Crackos : S'arranger pour Snape ? Euuuuh… relit le chapitre et s'enfuit en courant (P-S : non, je n'ai pas abandonné Et on fait quoi maintenant ? je l'ai juste mis temporairement en suspens, le temps de terminer cette fic)

BeNaNe : Vi, c'est bien à cause de ton site. Ca m'a vraiment fait très plaisir

Nardy : nan, le jour où je ferais réellement attendre 6 mois pour une mise à jour, là, mes chers lecteurs auront le droit de me taper lol (à prendre au second degré, quand même, j'ai pas envie de voir une manif s'organiser devant chez moi ;-) )

Elehyn : relit le chapitre 8 Euuuh… Je crois que tu vas m'en vouloir encore plus. Au fait… ça fait un moment que t'as pas updaté… C'est normal ??

Manehou, ornaluca, sweetsun, Gabrielle-Deathburn, luwelin, EDGE, Minerve, nimp 3, Melindra, Vif d'or, Pithy : Merci à tous pour vos reviews, ça fait toujours plaisir d'en avoir. Les réponses à certaines de vos questions se trouvent dans ce chapitre.

De troublantes photos

CHAPITRE VIII

Snape accueillit la dernière sonnerie de cette longue journée avec une grande joie. Après avoir retiré cinq points à un Poufsouffle pour être sorti le dernier, il rejoignit d'un pas vif son bureau.

Que lui avait-il pris d'agir avec une telle impudeur ? Jamais plus Harry n'oserait l'approcher à moins d'un kilomètre à la ronde.

La seule chose qu'il savait, c'était qu'il ne s'était pas trouvé dans son état normal. Depuis le milieu de la matinée, un soupçon, lié au goût amer de son thé, lui tenaillait l'estomac. Un soupçon qui se trouva confirmé à son arrivée dans son bureau. La potion qu'il avait préparée avec et dissimulée parmi les flacons de Véritaserum avait disparue.

Que s'était-il passé ? Qui avait bien pu pénétrer dans son bureau à son insu et voler ce qui semblait être un sérum de vérité et en glisser dans son thé ?

Snape se redressa légèrement. Cela, il pouvait le savoir.

Il quitta son bureau pour se rendre le plus rapidement possible aux cuisines, grouillante d'elfes à cette heure-ci.

- Monsieur désire quelque chose ? Couina l'un des elfes de Maison à l'entrée de Snape.

Il s'inclina si bas devant le Maître des Potions que son nez pointu en toucha le sol.

- Lequel d'entre-vous a glissé une potion dans mon thé ce matin ? Interrogea Snape d'une voix menaçante sans faire plus de manières.

Plusieurs prirent aussitôt la fuite. Celui qui s'était adressé à Snape eut l'air particulièrement mal à l'aise.

- Alors, s'impatienta Snape. Réponds, c'est un ordre !

L'elfe, tremblant de plus belles, semblait au bord de l'évanouissement. Il finit par lever un doigt timide vers un coin de la cuisine où un autre elfe avec une quantité anormale de chapeaux de laine sur la tête regardait la scène d'un air coupable.

Le Maître des Potions, le regard plus menaçant que jamais se tourna vers le fautif qu'il reconnut comme étant Dobby, une ancienne propriété de son 'ami' Lucius Malfoy – mauvais souvenirs en soit.

- Qui t'a obligé à faire ça ? Interrogea Snape.

- C'est… C'est… Ah, Monsieur ! Dobby n'est vraiment pas fier de lui !

- Qui ?

Dobby semblait au bord de la crise de larme. Snape redouta un instant que le 'farceur' n'ait interdit à l'elfe de révéler quoi que ce soit sur son identité, auquel cas il ne pourrait rien en tirer.

- C'est Harry Potter, Monsieur…

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C'est dans un état de contrariété avancé que Snape regagna son bureau. Même barbouiller de rouge quelques copies ou retirer quelques centaines de points n'aurait pu lui remonter le moral à ce moment là.

Il n'était pas difficile de comprendre ce qui avait dû se passer : Potter s'était introduit par effraction dans son bureau et lui avait volé une fiole de ce qu'il pensait être du Véritaserum. Or, ce faux Véritaserum n'était rien d'autre qu'un léger aphrodisiaque qu'il avait lui-même pensé faire avaler à Potter lors des vacances de Noël.

Mais pourquoi Potter avait-il fait ça ? Pour qu'il dévoile l'endroit où il avait caché l'album ? Probablement… Potter semblait véritablement obsédé par ces photos…

Toujours est-il que la perte de cette potion le contrariait grandement. Non seulement il venait de perdre un atout majeur – la potion – mais il rendait la conquête de Harry bien plus difficile encore en raison du comportement impudique qu'il avait eu le matin même.

« C'est bien fait pour toi ! » Lui susurra la désagréable petite voix de sa conscience. « Un aphrodisiaque ! N'as-tu donc pas honte, Severus Snape ? Tu espères qu'il va t'aimer après toutes les souffrances que tu lui as fait endurer ? Tu crois pouvoir manipuler sa volonté pour ton bon plaisir ? Même si tu l'avais vu dès le début comme un être pourvu de sentiments et digne de respect, il ne serait sans doute pas tombé dans tes bras ! De toute façon, c'est trop tard, maintenant ! Il est définitivement perdu ! »

Snape frissonna. Sa conscience n'avait que trop raison. Il s'était conduit d'une façon honteuse et tout ça pour son intérêt personnel. Mais il n'était pas trop tard pour se rattraper. Pas encore.

Il s'assit derrière son bureau et attrapa une feuille de convocation sur laquelle il griffonna un rapide message. Puis il la plia et l'ensorcela à la manière des notes qui circulaient dans le Ministère. La note s'en alla tranquillement en zizaguant comme un papillon.

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« Me pendre ? Pas assez discret. M'ouvrir les veines ? Trop douloureux. Me jeter de la tour d'astronomie ? Oui ! Oui, ça paraît être la meilleure solution ! »

Harry tournait en rond depuis une bonne heure dans les couloirs du château.

Quoi qu'il fasse, quoi qu'il pense, l'épisode de la matinée repassait en boucle dans son esprit.

« Avoue que tu as bien aimé ! » Ricana la voix narquoise de sa conscience.

Non, il n'avait pas aimé ! Il haïssait cet homme !

« Tu le hais, mais tu as aimé quand même »

Harry soupira, désespéré.

Oui, il avait aimé. Il avait horriblement aimé. Et cela le contrariait. Au moment où il était enfin parvenu à se convaincre qu'il n'éprouvait rien d'autre qu'une haine cuisante à l'encontre de Snape, voilà qu'il se remettait à douter. C'était horrible ! Il avait l'impression de n'être qu'un pion dans l'échiquier de Snape. Il se sentait faible, vulnérable, et il détestait ça.

Un petit bout de parchemin vint voleter autour de son oreille, le tirant de ses pensées lugubres. Se demandant de quoi il pouvait bien s'agir et qui avait bien pu lui envoyer, il l'attrapa et le déplia.

Mr Potter,

Vous êtes prié de vous rendre immédiatement dans mon bureau afin de connaître la nature de votre punition.

S. Snape

Sur le coup, Harry paniqua. Il avait complètement oublié que Dumbledore avait autorisé à Snape de choisir la punition qu'il lui infligerait suite que carnage qu'il l'avait forcé à commettre.

« Vous rendre immédiatement »

Harry doutait fort que Snape veuille le voir uniquement pour lui… 'faire connaître la nature de sa punition'.

Il soupira. Sans doute valait-il mieux y aller sur-le-champ. Au moins il en serait débarrassé. Et les idées noires qui le hantaient depuis le début de matinée n'auraient pas le temps de faire leur grand retour.

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Il leva la main et frappa. Derrière la porte, une voix froide lui dit d'entrer.

- Ah, vous voilà enfin, Potter, dit Snape.

Le Maître des Potions était assis derrière son bureau, une plume à la main, un rouleau de parchemin et quelques gros grimoires posés devant lui.

- Vous vouliez me voir, professeur ? Demanda timidement Harry.

- En effet.

Snape posa sa plume et regarda attentivement Harry.

- Votre punition durera toute les vacances de Noël. Elle consistera à ranger et nettoyer mes appartements chaque jour et à m'assister dans la préparation de mes cours – il eut un léger rictus – bien que je doute sincèrement que vous y compreniez quoi que ce soit…

Harry se mit à trembler de rage.

- C'est une punition exagérée, professeur, siffla-t-il entre ses dents serrées.

- Possible, réplique Snape d'un ton indifférent. Mais il faut prendre en compte le fait que vous ayez essayé de m'empoisonner ce matin même en tentant de me faire avaler un faux Véritaserum…

Harry pâlit.

- Pourquoi avoir fait ça, Mr Potter ? Ricana Snape à son oreille. Cet album vous obsède-t-il à ce point que vous soyez prêt à tout pour le retrouver, même à vous faire renvoyer ?

- Je sais que c'est vous qui l'avez !

- Vous accusez sans preuve, Mr Potter.

Harry le regarda droit dans les yeux, le regard brûlant de rage.

- Je n'ai pas besoin de preuves. Vous êtes bien assez malfaisant comme ça !

Harry tourna les talons et quitta le bureau.

« Définitivement perdu… »

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A suivre…

C'est promis, j'essaierais d'abréger vos souffrances dès le prochain chapitre…