Comte Snape

Auteur : Mélantha

Genre : Scénario de jeu vidéo ou mauvais film américain

Avertissement : Toujours un R

Résumé : Univers Alternatif : Des meurtres inexpliqués dans la campagne irlandaise, des traces de morsures, d'étranges lueurs dans un château abandonné depuis des siècles, voilà un mystère pour Potter et Cie l'agence de tueur de vampires (slash SS/HP). L'histoire se passe aux alentours de 1870

Notes : Le style est un peu différent de mes textes habituels. Plus froid, sans fioritures, ça m'est venu tout seul en développant le caractère de Ron. J'aime bien lui donner ce côté brute de décoffrage. Si ça vous gène, n'hésitez pas à me le faire savoir et je calmerai ça dans les prochains chapitres.

Je vous avais promis de poster rapido le prochain chapitre donc voilà... La lecture d'une série géniale de K.A. Applegate m'a un peu retardée. Ça s'appelle EverWorld et c'est absolument magnifique. Je vous conseille cette saga.

Attention : POV de Draco

A qui profite la guerre ?

Un clope au bec, je pose mes pieds sur la table basse de l'espèce de trou miteux que le patron nous a dégotté. Ouha, n'entendez pas par là que le confort m'est nécessaire.

Je suis le genre de troufion que les « grands » de ce monde envoie se faire casser la pipe. Les grades n'y ont rien changé. Sur mes états de service, on peut lire : tendances autodestructrices, problèmes avec l'autorité, j'en passe et des meilleurs. Alors, on m'expédie dans les coins les plus sombres, dans les déserts les plus arides, sur des plages dont les femmes à moitié nues dansent en suivant le mouvement des vagues. Si la guerre n'avait pas eu besoin de cinglés comme moi, j'aurais fini paysan dans un ranch au fin fond de l'Iowa, le plus éloigné possible des attardés qui peuplent les villages. Mais les forces de l'Union m'ont trouvé une vague utilité et ça a bouleversé ma petite vie.

J'ai vu des choses que vous n'imaginez même pas. Ceux qui pensent que la guerre ne profite qu'aux nantis ne savent pas que dans les ruelles sombres, que dans les châteaux et les cimetières se cachent des créatures folles, des êtres qui se nourrissent du chaos que nous provoquons ici-bas, qui s'en nourrissent au sens propre....

Je m'appelle Ronald Weasley, je suis un déserteur mais pas un lâche.

J'ai toujours combattu pour l'humanité mais la principale différence, c'est que je n'ai plus tué de « vrais humains » depuis longtemps et franchement, je préfère ça.

Maintenant, c'est l'agence Potter et Cie. qui m'emploie. Ici, ce qu'on m'a appris dans l'infanterie m'est enfin utile, réellement utile.

Quand mes grands copains et moi, avons appris qu'un vampire sévissait dans le coin, nous avons foncé dans le premier ferry. J'ai pas vraiment cherché à comprendre ce qui s'est réellement produit hier soir. Pourtant, une chose est sûre. Le patron nous cache quelque chose et vous pouvez être sur que s'il y a une solution à ce mystère je la trouverai.

L'aubergiste, un certain Crivey, 1m65 environ, les cheveux blonds cendrés, la peau claire, les yeux bleus verts, franchement excité dans son style, m'apporta le whisky que j'avais commandé.

- Merci, mon brave ! Dis-je en lui glissant la monnaie et un gros pourboire dans la poche de son gilet, avant de tapoter sur cette dernière avec un sourire de nouveau riche peint sur ma face de jeune rat.

Je n'avais pas vu Potter. Il devait traîner au pieu. Pourtant, ce n'est pas vraiment son genre à St-Potter le patron de la veuve et de l'orphelin, un vrai héros comme ceux des livres. Ce mec était vraiment hallucinant. Le genre de type qui ne dévoile même pas vos secrets sous la torture, il ne pleure jamais et quand il tremble, c'est de froid. Et en général, il se lève avec le soleil et se couche avec lui aussi mais là, les événements de la veille doivent l'avoir chambouler.

Luna ? Oh, Luna toute la sensualité des dingues à elle seule, une petite nana impeccable, une vraie sorcière aussi, mais j'ai jamais rien compris à toutes ses histoires d'occultisme et de ésotérisme. Les signes Kabbalistiques dont elle orne ses amulettes me retourne l'estomac. M'enfin, j'ai été élevé dans un milieu plutôt puritain. Je ne suis pas une grenouille de bénitier non plus mais mettre ces bouts de ferrailles qu'elle nomme pentacle autour de mon cou, c'est trop m'en demander.

Tout à mes réflexions, je n'entendis pas Schwarz renter. Il claqua des doigts devant mon nez pour me ramener sur terre et se mit à rire en voyant mon expression déphasée.

- Je te présente Draco, dit-il...

- Appelle-moi Weasley, me présentai-je en lui broyant quelques phalanges. C'est mon passe temps préféré d'écraser les doigts des gars mignons ou riches ou trop brillants que je rencontre, une façon comme une de réduire les injustices primaires.

Le gamin secoua sa main pendant quelques secondes pour atténuer la douleur. Je lui lançai un petit sourire vicieux et lui me fusilla du regard. Content de mon coup, je reportai mon attention sur Schwarz qui secoua la tête en signe de réprobation.

- Ce n'est qu'un enfant, Weasley, laissez le tranquille ! De plus, vous ne savez rien sur lui et je peux vous assurer que son existence mérite votre respect et non votre mépris. J'ajouterai que de toute manière vous allez devoir vous y faire car je viens de l'engager dans notre agence.

C'est à ce moment là que je pris conscience que ces deux cons, étaient couverts de boue.

- Et t'as eu besoin de te faire un masque à l'argile pour signer ce contrat, petit ?

- Je suis pas petit, fit-il en me gratifiant d'une grosse moue grincheuse.

- Je ne voulais pas te vexer bonhomme !

- Crétin, finit-il par me dire.

La discussion devait être close.

Je partis donc m'asseoir dans le réfectoire et un vieil homme que je n'avais pas encore vu me fit signe de le rejoindre. En m'approchant, je vis qu'il s'agissait d'un prêtre catholique.

- Bonjour, mon père, dis-je... Ma famille m'avait toujours élevée dans un total respect du clergé.

- Bonjour, jeune soldat...

Décidément, j'avais souvent l'impression que certaines choses sont inscrites sur mon front. Oh, le fait qu'il devine que j'étais un militaire, n'était pas frustrant en soi mais l'intonation qu'avait prise sa voix me paraissait suspecte ; comme s'il savait. Allons, c'était ridicule. C'était un religieux pas un devin. La culpabilité vous rend souvent paranoïaque et je n'échappe pas à cette triste constatation.

- Vous souhaiteriez vous entretenir avec moi, demandai-je en voyant qu'il s'intéressait particulièrement à mon humble personne.

- Vous voulez un biscuit, me demanda-il en me tendant un plat de biscuit de noël, tandis que je prenais place sur une chaise en face de lui.

- Non, merci !

- Bien, bien, alors mieux vaut que je rentre dans le vif du sujet. Vous êtes membres de l'équipe de « conseiller » que les forces de police ont mandatés pour résoudre les crimes qui secouent ma campagne.

- Vous avez dit que vous vouliez entrer directement dans le vif du sujet, non ? Ce n'est cependant pas ce que vous faites en me posant une question dont vous connaissez déjà la réponse.

Ces yeux se mirent à scintiller étrangement, une lueur dont je ne saurais dire si elle était malicieuse ou maléfique. Il lissa sa longue barbe blanche. On aurait dit un père noël tout maigre et très vieux ou alors un père fouettard. Je ne savais plus bien.

- Vous êtes certain de ne pas vouloir un biscuit. Ils sont très bons. Je le fusillai brièvement du regard.

- Écoutez ! Avec tout le respect que je vous dois, si vous ne voulez pas me parler, ne le faites pas mais je n'ais pas de temps à perdre... Dis-je en me levant.

- Une sorcière fait-elle partie de votre association ?

- Si vous voulez qu'on vous débarrasse de ce démon, dites-moi ce que vous savez et ne me demandez pas de trahir les miens ! Ensuite, nous disparaîtrons comme nous sommes arrivés. La foi de vos paroissiens n'en sera pas altérée. Peu importe de quoi est composée notre équipe, nous n'avons pas l'intention de foutre le boxon dans ce village.

- Il est bien trop tard pour mes paroissiens, depuis que ce vampire est arrivé, ils ne viennent dans les églises que parce qu'il s'agit de terres consacrées.

Il avait dit le mot « vampire » comme s'il s'agissait d'une insulte, en marquant une pause et à voix basse de peur que ce Severus n'apparaisse subitement dans le pub.

- Les défauts de votre équipe vont creuser votre tombeau, la folie des uns, le passé des autres, les rêves de puissance, la naïveté et l'impatience... dit-il en me gratifiant d'un rictus méprisant... mais dans ce combat vos qualités seront peut être encore plus dangereuses que vos défauts. Oubliez ce que vous croyez savoir et accepter ce que vous ne pouvez maîtriser.

- Voilà bien les paroles d'un ecclésiastique !

- Ah votre place, je m'intéresserais aux petites magouilles du maire. Je suis certain que les bâtiments de la commune renferment des trésors. Peut être saurez-vous, alors, comment affronter les événements à venir. Ajouta-il sans se départir de son calme.

- Merci, bien le bonjour au grand manitou, le saluai-je.

- Oh, homme de peu de foi...

Durant la discussion, une belle veuve qui devait avoir la trentaine ne nous avait pas quitté des yeux. Elle tricotait patiemment mais, détail surprenant, à aucun moment elle ne regardait son ouvrage. La femme posa son tricot et replaça une mèche de ses cheveux noirs comme une nuit sans lune. Elle me sourit. Je me demandai si elle logeait dans notre auberge et je dois avouer que cette information m'intéressait davantage que les derniers potins sur les forces des ténèbres. Un guerrier reste un guerrier, on se bat et puis on se repose : Le légendaire « repos du guerrier ». Je passais en mode « section d'assaut des troupes de l'infanterie de l'union pour vous servir ». On commence par repérer la cible et on se montre discret, très discret.

- Madame ! Avec une signe de tête.... Voilà qui suffisait largement.

Elle me répondit par un sourire plus appuyé tandis que je la dépassais.

Luna m'attendait dans le couloir. Elle me dévisagea avec un sourire en coin. Aie, pris en flagrant délit. Je n'étais pas fou de Lou mais je dois avouer que, son côté petite fée carabosse excite mon imagination et m'encourage à inventer les scénarios les plus prometteurs lors de mes parties de cinq à un.

- Tu rêves là, me précisa-elle. On aurait dit qu'elle pouvait lire mes pensées. Le plus flippant, c'est que c'était peut être bien le cas.

Elle poursuivit :

- Harry et Neville nous attendent dehors. Nous allons à la morgue.

- Chef, oui chef, répondis-je en me mettant au garde à vous.

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Onarluca : J'avais promis que la suite arriverait vite. La voilà, tu veux en savoir plus sur Draco ? Tu as bien raison. C'est un personnage essentiel mais qu'on ne verra pas beaucoup dans les pov.

Zick : Pour le lemon, il va falloir faire preuve de patience. Le sexe ça se mérite... Surtout avec Severus !

Lola Reeds : Comme tu peux le voir le temps me manque un peu depuis deux petits mois mais dès que j'aurais fini une fic.... Je me charge de ce défi d'ombre et folie dont tu m'as parlé sauf si je le fais sous forme d'un long one-shot. Auquel cas, tu l'auras peut être assez rapidement.

Vif d'or : Merci de ta fidélité, ça me fait toujours plaisir de lire tes reviews. Vous êtes apparemment tous content de voir Draco débarquer dans ma fic (rictus sadique de l'auteur).

Vinea K. S. Malfoy : Grand scoop, vous aller bientôt voir Sev et j'ai même un projet spécial de lemon onirique pour faire passer le temps aux pauvres lecteurs que je torture mais ce sera très léger et pas très graphique.

Prune : Désolée de t'avoir fait attendre

Apocalypse Nox : Voilà, les suites... Je suis infiniment désolée de vous avoir fait autant poireauter mais je suis pas passer loin du burn out, alors j'ai pas eu le temps d'écrire.

Philoue : Je t'avouerais que je ne les connais pas toutes, ces œuvres que tu m'as citées. En tout cas, tes compliments me touchent beaucoup.

Alienor : Merci beaucoup, tout ce que tu me dis là est vraiment très gentil. La suite du défi d'Ivrian sera bientôt disponible dans les stocks de « Mélantha's store ». lol

Tamiselvi : On aura sans doute l'occasion de discuter sur msn. Quant au passage sur la mère de Harry... Fais bien attention, j'y ai caché une info capitale !

Crackos : On s'inspire toujours de pleins de choses plus ou moins consciemment lorsqu'on écrit une fic... De mon côté, je m'inspire soi de mes livres préférés, soi de ce que je viens de lire ou de voir et aussi, quand même, de mes propres réflexions et de ma vision du monde.