Disclaimer : rien ne m'appartient tout est à J K Rowling

Discussions entre amis ?

Elle se redressa et plongea directement les yeux dans deux onyx et se rapprocha lentement de son visage…

C'est à ce moment que quelqu'un décida de frapper à la porte des quartiers de Sévérus, qui maudit intérieurement l'importun venant interrompre un instant magique comme celui là. D'autant qu'il était certain que cela ne se reproduirait pas de sitôt, Sévérus ne se considérant pas comme quelqu'un de séduisant. Il se demandait même ce que sa première femme avait pu lui trouver pour accepter de l'épouser aussi vite.

Sévérus, connaissant l'obstination des personnes qui osaient le déranger dans son antre, se résolut à aller ouvrir sa porte. Jessica se redressa et demanda :

« Attendiez-vous quelqu'un ?

- Non, mais mon absence dans la grande salle pour le repas du soir ainsi que le fait d'avoir renvoyé ma dernière classe ne sont pas passés inaperçu aux yeux de certaines personnes. »

Sévérus ouvrit la porte juste après une deuxième série de coups à sa porte. Dès que celle-ci fut entrouverte deux personnes entrèrent en trombe. Ils s'agissaient du Directeur Albus Dumbledore et Minerva MacGonagall.

Ils ne laissèrent même pas le temps à Sévérus de placer un mot :

« Sévérus, que ce passe-t-il, vous n'êtes pas venu manger ! S'agit-il encore votre mère qui a interrompu votre dernier cours ?

- Vous savez que vous pouvez compter sur nous s'il faut s'opposer à votre mère. Il est hors de question que nous vous récupérions comme la dernière fois qu'elle est venue vous voir. » Surenchérit Minerva.

Il apparaissait clairement qu'il s'inquiétait du bien-être de leur maître des Potions. Et comme si cela ne suffisait pas, Minerva et Albus prirent Sévérus pas les bras et le menèrent à son fauteuil, ne lui laissant pas une malheureuse seconde pour dire le moindre mot.

Ils allaient appeler un elfe de maison quand ils prirent conscience de la présence d'une autre personne dans la pièce. Personne qui faisait tout son possible pour ne pas éclater de rire, ce qui fit naître un semblant de sourire sur le visage de notre acariâtre maître des Potions.

Notre directeur et son adjointe ressemblaient à des poissons sortis de l'eau à leur façon d'ouvrir et fermer leur bouche sans qu'un son n'en sorte. Il est vrai que la présence d'une femme dans les quartiers du professeur le plus craint de Hogwarts était pour la moins inhabituelle, voir impensable.

Tout le monde s'entendant pour dire que celui-ci avait fermé son cœur avant d'enseigner ici, ce qui correspondait à la disparition de son fils. Certains, n'ayant pas eu connaissance de son précédent mariage, prétendaient qu'il n'en avait jamais eu, mais les personnes présentes savaient qu'il n'en était rien.

Après environ cinq minutes, Albus se ressaisit. Sévérus se dit alors qu'il aurait dû avoir un appareil photo dans ses appartements, ce n'est pas souvent que l'on arrive à impressionner le vieux sorcier. Une photo de ce genre vaudrait une fortune. On est Serpentard ou on ne l'est pas !

Minerva ne mit pas beaucoup de temps à se ressaisir non plus ! Elle fut la première à se présenter : « Bonsoir, je suis Minerva MacGonagall, directrice adjointe de l'école de sorcellerie Hogwarts, et vous-même ?

- Je suis Jessica Penniworth, la future femme de Sévérus. Ravie de faire votre connaissance !

Sévérus revint à l'instant présent lorsqu'Elaya lui rappela sa présence. Il prit le bébé des bras de sa femme qui s'était levée pour s'en occuper afin qu'elle puisse finir son petit déjeuner tranquillement.

Il se demanda ce qui pouvait bien faire pleurer sa petite princesse et comprit très vite qu'il s'agissait de sa couche. Il s'excusa auprès de ces hôtes et se rendit à la première salle de bain qu'il trouva.

Il ne s'aperçut qu'il était suivit qu'au moment où il entendit la porte se rouvrir. C'est là qu'il vit une tête rousse s'avancer vers lui d'un pas incertain.

« Qui y a-t-il M. Weasl... Ronald ? Il y a un problème dans la Grande Salle avec vos amis ?

- Non, Monsieur. Je … » Ronald inspira un grand coup pour se donner du courage et reprit. « Je voulais juste savoir ce que vous alliez faire ! Et puis appelez-moi Ron comme tout le monde, je déteste qu'on m'appelle Ronald. Ca fait tellement guindé ! » Finit-il sur un ton peu plus détendu et avec une moue pour appuyer ses dires. « Il n'y a que ma mère qui m'appelle comme ça, et encore ça veut dire que j'aurai des ennuis !

- Et bien, Ron, je m'en souviendrai. Il est toujours bon de savoir qu'utiliser votre prénom entier signifie clairement pour vous que vous avez des problèmes ! »

Le ton utilisé aurait fait frissonner Ron s'il n'avait pas vu ce petit sourire qui ornait les lèvres de son professeur. Elaya avait arrêté de hurler pour pleurnicher dans les bras de son père, à croire qu'elle savait qu'il allait régler son problème. Elle interrompit leur discussion en pleurant un peu plus fort afin de se rappeler à leur bon souvenir.

Sévérus sortit de sa robe une table à langer et l'agrandit afin de pouvoir y déposer sa fille.

« Ouvrez le robinet, il me faut de l'eau tiède pour lui nettoyer les fesses ! » Ce que Ron fit sans autre forme de protestation puisque ce qu'il voulait c'est savoir s'occuper d'un petit être tel que cette enfant. Pour cela, il regarda attentivement ce que faisait le professeur de Potion, qui reprit :

« Si vous vous concentriez autant pendant mes cours, vous auriez des notes largement meilleures. D'ailleurs, votre dernier essai était très bon. J'ai été très étonné de sa qualité. Vous avez même soigné votre écriture, toutes mes félicitations. Persévérez ainsi et vous pourrez espérer devenir Auror comme vous l'avez dit à Minerva lors de votre réunion d'orientation, il y a deux ans. »

Ron sentit ses oreilles rougir, signe de sa gêne sous les compliments de son professeur. « Vous avez vraiment trouvé que mon devoir était bon, parce que j'étais sur d'avoir oublié pleins de choses concernant le sujet. Et puis, j'aurais juré que la couleur de ma potion et sa texture n'était pas les bonnes ! J'ai vérifié dans le livre, elle aurait dû être verte, la mienne tirait plus sur le jaune que sur le vert émeraude décrit. » Continua-t-il sans perdre une miette des gestes que faisait son professeur pour changer la couche.

« Je puis vous assurer que votre antipoison fonctionnait parfaitement. Ce qui est inscrit dans le livre est là pour donner une idée du résultat. Il ne faut pas se limiter à ce qui est écrit, qui plus est, je pense que votre potion aurait eu un effet plus rapide. Vos dosages n'étaient pas ceux inscrits dans votre manuel mais vous apprendrez que dans cet art, il y a plusieurs moyens de faire une même potion. Un peu plus de l'un des ingrédients et un peu moins d'un autre ne gâche pas forcément la potion. Il suffit de connaître les interactions possibles entre les différents ingrédients. Vous êtes-vous rendu compte d'une erreur lors de la pesée ?

- En fait, non, je ne m'en suis rendu compte que lorsque j'allais ajouter l'asphodèle. J'ai trouvé que … C'est quoi ça ? C'est normal cette substance ?

- Oui, Ron c'est normal. » Répondit Sévérus avec un petit sourire. Il était évident pour lui qu'Elaya l'intéressait beaucoup. « Tous les bébés ont ce style de selle après la naissance, ils vident le reste de placenta qui restait dans leur corps. Ca colle et ce n'est pas facile à enlever ! C'est pour cela qu'il faut prendre son temps pendant ces premiers jours. Bien, maintenant nettoyez-moi l'éponge, pendant que je lui étale de la crème et lui remet une couche propre. »

Ron s'exécuta, alors que Sévérus sortait un sac de sa poche qu'il agrandit d'un coup de baguette et en sorti un pot de crème non étiqueté qu'il avait faite lui-même et une couche. Ron, voyant celle-ci, demanda de quoi il s'agissait : « Qu'est ce que c'est que ça ? Ca ne ressemble pas à une couche !

- Il s'agit pourtant bien d'une couche, elle est lavable. Jessica avait acheté des couches comme cela car certains bébés ne supportent pas les couches jetables. Et c'est une chance car ces changes passeront plus inaperçus à l'époque où nous nous trouvons que des couches jetables, même si elles sont cependant plus faciles d'utilisation. Nous devons faire attention de ne pas modifier l'histoire ! » Répondit-il alors qu'il refermait la couche.

« Oui, je sais. Hermione nous a fait faire des recherches sur le temps où nous devions nous rendre mais nous n'avons pas trouvé grand-chose. Nous n'avons peut-être pas cherché au bon endroit.

- Il va falloir nous trouver d'autres noms de famille ! Snape, Weasley et Potter sont des familles très anciennes. Il ne faudrait pas que nous ayons à expliquer à nos ancêtres le pourquoi de notre présence alors qu'ils doivent connaître toute leur famille !

- Oui, j'y ai pensé ! Pour Hermione pas de problème, afin, il faudrait demander aux fondateurs s'ils n'ont pas de Granger sur leur liste d'élèves. On ne sait jamais. Pour Luna, je n'en ai aucune idée, je lui ai demandé à quand remontait son plus lointain ancêtre, elle m'a répondu qu'elle n'en savait rien, que son père n'en parlait pas comme les Malfoy.

- Avez-vous des noms en tête ? Nous devons faire attention à ne pas prendre de noms dont des élèves sont inscrits à Hogwarts. Il va donc falloir se renseigner auprès des fondateurs avant de prendre une décision. » Conclut Sévérus en sortant de la salle de bain, après avoir rangé tout le matériel avec l'aide spontanée de Ron.

Arrivés à mi-chemin de la grande salle, Sévérus se souvint que Ron n'avait pas répondu à sa question. « Vous n'avez pas fini votre phrase concernant votre potion ! Qu'avez-vous remarqué qui vous a fait modifier la quantité d'asphodèle ?

- Et bien, c'est l'aspect qu'avait ma potion. Je l'ai trouvé bizarre, alors j'ai préféré ajouter l'asphodèle petit à petit en mélangeant, afin de voir combien je devais en mettre pour rattraper mon erreur. Malheureusement ou heureusement, je ne suis pas arrivé à la bonne couleur avant la fin du cours. Je me souviens m'être dit « merde ».

- Ronald, pas de gros mots !

- Désolé ! Donc je me suis dit qu'avec un peu plus de temps, je réussirais ma potion. Et d'après votre appréciation, je pense que cela aurait été le cas !

- C'est également ce que je pense. Elle était bonne, meilleure que d'autres que j'avais vu, faites par de très bons élèves de potion. Avez-vous déjà eu cette impression lors d'autres cours pendant les 6 dernières années où vous veniez en potion ?

- Oui, cela m'est déjà arrivé, mais je n'en avais jamais tenu compte. Et comme avant, le résultat était assez désastreux, alors je me suis dit que je devrais finalement essayer. En y repensant, je crois que j'ai commencé à ressentir cette impression dès la première année ! Mais comme Hermione et Malfoy suivaient à la lettre les instructions et avaient de bons résultats, je m'étais dit que cela ne voulait rien dire.

- Je crois Ron qui va falloir revoir votre orientation. Et pour cela, il va falloir tester vos capacités ! Vous pourriez devenir Maître de Potion ou Guérisseur ou autre chose, il y a beaucoup de possibilités pour quelqu'un qui a su d'instinct ce qu'il fallait faire pour corriger sa potion !

- Ah !!! Heu Professeur, où allons-nous, ce n'est pas la direction de la Grande Salle là ?

- Non, nous n'allons effectivement pas dans la Grande Salle. Nous retournons à nos quartiers. Je vais y déposer Elaya, puis nous retournerons dans la Grande Salle, après bien entendu avoir lancé un sort à la petite.

- Un sort, lequel ?

- Un sort de surveillance, le rayon d'action de ce sort permet d'être dans la Grande Salle et de savoir quand elle se réveille. Heureusement que d'ici nous pouvons accéder rapidement à la grande salle et inversement, enfin si l'accès existait déjà à la création du château mais je doute que cela ne soit pas le cas.

- C'est quoi ce sort ? Et puis comment vous savez qu'il y a un accès vers la grande salle dans ces quartiers ?

- Une question à la fois Ron, en premier le sort, il s'agit de « Culum » et le mouvement de baguette se fait comme cela. Tout aussi simple que votre sort de démêlage. » Devant la gêne évidente de son élève, Sévérus ajouta. « Ron, ce n'est pas parce que je suis professeur que je connais tout sur tout. Au contraire, j'apprends encore de nouveaux sorts ou j'en réapprends. Figurez-vous que Minerva a décidé que nous devions tous revoir les bases des matières que nous n'enseignons pas. Je peux vous assurer qu'après quelques hostilités…

- Surtout de votre part ! » Interrompit Ron avec un regard en coin pour appuyer ses dires.

« Oui, Ron. J'ai été le premier à m'être opposé à ce projet. Je voulais passer du temps avec Jessica et pas en cours. Au quel cas, il m'a été répondu qu'elle pouvait également assister à ces cours ! N'ayant pas d'autres choix, j'y ai donc assisté. Je me suis finalement rendu compte qu'il y avait certains sorts de la vie courante que je ne connaissais pas ou que je ne maîtrisais pas. Ou bien encore un sort anodin qui peut avoir son utilité, comme ce sort de surveillance !

- Comment fonctionne ce sort ? Est-ce qu'il indique s'il y a des mouvements ou du bruit dans la pièce ?

- En faites, il agit en deux temps. A partir du moment où il est lancé, il se met en veille. Lorsqu'il détecte un mouvement, il s'active. Dès lors un signal est envoyé à celui qui l'a lancé en fonction du niveau sonore de la pièce. Si Elaya pleurniche, je n'aurais qu'un léger signal sonore répété si elle continue. Plus le niveau sonore est élevé plus nous passons d'un simple signal sonore à un son continu. Et je puis vous assurer que vous réagissez très vite lorsque vous atteignez ce niveau. Je n'airais jamais cru que mes petits serpents pouvaient faire un tel boucan. Je l'ai testé dans leur salle commune. C'est très désagréable à la longue. Mais ne restons pas là. Retournons dans la Grande Salle, ils vont finir par se demander ce que nous faisons !

- Oui, ce serait préférable effectivement. Mais vous avez dit que vous aviez testé ce sort dans la salle commune des Serpentards ! Est-ce que cela ne serait pas la soirée du dernier match des Serpentards ?

- Oui, je crois que c'était ce jour là ! » Répondit Sévérus en montrant l'accès vers la Grande Salle.

- Alors c'est normal, il y avait une fiesta d'enfer ce soir là dans la salle commune. Je le sais parce qu'il y avait un concours de la meilleure soirée. Ils devaient donc inviter tout le monde pour que personne ne dise qu'il n'y avait pas d'équité.

- Ainsi, ce n'était pas les Serpentards qui faisaient tout ce bruit !

- Oui, mais ils en faisaient beaucoup quand même. Ils avaient quand même le droit, c'était eux qui avaient le match.

- Au bout de cinq minutes, je l'ai désactivé. Le lendemain, je l'ai enlevé. J'avais testé son efficacité, cela me suffisait. Au final, quelle est la maison qui a gagné ?

- Ben, en fait, il n'y a pas eu de gagnant. Personne n'a réussi à se mettre d'accord. Chaque fête était différente, impossible de les comparer et donc de les départager. Alors pour finir, il a été décidé qu'à la fin de l'année prochaine, une fête de départ serait organisée pour les étudiants et par les étudiants. Il a été conclut que l'on irait avec l'ensemble des préfets demander au professeur Dumbledore l'autorisation.

- Vous voulez dire que l'ensemble des maisons, Serpentard et Gryffindor compris, que vous alliez faire une fête pour célébrer votre départ de Hogwarts, c'est bien ça ?

- Oui, et tout le monde doit y participer, surtout les dernière année ! Ce sera notre dernière occasion de faire la fête tous ensemble.

- Il y donc de l'espoir pour une réconciliation entre les Maisons comme l'espère Albus.

- Vous êtes sûr alors qu'il acceptera. Génial ! Hermione sera super contente. Et Draco qui disait qu'il n'accepterait jamais. Il est potable lorsqu'il ne lance pas des insultes à tout bout de champ.

- Attendez, depuis quand vous appelez Draco Malfoy par son prénom ?

- Oh, depuis le milieu de l'année, c'est vrai que vous n'étiez pas souvent là. On arrive bientôt à la Grande Salle ? » Demanda Ron après une pause.

- C'est après la prochaine porte !

- Parce qu'avant d'arriver, je voulais vous demander quelque chose !

La suite au prochain chapitre