Lucius et l'auror

Disclaimer : Un jour je serai riche et célèbre grâce à mes merveilleux personnages yaoi… mais en attendant ce jour, ben, ceux-là, ils ne sont pas à moi et je ne me fais aucun sou en écrivant mes âneries sur eux, lol !

Résumé : L'auror Harry Potter a enfin mis la main sur le mangemort en fuite Lucius Malfoy. Mais chut ! Y a une surprise à la fin !

Rating : Heu… Q, Q, Q et encore Q ? PWP, si vous préférez !

Note de l'auteuze : Ce merveilleux OS (S'étouffe en écrivant ça) a tout d'abord été publié dans le fanzine « Le troisième Œil » qui fait notre joie et notre fierté, à Tiayel, Sybille T et moi-même. Vive TO !

°°°

Enfin… Après tous ces longs mois de recherches, de traques acharnées, de fausses pistes et d'errances…

Il avait mis la main sur la cachette du mangemort Lucius Malfoy. Cette sale bête malfaisante allait payer pour ses crimes… ENFIN !

Retenant à grand-peine un cri d'exultation, l'auror Harry Potter contempla avec un rictus dégoûté et amusé le bâtiment grisâtre et sinistre qui lui faisait face. Une putride odeur d'urine et de sexe s'élevait de la ruelle avoisinante et lui montait aux narines.

Il avala sa salive, désireux d'endiguer l'envie de vomir croissante que lui inspirait cette vue sordide.

Lucius Malfoy, l'homme à l'élégance parfaite et à la réplique suavement acerbe, l'ex-bras droit de Voldemort, dans un hôtel de passe moldu !

De tous les endroits où le jeune auror imaginait retrouver le blond, celui-ci était bien le dernier !

« Décidément, pensa-t-il avec un brin d'ironie, les temps changent ! »

L'épouse de Malfoy, Narcissa, était décédée deux ans auparavant, quelques mois avant que Harry ne parvienne à vaincre Voldemort.

Depuis, le blond était devenu un fugitif insaisissable, changeant de « planques » avec la rapidité d'un Houdini sorcier.

Mais la patience et le difficile travail de recherche de Harry portaient enfin leurs fruits. Malfoy était à sa merci.

Aux aguets, le jeune auror pénétra dans l'hôtel avec la souplesse et la furtivité d'un félin. Le portier, un homme d'un certain âge au visage porcin et aux cheveux gras, sursauta en voyant soudain un inconnu surgir devant lui.

- Waouh… Comment vous avez fait ça ?

Sans répondre, Harry le toisa froidement.

- Un grand blond distingué, aux cheveux longs, ça te dit quelque chose ?

Le portier roula de grands yeux rusés.

- Vous savez, je vois passer beaucoup de monde…

Le regard glacial du jeune auror le convainquit illico de ne pas s'enferrer davantage dans le mensonge. Face à un type de cet acabit, il ne gagnerait rien à vouloir jouer au plus fin.

- Ok, ok ! Je ne veux pas d'ennuis, moi ! capitula-t-il. Il est au 317, premier étage !

- Il t'a réclamé quelque chose ?

- Une fille « plutôt jolie et propre » comme il a dit. Je dois la lui envoyer d'ici un quart d'heure.

Un sourire narquois se peignit sur les lèvres du survivant. Il sortit de la poche de son jean une liasse de billets de banque moldus et la posa sur le comptoir devant l'homme.

- Quand la fille arrivera, tu lui donneras la moitié et tu la renverras, ordonna-t-il d'un ton sans réplique. L'autre moitié est pour toi.

Le regard avide du moldu ne quittait pas les billets, la cupidité inscrite en lettres de feu sur son visage, et le jeune auror se félicita une fois de plus de sa capacité à juger les gens.

Silencieusement, il monta à l'étage et longea le couloir, seulement éclairé par quelques néons qui avaient connu de meilleurs jours. S'arrêtant à peine à chaque porte, il lut les numéros des chambres. 311, 313, 315… Ah, 317 !

Le cœur battant la chamade sous l'effet conjugué de la peur et de l'excitation, Harry dégaina prudemment sa baguette et se colla contre le mur. Il lança à mi-voix une incantation destinée à lui révéler si le mangemort avait jeté un quelconque sortilège de protection, mais il n'en était rien. Ensuite, il fit doucement jouer la poignée, remarquant avec ironie que la porte n'était même pas fermée à clef.

Le sieur Malfoy était décidément bien trop confiant ! Son arrogance allait le perdre…

Sur une légère impulsion, l'auror entrouvrit la porte et scruta l'intérieur de la chambre. La pièce était à peine éclairée, mais un bruit d'eau se fit soudain entendre, apprenant par la même occasion à Harry que Lucius Malfoy prenait une douche.

Tout à ses ablutions, le mangemort chantait joyeusement et – atrocement faux – le refrain d'une chanson moldue à la mode. Cette cacophonie monstrueuse arracha une grimace et un gémissement de douleur au jeune auror. Ses pauvres oreilles allaient être définitivement traumatisées !

Il pénétra dans la chambre et se glissa derrière la porte de la salle de bains, restée ouverte. Tapi dans l'ombre, il se prépara à bondir sur sa proie.

Dix minutes plus tard (pendant lesquelles Harry dut se contenir pour ne pas étrangler le chanteur) la porte de la cabine de douche qui se refermait avec un claquement sec lui indiqua que le moment était venu d'agir.

Il se précipita dans la salle de bains, pointant sa baguette en direction du blond.

- Les mains en l'air, Malfoy !

Pas démonté pour deux sous, le mangemort continua tranquillement à se sécher, un léger sourire aux lèvres. Il noua calmement la serviette autour de sa taille. Harry, excédé, le regarda faire, son sang bouillant devant cette indifférence teintée de condescendance.

- Malfoy, seriez-vous par hasard devenu sourd ! glapit-il, toute patience envolée. J'ai dit « Haut les mains » !

Toujours aucune réaction. Presque malgré lui, le regard de l'auror glissa sur la peau pâle, luisante de centaines de gouttelettes d'eau, admirant au passage les pectoraux saillants et le ventre parfaitement plat de l'homme.

A quarante-cinq ans, Lucius Malfoy n'affichait pas un seul centimètre de graisse en trop, et devant ce corps superbe, Harry déglutit avant de répéter d'une voix bizarrement hachée :

- Levez les mains au-dessus de la tête, Malfoy, c'est la dernière fois que je vous le demande !

Lucius sourit ironiquement.

- Très bien, Monsieur Potter, répondit-il enfin. Puisque vous insistez…

Il leva ses paumes en un geste de reddition moqueur. La serviette, nouée nonchalamment autour de ses hanches, choisit précisément cet instant pour juger qu'il était temps pour elle de se faire la malle. La coquine glissa donc le long des courbes viriles avant de s'affaler mollement sur le sol.

Les yeux agrandis de stupeur de Harry se posèrent sur les hanches étroites avant de se fixer, comme hypnotisés, sur une virilité dotée, ma foi, de proportions… au-dessus de la norme.

Niché au creux d'un écrin de poils blonds, le membre au repos du mangemort ne tarda pas à s'éveiller devant l'intérêt flatteur dont il faisait soudain l'objet.

Et bientôt, face à un Harry rouge de gêne – et d'émotion ! –, Lucius affichait fièrement une imposante érection.

- Ne me regardez pas comme ça, auror Potter, articula-t-il sensuellement, vous voyez l'effet que vous me faîtes !

Harry en lâcha carrément sa baguette.

Il n'en fallut pas plus au mangemort pour reprendre illico le contrôle de la situation. Se jetant sur le jeune homme, il s'empara de ladite baguette et le ceintura violemment.

- MERDE ! hurla Harry en se débattant comme un beau diable.

Peine perdue ! Avec un rictus sarcastique, Lucius pointa l'instrument contre lui en lançant d'une voix assurée :

- Stupéfix !

L'auror se retrouva immédiatement immobilisé. Seuls ses yeux verts rayonnaient encore de vie, roulant furieusement dans leurs orbites, et lançant des éclairs vengeurs en direction du mangemort. Lequel éclata d'un petit rire condescendant.

- Vous avez encore beaucoup de choses à apprendre, Auror Potter… , asséna-t-il en appuyant ironiquement sur les deux derniers mots.

Lentement, il pointa de nouveau la baguette sur le torse du jeune brun, et celui-ci ferma les yeux, persuadé que les deux derniers mots qu'il entendrait ne seraient autres que « Avada Kedavra »…

Mais à sa grande surprise, la voix de velours se contenta de murmurer :

- Deletrius vestimentum.

Harry eut un hoquet de stupeur en sentant un souffle frais sur sa peau nue. Il rouvrit les yeux et les plongea dans le regard ardoise de Lucius. Toujours incapable du moindre mouvement, il comprit qu'il était totalement nu et irrévocablement à la merci de son pire ennemi.

Une surexcitation traîtresse embrasa le creux de ses reins lorsqu'il se prit à imaginer soudain les 'tortures' que pourrait lui faire subir l'expérimenté mangemort.

Le regard acier glissa sensuellement sur le modelé soyeux de la peau, s'attardant ici et là sur les courbes viriles. Le jeune Potter ressemblait à une sculpture parfaite, créée par un artiste éperdument amoureux de la beauté.

Les prunelles grises se teintèrent d'argent liquide au fur et à mesure que l'homme savourait la tentation exquise que représentait le jeune auror.

Sa main vint se nicher sur les fesses fermes et charnues et les caressa doucement, les effleurant à peine.

Harry, toujours contraint à l'immobilité, gémit intérieurement de frustration sous ce contact intime. C'était pire que de la torture !

Il sentit les cheveux soyeux de l'homme frôler sa peau brûlante tandis que ce dernier lui murmurait d'une voix rauque :

- Je vais vous faire crier, Potter…

Et soudain, il avait disparu du champ de vision du jeune homme.

« Oh, merlin ! pensa Harry. Qu'est-ce qu'il fait, bon sang ! Mais qu'est-ce qu'il fait ! »

Son sexe tendu connut soudain la douceur et l'humidité d'une langue câline, et il comprit avec un sursaut d'horreur et d'extase que Lucius Malfoy… lui faisait une fellation dans les règles de l'art.

Lucius, tour à tour, suçotait délicatement le gland gorgé de désir, puis avalait entièrement la verge durcie, comme s'il s'agissait d'une délicieuse sucrerie.

Le brun émit un grognement de frustration lorsque la bouche chaude et mouillée de l'homme le libéra, le temps de chuchoter un bref :

- Finite incantatem.

Et soudain les doigts du jeune homme vinrent se perdre dans la chevelure épaisse de son compagnon, à mesure que Lucius le prenait de plus en plus profondément dans sa gorge.

Il donna quelques ultimes coups de reins pour accompagner les mouvements de la bouche infernale, puis soudain, la lumière aveuglante de la jouissance le submergea, et le corps secoué de spasmes violents, il offrit à son 'bourreau' l'essence même de son être.

C'était bon, putain, ce que c'était bon ! Si le fan-club officiel de Voldy incluait des cours de tortures de ce style, pas étonnant qu'il ait eu autant de membres !

Epuisé, Harry s'effondra contre Lucius, lequel le prit dans ses bras pour le porter sur le lit.

- Nous n'en avons pas fini, Monsieur Potter.

Comme si elle n'attendait que ce signal, la bouche du jeune homme vint dévorer de baisers la peau d'albâtre, encore légèrement humide. Il ne se rassasiait pas de cette douceur soyeuse, de ce grain velouté, oublieux que peut-être, l'ascendance vélane de Malfoy était pour quelque chose dans cette soudaine et irrésistible attirance.

Lentement, mais fermement, une main l'obligea à relever la tête pour regarder son compagnon.

- Etes-vous sur de vouloir aller plus loin, Potter ?

Harry déglutit avec difficulté. Comprenant que Lucius lui offrait l'opportunité d'un ultime refus, il hésita. Mais devant le regard en fusion du mangemort, son cerveau semblait lui refuser toute possibilité de réflexion.

Son corps tout entier semblait se liquéfier de désir devant cet homme, son érection renouvelée réclamait l'assouvissement que seul le mangemort pouvait lui apporter.

- Je vous veux, murmura-t-il simplement.

La seconde suivante, il se retrouva allongé sur le dos au milieu des draps froissés. Lucius mordillait chaque centimètre carré de sa peau, comme un animal affamé, ne lui laissant pas la moindre chance de résistance.

Et Harry se laissait emporter par ce flot de passion tumultueuse, gémissant des sons incohérents, sa tête remuant frénétiquement de gauche à droite, sans même qu'il en ait conscience. Il fallut qu'une main blanche caresse ses cheveux pour qu'il cesse enfin ce mouvement lancinant.

Puis la bouche de Lucius fut sur la sienne, sa langue jouant sensuellement avec celle du jeune auror, étouffant les petits cris de plaisir de ce dernier. Leurs membres durcis se frottaient frénétiquement l'un contre l'autre, dans un rythme erratique. La fièvre les envahissait.

La jouissance montait par vagues, faisait frémir leur peau. Harry se dégagea brusquement du baiser, le temps d'un bref halètement.

- Lucius, je n'en peux plus ! Prends-moi, maintenant !

La voix rauque du mangemort lança un bref « Lubricio » et il se positionna entre les cuisses ouvertes du jeune auror. Il regarda le beau visage aux yeux verts. Son envie du jeune homme était si douloureuse qu'il avait presque peur de lui faire mal.

- Viens, murmura simplement Harry.

Avec un râle rauque, Lucius rendit les armes, et s'enfonça dans cette moiteur humide et étroite qui n'attendait que lui. Harry se mordit les lèvres, non de douleur, mais de plaisir.

Ce membre énorme qui l'empalait, se mouvait en lui, toujours plus profondément, cette peau qui se frottait contre la sienne, ces lèvres qui cherchaient les siennes avec férocité, tout concourrait à lui faire perdre la tête.

Il perdit pied, se noya dans des flots d'extase tandis que la main du mangemort le masturbait presque violemment. Son corps se tendit, et avec un cri rauque, il jouit dans la main de son tourmenteur.

Lucius se raidit, muscles durcis, et se libéra à son tour, par saccades d'une violence telle qu'il crut perdre conscience.

En sueur, deux corps frémissants se serrèrent étroitement l'un contre l'autre…

§

Ce fut la sensation d'être observé qui tira Harry de son sommeil. Il ouvrit les yeux pour rencontrer le regard argenté de son amant.

Souriant, le jeune homme s'étira.

- Bonjour, mon amour.

Lucius, le regard grave, se pencha pour lui donner un baiser. Harry y répondit langoureusement, mais se dégagea soudain avec une moue boudeuse.

- Quand je pense que je me suis fait avoir comme un débutant ! râla-t-il.

Lucius ne put retenir un sourire.

- Ne sois pas si dur avec toi, Harry, murmura-t-il entre deux baisers. Après tout, ta formation d'auror n'est pas encore achevée… Tu as encore plein de choses à apprendre. Mais je reconnais que le fantasme de l'auror et du mangemort en fuite est mon préféré !

Harry éclata de rire, tandis que son compagnon marmonnait un bref sortilège. Le décor sordide s'effaça, révélant celui, somptueux, du manoir Malfoy. Harry s'étira de nouveau, réprimant un rire heureux. Il adorait inventer des petits scénarios pour mettre en scène ses fantasmes, et avait trouvé en Lucius un partenaire des plus inventifs et complaisants. Les sortilèges d'illusion n'en rendait leurs petits jeux que plus vraisemblables.

Un élan d'amour incroyable l'envahit lorsqu'il observa son compagnon. Son regard glissa sur les cicatrices, témoignage vivant de ce que l'homme avait du subir pour avoir choisi de combattre à ses côtés.

- Lucius ? murmura-t-il doucement. Je suis heureux que tu aies choisi de devenir notre espion.

Le blond lui renvoya un regard brillant de tendresse.

- J'en suis heureux aussi.

Tout n'avait pas été simple, loin de la. Lorsque Dumbledore était venu annoncer à l'ordre du Phénix que Lucius Malfoy, suite à l'exécution de sa femme Narcissa, avait choisi de retourner sa veste et de devenir leur espion, Harry avait été fou de rage. Il n'avait aucune confiance en la famille Malfoy, même si Draco, en tombant amoureux de Ginny Weasley, avait prouvé par la suite qu'il avait sa place parmi eux.

De même, Lucius n'avait pas été particulièrement ravi de se retrouver aux côtés du Golden boy de Poudlard.

Et puis, insensiblement, leurs sentiments à tous deux avaient changé. Ce qui n'était que haine et mépris de part et d'autre avait laissé la place à quelque chose de plus tendre. Et lorsque, pendant le combat final, Lucius avait été blessé en s'interposant entre Harry et Voldemort, le gryffondor avait compris que sa vie allait radicalement changer.

Sans trembler, il avait expédié l'encombrant Lord noir ad patres, et s'était ensuite occupé de Malfoy senior. Pendant les longues semaines ou l'espion était resté dans le coma, Harry l'avait veillé jour et nuit, oscillant entre le désespoir, la peur de le perdre, et l'envie de croire en une vie à deux.

Cette épreuve l'avait rapproché de Draco, et lui avait permis de comprendre davantage la personnalité complexe de l'homme qu'il aimait.

Lorsque Lucius s'était réveillé, il avait trouvé Harry à ses côtés… et ça n'avait pas changé depuis.

En se levant, chaque matin, l'ex-mangemort avait peine à imaginer sa chance.

Lui, le cynique, le désabusé, se surprenait à croire à nouveau en la vie et en l'amour.

Et il entendait bien faire en sorte que ça dure longtemps.

Très longtemps.

Il se pencha, dérobant un très long baiser au jeune homme perpétuellement décoiffé, et murmura tout contre ses lèvres tremblantes :

- La prochaine fois, on joue au prisonnier et au détraqueur…

Alors qu'il répondait passionnément au baiser, Harry ne put s'empêcher de penser que quelquefois, Lucius lui flanquait quand même sacrément les jetons.

Des fois qu'il n'ait pas dit ça en plaisantant

FIN