Honesty

Disclaimer : Les personnages utilisés ici ne m'appartiennent pas, tout est l'oeuvre de JKR....

Note : Bonjour tout le monde ! Merci à tous pour vos superbes reviews :-) Je m'excuse une fois de plus pour le temps que j'ai mis à sortir ce chapitre (j'ai fait un énorme blocage à un moment donné…). Je ne promets rien pour la publication du prochain, mais je vais m'efforcer de faire plus vite.

J'en parle plus en profondeur en fin de chapitre, mais il existe maintenant un fan club de Blaise (dans cette fiction) et le lien est dispo sur mon profil. Je vous laisse à votre lecture !

Reviews anonymes :

Merci à Lulunacy : Tu devrais laisser une adresse, je pourrais plus facilement te répondre ! Ravie que le dernier chap t'ait plu ;) Tu vas voir ce qu'il advient de la destruction du lien dans ce chap. Le sous-entendu d'Harry a provoqué bien des émois, et pas que chez Draco apparemment XD C'est amusant (pour moi bien sûr). Pour le cadeau d'anniv : j'ai réfléchi trop longtemps avant de trouver quelque chose ! C'était désespérant. Ah, on aura aussi des nouvelles de Pansy plus tard (bien plus tard quand même). Je suis aussi ravie que le chap ait pu te réconforter durant tes exams ^^ J'espère qu'il en sera de même pour celui-ci et la fin des vacances. Bises.

Merci à Anaïs : Quand je vois comme tu étais contente que j'aie mis la suite, je me sens un peu bête trois mois après… Hu. Ça sent le roussi pour nos deux héros, en effet huhu. Mais je ne dis rien, je te laisse lire. Haha, j'imagine très bien le « saute lui dessus » d'encouragement à Draco. Tu n'es pas la seule à l'avoir pensé ^^ Blaise a disparu. Mais pourquoi tout le monde me le fait remarquer ? XD Il reviendra, pas d'inquiétude. Il faut juste un peu de patience. Bonne lecture ! Bises.


Résumé du dernier chap, par Zoomalfoy (merciiii !) : Ça commence mal ! Draco a peur, Draco a mal, Draco souffre.... Le pauvre chou est persuadé que Harry va le jarreter alors que ce dernier veut juste lui offrir son cadeau d'anniv, un poil en retard, (que je veux aussi d'ailleurs) trop génial de la mort qui tue et qu'il a passé trop de temps à faire et que c'est un sublime signe (parfaitement). S'en suivent des explications compliquées sur l'entrainement et la magie de la danse qui a un nom supra difficile à retenir (à prononcer aussi). Après ça devient carrément plus intéressant vu que Draco danse, sur Sex machine en plus, et que Harry, et nous lecteurs, pouvons baver tranquillement. (Enfin surtout Harry qui n'en perd pas une miette, et non c'est pas un signe, c'est juste normal quoi : Draco danse devant toi, tu baves, point.)
Le serpentard arrive à apprivoiser son don et propose à Harry de danser avec lui, une valse qui plus est (là tout le monde soupire de plaisir) puis il avoue à Harry qu'il ne veut pas qu'ils brisent le lien et Harry est d'accord (Signnne). Bon après il nous casse ce magnifique moment avec la Walkyrie, il paraitrait que c'est mieux pour les combats...
Quelques heures sont passées et tout d'un coup Harry entend une voix. Apeuré, il sursaute, puis se rend compte que c'est juste le cercle de parole et que Draco l'appelle (nan Harry c'est pas Jeanne d'Arc.) Et là c'est le drame ....On a des nouvelles de Pansy, PANSY! (Nan elle était pas morte). La jeune femme veut monter les échelons en tant que mangemorte et ainsi devenir quelqu'un d'important pour le Lord.
Pour Draco c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Déjà que sa situation n'était pas folichonne mais là .... sa meilleure amie l'a comme trahi ! Pleure Dray, tu pisseras moins *tape sur le dos du blond* Et puis Harry, maladroit, a du mal à rassurer son ami (en même temps consoler un Malfoy c'est pas une tasse de thé, les Malfoy sont pas censés déprimer.) M'enfin, sa seule présence suffit à illuminer la noirceur des ressentis du dernier des Malfoy (que c'est beau).
Heureusement Ron détend l'atmosphère du chapitre (jamais je n'aurais cru dire ça un jours !) Atmosphère qui retombe quand Rémus va chercher Draco pour l'amener au bureau de Dumb. Et là le drame continue : ils vont bel et bien détruire le lien...

Même que Harry il a failli cramer le bureau de Dumbo (j'aurais voulu voir ça cela dit).
Bon Draco déprime encore, Draco a peur mais super Harry est là \o/. Il lui demande de se confier, puis l'invite à aller se goinfrer de chocolat comme toute personne censée se doit de le faire après un coup dur. Le blond s'étonne qu'il ne lui propose pas de se bourrer la gueule, comme toute personne censée le ferait après un coup dur (ouais les coups durs sont là pour faire des trucs que la morale réprouve.)
Et là MIRACLE (je rappelle que Harry n'est pas Jeanne d'Arc), le brun fait un ze big sous-entendu que même Draco il arrive pas à y croire. Décidément il n'y a que Harry qui est capable de lui faire tout oublier.


We are always running for the thrill of it, thrill of it
Always pushing up the hill searching for the thrill of it
On and on and on we are calling out and out again
Never looking down I'm just in awe of what's in front of me

Is it real now
When two people become one
I can feel it
When two people become one

Thought I'd never see
The love you found in me
Now it's changing all the time
Living in a rhythm where the minutes working overtime

Catch me I'm falling down

Walking on a dream, Empire of the sun


Chapitre 27

[ J'ai gagné quoi ? ]

Les elfes de maison les encerclèrent aussitôt, comme à leur habitude, et furent ravis de leur soumettre un nombre impressionnant de mets mettant en scène le chocolat sous toutes ses formes. Harry profita avec soulagement de leur diversion. Il sentait ses joues le brûler, et espérait que ce n'était pas flagrant. Il se mordit la langue, gêné et confus, se demandant ce qu'il lui était passé par la tête. Il avait presque suggéré…

« Monsieur Harry Potter veut aussi des rafraîchissements ? » s'enquit un elfe avec enthousiasme, le détournant de ses pensées.

« Oui, je veux bien. Merci » répondit-il, acceptant un verre de jus d'orange tandis que Draco demandait un café frappé.

Ce n'était certainement pas le moment de faire de telles allusions, pensa-t-il, jetant un œil à la mine fatiguée du serpentard. Et il s'était juré de ne pas succomber à son attraction. Il ne pouvait pas se le permettre, et il ne voulait pas blesser Draco.

Comment cette attirance avait-elle pu prendre autant d'ampleur ? Depuis quand … ? La seule vue du blond mettait ses pensées en vrac. Son cœur semblait battre trop vite dans sa poitrine, et le souvenir éphémère de lèvres caressant les siennes, le laissant désireux et pantelant, lui envahissait l'esprit.

Il reporta son attention sur son comparse, prenant une gorgée de sa boisson, ignorant la douce chaleur insidieuse qui s'insinuait en lui. Le serpentard semblait être aux prises avec un énorme dilemme. Ses yeux s'attardaient sur une tarte au chocolat, puis se dirigeaient vers une coupe de mousse, toujours au chocolat, avant de revenir se fixer sur la première.

Un sourire étira les lèvres du gryffondor.

« Pourquoi tu ne prendrais pas les deux ? » suggéra-t-il, amusé.

Draco le regarda d'un air presque révolté.

« Et gâcher le fondant de l'un par l'onctuosité de l'autre ? Ça va pas ?! » s'exclama-t-il, visiblement très sérieux.

« Euh… » Harry referma la bouche, interloqué.

Le serpentard soupira de façon presque douloureuse, puis consentit gracieusement à lui expliquer.

« La texture de la tarte fond presque sur la langue, le goût du cacao y est plus prononcé. Plus amer. On a aussi la satisfaction de mordre dedans et… » Il reporta son attention sur le dessert en question, puis continua avec un sourire. « La pâte elle-même est au cacao… » Il poussa presque un soupir d'envie. « La mousse, elle, est plus sucrée, légère. C'est une douceur. Je ne mélange jamais les deux impressions. On ne distingue plus les saveurs après, et on en oublie les sensations. » conclut-il.

Le gryffondor le fixa longuement, bouche bée. Puis il éclata de rire. Draco rougit légèrement, marmonnant quelque chose qui ressemblait de près à « gryffondor inculte », mais Harry riait trop pour s'en soucier.

Le serpentard en profita pour choisir la tarte, décidant que cela accompagnerait mieux le café.

« Tu es complètement fanatique » déclara finalement le brun, remis de ses émotions.

Draco leva un sourcil ironique.

« On parle de chocolat Potter » renifla-t-il, sortant de la cuisine.

Le dit Potter leva les yeux au ciel avant de faire léviter leur plateau de victuailles, remerciant les elfes. Il fit un pas vers la porte, puis se ravisa, et, vérifiant que le blond avait le dos tourné, se saisit de la coupe de mousse au chocolat avec un sourire espiègle.

« Draco ? Tu nous emmènes où exactement ? » demanda le brun, lorsqu'il s'aperçut qu'au lieu de se diriger vers le parc, le serpentard s'enfonçait dans les donjons.

Le blond s'arrêta, et un petit sourire moqueur orna le coin de sa bouche.

« Tu ne sais pas ? » Il poursuivit sans laisser le temps à Harry de répondre, reprenant sa marche. « Tu veux dire que même avec une cape d'invisibilité et une carte d'Hogwarts, le gryffondor ayant à son actif le record d'explorations nocturnes du château et de transgressions du règlement ne sait même pas qu'Hogwarts… » Il disparut dans un renfoncement et Harry, amusé, le rattrapa juste à temps pour le voir ouvrir une petite porte dissimulée dans l'obscurité. « …a son propre verger ? » finit Draco, s'adossant au chambranle de la porte.

Le gryffondor embrassa la vue qui s'offrait à lui, bouche bée. Il sortit la carte des maraudeurs de sa poche sans baisser les yeux, la leva vers son visage, l'observa longuement, cilla, puis rangea le parchemin.

« Harry ? » Le serpentard agita une main blanche devant son champ de vision, attirant son attention.

« Ce n'est pas sur la carte » articula-t-il lentement, éberlué.

Le blond leva les yeux au ciel, puis se saisit de son poignet et l'entraîna dans le verger.

« Mais Draco ! Tu ne te rends pas compte, ça n'est jamais arrivé ! » s'expliqua Harry, jetant des coups d'œil curieux autour de lui.

« Je suis tombé dessus par hasard, et de toutes les fois où je suis venu, je n'ai jamais croisé personne en dehors des elfes » l'informa le serpentard. « Les créateurs de la carte ne devaient pas avoir trouvé le passage. » Il haussa les épaules.

Harry acquiesça distraitement.

Le verger semblait s'étendre à l'arrière du château ; il était bordé de murs recouverts de lierre. Le gryffondor ne reconnaissait pas tous les arbres. Le soleil luisait sur l'herbe verte, et il entendait un vague clapotis. Ce dernier s'expliqua quelques secondes plus tard, lorsqu'ils dépassèrent une petite fontaine à eau. Le liquide tombait dans une mince rigole de pierre, longue d'environ trois mètres, qui menait à un bassin gravé, de taille modeste.

« L'eau est répartie de façon automatique » lui apprit Draco. « Le bassin est magique. Il repère les besoins des arbres et les alimente. »

Harry lui sourit avec reconnaissance. Il avait hésité à poser la question, gêné par son manque de connaissances générales du monde magique. Le serpentard avait anticipé.

Le blond les guida à l'ombre d'un pommier, et s'assit par terre. Le mouvement força le gryffondor à s'avancer et se courber légèrement, et il remarqua, surpris, la main du serpentard toujours sur son poignet. Ses yeux croisèrent ceux de Draco, qui, de même, n'avait pas fait attention à cette étreinte jusqu'alors. Il sentit le pouce du blond glisser sur la peau fine à l'intérieur de son poignet. La gorge sèche, il se demanda brièvement si le mouvement était volontaire. Puis le serpentard tira légèrement sur sa main, l'enjoignant à s'asseoir. Harry s'exécuta, confus, et fit se poser devant eux le plateau de nourriture.

Il s'empara de sa coupe de glace menthe-chocolat et s'empressa de déplacer la mousse au chocolat, placée sous un sortilège de désillusion, afin que Draco ne la découvre pas accidentellement.

Un léger silence s'installa. Harry tenta de l'ignorer, concentrant son attention sur sa glace, mais il ne pouvait s'empêcher d'observer le blond de temps à autre, soucieux. Draco buvait tranquillement son café, au premier abord. Son regard se perdait cependant dans le vide, si l'on se fiait à son absence de cillements ou de tout autre agitation.

« On ne pourra pas s'entraîner, finalement. Ce soir, je veux dire. » énonça nerveusement le gryffondor. « J'imagine que la… cérémonie, sera assez fatigante. »

« Hmm » Draco ne changea pas de position. « Ce n'est pas comme si cela avait grande importance. Ils ne prévoient certainement plus de nous laisser partenaires, comme tu l'as déjà fait remarquer. » Son ton soudain narquois confondit Harry, qui se mordit la langue en réprimant une riposte.

Quelques minutes passèrent avant qu'il n'élève la voix à nouveau.

« Les cercles de parole. Hum, tu peux m'en dire plus ? J'ai trouvé ça très étonnant comme sensation, lorsque tu m'as appelé. » Une teinte d'espoir était clairement perceptible dans sa voix. « Draco… » Il retira doucement le verre des mains crispés du serpentard, et attendit patiemment.

Le préfet l'observa faire, puis ferma les yeux en soupirant lourdement. Lorsqu'il se tourna finalement vers Harry, il parut être revenu à lui. « Désolé. » marmonna-t-il.

Le gryffondor haussa les épaules, à court de mots.

« Les cercles de parole… Oui, j'imagine que c'est surprenant pour toi. » répondit enfin le blond. « Tu n'as pas été élevé comme nous alors - je veux dire, pas comme un sorcier » clarifia-t-il, réalisant que ses paroles pourraient être mal prises. Harry acquiesça, habitué. « Nous sommes accoutumés à être appelés de cette manière. Par exemple, les elfes de maison ont un moyen de contacter leurs maîtres sans être présents. On peut les entendre parler tout d'un coup, même si généralement, c'est plutôt le maître qui appelle le premier. Et puis, mes parents utilisaient souvent un sort pour déplacer leur voix à mes oreilles lorsque j'étais enfant. » Draco remarqua le regard curieux de son vis-à-vis, et précisa. « J'avais tendance à disparaître dans les jardins ou à l'autre bout du manoir. Ça m'amusait énormément de les entendre me chercher pendant des heures. Ça rendait les elfes malades. » Il sourit en racontant ce détail, s'attirant un rire du gryffondor.

« Bizarrement, ça ne m'étonne pas du tout » se moqua Harry. Son sourire retomba lorsqu'il pensa que les Dursley préféraient au contraire lorsqu'il était hors de leur vue, et s'étaient toujours arrangés pour faire fi de son existence. Ils auraient adoré qu'il disparaisse, de préférence définitivement.

Draco sembla remarquer ce changement d'humeur, et poursuivit, les sourcils un peu froncés. « La différence avec les cercles de parole, c'est que les gens aux alentours ne peuvent pas entendre lorsque je t'appelle. Je ne connais aucun autre artefact, ou sortilège, qui permette la même chose. D'où la rareté des cercles. De plus, normalement, les cercles nous permettent de communiquer quelque soit l'endroit où nous nous trouvons. Chez les sortilèges et les autres artefacts, la portée est limitée. »

Harry assimila les informations avec intérêt, puis questionna :

« Ce que je ne comprends pas, c'est comment les cercles ont été fabriqués. Pourquoi on ne peut pas les reproduire ? »

Draco prit quelques secondes avant de répondre.

« Je t'ai dit que les cercles étaient un héritage de famille. En vérité, on ne peut pas réellement parler d'héritage. Nous ne les recevons pas des générations précédentes. » Il récupéra son verre de café et en prit une gorgée. « Chaque Malfoy se voit attribuer un objet, un cadeau, à sa naissance, en fonction de ses attributs propres. Tu te doutes bien qu'il est beaucoup trop tôt pour pouvoir détecter des particularités magiques chez l'enfant… Il existe apparemment un enchantement, connu seul du maître de famille, que l'on applique sur un échantillon de sang du bébé. On en obtient un bien, comme les cercles de parole. Ça peut aussi être un nouveau sortilège. C'est comme ça qu'est né celui du multi-transplanage d'ailleurs. » Ne voyant rien d'autre à ajouter, il s'empara de sa part de tarte jusqu'alors intouchée, et l'entama avec plaisir.

Le gryffondor, de son côté, passa avec fascination ses doigts sur sa clavicule, traçant les reliefs de la plume qui l'ornait. Etrangement, le fait que les cercles soient principalement constitués du sang de Draco ne le rebutait pas. Le serpentard reprit alors la parole, le tirant de ses pensées.

« Tu sais… Je pense que les cercles ont été créés pour servir le lien. » Il élabora ensuite : « Nous sommes quasiment sûrs que je suis à l'origine de cette magie… Je dois l'avoir depuis toujours. D'où l'apparition des cercles. »

« Tu veux dire que depuis le début, les cercles devaient nous revenir, à toi et moi ? » demanda Harry, captivé.

« Ou à quelqu'un d'autre avec qui j'aurais partagé le lien » précisa Draco.

Le gryffondor fronça les sourcils à ce rappel, contrarié. Le blond ne le remarqua pas, plongé dans la dégustation de sa tarte au chocolat. A ce spectacle, Harry sentit un sourire étirer ses lèvres bien malgré lui.

« Tu viens souvent ici ? » interrogea-t-il au bout de quelques temps, reprenant sa glace à peine entamée, heureusement préservée par un charme de conservation.

« Quand j'ai envie d'être seul. Je sais que personne ne viendra m'y déranger. » lui dit le serpentard. Le brun acquiesça pensivement, contemplant les alentours.

« C'est un endroit agréable » concéda-t-il. « Et paisible. Ça change du reste du château. » Décalant le plateau, il étendit ses jambes devant lui, et prit appui sur ses coudes, placés derrière lui.

Draco leva un sourcil.

« Tu prends tes aises ? » remarqua-t-il, un brin amusé.

« J'aime bien cet endroit. » répliqua Harry. « Dorénavant, tu ne pourras plus te débarrasser de moi quand tu viendras ici. » le nargua-t-il, sa main tâtonnant discrètement le sol derrière lui.

« Ô désespoir ! Mon havre de paix n'est désormais plus ! » s'écria le serpentard, une main dramatiquement posée sur son front, les yeux fermés.

Le gryffondor leva les yeux au ciel, puis eut un sourire espiègle. « Draco ? »

Quittant sa pose, le blond tourna la tête vers lui.

« Oui-hmmph ! » Le serpentard écarquilla les yeux de surprise, et retira de sa bouche la cuillère, auparavant pleine de mousse au chocolat, qu'Harry venait d'y forcer. Il avala lentement. Son regard passa ensuite du restant de sa tarte au chocolat à la coupe de mousse que le brun tenait dans sa main. Il lança un regard mauvais à l'auteur du méfait, qui s'esclaffait sans plus se soucier de lui.

« Ha haha ha ! Tu aurais vu ta tête ! Ha haha ! » Harry mit quelques temps avant de réaliser que Draco s'était redressé et était maintenant en position d'attaque. Cela coupa court à son hilarité. Il déglutit nerveusement. « Hum, Draco, c'est pas si grave que ça ?… Si ? » demanda-t-il en reculant peu à peu en s'appuyant sur ses mains et ses pieds, s'éloignant du pommier.

« Tu vas payer Potter » le contredit le serpentard, avant de bondir. Il rata sa cible, qui s'était vivement levée et écartée. Le blond s'étala dans l'herbe, puis redressa la tête et fixa Harry d'un regard noir brillant de malice.

« Non, vraiment, je m'excuse Draco. Je m'excuse ! » s'exclama Harry, reculant à nouveau en voyant le serpentard se lever à son tour.

« Trop tard » dit simplement celui-ci, avant de s'élancer. Le gryffondor partit en courant, ses mains agrippant toujours la coupe incriminée.

Draco le poursuivit, bien décidé à se venger.

« J'ai dit que je m'excusais ! » cria Harry , essoufflé, en sautant par-dessus la rigole au milieu du verger. Il s'abrita derrière la fontaine, le serpentard se retrouvant de l'autre côté.

« Ce n'est pas assez pour une telle infamie ! » s'écria le blond, cherchant à l'atteindre. Le gryffondor se figea, éberlué, puis éclata de rire. « Infamie ?! Faut te faire soigner Draco ! » Ce dernier émit une exclamation outrée et reprit sa chasse. Harry détala en riant, slalomant entre les arbres.

« Je vais te la faire bouffer ta foutue mousse ! » cria Draco, un sourire déformant ses lèvres. Le rire du brun redoubla, l'essoufflant. Le serpentard le rattrapa et plongea, plaquant le gryffondor au sol. Celui-ci s'étala de tout son long sur le ventre, le souffle coupé, ses bras tendus devant lui ne lâchant pas la coupe. Le blond se redressa aussitôt et tenta de s'en emparer. Harry se débattit en riant, se retournant à un moment, son trophée tenu à bout de bras derrière lui.

« Je recommencerai plus ! Promis ! » tenta-t-il entre deux rires.

Draco répondit par son propre rire et un redoublement d'efforts. Ses mains se refermèrent finalement sur celles du gryffondor, enserrant la coupe.

« Gagné » souffla-t-il victorieusement, baissant la tête pour toiser le brun. Il interrompit soudain tout mouvement. Il tint compte de la jambe d'Harry serrée entre les siennes, et du peu de centimètres qui séparaient leurs corps. La chaleur que dégageait le brun s'insinuait sous sa peau.

Harry respirait difficilement, l'objet de leur bataille tout à coup oublié. Il passa sa langue sur ses lèvres sèches, ayant follement envie de combler la distance. Il ferma les yeux avec force quelques secondes, avant de s'éclaircir la gorge nerveusement. « Ok. Tu gagnes » articula-t-il enfin, espérant que le serpentard s'écarte.

« Je gagne quoi ? » Le souffle de Draco atterrit sur ses lèvres ; sa voix basse le caressant lentement ; il eut soudain la pensée que ses frémissements devaient être clairement perceptibles. Il fallait absolument qu'il s'éloigne…

« La - la coupe ? » balbutia-t-il, ne reconnaissant presque pas sa voix rauque. Il détourna le regard et s'agita quelque peu, tentant de se redresser sans s'approcher plus du serpentard.

Draco fit un énorme effort sur lui-même et se mit finalement en position assise, reportant son attention sur la coupe désormais entre ses mains. Harry s'écarta avec soulagement, et une pointe de déception qu'il s'efforça de réprimer. Le processus fut facilité par la mousse au chocolat que le blond renversa et badigeonna sur son visage d'un air sadique, ignorant ses cris de protestation.

« Je t'avais dit que je te la ferais manger. » ricana le serpentard.

Le brun renifla fortement, dégouté. Il lécha le coin de ses lèvres distraitement, puis annonça en feignant l'ignorance : « Je ne vois pas pourquoi tu te plains. Elle est super bonne. »

Le blond se passa de réponse, et l'inonda à la place d'une quantité d'eau qu'il fit venir de la fontaine. La bataille reprit de plus belle.

Ils finirent tous deux barbouillés de chocolat et trempés de la tête aux pieds, ce qui ne les gêna pas tellement, étant donné la chaleur estivale. Draco revint s'effondrer au pied du pommier, suivi de près par Harry.

« Hé ! C'est ma glace ! » se récria le gryffondor, avisant le blond en train de dévorer le met. Le serpentard lui lança un regard implorant. « Honnêtement Draco, ce n'est pas ta meilleure expression. On n'y croit pas du tout. » renifla Harry, un peu décontenancé malgré ses dires.

« Je propose un échange alors » suggéra le blond, lui tendant le restant de tarte. Le brun accepta de mauvaise grâce, mais ne le regretta pas une fois qu'il eut goûté. « Tu sais Harry… Je pense sincèrement que tu manques de connaissances culinaires » fit remarquer Draco.

« J'essaye tout ce qu'on sert à Hogwarts » fit remarquer le gryffondor. Et ce n'était pas peu dire, étant donné l'apparence parfois étrange des plats magiquement modifiés.

« Oui, mais ils ne varient pas tellement. Il faut vraiment que je te fasse goûter d'autres plats. On ne t'a pas appris à apprécier la nourriture quand tu étais enfant ? » demanda-t-il curieusement. « Je sais que mes parents m'ont obligé à manger des choses qui me paraissaient vraiment repoussantes… » se rappela-t-il avec nostalgie. « Mais je finissais toujours par aimer. »

Le brun sourit tristement. Il avait plutôt de la chance d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent à l'époque.

« Non… Je n'ai pas appris ça. » répondit-il simplement.

Draco lui lança un regard curieux. Le gryffondor semblait se sentir vaguement mal lorsqu'il évoquait son enfance.

Harry prit une bouchée de tarte pensivement. C'était étonnant de voir à quel point l'évocation de la famille de Draco le rendait mélancolique. Il avait toujours imaginé les Malfoy distants, froids, fidèles à l'image qu'ils renvoyaient au monde extérieur. Les souvenirs du serpentard le remplissaient d'envie. Hermione et Ron ne parlaient pas de leurs parents de cette manière. Bien sûr, il connaissait très bien les Weasley, et se savait considéré comme un membre de leur famille à part entière ; ce dont il leur serait éternellement reconnaissant. Mais Ron et Hermione ne discutaient que très rarement de leur enfance. Ron évoquait généralement les tours de ses frères, pas ses parents. Draco, au contraire, semblait chérir cette partie de son passé. Ça lui faisait prendre conscience d'un certain vide dans sa poitrine, chose qu'il préférait d'habitude oublier. Une main sur la sienne le sortit délicatement de ses pensées. Il leva un regard interrogateur sur le propriétaire de celle-ci.

« Tu ne te réfères jamais à ton enfance, Harry » murmura Draco. « Pourquoi ? »

« Il n'y a pas grand-chose à en dire… » Le brun haussa les épaules.

Le serpentard attendit quelques instants, mais son compagnon n'ajouta rien ; il reprit donc : « Je sais juste que tu as été élevé dans ta famille moldue. »

« Mon oncle et ma tante, la sœur de ma mère » acquiesça Harry. « Et Dudley, mon cousin. »

« Ils sont comment ? » demanda le blond avec intérêt.

Le gryffondor renifla avec dérision.

« Pas très aimables. » répondit-il avec amertume. Draco haussa un sourcil.

« C'est-à-dire ? » persista-t-il.

« Mon cousin est pourri-gâté, et capricieux. Colérique. On ne s'entend pas vraiment, même si ça va un peu mieux depuis l'année dernière. Mon oncle dirige une usine de perceuses. » Il remarqua la confusion de Draco et développa. « Ce sont des machines qui servent à percer les murs, le sol, et autres. Vernon, mon oncle, est assez, euh, brusque on va dire. Ma tante, Pétunia, est blonde, trop mince ; en même temps, les deux autres mangent tout ce qu'il y a. » Il leva les yeux au ciel. « C'est une énorme commère, et elle adore espionner les voisins. Elle est assez douée pour la cuisine je suppose. » Il marqua une pause. « Physiquement, je ne leur ressemble pas du tout.» ajouta-t-il avant de faire face au serpentard.

Ce dernier, assis en tailleur, appuya son coude droit sur son genou, reposant son menton sur sa paume d'un air pensif. Son autre main demeurait toujours sur celle d'Harry.

« Tu ne les aimes pas beaucoup » constata-t-il.

« Non, mais c'est réciproque. » répliqua le gryffondor.

« Pourquoi ? » poursuivit Draco.

« Pourquoi ? » répéta le brun, surpris. Il ne s'était pas attendu à ce que le serpentard pousse la conversation plus loin. « Je… Je suppose que c'est parce qu'ils n'aiment pas la magie. » répondit-il prudemment.

Les sourcils de Draco grimpèrent presque sur son front. Il ouvrit la bouche, interloqué, puis se ravisa et réitéra : « Pourquoi ? »

« J'en sais rien. » se renfrogna Harry. « Parce que ce n'est pas normal. »

« Normal ? Je ne comprends pas. Il n'y a rien de plus normal. » déclara le serpentard, sa voix reflétant clairement l'incapacité qu'il avait à saisir ce point de vue.

« C'est parce que tu as été élevé en baignant dans la magie » sourit le gryffondor. « Les moldus ne savent même pas que ça existe, comment tu veux que ça leur paraisse normal ? »

« Il suffit de l'accepter comme faisant partie intégrante de notre monde. J'ai bien accepté leur électricité moi. » fit-il remarquer. « Si ta famille est comme ça, elle a du avoir du mal à te dire que tu étais un sorcier » rit-il avec amusement.

« Ils ne me l'ont jamais dit. J'ai appris que j'étais un sorcier en recevant la lettre d'Hogwarts. » lui apprit Harry.

Draco s'étouffa à moitié, choqué, et se redressa vivement.

« Mais tu - Comment tu - Tu as bien dû faire de la magie accidentelle ! Ils te l'ont expliqué comment ?! » s'écria-t-il.

« Ils ne m'ont rien expliqué du tout. » dit sombrement le brun. « Je me suis bien fait engueuler par contre » marmonna-t-il.

La main de Draco se resserra sur la sienne, et il les fixa avec fascination.

« Si tu ne savais pas que tu étais un sorcier, pourquoi tu ne les aimais pas ? Tu n'avais pas de raison de leur en vouloir pour leur … manque d'affinité avec la magie. » reprit le blond.

« Pourquoi tu veux savoir tout ça ? » grinça Harry, acculé.

« … Je cherche juste à comprendre. » répondit le sang-pur avec incertitude. « Je ne savais pas du tout que tu avais grandi comme ça. Je pensais qu'étant donné ce qu'il t'était arrivé, ta famille t'aurait, je ne sais pas, choyé. Il y avait plein de familles sorcières prêtes à t'adopter il parait. » s'expliqua-t-il.

« Vraiment ? » demanda le gryffondor, étonné. « Je ne savais pas… » Il soupira. « Je suis désolé, mais je n'aime pas vraiment parler de ma famille. Il n'ont jamais voulu m'adopter, j'étais plus un fardeau qu'autre chose. Vernon déteste tout ce qui n'est pas normal, et Pétunia déteste la magie. C'est exactement ce que je représentais. Ils ne m'ont jamais aimé… Je ne savais pas pourquoi, j'y étais juste habitué. » annonça-t-il finalement.

Draco prit quelque temps pour assimiler ces informations, abasourdi. Il s'était douté de quelque chose, mais pas de ça.

« Quand je pense que je disais être en manque de chocolat... Je crois que tu en as plus besoin que moi. » déclara-t-il finalement, morose.

Harry le dévisagea, ébahi, puis esquissa un sourire.

« Ça veut dire que je peux récupérer ma glace ? » quémanda-t-il.

« Vas-y » lui accorda le blond, en lui tendant. « Euh, ça veut bien dire aussi que je récupère la tarte non ? »

« Tu rêves ! » le nargua le gryffondor, ayant sécurisé les deux desserts. « J'en ai bien plus besoin que toi, comme tu l'as fait remarqué. Je suis un pauvre orphelin mal aimé après tout. » ironisa-t-il. Le serpentard consentit à lui laisser les mets, piquant de temps à autre une cuillère de glace.

Harry avait depuis longtemps pansé ces blessures, même s'il se répugnait à parler des Dursley. Malgré tout, la conversation l'avait comme libéré d'un poids. Il n'avait auparavant jamais eu à s'expliquer à ce sujet. Les Weasley avaient découvert la vérité en direct, Hermione l'avait appris par leur biais. Les réactions incongrues des Dursley étaient souvent mises sur le dos de leur statut de moldus par les sorciers ; et l'on évitait généralement de lui parler d'eux.

Il avait soudain l'impression de mettre un point final au deuil de cette absence. Il n'avait pas besoin de se faire plaindre, ni d'entendre de récriminations à l'égard des Dursley. Mais Draco n'avait rien fait de tout cela.

Il jeta un bref coup d'œil au serpentard, dont le regard se perdait vers la fontaine, puis reporta son attention sur leurs mains. Il retourna la sienne lentement, de façon à ce que leurs paumes se joignent, et entremêla leurs doigts. Lorsqu'il releva la tête, il trouva le blond en train de le fixer, interrogateur.

« Merci, Draco » dit-il, serein.

Le serpentard le scruta quelques secondes, puis acquiesça calmement. Harry repartit à la conquête de sa coupe de glace et en vint finalement à bout, après s'être maintes fois demandé si le récipient n'avait pas été magiquement modifié. Draco l'observa faire, un sourire aux lèvres.

« Il faudra que je t'emmène en France. Et en Italie. En Russie. Partout. Il y a trop de choses qu'il faut que tu découvres. » déclara le serpentard. « Je ne sais pas si tu es déjà allé à l'étranger … ? »

Harry nia de la tête, surpris.

« Prépare tes valises pour quand on sort d'Hogwarts alors » dit Draco d'un ton définitif.

Le gryffondor pencha la tête sur le côté avec un sourire.

« J'adorerais ça » approuva-t-il.

« Alors on ira » conclut le serpentard, les yeux paisibles. Son regard se reporta quelques instants plus tard sur le soleil, et quand il fit face au brun son expression s'assombrit un peu. « On devrait y aller. Il est bientôt 18 heures. » annonça-t-il.

« Déjà ? » Le brun lança un tempus qui lui confirma qu'il ne leur restait qu'un quart d'heure avant de devoir rejoindre le bureau du directeur.

Ils désengagèrent leurs mains et récupérèrent le plateau et les coupes, puis regagnèrent les cuisines, laissant les plats aux elfes. Enfin, ils empruntèrent les couloirs du château jusqu'au sanctuaire de Dumbledore, silencieux.

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Harry fit un faible sourire à Rémus, qui discutait avec Flitwick d'un air sérieux, avant d'observer le reste de la pièce. Dumbledore et Snape se tenaient au bord d'un cercle runique dessiné au sol, et discutaient à voix basse, sans doute de la procédure à suivre.

Draco contempla la scène avec une vague curiosité, le ventre noué. Il remarqua que le bureau du directeur avait disparu, et supposa que c'était pour une raison d'espace. Ou parce qu'Harry l'avait complètement calciné, pensa-t-il avec une pointe de satisfaction. Il constata soudain le tremblement compulsif qui agitait ses mains, et, énervé contre lui-même, tenta de le réprimer.

« Harry, Draco, approchez-vous » les appela soudain Dumbledore. Harry déglutit et s'approcha avec réticence, suivi du serpentard. Le professeur leur tendit alors chacun un flacon au contenu vert pomme.

« Buvez. La potion calmera vos défenses mentales et psychiques, et normalement votre lien. Nous aurons ainsi moins de risques de contre-attaque. » leur expliqua le maître des potions.

Ils avalèrent tout d'un coup, essayant de ne pas prêter attention au goût amer qui envahit leur palais. Flitwick leur fit apparaître de l'eau avec empathie, et ils s'en désaltérèrent avec gratitude. Le professeur de sortilèges entreprit ensuite de leur exposer la situation plus clairement.

« Vous allez vous positionner au centre du cercle, debout, face à face. Auparavant, je vais peindre quelques runes sur vous, afin de faire de vous les cibles du rituel. Puis Albus et moi-même commencerons l'incantation. Elle est longue d'une dizaine de minutes. A un moment donné, les runes devraient se mettre à luire, ce sera normal. Lorsque celles sur vos visages brilleront, Draco devra prononcer une phrase de renoncement. Nous n'avons pas trouvé de formulation spécifique pour celle-ci… » Flitwick regarda Dumbledore avec interrogation, mais ce dernier ne fit qu'opiner du chef. « Nous terminerons ensuite l'incantation. Si le lien est détruit, les runes devraient s'encrer en noir sur votre peau avant de disparaître. Avez-vous des questions ? » demanda le professeur d'un ton bienveillant.

Harry nia d'un mouvement de tête.

« Que devrai-je prononcer ? » interrogea quant à lui Draco, une inflexion étrange dans la voix.

« Il faut que tu déclares ton désir de renoncer au serment du bouclier, comme nous l'appelons. » annonça Dumbledore. « Je souhaite que mon serment ne soit plus, conviendrait. Tu peux trouver une phrase plus appropriée si tu le veux. » proposa-t-il. Le serpentard acquiesça.

Flitwick s'approcha alors, muni d'un pinceau et d'une fiole remplie d'un liquide semblable à de l'argent en fusion.

« C'est un extrait d'argent » leur indiqua le professeur Snape. Draco retint une grimace. L'argent était un symbole de purification. Il ne voyait pas le lien comme un mal dont il fallait se purifier.

« Découvrez vos poignets » les enjoignit Flitwick, trempant le pinceau. Les deux garçons remontèrent leurs manches avec obligeance.

Le professeur se saisit du poignet de Draco et, la concentration peinte sur ses traits, y dessina une étoile à six branches.

« L'esprit et la matière réunis ? » se demanda le blond à voix haute, confus.

Snape acquiesça. « Mais aussi un symbole d'unité, d'un univers réduit à ta personne. » développa-t-il.

Draco contempla la marque sur son poignet droit d'un air absent. Il ne voulait pas que son univers se recentre intégralement sur lui.

« La rune de l'aigle, pour la régénération spirituelle » introduisit ensuite Flitwick, saisissant son poignet gauche. Le liquide imprégna sa peau rapidement. Le petit professeur se tourna ensuite vers Harry, et lui demanda de bien vouloir s'asseoir, avant de tracer un symbole sur sa joue gauche. « L'aile, pour la libération et le déplacement. » expliqua-t-il à nouveau, avant d'ordonner à Harry d'ouvrir sa chemise. Il encra une sphère sur le cœur du gryffondor, puis revint vers Draco.

« Votre chemise aussi » indiqua-t-il. Le blond s'exécuta, puis s'assit, et Flitwick lui peint également une sphère sur le cœur. « Symbole de la totalité » expliqua-t-il.

Harry lança un regard anxieux à Rémus qui observait la scène, en retrait. Le loup-garou lui offrit un sourire rassurant. Le brun ferma les yeux en se mordant nerveusement l'intérieur de la joue, puis reporta son attention sur Flitwick, qui s'approcha de lui et inscrivit une série de runes autour de son cou, formant un collier.

« Le collier symbolise le lien entre celui qui le porte et celui qui l'a offert. Ces runes devraient se transférer sur Draco durant la cérémonie » expliqua Rémus, avant de continuer. « Maintenant, mettez vous face à face, bras tendus devant vous, les paumes de Draco vers le bas, celles d'Harry vers le haut, et tenez vous les mains. »

Ils procédèrent comme indiqué, et Flitwick dessina alors ce qui ressemblait à une corde entrelaçant leurs mains jointes, se terminant sur leurs avant-bras. « Ne bougez plus les bras. » exigea-t-il, avant de considérer son travail d'un œil critique, puis d'hocher la tête avec satisfaction. « Placez vous au centre du cercle. »

Ils s'y dirigèrent, anxieux. Harry chercha vainement une parole rassurante à prononcer, mais les mots se bloquaient dans sa gorge. Dumbledore s'approcha alors d'eux, une fine couronne d'argent entre les mains.

« Nous avons déjà enchanté ce diadème. » expliqua-t-il. « Draco devrait récupérer son groupe sanguin grâce à lui. » Il déposa la couronne sur la tête du serpentard, et Harry remarqua la pierre verte incrustée sur son front. « Une jade, pour le sang » l'informa Dumbledore, captant son regard curieux. Le gryffondor le remercia d'un signe du chef, puis fixa le serpentard en face de lui, occultant les autres personnes de la pièce.

Draco avait adopté l'expression hautaine et froide qu'Harry n'était plus habitué à observer sur son visage. Avec la couronne sur son front, il ressemblait à un prince distant. Le brun baissa les yeux, le cœur battant la chamade.

Le serpentard remarqua Dumbledore et Flitwick se placer à l'opposé l'un de l'autre, à l'extérieur du cercle, le directeur sur sa gauche et le professeur sur sa droite. Il inspira profondément, mais ne put empêcher sa poigne de se raffermir légèrement.

Puis, les deux sorciers levèrent simultanément leurs baguettes, les agitèrent dans les airs en respectant des figures insaisissables, et entamèrent leur psalmodie. Le cercle à leurs pieds se mit lentement à luire. Le halo doré partit tout d'abord de la périphérie avant de se propager en quelques minutes vers les runes du centre. Soudain, l'étoile sur le poignet de Draco s'illumina elle aussi, suivie rapidement de l'aigle. Un mouvement de panique faillit faire briser leur position au serpentard, mais il le réprima, mordant sa langue. Il se sentit vaguement mal, mais attribua cela à son envie de s'enfuir.

L'aile sur la joue d'Harry devint dorée à son tour. La vue du serpentard se troubla un instant, puis s'éclaircit lorsqu'il cligna des yeux. Puis ce fut au tour du collier de runes du gryffondor de prendre vie. Le temps paraissait infiniment long et incroyablement court à Harry. Il voyait chacune des runes se remplir de doré une à une, et la jade qui ornait le front de Draco diffusait une étrange lueur verte. Puis les sphères sur leur cœur s'éclairèrent elles aussi, et le teint du blond pâlit dramatiquement.

Draco cilla avec confusion. Un bourdonnement sourd emplissait ses oreilles, et son cœur battait fortement dans sa poitrine. Il avait beaucoup trop chaud. Il voulut secouer légèrement la tête, mais ses membres lui parurent lourds. Une goutte de sueur roula sur sa tempe.

Harry s'empêcha avec difficulté d'appeler le nom du serpentard, inquiet. Il était blanc comme un linge, et semblait peiner à garder conscience. Le gryffondor se mit inexplicablement à frissonner.

Draco s'efforça de se concentrer sur la corde le liant à Harry, dont les extrémités se teintaient de doré. Il déglutit, la gorge sèche, se remémorant la phrase qu'il allait prononcer, ignorant le fait qu'il voulait tout sauf poursuivre ce rituel, et ignorant le vertige qui s'emparait de lui. Finalement, les runes brillèrent toutes, et l'éclat de cette lumière redoubla d'intensité. Il se lécha péniblement les lèvres, et ouvrit la bouche avec réticence.

« Je… » Sa voix se bloqua. Il sentit les mains d'Harry enserrer ses poignets. Je veux rester à ses côtés, pensa-t-il avec angoisse. Toujours.

« Je souhaite… » reprit-il. Le protéger. Il était cruellement conscient du fait que ses paroles allaient à l'encontre de ses pensées ; mais la magie du rituel se basait sur les chants et les mots.

« …que… » Je souhaite qu'il m'aime. Qu'on mette fin au rituel. S'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît. Les mains d'Harry tremblaient dans les siennes. Ou était-ce l'inverse ?

« …cet engagement… » Nous unisse. Jusqu'à la fin. Qu'il tienne. Ça ne pouvait pas leur arriver ; il fallait que les professeurs commettent une erreur. Il n'arrivait pas à imaginer qu'il trahissait son serment. Le collier de runes disparut tout à coup de la peau d'Harry et prit possession de son cou.

« …prenne fin. » exhala-t-il douloureusement. Il ferma les yeux ; la pièce tournait autour de lui, il avait de la peine à tenir debout. Et il avait mal, si mal.

Harry était glacé. Son corps entier était parcouru de frissons, il lui paraissait impossible de surmonter ce froid. Il s'agrippa aux mains de Draco, perdu ; et il remarqua avec horreur le rouge qui coulait à présent de la sphère sur la poitrine du serpentard. La surprise lui retira un moment ses moyens, puis il se rabroua presque, et s'écria : « Arrêtez ! Professeur, arrêtez ! » Sa voix était complètement paniquée. Il sentait l'emprise des mains de Draco faiblir ; les yeux du blond s'étaient fermés depuis un long moment ; il voulait le soutenir mais ignorait les conséquences que produirait une rupture de leur position. Des larmes silencieuses roulaient à présent sur les joues du serpentard.

« Professeur ! S'il vous plait ! Arrêtez ! Je ne veux pas détruire le lien ! » s'exclama-t-il à nouveau, cherchant Dumbledore des yeux.

« Harry, c'est déjà fait. » intervint Rémus, tentant de le calmer. « On doit maintenant le stabiliser afin que la magie reste en Draco. Encore quelques minutes et - »

« Non, non, non » Harry secoua la tête, en déni. Un mince filet de sang dévalait le torse du serpentard. « Vous aviez dit qu'il n'y aurait pas de répercussions physiques graves.. » accusa-t-il.

« La magie de Draco est plus puissante que nous l'avions imaginé. Mme Pomfrey pourra le soigner » coupa Snape.

Draco vacilla. Harry le rattrapa avec peine, l'entourant de ses bras.

« Harry ! Tiens lui les mains ! La corde doit rester intacte ! » s'écria Rémus, alarmé.

Le gryffondor inspira profondément, et observa Draco, dont la chaleur le réchauffait un peu.

« Non. Peu importe » Il tourna la tête vers Dumbledore et haussa la voix. « Cessez l'incantation ! » Flitwick et Dumbledore échangèrent un regard incertain, continuant leur chant. « Je suis sérieux Professeur ! Je ne veux pas que le lien soit détruit ! » Il avala avec peine. « Laissez-le se rattacher à moi ! » Il se repencha vers Draco, dont la tête avait glissé sur son épaule. « Draco… Draco » Il tenta de faire fi des sanglots brisés dans sa voix. Le serpentard ne réagissait plus du tout. « J'accepte le lien. Vraiment. S'il te plaît. » Les mains du blond se refermèrent soudain avec force sur sa chemise. Il s'écarta un peu. Les yeux grand ouverts de Draco le fixaient avec émerveillement. Les jambes du gryffondor lâchèrent sous le poids de son soulagement. Ils se retrouvèrent tous les deux à genoux.

Le serpentard récupéra ses esprits, et s'empressa de chercher confirmation des dires d'Harry, sentant pour il ne savait quelle raison que c'était capital.

« Je croyais que tu ne voulais pas vraiment de notre lien ? » murmura-t-il, affaibli.

Le gryffondor secoua la tête. « Je ne veux pas vous perdre. » répondit-il. Il constata avec surprise qu'il n'avait plus aussi froid, et réalisa que Dumbledore et Flitwick semblaient lutter pour finir l'enchantement, leurs visages rougissaient sous l'effort. Et, la lueur des runes passait successivement de l'or à l'argent. Draco s'écarta légèrement de lui, et se saisit de ses mains, les plaçant dans la position opposée à l'originale. Les paumes d'Harry étaient désormais tournées vers le sol. Le gryffondor remarqua avec ébahissement que l'aigle et l'étoile avaient disparu, et que les sphères s'effaçaient peu à peu. « J'accepte » répéta-t-il. Il ne comprenait pas réellement ce qu'il se passait, mais l'expression de Dumbledore et Snape lui semblait prometteuse.

Draco sourit avec exaltation. « J'en suis heureux » répondit-il. Les runes du collier et de la corde, seules restantes, devinrent totalement argentées. Harry les observa, captivé ; le cercle au halo argent brillait aussi avec force, formant comme une barrière autour d'eux.

« Arrêtez immédiatement ! » La voix de Dumbledore résonna fortement dans la pièce. Harry se rendit compte que le directeur avait cessé de psalmodier sans avoir achevé le sort. Puis il croisa le regard incertain de Draco.

« Continue » lui enjoignit-il, souriant avec défi.

Le serpentard émit un bref éclat de rire, et Harry sentit une douce chaleur se répandre peu à peu sur sa peau, chassant le froid qui s'y était auparavant incrusté. La lumière des liens à leurs poignets remonta le long de leur bras rapidement, jusqu'à les englober totalement ; puis, les éblouissant, elle disparut brutalement.

Harry se sentit tomber en avant, les membres engourdis, enrobé dans un cocon de douceur. Sa chute fut interrompue par le torse de Draco, dont les bras l'entourèrent.

« Inconscients » siffla Snape, tirant le serpentard de son hébétude. Draco resserra son étreinte et sourit avec impertinence au maître des potions et au directeur d'Hogwarts.

Flitwick semblait à court de mots, Snape les contemplait avec énervement, Dumbledore les observait sans rien dire, et Lupin peinait à cacher un sourire.

« Rémus, Severus, pourriez-vous aller chercher Pompom ? » demanda finalement Dumbledore, posément. « Filius, j'aurais besoin de votre aide » annonça-t-il ensuite, indiquant la pièce attenante au bureau.

Snape et Lupin quittèrent les lieux rapidement. « Ne bougez pas d'ici » ordonna Dumbledore avant de refermer la porte du cabinet voisin. Draco roula des yeux. C'était bien la première fois qu'il voyait Dumbledore contrarié.

Il sourit en sentant le souffle chaud d'Harry dans son cou, et écarta lentement une mèche de cheveux retombant sur le front du gryffondor.

« Draco ? » La voix du brun était comme lourde de sommeil. Il gardait les yeux fermés.

« Oui… » murmura le serpentard. Il chercha une position plus confortable, et étendit finalement ses jambes, Harry reposant entre elles, appuyé de profil contre le blond. « Hum, ça va ? » demanda-t-il ensuite doucement, un peu inquiet quant au manque de réaction du gryffondor.

« Hmm » Le brun sourit d'un air paisible. « Je me suis jamais senti aussi bien. » Il soupira de plaisir. « En sécurité »

Une dizaine de minutes passèrent en silence,. La main de Draco voguait de sa propre volonté dans les cheveux du brun. Puis Harry frémit, et au bout de quelques secondes, s'écarta légèrement. Il fixa le serpentard, semblant reprendre conscience de leur situation. Il leva soudain une main vers la tête du blond d'un air réjoui. Il en retira la couronne d'argent.

« Ça te donne définitivement un air royal » sourit-il.

Draco renifla avec amusement.

« Tu te moques de moi après de si dures épreuves » murmura-t-il avec un soupçon d'ironie, écartant machinalement une mèche tombant dans les yeux du brun.

Harry enfouit son visage dans l'épaule du serpentard, troublé.

« Qu'est-ce que tu as fait au juste ? » demanda-t-il.

« Hum. Je crois que j'ai reformé le lien. » répondit lentement Draco. « Il était coupé, mais je n'arrivais pas à me détacher de toi, et après… Après tu as accepté. »

« Je ne comprends pas. J'avais déjà accepté l'existence du lien. » protesta Harry.

« Non. Par accepter, je veux dire que tu désires le partager. Avant, tu acceptais le fait qu'il soit présent. Maintenant, tu veux qu'il soit présent. » expliqua Draco. « Je le sens. La magie du serment est beaucoup plus forte qu'avant. »

« Donc, comme je ne l'avais pas voulu lors de sa mise en place, le lien n'avait pas atteint son plein potentiel ? » relança le gryffondor.

« Oui, je crois. En plus, on était aidé par le rituel cette fois-ci… Je l'ai retourné, et j'ai l'impression que nous nous sommes appropriés la magie de Dumbledore et Flitwick » Draco étouffa un rire. « Ça ne m'étonne pas qu'ils soient livides »

Harry se redressa alors, faisant face au blond, un sourire aux lèvres. Celui-ci se figea cependant lorsque son propriétaire aperçut les traces de sang séché présentes sur le torse du serpentard. « Ils ont failli te tuer » souffla-t-il, une rage sourde dans la voix.

« Non. J'aurais survécu » contredit doucement Draco.

Le gryffondor effaça le sang d'un sort de nettoyage, et pressa ensuite la paume de sa main gauche contre le cercle rouge enfoncé dans la poitrine du blond. Il concentra un instant sa magie afin de guérir la coupure. La facilité et la rapidité qu'il mit à accomplir cet acte lui firent écarquiller les yeux. Il leva ceux-ci vers le serpentard, confus.

« Le lien facilite nos échanges de magie » murmura le blond, glissant une main agréablement tiède sur sa nuque. Harry ferma les yeux, frissonnant. Sa paume toujours posée sur le cœur du serpentard lui permettait d'en saisir les battements soutenus.

Draco posa son front contre le sien avec délicatesse. La bouche du gryffondor s'ouvrit sans son consentement, laissant s'échapper son souffle court. Il reçut celui de Draco en échange. Il aspira cet air chaud avec délice.

La cadence sous ses doigts avait augmenté. Il désirait terriblement franchir le trio de centimètres qui le séparait des lèvres de Draco ; et il ne voulait rien de plus que rester ainsi, dans cette position d'une sensualité écrasante.

Le bruit de la porte s'ouvrant brusquement les fit sursauter et s'écarter vivement, les joues en feu. Rémus contempla Harry avec hésitation, n'ayant qu'entraperçut brièvement leur étreinte. Severus, qui avait ouvert la porte, renifla lourdement avec une grimace.

Dumbledore les rejoignit également, suivi du professeur de sortilèges, et regarda ses élèves avec curiosité.

« Vous pouvez vous relever » leur indiqua-t-il.

Les deux garçons s'exécutèrent vivement, fébriles. Le directeur les mena tous dans la pièce adjacente, contenant plusieurs fauteuils et canapés, ainsi qu'une petite table. Harry et Draco s'installèrent d'office sur l'un des canapés, encore quelque peu affaiblis.

« Poppy arrive » les renseigna Rémus, enfoncé dans le fauteuil à leurs côtés.

Les autres sorciers prirent place sur les différents sièges, puis Dumbledore prit la parole.

« Vous avez reformé le lien, malgré toutes nos indications. » débuta-t-il.

« C'est incroyable ! Cela aurait dû être impossible ! » le coupa Flitwick d'une voix excitée, s'attirant un regard désapprobateur de Snape et Dumbledore.

« De plus, Draco a utilisé la magie que nous influions dans le rituel afin de consolider son serment. » poursuivit le directeur, dans l'attente.

« Oui » confirma le serpentard. « Le lien est plus fort qu'avant. »

« Il nous est désormais impossible de briser ce serment sans recourir à la magie noire » déclara sombrement Dumbledore. « Le rituel utilisé n'était pas assez puissant, et il nous faudrait des mois pour en développer un nouveau. Hors, nous manquons de temps. »

« Et cela me tuerait » ajouta Draco, attirant l'attention de l'assemblée. « Harry a accepté. Je donnerai ma vie pour lui maintenant. C'est là-dessus que repose le lien. » Il haussa les épaules.

Rémus s'éclaircit la gorge nerveusement.

« De toute façon, je refuse que vous essayiez à nouveau. » trancha Harry, la voix ferme, mais les mains tremblantes.

Snape intervint alors, à l'étonnement général.

« Très franchement Albus, je ne pense pas qu'une magie aussi bénéfique puisse être utile aux plans du Seigneur des Ténèbres à l'heure actuelle. Son intérêt existait avant que Draco ne fasse don de cette protection. »

Dumbledore acquiesça au bout de quelques secondes. Mme Pomfrey profita de ce moment pour débarquer en trombe dans la pièce, et commencer toute une série de tests sur ses patients attitrés.

« Vous continuerez vos entraînements » annonça finalement le directeur, lorsque l'infirmière les déclara en bonne santé si l'on exceptait leur état de fatigue. Harry offrit un sourire ravageur au serpentard à cette nouvelle. Draco avala sa salive avec difficulté, et accepta la potion revigorante que lui tendit Pomfrey avec gratitude.

« Nous procéderons également à quelques expériences afin de déterminer les possibles modifications qu'a subies votre lien. » continua Flitwick, apparemment ravi à cette idée.

Ils leur donnèrent encore quelques recommandations, puis les menèrent dans le bureau principal, déclarant qu'ils informeraient l'Ordre de ces derniers évènements.

« Professeur Dumbledore » appela Harry, au moment de partir. Le directeur tourna un regard interrogateur vers le gryffondor. « Est-ce que je peux la garder ? » demanda-t-il en brandissant la couronne qu'il venait de récupérer au sol.

« Je n'y vois aucun inconvénient. Elle ne nous est plus d'aucune utilité, et l'enchantement qui y était présent est rompu. » approuva Dumbledore. « Nous l'avions faite spécialement pour cette occasion. Garde-la, Harry »

Le brun remercia le vieux directeur, puis sur un dernier au revoir à Rémus, suivit Draco dans les escaliers. Il ne savait pourquoi, mais le soulagement et le bonheur étaient tels qu'il se sentait désormais euphorique.

« Qu'est-ce que tu veux faire avec ça ? » le questionna le serpentard, curieux.

« Quelle question ! » s'exclama Harry, la joie fortement présente dans sa voix. « Te la donner. » répondit-il, la posant sur la tête du blond, qui lui faisait dos, avant de le dépasser et de franchir la gargouille à l'entrée du passage.

« Hey ! » protesta Draco, tentant d'enlever le bijou, mais n'y parvenant pas. « Harry ! Arrête, je ne peux plus l'enlever ! »

« C'est normal. Je l'ai fixée avec un sort pour qu'elle tienne deux heures. » fit remarquer le gryffondor.

Draco, bouche bée, ne sut que répondre.

« Mais ça te va bien tu sais » poursuivit Harry. Puis, il fit apparaître l'heure d'un tempus, et ajouta avec espièglerie : « Je vais chercher Ron et Hermione pour le dîner. On se voit dans la grande salle ? »

« Qu-quoi ? Attend, je ne vais pas y aller avec ça ! » s'écria le serpentard.

« A tout à l'heure » ne fit que répondre le gryffondor, riant sous cape, s'éloignant déjà.

« Harry ! » pesta Draco, se refusant à le poursuivre. Il marqua une pause, puis cria avant que le gryffondor ne disparaisse à l'angle du couloir : « Je te signale que ta chemise est toujours ouverte ! » Il eut juste le temps de voir le brun écarquiller les yeux, rougir, et saisir le premier bouton de l'habit.

Il leva les yeux au ciel, puis lança plusieurs sorts sur la couronne, désespérant lorsqu'elle ne céda pas. Blaise allait se rouler par terre en le voyant.

Foutu gryffondor, pensa-t-il, un sourire aux lèvres. Il avait soudain hâte de rejoindre la grande salle.

A suivre


En espérant que vous avez aimé ! Donnez moi votre avis.

Je sais, Blaise n'apparaît pas. On m'a déjà fait remarquer son absence au chapitre 26, mais il ne peut pas tout le temps être là huhu. Pour les amateurs de Blaise, vous pouvez vous diriger vers son Fan Club. Voui, on a osé en créer un avec Zoo huhu. On y postera des drabbles sur Blaise évidemment, mais aussi sur les autres personnages (Harry et Draco, forcément). Souvent des scènes délires ou improbables. Des scènes coupées.

Si vous voulez vous y essayer, direction LJ ! Le lien est sur mon profil.

Mel