Avertissement : J'ai pas relu, trop contente d'avoir fini pour attendre de le poster. Désolée d'avance pour les répétitions, les fautes,…

Chapitre 4 : Du fond de ma pensine…

L'atmosphère à l'heure du petit déjeuner fut tendue. Elle l'avait certes était tous les jours depuis deux semaines mais Draco aurait juré qu'aujourd'hui, quelque chose de spécial rendait la tension entre Harry et lui encore plus palpable.

Oh oui ! La destruction de l'aile sud du manoir. Malfoy eut un petit sourire satisfait. Tout ce qui faisait le malheur de Potter faisait son bonheur. Il but une petite gorgée de son thé et se leva les yeux vers Harry, occupé à étaler sa confiture avec précision sur son toast.

- Je vais devoir courir à travers tout le manoir pour superviser les travaux, Potter. J'espère que me suivre ne te posera pas trop de problèmes.

Il s'attendait à une réplique cinglante mais tout ce qu'il reçu fut un regard plutôt vide d'émotions qui faillit le faire sursauter. Au cours des dernières semaines, ses échanges avec Potter avaient repris leur arrière-goût de Poudlard et de leur adolescence. Ce regard là ressemblait plus à ce qu'il lui avait servi lorsque Rogue était passé le déposer.

Malfoy eut un léger froncement de sourcils inquiet avant de balayer d'un coup sec toute pensée au sujet du bien-être de Harry Potter.

- Je suis désolé si hier soir je t'ai donné l'impression d'être plus fort que toi, dit-il.

L'appât semblait si gros qu'il n'aurait jamais deviné que Potter tomberait dedans.

- Comment ça ? répliqua celui-ci en tripotant toujours à son toast.

- Je veux dire… continua Draco, plus fort magicalement parlant.

Les yeux de Harry se relevèrent doucement.

- Maintenant au moins tu es sûr que j'ai bel et bien tué Voldemort, termina le blond.

Harry resta muet et ne parut pas comprendre un mot de ce que lui disait Draco. Le regard perdu, il continua son repas. A la fin, ils se séparèrent sans que Draco ait le moindre problème pour aller de son côté.

Détruire une bâtisse ne se faisait pas facilement. C'était un travail qui demandait minutie et l'aide de beaucoup de personnes. Draco ne fut donc pas étonné de voir arrivé vingt-cinq ouvriers, armés de marqueurs magiques. Ceux-ci devaient être posés avec précision autour de la zone à détruire et une seule erreur pouvait apporter beaucoup de désagréments. Draco avait même le souvenir d'une maison qui s'était envolée dans les airs à cause d'une faute d'incantation. Mais si tout était bien fait, le bâtiment disparaissait sans laisser de gravats ni autres traces.

Les travaux allait bien duré la journée et il fut bien content de ne pas avoir Harry Potter dans les pattes.

Harry s'était enfermé dans une chambre de l'aile ouest qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de nettoyer. Il avait déjà enlevé toute la poussière et s'attaquait maintenant à la cheminée. Très luxueuse,… Il passait d'abord le tout à l'eau, consciencieusement. Mais ses pensées vagabondaient à des lieues du Manoir.

« Et si je lavais toute la saleté du monde… » Draco sonnait comme Hermione et Ron.

Harry savait que pour beaucoup de gens, le ménage était la pire de toutes les corvées. En y repensant, lui-même n'avait jamais vraiment aimé ça. Depuis qu'il avait été en âge de comprendre qu'un produit vaisselle ne se buvait pas, les Dursleys l'avaient mis au travail.

Mais depuis quand aimait-il ça ?

Harry laissa tomber le chiffon qu'il passait énergiquement sur la cheminée. Une vague de lassitude passa dans son corps. Il était si fatigué… Il eut un grand bâillement. Ses yeux se fermaient malgré lui. La soirée n'avait pas été de tout repos mais il avait bien dormi le reste de la nuit. D'où lui venait autant de lassitude ? Lorsque sa vision se brouilla, Harry eut un petit mouvement de panique à travers son corps ramolli. Il tenta de se lever mais son corps était trop lourd. Il s'effondra par terre. Inconscient qu'on le soulevait pour l'emporter ailleurs.


La journée se finissait mal. Son manoir était en ruine. Une erreur de manipulation avait conduit à la destruction d'une partie de l'aile ouest.

- Ca fait combien de temps que vous êtes dans le bâtiment ! hurla Draco au maître d'œuvre. Même un gamin de sept ans sait comment poser des marqueurs magiques !

Le maître d'œuvre, un homme assez rondouillard, les habits sales et décolorés, le regardait avec platitude. Des clients qui hurlaient, il en connaissait d'autres.

- Un de mes hommes ne s'est pas présenté à son poste. Vous serez dédommagé.

Draco lui lança un regard dédaigneux.

- C'est la dernière fois que je fais appelle à votre compagnie.

Le maître d'œuvres leva les yeux au ciel. Peu importait : il était le seul à s'occuper de destructions magiques en Grande-Bretagne.

- Renvoyez vos hommes ! termina Draco. J'espère que demain ils reviendront avec plus de jugeote !

Une fois ce qui restait du manoir vidé de tous les ouvriers, Draco se dirigea vers la salle à manger. Il n'avait pas vu Harry de toute la journée et le martyriser lui manquait un peu. Combien de salles avait-il lavé aujourd'hui ? Il n'était même pas venu manger à midi… Tsss… Harry Potter était sans espoir.

Draco se réjouissait de raconter sa journée très sale et d'insister sur le moment où les gravas s'étaient effondrés à terre mais la salle était vide. Le repas fumait déjà sur deux belles assiettes mais aucun signe de son garde du corps. Draco se mit à faire le tour de manoir, à la recherche de Harry, demandant à son elfe de maison s'il l'avait vu mais c'était peine perdue. L'elfe essaya même de s'assommer contre le mur lorsqu'il réalisa qu'il ne pouvait aider son maître.

Draco Malfoy dû s'avouer vaincu : son garde avait fugué. Il resta quelques instant dans son salon, incapable de trouver une solution au problème qu'il n'avait pas encore compris. Peut-être n'avait-il pas bien cherché ? Même amputé de l'aile est et d'une partie de l'aile ouest (saloperie de maître d'œuvre), le manoir restait grand. Non, il l'avait fait fouillé de fond en comble.

Il était temps de prévenir Rogue…


Quand Harry essaya d'ouvrir les yeux, la Terre lui parut tourner beaucoup plus vite que d'habitude. Sa tête lui faisait atrocement mal et son corps mis un certain temps à lui répondre correctement.

Au bout d'une poignée de minutes, il pu enfin se redresser. Il contempla avec horreur la salle dans laquelle il se trouvait.

Il était couché sur un lit miteux dont le drap ressemblait à un torchon. La peinture sur les murs s'effritait et quelques tableaux sordides le regardaient d'un mauvais œil. Il y avait peu de meubles, juste un canapé verdâtre et une table branlante. Un feu était allumé dans la cheminé et lançait sur le plafond des ombres angoissantes.

Tout autre personne que Harry aurait cherché à comprendre ce qu'il faisait là après avoir fait le tour de la situation mais lui s'attarda un instant sur la poussière qui recouvrait le sol, la nourriture qui traînait sur la table et qui s'emblait y pourrir depuis au moins trois ans, la suie sur la cheminée, les toiles d'araignées au plafond. Au lieu de s'inquiéter de l'absence de fenêtre, il commença à calculer le nombre de bactéries qui l'avait pris pour cible depuis qu'il était là.

Mais ces deux observations auraient eu le même résultat : Harry finit par laisser de côté le côté lugubre de l'endroit où il se trouvait pour chercher un moyen de s'enfuir. Après avoir constaté la disparition de sa baguette, il se releva et fit le tour de la pièce. Il remarqua une armoire branlante à demi-ouverte. Une lueur argentée s'en dégageait doucement et lorsqu'il l'ouvrit grand, Harry réalisa qu'il se trouvait devant une pensine tout à fait banale. Une phrase se mit à remuer dans sa tête : « En sorcellerie, la curiosité est un vilain très défaut. » Combien de fois s'était-il attiré des ennuis parce qu'il était incapable de garder ses yeux dans leur orbite ? La pensine avait de plus, l'allure de quelque chose qui allait vous plonger dans un grand cauchemar.

Harry remua l'intérieur du bout des doigts. La pensine lui renvoya quelques images confondues et très sombres. On l'avait laissée là exprès. Après d'interminables négociations intérieures, le brun décida de prendre son courage à deux main est se pencha profondément dans la pensine. Tout se mit à tourner violement et il fallut un certain temps avant que ses pieds puissent toucher terre.

L'endroit où il avait atterrit n'était pas éclairé. Les ténèbres toutes puissantes régnaient. Ses yeux distinguèrent progressivement des murs en pierres. Il se trouvait dans le couloir d'un souterrain. A côté de lui, un bruissement le fit sursauter. Puis, se rappelant qu'on ne pouvait le voir, Harry s'approcha pour voir de qui il s'agissait. Lucius Malfoy se tenait là. Il marchait d'un pas rapide, suivi d'une dizaine de gens habillés en noir. « Des mangemorts, remarqua tout de suite Harry. »

Il les suivit, essayant de tous les reconnaître. A y regarder de plus près, chacun d'eux lui disait quelque chose. Des visages qu'il avait aperçut. Au milieu d'un couloir, Malofy s'arrêta, laissant les autres continuer. Il rentra dans une chambre. Harry le suivit avec beaucoup de silence, oubliant qu'il était invisible. La salle était un peu plus éclairée que le couloir, grâce un feu qui dormait dans la cheminée. Un jeune homme se tenait devant, l'air un peu inquiet. Lorsque Lucius entra, il sursauta et en le voyant, essaya de garder son calme.

Lucius et son fils se faisaient face en silence. Ils restèrent ainsi très longtemps jusqu'à ce que le plus âgé se décide à parler.

- Tu es décidé, n'est ce pas ?

Draco acquiesça légèrement.

- Ne t'attends pas à ma pitié, soupira Lucius.

Et il sortit. Harry resta un instant dans la pièce, regardant un instant Draco. On le voyait en plein débat intérieur, ne sachant pas que faire. Il n'avait jamais vu le blond dans un tel état d'incertitude. Il avait toujours eu l'air sûr de lui à Poudlard. Sûr de rentrer à Serpentard, sûr de gagner, sûr de réussir.

Harry emboîta rapidement le pas à Lucius. Ils n'avaient pas fait 10 mètres qu'une explosion assourdissante se fit entendre. Des cris et des bruits de fracas s'élevèrent jusqu'à eux. Le mangemort s'arrêta et sortit sa baguette, poussant un profond soupire. Il piqua un sprint, laissa Harry galoper derrière lui.

Le couloir débouchait sur une grande salle. Celle-ci était lumineuse comme en plein jour et il fallut un temps d'adaptation à Harry pour s'y habituer. Il était entouré d'un nombre incalculable de sorciers. Des mangemorts comme des membres de l'ordre du phénix. Des gens du ministère tentaient d'organiser les équipes. Le noir, le rouge, le bleu,… toutes ces couleurs se mélangeaient autour de Harry, formant un flou, un tourbillon de lumières. Des cris et des sorts s'écrasaient sur les murs. Déjà des blessés et des morts traînaient à terre. L Survivant ferma les yeux. Revoir ces images pour la deuxième fois mais du point de vue d'un simple spectateur lui donnait le tournis. Les seules images de cette bataille, où le monde sorcier avait basculé, dont il se souvenait.

Harry risqua un nouveau regard, essayant de calmer sa panique. Il se chercha du regard mais au lieu de se reconnaître dans la foule, il remarqua Lucius Malfoy, s'enfuyant par une porte dérobée. Harry se dépêcha de le suivre, commençant à s'impatienter. Il traversa la salle, évitant malgré lui les rayons des sorts que s'envoyaient les deux camps de sorciers. En arrivant au niveau de Malfoy senior, Harry ne pu réprimer un frisson de terreur. Voldemort se tenait devant eux, au milieu d'une pièce luxueusement meublée.

- Potter est là, annonça Malfoy.

Voldemort le regarda fixement, ses fentes de serpents se dilatant sous l'effet d'une colère injustifiée.

- Amène le moi, ordonna-t-il d'une voix profonde.

Lucius s'inclina et sortit de la pièce. Il revint suivi d'une version plus jeune de Harry. Celui-ci réprima un cri de stupeur devant son double. L'univers dans lequel il était, était forcément le souvenir de quelqu'un. De cette journée, lui-même ne se souvenait de rien. Et aujourd'hui, toutes les questions qui lui tournaient autour depuis tant d'années allaient être résolues. Son double s'avança mais il ne se reconnu pas en lui. Le Harry Potter qu'il avait devant lui était fier et sûr de lui, prêt à se battre. Une drôle de lueur brillait dans ses yeux.

- Laisse nous, demanda Voldemort à Lucius.

Le sorcier ne lui obéit pas. Tom Jedusor n'eut aucun signe d'énervement.

- Très bien, mais tu ne t'interposera pas, dit-il simplement avec un regard dédaigneux.

Il se tourna vers le plus jeune des Harry. Les deux sorciers sortirent leur baguette avec une synchronisation parfaite. Ils prononcèrent leurs premiers sorts en même temps. Leurs cris se mêlèrent si bien que Harry ne les compris pas. La seule chose qu'il vit fut un rayon bleu qui sortit de la baguette de son double et que Voldemort contint sans problème. Il ferma les yeux. « Quoi qu'il se soit passé, je ne veux rien savoir, pensa-t-il. »

Harry n'avait jamais su ce qui s'était passé ce jour là mais quelque chose lui disait que ce n'était pas particulièrement plaisant. Il pouvait fermer les yeux tant qu'il voulait, les oreilles n'ont pas de paupières. Les sorts s'écrasant sur le mur, les cris, les meubles qui s'évaporent, tout cela raisonnait dans sa tête comme un marteau piqueur dans la rue. Harry essaya de couvrir ses oreilles de ses mains mais ce fut comme si d'un commun accord, les deux opposants avaient décidé de frapper plus fort.

Soudainement, un cri rebondit sur les murs, le forçant à ouvrir les yeux. Voldemort et le jeune Survivant n'avaient plus l'air en état de se battre. Leur respiration était haletante et ils avaient le visage couvert de sueur. Celui de Voldemort rougissait à vu d'œil.

- Je crois qu'on a assez rigolé maintenant, dit-il d'une voix froide.

Il leva sa baguette mais avant qu'il ne puisse en faire usage, un rayon lumineux bleu le heurta au visage. La force du sort qui s'échappait de la baguette du Survivant déchiquetait le tissu de la robe de Voldemort et s'attaquait à son visage qui tombait en poussière autour de lui. Dans un ultime effort de se libérer, le mage noir invoqua un bouclier.

Le sort fut interrompu et Harry, déstabilisé, dû se rattraper au mur pour ne pas tomber. Une peur sans nom passa un instant sur son visage mais il fut rassuré par celui de Voldemort.

Le corps en sang, incapable de tenir sur ses pieds, celui-ci était à genou à terre. Le sort ne l'avait pas tué mais il n'était pas loin de mourir. Un rire s'échappa de la bouche du brun qui se laissa glisser par terre.

- NON ! cria Lucius.

Il regardait son maître avec horreur. Un silence de plomb s'installa dans la pièce, seulement perturbé par la respiration difficile de Harry. Lucius se retourna vers lui et le menaça de baguette.

- Tu ne l'as pas tué. Je sens encore son cœur battre.

- Il… Il n'avait pas de cœur, remarqua le Survivant.

Un rictus de colère déforma le visage de Lucius, il était près à exploser.

- Tu vas me le payer… Avad…

Le blond fut interrompu par Draco, ouvrant grand la porte. Les premiers instants de stupeur passé, Draco s'exclama :

- Expelliarmus !

Lucius fit un vol plané à travers la pièce et atterrit KO dans un coin.

- Et bien ! On dirait que je viens à point, Potter.

Draco sourit à Harry mais celui-ci était évanoui. C'est alors qu'il remarqua le corps de Voldemort. Il s'approcha, méfiant.

- J'en ai assez vu ! cria le vrai Harry qui venait de retrouver la parole.

Mais Draco ne pouvait pas l'entendre. Il leva sa baguette.

- Je vais terminer le travail…

- Non ! murmura Harry.

Mais il n'eut pas le temps de protester plus. Une force extérieure commençait déjà à le tirer vers l'arrière, l'étranglant presque. Il vit comme dans un mirage, le corps de Voldemort exploser et se répandre sur les murs de la pièce avant basculer dans le noir, la tête lui tournant. Des tâches de couleurs se mélangeaient devant ses yeux. Il cligna des yeux et tout doucement, la salle où il était retenu prisonnier refit son apparition. Il était assis par terre, adossé au mur. Devant lui, Lucius Malfoy souriait.

- Je vois qu'on est toujours aussi curieux, Potter.

Harry le regarda.

- Je vois qu'on est toujours aussi élégant, Malfoy.

Le sourire de Lucius s'agrandit à ces mots. Il était habillé en haillon, les cheveux comme de la paille séchée et une barbe de deux jours sur le menton.

- De l'humour, ricana-t-il, c'est bien tu vas en avoir besoin.


A quelques kilomètres de là, une réunion d'urgence s'était arrangée dans la maison de Draco. Severus avait abandonné une potion antimite à l'instant même où son protégé avait passé sa tête sous la cheminée. Après avoir pris connaissance de la situation, il avait tout de suite appelé « des amis qui pourraient nous êtres utile ».

Résultat : Severus, Draco, Ron et Hermione étaient assis autour d'une table, se creusant la tête.

- Il en a peut-être tout simplement eu marre de tes remarques et de la poussière qui règne ici, dit Ron.

Hermione lui envoya tout de suite un regard effet « la ferme » instantané. Draco réprima un sourire. C'est deux là n'avaient pas changé. Pour sûr ils avaient son âge. Hermione était devenue une très belle jeune femme. Ce qu'il n'avouerait jamais pour tout l'or du monde. Ron était célèbre dans le monde magique pour être l'instigateur d'un grand projet pour le rapprochement des créatures magiques et des sorciers.

- N'y a-t-il aucun moyen de le retrouver ? demanda Severus à Draco.

Il haussa les épaules.

- Comme si je m'intéressais aux projets de Potter.

- Je ne vois pas ce qu'on fait là à t'écouter te plaindre, grinça Ron On devrait tous êtres déjà dehors à le chercher.

- Curieuse façon de montrer combien tu le détestes, rétorqua le blond.

Il reçut une claque sur l'arrière du crâne de la part de Rogue.

- Aïe !

Hermione lui jeta un regard exaspéré qui se muta progressivement en une expression victorieuse.

- D'où tiens-tu ce collier, Draco ?

Le fameux pendentif qui lui avait rendu la vie difficile à supporter ces dernières semaines se baladait autour de son cou.

- Ca ? s'étonna-t-il, exaspéré. C'est un bidule magique qui, jusqu'à il y a peu, m'obligeait à rester coller à Potter.

Hermione fit un grand sourire mystérieux.

- Alors notre problème est réglé.

Elle fit une petite pause qui au goût de l'assemblée dura un peu trop.

- Crachez le morceau, Granger ! s'exclama Rogue.

Hermione prit une grande inspiration et commença :

- Ce collier Harry le tient de ses parents. Il l'a retrouvé dans le village où ils avaient vécu. Il renferme une magie très ancienne qui remonte à…

- On en a rien à faire des détails Hermione, l'interrompit Ron.

Elle lui fit une grimace et continua.

- En gros, la personne qui possède ce collier peut en protéger une autre en le passant au cou de celle-ci. Et le sort est si puissant que personne ni même Draco ne peut l'enlever.

- Dis moi quelque chose que je ne sais pas, soupira celui-ci.

Ses paroles reçurent trois paires d'yeux au bord de l'énervement comme seule réponse.

- Ce collier ne peut pas nous dire exactement où se trouve Harry, pour ça, il faudrait qu'il veuille être retrouvé mais de loin ce n'est pas si simple.

Il y eut un silence.

- Alors qu'est ce que ça a de si miraculeux comme solution, Granger ?

- Si Harry ne se trouvait plus à Londres, Draco n'aurait plus le collier au cou. Et en le promenant un peu partout dans la ville, il pourrait finir par réagir.

Chacun s'activa lentement à avaler l'information.

- Qui va réagir ? demanda Ron. Draco ou le collier ?

Cette fois, la claque fut pour lui.


- Si vous vouliez me tuer, vous l'auriez déjà fait.

Harry était maintenant attaché à la chaise la plus dégoûtante qu'il n'eût jamais connu.

- Qu'est ce que tu en sais ?

Lucius Malfoy était assis devant lui, ne faisant rien d'autre que le regarder depuis une heure.

- Je réfléchis à ce que je vais te faire subir, dit il simplement. J'en ai tellement rêvé à Azkaban que je ne sais plus ce qui me plairait.

- Cette prison est si bien fréquentée… soupira Harry.

- Tais toi ! hurla Lucius.

Il se leva et se mit à faire les cents pas.

- Je ne sais pas si tourner en rond arrangera nos affaires, marmonna Harry.

- J'ai dis, la FERME ! cria Malfoy senior en lui crachant au visage.

Le brun se tue. L'homme qu'il avait devant lui n'était plus que folie. Il était inutile de parlementer avec lui ou de procéder avec raison.

- Je vais te faire passer l'envie de parler, grogna Lucius.

Il leva les yeux vers Harry et ceux-ci ne présageaient rien de bon.


- C'est inutile je vous dis ! s'exclama Draco pour la centième fois de la journée.

Cela faisait cinq heures qu'ils traînaient dans Londres, sélectionnant les quartiers les plus amènent d'abriter un sorcier fou. Ils étaient maintenant dans l'allée des embrumes, évitant les rats et les trous lorsqu'ils marchaient.

- Arrête de te plaindre, Malfoy ! soupira Ron.

Hermione et Severus marchaient devant, motivant les troupes en lançant quelques regards assassins de temps en temps. Hermione en réalité surveillait plus le cou de Draco que les paroles qui s'échappaient de sa bouche.

- Ca y est ! Je ne veux plus aller plus loin !

Draco s'arrêta, essoufflé en plein milieu d'une montée. Hermione se retourna. Il était plié en deux, le front en sueur. Sans doute qu'il avait besoin de faire plus d'exercices par jour. Elle en était là de ses pensées qu'elle aperçu le collier. Il brillait d'une drôle de lueur se balançant de droite à gauche frénétiquement.

- Ce n'est pas que tu ne veux pas Malfoy, c'est que tu ne peux pas.

Elle s'approcha de lui et lui donna une gifle qui l'envoya à terre. Ron éclata de rire. Ca lui rappelait leur troisième année. Rogue haussa un sourcil. Draco allait protester lorsqu'une force invisible lui coupa le souffle.

Hermione eut un sourire.

- Nous y sommes, annonça-t-elle alors que le blond s'envolait dans les airs.

Les trois sorciers se mirent à le suivre le nez en l'air, essayant d'ignorer les protestations de Draco. Etonnement, le trajet fut court. Dix minutes après, le blond était poussé à travers une vitre et ils rentraient dans une échoppe grisonnante en sortant leur baguette.

Le magasin était envahi par les araignées et la poussière. Draco fut lâché au dessus d'une vitrine qui se brisa à terre sous son poids. Les autres n'eurent pas le temps de le faire taire.

- Je le retiens ce Potter ! cria-t-il.

Un hurlement venant de l'étage du dessus lui répondit. L'espace d'un instant, chacun fut dans l'incapacité de faire un seul mouvement. Des souvenirs de la guerre leur revinrent en masse. C'était le cri de quelqu'un qu'on torturait. Ron fut le premier à reprendre ses esprits et se précipita dans les escaliers.

A l'étage il se retrouva devant une unique porte scellée.

- Alohomora, murmura-t-il.

Mais la serrure refusa de céder.

- Laisse moi essayer, dit Hermione en le poussant vivement.

Elle murmura une incantation qui eut pour seul résultat que de faire fondre légèrement le métal de la porte et de l'encrer plus solidement dans l'ouverture. Ils grognèrent de frustration. Un nouveau cri se fit entendre, leur vrillant les tympans. Ron se mit à frapper de toutes ses forces sur la porte.

- Weasley tire toi de là ! ordonna Malfoy.

Il l'envoya à terre et sortit sa baguette. Une grande explosion projeta la porte en bois au coeur de la pièce. Les quatre sorciers se lancèrent à l'intérieur et se figèrent devant ce que leur cerveau n'avait pas imaginé une seule seconde.

Harry était assis sur le corps inerte de Lucius, lui balançant des gifles et des noms d'oiseaux de partout. Hermione eut un rire nerveux.


Prologue – Six mois plus tard.

En une belle journée de fin d'été, (colchiques dans les prèèèèèèès, fleurissent, fleurissent….), Harry recevait l'ordre de Merlin première classe. Malheureusement, il fut difficile de permettre à tous les journalistes d'assister à l'évènement. Avant de rentrer dans la demeure de Draco, où la cérémonie avait lieu, tous devaient mettre des gants et des pantoufles adaptés. Beaucoup décidèrent d'abandonner plutôt que de se couvrir de ridicule.

Hermione, Ron et Draco furent d'abord très énervés par les mesures de leur ami. En six mois, il avait fait beaucoup de progrès. Il lui arrivait encore d'aligner inconsciemment les bibelots qui se trouvaient sur sa route mais filtrer ainsi les invités ?

C'est seulement en voyant que seul deux journalistes avaient supporté de prendre trois douches sous un jet stérilisant qu'ils comprirent que les quelques années de célébrités que Harry avait vécu, lui avait bien servi.


Note de l'auteur : Coucou, y a encore quelqu'un qui lit cette fic ? C'est fini ! C'était ma dernière fic Harry Potter. J'avais bien quelques petites idées pour d'autres fictions sympatoches mais j'ai pas le courage.

Au cas où certains serait intéressés, en voici une qui me tenait vraiment à cœur : Harry et Draco sont devenus des malfrats après la mort de Voldemort. Il se sont alliés et préparent le coup du siècle : voler l'or de Gringotts. Ca peut donner lieu à un slash pour ceux qui aiment.

Si ça vous intéresse, donc, je vous invite à reprendre l'idée.

Je tiens à remercier tous les revieweurs, surtout ceux qui m'envoyaient des messages régulièrement. Sans vous, cette fic n'aurait pas eu de fin.

Et pour dernier point, je suis désolée de tous les retards que vous avez dû supporter mais je vous avez bien dis que je n'abandonne jamais.