais huilés, vêtu une robe noire toute propre, Severus entra à l'intérieur de son bureau où il devait commencer à noter les copies que lui avaient rendus les sixième année, la veille. Le professeur regarda sa montre. Il était 19h40. Potter devait arriver dans vingt minutes donc il consacrerait ce temps là à la correction de ses copies.

Severus s'installa à son bureau et rassemblait les parchemins à corriger lorsqu'il aperçu une petite enveloppe d'un rose très pale sur le coin droit du meuble. Etonné, il prit la lettre et alors qu'il l'approchait de lui, son nez capta des effluves envoûtantes.

Les yeux ronds, l'homme porta le papier à ses narines et respira.

Oui. Oui, c'était bien de là que venait ce parfum de fleurs sauvages avec le note sucrée d'une touche de miel. Une odeur très agréable et captivante.

Severus continua de regarder la lettre, perplexe et désarçonné, pendant quelques minutes encore, se posant mille questions différentes. Etait-ce vraiment pour lui ? Mais si cela ne lui était pas destiné, que faisait cette lettre dans son bureau ? On aurait dit une lettre – une lettre d'admirateur et il n'était pas Lockhart ! Ce n'était pas la Saint Valentin ni le 1er avril ! Et pourquoi quelqu'un lui aurait-il envoyé une lettre comme celle-ci ? Ses regards noirs étaient connus de toute l'école, sûrement inscrits dans les annales de Poudlard ! Etait-ce une mauvaise plaisanterie ? Quelqu'un essayait-il de se moquer de lui ?

Severus plissa les yeux jusqu'à ce qu'ils ne deviennent qu'une fine fente sombre et se décida à ouvrir l'enveloppe. Il en extirpa son contenu et commença à lire les lignes tracées d'une écriture fine, légèrement oblique qui lui était totalement inconnue.

Mon Severus,

Je pense que tu excuseras cette familiarité mais dans mes pensées et dans mon cœur, tu es mien.

Tu ne peux pas savoir à quel point déposer cette lettre dans ton bureau a été pour moi difficile. Depuis longtemps déjà, la tentation de le faire me tenaillait sans relâche mais je dois bien avouer que, pour ces fois-là, le courage m'avait fait défaut.

Ne prends pas cette lettre comme une erreur ou une plaisanterie car ce n'est ni l'un ni l'autre mais l'ouverture de mon cœur et de mon âme devant toi, te livrant mes vrais sentiments.

Il ne tient qu'à toi pour que je te livre mon corps, comme je désire tant le faire.

Je rêve de toi tous les jours et toutes les nuits, espérant chaque seconde que mes sentiments soient réciproques, espérant chaque seconde que mes rêves deviennent réalité.

Je te regarde donner tes cours, fulminer et je dois bien le dire, malmener la dignité de tes élèves mais je vois aussi tes mains expertes prendre les ingrédients avec douceur, tes doigts déverser les liquides dans les chaudrons avec tendresse ou encore lorsqu'elle remuent les potions presque amoureusement et là, et là mon Severus, je rêve alors de tes mains sur mon corps, de ce qu'elles pourraient faire, là où elles pourraient s'égarer.

J'entends ta voix froide claquer comme la lanière sèche d'un fouet, coupante comme un rasoir et aussi douce qu'un murmure. Cette voix sexy qui me fait presque jouir dans mes sous-vêtements. J'aimerais t'entendre gémir mon nom en pleine extase, t'entendre m'implorer de te posséder, de te donner du plaisir. J'en tremble de désir.

Mon cœur s'emballe comme un cheval sauvage lorsque tes yeux croisent enfin les miens. Et je ne peux m'empêcher de les détourner pour ne pas te révéler l'étendu de mon désir pour toi.

Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'avoir enfin tout à moi. Je veux boire à la coupe de tes lèvres jusqu'à la lie. Je veux être auprès de toi jusqu'à la fin de ma vie et que nous vivions selon le Carpe Diem ad vitam Eternam.

Je veux tout te donner et tout te prendre.

Je t'aime mon amour et je suis à toi pour toujours.

Ton amour secret.

PS : Ne jètes pas cette preuve d'amour, mon cœur en serait briser. Crois en ma loyauté et en la vérité que je t'offre. Je t'enverrais bientôt une autre lettre pour que tu vois que je pense toujours à toi. Je t'aime.

Severus se demandait qui avait bien pu lui écrire ses mots. C'était obligatoirement une personne avec des dons magiques car, il en était certain, l'écriture avec été falsifiée à l'aide d'une baguette et ensuite, parce que la personne s'était introduite dans son bureau où seul un sorcier ou une sorcière pouvait briser le charme qui le maintenait fermé. Il soupira de soulagement à l'idée qu'étant cracmol, ce ne pouvait pas être Rusard.

Il soupira de nouveau en se disant que jamais Hagrid n'utiliserait ces mots-là.

Mais qui ? Un ou une collègue ? Un ou une élève ? Le directeur ?

Severus frissonna. Non ! Pas Albus. Bouhhh.

Severus relut quelques passages « pour cette fois-ci, le courage m'avait fait défaut ». Un Gryffondor ? Un brusque espoir gonfla le cœur de l'homme. Mon Gryffondor ?

Severus se força à respirer calmement et à repousser l'idée qu'il puisse l'aimer. Il poursuivit sa lecture.

« Je te regarde donner tes cours ». Cette phrase correspondait plus à un étudiant ou Albus parce que… Il frissonna de nouveau. Non, pas Albus ! 

« …fait presque jouir dans mes sous-vêtements ». Un homme ? Cela pouvait aussi être une femme mais tel que la phrase était tournée, ça ressemblait beaucoup plus à un homme. Severus jubila.

« je ne peux m'empêcher de les détourner ». Il détourne ses yeux. Je devrait regarder tous les hommes de Poudlard un à un et on verrait qui est cet expéditeur. Il réfléchit quelques secondes et soupira. Maintenant qu'il y pensait, beaucoup de monde détournait les yeux lorsqu'il les foudroyait de son regard noir.

« Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir ». Un Serpentard ? Severus savait que ceux qui appartenaient à sa Maison étaient toujours déterminés et savaient manœuvrer pour avoir ce qu'ils voulaient et là, son… admirateur… le voulait lui ! Severus ! Posant la lettre, l'homme se tendit légèrement sur son siège sentant son entrejambe picoter et s'échauffer. Il prit quelques grandes inspirations puis reprit le papier et continua son analyse.

« Carpe Diem ad vitam Eternam ». Il site les expressions latines, ce qui n'est pas courant hors lancer de sorts. Un Serdaigle ? Severus secoua la tête, perdu et ne voulant qu'un homme qui ne faisait pas partie de cette Maison-là.

« Crois en ma loyauté ». Un Poufsouffle ? Severus n'aimait pas cette idée non plus. Non, il préférait que ce soit un Gryffondor.

Le cœur battant, Severus replia la lettre et la jeta à la poubelle.

Il se leva, tourna en rond pendant cinq minutes et se précipita vers son bureau, agrippa le panier violemment et arracha la lettre à la corbeille qu'il replaça dans son enveloppe parfumée.

Honteux de ne pouvoir se résoudre à jeter ce qui ne pouvait être qu'une cruelle plaisanterie, Severus ouvrit brusquement un des tiroirs du meuble de son bureau, fourra la lettre dedans et referma le tiroir en le claquant.

Il recula brutalement, essayant de se mettre le plus loin possible du meuble incriminé et frappa le mur avec le plat de sa main. Il ne pouvait retirer de son esprit et de son cœur l'espoir d'une seconde lettre. Il se dégoûtait.

Il posa son front brûlant contre la pierre glacée du mur et ferma les yeux, essayant de contrôler sa respiration haletante.

A la porte, quelqu'un frappa.

Severus se redressa d'un coup, ouvrant les yeux. Il regarda sa montre. 20h.

Potter.

Se maintenant dans une position digne, Severus siffla, « Entrez Potter ».

La porte s'ouvrit. Harry entra pour son cours d'Occlumancie. Severus le regardait. Harry détourna les yeux.