Chapitre vingt et un: Tomber et apprendre

Harry se réveilla lentement et gémit en s'étirant. Son corps était raide, comme il l'avait été pendent les dernières semaines. Cela faisait cinq mois qu'il était dans cette période temporelle maintenant et il sentait que sa limite approchait. Salazar avait intensifié les leçons et bien qu'il s'améliore rapidement, il avait de plus en plus de difficultés à se lever le matin et à se traîner pendant la journée.

Heureusement, son ancêtre semblait s'être un peu adouci et avait repris ses cours d'escrime ainsi que commencé à lui apprendre à devenir un animagus. Harry s'entraînait à utiliser la magie Elémentale par lui-même pendant le peu de temps libre qu'il avait. A présent, ses matinées étaient dévouées au travail à l'Infirmerie pour aider Léanne, ses après-midi étaient pour toute personne qui voulait de lui et pour Godric et ses soirées étaient pour Salazar.

Il se lava rapidement. C'était une des choses qui lui manquaient de son époque: des douches. Ici, au Moyen Age, les gens, et les males en particuliers, se lavaient rarement. C'était très mal considéré et vu comme un signe de faiblesse et de féminité. Harry avait engourdi son nez depuis un moment pour le préserver des agressions des odeurs venant des pièces et de différentes personnes. Dès qu'il rentrerait, il allait prendre le plus long bain de l'histoire...

Mais cela devrait attendre.

Une fois habillé, il pris son petit déjeuner, apporté tous les matins dans sa chambre, puis il alla jusqu'à l'Infirmerie en marchant, ayant toujours des vertiges à cause de sa dernière leçon avec Salazar.

Le fondateur avait jugé que sa tolérance était assez grande pour le faire commencer à lancer des sorts sur des petits rats. Cette tâche lui avait beaucoup demandé et il était déjà fatigué à cause du duel qu'ils avaient eu auparavant. Alors que sa tolérance à la douleur semblait se construire à l'allure d'un escargot, Harry avait commencé les Arts des Ombres avec une relative facilité. Salazar avait décidé de passer aux duels entre eux. Bien sûr, Harry n'avait même pas réussi à toucher son bouclier mais était aussi parvenu à éviter la plupart de ses sorts.

S'éclaircissant les idées et reprenant son équilibre, il entra dans l'Infirmerie, chancelant légèrement et n'évitant de tomber qu'en se tenant au montant de la porte.

"Est-ce que ça va, Harold?"

Harry hocha légèrement la tête, essayant de se stabiliser.

"Oui, merci de vous inquiéter."

Léanne fronça les sourcils, observant la peau pâle et les lourdes poches en dessous des yeux du jeune homme.

"Je ne crois pas… viens ici et allonge toi pendant que je vérifie tout ça avec un scan." Son ton ne permettait pas qu'on la contredise donc Harry se soumit sans même essayer de protester. Il était juste trop fatigué et son cerveau et son corps s'entendaient sur le fait qu'ils voulaient dormir pendant la prochaine décennie.

Il ne réalisa qu'il s'était endormi que quand on le fit sortir de sa torpeur en le secouant.

"Harold, réveille-toi, il est l'heure d'aller manger."

Clignant les yeux comme un hibou, Harry s'arrêta de justesse avant de s'étirer, se souvenant de ce qui s'était passé le matin quand il l'avait fait.

Léanne le regardait avec inquiétude avant de finalement pencher la tête sur le côté, parvenant apparemment à une décision.

"Tu vas rester ici aujourd'hui, pas de cours pour toi."

"Mais Lord Gryffondor…"

"Godric comprendra."

Harry secoua la tête.

"Je ne peux pas manquer mes leçons avec Lord Serpentard…"

Les yeux de Léanne flamboyèrent.

"J'ai dit que tu te reposerais pour la journée. Et vu ta réaction, tu resteras ici jusqu'à ce que je te juge assez en forme pour être capable de reprendre tes cours particuliers."

Le visage d'Harry se tordit d'inquiétude.

"Mais je ne peux pas…"

Léanne le cloua du regard.

"Tu peux et tu vas, même si je dois te donner de force une potion pour dormir que je pourrais accidentellement surdoser…" Elle retira une fiole d'un placard et la plaça sous le nez du garçon.

"Alors, qu'est-ce que se sera? Vas-tu rester ici par ta volonté ou par la mienne?"

Harry baissa la tête.

"D'accord, je vais rester."

Cela sembla apaiser la femme et elle lui sourit.

"Bien… maintenant détends-toi, je vais envoyer un elfe de maison pour t'apporter ton repas. Fais attention de tout manger. On m'a appelée pour la journée mais je passerai voir comment tu vas avant le dîner."

Harry ne fit qu'hocher la tête, même s'il était bien déterminé à aller à sa leçon avec Serpentard. Il savait que l'homme n'accepterait pas le fait qu'il ait manqué son cours juste parce qu'il était fatigué.

Non, ça ne se passerait pas très bien.

Cependant, il ne réussit pas à rester éveillé longtemps après avoir mangé.

La façon dont on le réveilla la fois suivante ne fut pas aussi douce que celle de Léanne. Au lieu d'une légère secousse, il fut réveillé par la sensation de couteau chauffés à blanc perçant sa peau en tournant et put à peine réprimer un cri, gémissant à la place, sachant qu'il serait puni pour cela.

"Que crois-tu faire? Je hais le manque de ponctualité et encore plus la négligence. Crois-tu que mes cours si peu importants que tu peux te permettre de ne pas y aller?"

Harry essayait de reprendre son souffle et ne répondit donc pas immédiatement.

"Tu vas me répondre! Crucere!"

Cette fois, Harry était prêt et réussit à garder le contrôle des expressions de son visage.

"Lève-toi immédiatement et vas tout droit à mon bureau. Si tu te crois aussi fort, tu réussira sûrement à me vaincre…"

Les épaules affaissées, Harry se leva et se dirigea vers les cachots. Il se sentait un mpeu mieux que tôt ce matin et avec un peu de chance, cela suffirait pour traverser ça.

Quelques minutes plus tard, Salazar Serpentard entra dans son office à grandes enjambées et s'assit à son bureau.

"D'abord, tu vas t'entraîner à l'invocation. Je veux que tu appelles six démons inférieurs dans ce plan." Harry fit la grimace. L'invocation était la partie des Arts qu'il avait le plus de mal à contrôler… "Et pour chaque tentative qui échoue, tu seras puni comme bon me semble, sommes-nous d'accord?"

Sachant que c'était plus une question pour la forme qu'autre chose, Harry hocha la tête, ne voulant pas énerver l'homme plus qu'il ne l'était déjà.

Salazar s'assit à son bureau et commença à noter des copies pendant qu'Harry se préparait à la première invocation…

Trois heures plus tard, Harry bannit son sixième démon, ayant finalement réussi à compléter la tâche qu'on lui avait assignée. Il avait fait six essais réussis sur vingt, chaque échec puni par de mplus en plus de temps sous le sort de douleur. A son dernier essai manqué, il avait été maintenu une minute et demie sous Crucere en devant compter les secondes… Salazar hocha la tête sans prêter attention ni à sa peau livide ni aux gouttes de sueur qui coulaient le long de son visage. Le corps d'Harry hurlait à chaque fois qu'ilinspirait, mais il essaya de l'ignorer. Le maître de Serpentard se leva et fit sèchement signe à Harry de le suivre au travers d'une petite porte.

Harry regarda autour de lui les yeux écarquillés quand il entra dans un grand cercle de duel éclairé par des torches qui créaient des ombres sur le sol. Sûrement, l'homme n'était pas sérieux quand ils disaient qu'ils allaient se battre en duel…

Salazar ôta ses robes extérieures d'un geste des épaules, les jetant sur le côté et prit son Bâton en faisant face à Harry. Déterminé à ne pas tomber sans se battre, le jeune sorcier fit apparaître son propre Bâton. Il ne l'avait utilisé qu'avec Merlin car Salazar préférait généralement qu'il utilise la magie sans baguette.

"Prêt?"

L'homme attendit à peine qu'Harry ait hoché la tête avant de lancer sa première attaque. Harry l'esquiva et répondit de la même façon. Pendant quelques minutes, ils se battirent sérieusement, ne retenant pas leurs coups. Cependant, à cause de la tension provenant du fait qu'il devait lancer des sorts et supporter les chocs en retour à chaque fois qu'il parvenait à toucher l'homme, Harry se fatiguait rapidement, sentant ses forces le quitter alors que Salazar ne transpirait même pas.

Finalement, pris de vertiges, il décida de risquer une attaque de dernier recours. Dessinant une rune de pouvoir, et de lumière dans l'air avec son Bâton, il appela les ombres qui s'assemblèrent autour de la rune, attirées vers elle comme des insectes vers une flamme.

Se concentrant dessus, il tressaillit quand un sort particulièrement vicieux toucha le bouclier d'Ombres qu'il avait érigé un peu plus tôt dans le combat. Il ne bloquerait plus qu'un seul sort avant de s'effondrer.

Tordant les ombres ensemble et les liant, il dessina une rune de pétrification et mis les ombres en forme autour pour former une flèche. Avec l'énergie d'un animal aculé, il la lança à son adversaire, tombant à genoux alors que son bouclier était détruit sous l'attaque d'un Crucere. La pièce dansait devant ses yeux, des points blancs clignotaient devant lui. Etourdi, il ferma les yeux, espérant se contrôler. Il sentit plus qu'il ne vit u sort se diriger vers lui mais il ne put pas rassembler la force de s'éloigner de sa trajectoire. Il fut projeté dans les airs sur le mur le plus proche, le percutant avec force. Il entendu un craquement sinistre et sentit une douleur aiguë à l'épaule droite et retomba sur le sol, trois mètres sous lui, il sentit vaguement sa jambe gauche se casser, ou était-ce sa cheville?

Il y avait une douleur lancinante à l'arrière de son crâne. Il vit une lumière rouge s'approcher de lui. Encore Crucere. Il soupira, résigné, et ferma les yeux, se sentant tomber dans l'oubli. Il ne remarqua même pas que le sort ne l'avait pas atteint, arrêté par une table qui avait volé devant lui.


Léanne revint de son voyage au village où elle avait été appelée. Décidant de vérifier que son descendant et celui de Godric allait bien, elle se dirigea vers l'Infirmerie. Allant voir rapidment ses autres patients sur le chemin de la pièc privée qu'elle avait donnée au garçon, elle espéra vraiment qu'il avait suivi ses ordres. Elle n'avait pas voulu l'effrayer avec ses inquiétudes mais il était dangereusement proche de se griller. Avec ses familiers au loin depuis l'incident avec le loup une semaine auparavant, il n'avait rien eu auquel s'encrer et personne pour le protéger. Elle avait essayé de convaincre Helga et Rowena que le loup, ou Céréus comme Harry l'appelait, n'était pas plus dangereux que les Aigles ou les Corbeaux que Rowena gardait mais depuis que la bête avait presque arraché un bras de Salazar lors d'une de ses sessions avec Harold, les deux autres fondateurs avaient été inflexibles sur le fait que le loup n'avait pas le droit de rester dans l'école.

Harold s'était soumis à leur décision mais le gardien des Lieux avait dit à Léanne que le garçon s'était mis à dormir dehors de plus en plus souvent, pelotonné contre le loup qui le protégeait du froid et gardait son sommeil.

Elle chassa ces pensées et se dirigea vers sa chambre, fronçant les sourcils en voyant que la porte était ouverte et de plus en plus quand elle trouva le lit vide et les draps froissés. Quand elle remarqua qu'il y avait un peu de sang sur l'oreiller, l'inquiétude s'insinua en elle.

Se tournant vers la porte, elle jeta un petit sort pour activer la vérification d'identité qu'elle plaçait sur toutes ses portes. Elle gronda, furieuse, quand la signature de Salazar apparut.

Elle allait avoir la peau de ce mage pontifiant, qu'il soit puissant ou non, il n'avait pas à interférer avec ses patients! Elle n'avait pas été d'accord avec son mari pour laisser Salazar continuer ce qu'il faisait au jeune Harold. Bien qu'elle ne dépréciait pas les compétences de Salazar ni son savoir, l'homme était dur et sans merci quand il enseignait. Comme le serpent dont il avait fait son emblème, il pouvait charmer ses élèves et leur infliger ce qu'il souhaitait sans qu'ils s'en plaignent. Ils en demandaient même plus.

Elle se dirigea vers la Grande Salle à grands pas et alla aux côtés de son mari, lui expliquant la situation en chuchotant. Les yeux du fondateur rétrécirent et il se leva, ignorant les visages étonnés de Rowena et d'Helga.

"Quel est le problème Godric?" demanda Rowena, connaissant le caractère impulsif de son collègue.

"Apparemment, Salazar a jugé bon d'enlever Harold de l'Infirmerie malgré le fait que Léanne l'avait interdit."

Helga avait une expression perplexe sur le visage.

"Quel est le problème avec le garçon? Il semblait fatigué récemment mais je n'ai rien remarqué d'autre de bizarre chez lui."

Léanne secoua la tête.

"Il est presque grillé… Je voulais qu'il se repose pendant quelques jours avant de l'autoriser à refaire de la magie."

Helga se leva en pliant sa serviette, suivie par Rowena.

"Nous venons. Si Salazar a été assez idiot pour ne pas tenir compte de ta décision, tu vas avoir besoin d'aide pour stabiliser le garçon."

Rowena se tourna vers Godric.

"Sais-tu où ils s'entraînent?"

"Dans les quartiers de Salazar…"

Les trois fondateurs et Léanne sortirent de la Salle en ignorant les chuchotements qui s'élevaient sur leur passage. Ils se dépêchèrent d'aller dans les cachots.

Ils tremblèrent tous les quatre quand ils sentirent une énorme explosion de pouvoir dans les proches environs et se mirent à courir dans cette direction. Ils firent irruption dans le bureau de Salazar et regardèrent autour d'eux, voyant un pentacle dessiné à la craie sur le sol, des bougies consumées et un calice doré tâché de sang.

Remarquant une petite porte, Godric l'ouvrit et vit Merlin criant sur Salazar, une table brisée sur le sol de pierre.

"Je t'avais dit de faire attention Salazar!"

Le fondateur de Serpentard gronda.

"Et j'ai dit que je ne dorloterai pas ce garçon! Il était d'accord pour que je sois son professeur, sachant ce que j'allais faire! Je ne tolère pas que mes élèves soient paresseux! Il n'était pas blessé."

Léanne vit rouge.

"Et depuis quand es-tu un guérisseur, Salazar?"

L'homme tourna sur ses talons et fronça les sourcils en voyant ses collègues.

"Que faites-vous là?"

Léanne se dirigea vers lui, l'image même de la colère.

"Je cherche mon patient puisque tu a cru que tu pouvais l'enlever de ma salle sans me prévenir."

Salazar leva les bras au ciel.

"Le garçon allait bien! Il essayait d'éviter ses cours! Ne me dis pas que tu as été assez crédule pour croire l'excuse qu'il t'as donnée?"

Léanne l'aurait frappé si elle n'avait pas prêté son serment de guérisseuse.

"Un scan ne peut pas mentir Salazar. A moins que tu puisses me montrer une marque de guérisseur, tu n'as pas à décider si mes patients ont ou non besoin de soins. Harold était sur le point de tomber dans un coma magique…"

"Léanne! Viens ici! Vite!"

La guérisseuse ne perdit pas de temps à essayer d'avoir le dernier mot contre l'homme, sachant que Salazar détestait qu'on lui démontre qu'il avait tort.

Rowena et Helga avaient écarté les débris de la table pendant que Godric se disputait encore avec Merlin. Elles trouvèrent le corps d'Harry étendu sur le ventre en-dessous. Il respirait avec difficulté et saignait d'une blessure à la tête. Sa jambe était tordue avec un angle anormal et son épaule gauche était enflée.

Jurant à mi-voix, elle commença immédiatement à lui donner de son pouvoir, le sentant tirer dessus pour essayer de remplir ses réserves presque épuisées. Sentant que Rowena et Helga avaient joint leur pouvoir au sien, elle fut capable de s'occuper au moins assez de ses blessures pour qu'il n'y ait pas de séquelles qui l'handicaperaient. Elle ne pouvait pas faire grand chose sans la magie d'Harold aidant à guérir son corps. Des potions auraient pu marcher mais étant donné son état défavorisé, elle ne voulait pas prendre le risque qu'il y ait des effets secondaires. Etant donné le peu de magie qui restait en lui, on ne pouvait même pas dire si elles marcheraient. Après tout, les potions étaient presque inutiles pour des Moldus.

Finalement, elle dut couper le lien qui nourrissait Harold de son pouvoir. Rowena et Helga en avait donné aussi et toutes les trois tournèrent leurs visages furieux vers Salazar.

Les yeux de Léanne flamboyaient.

"J'espère que tu es content de ton œuvre, Salazar."

"Il est toujours vivant, non?" dit Salazar d'un air méprisant.

"Pas grâce à toi!" le rembarra Helga.

L'homme roula des yeux, murmurant quelque chose sur les femmes qui réagissaient de manière excessive. Léanne n'en tint pas compte.

"Je veux que cela soit bien clair pour toi Salazar. Harold ne quittera pas l'Infirmerie de toute la semaine. Je lui interdit tout simplement de jeter le charme le plus facile jusqu'à ce que je juge qu'il puisse. La théorie sera acceptable quand il se réveillera mais rien de plus."

Salazar fronça les sourcils.

"Tu ne peux pas dire ça Léanne. Le garçon a encore beaucoup à apprendre mais à l'allure à laquelle il allait, j'aurais été capable de finir la première partie de son éducation dans les Arts. Deux semaines sans entraînement vont le faire régresser… Le garçon est puissant, je suis sûr qu'il sera debout et bien portant dans deux jours… Sinon, tu pourrais juste élever son niveau de pouvoir avec un rituel…"

Léanne serra les lèvres et jeta un regard dégoûté à Salazar avant de faire léviter le corps d'Harry et de le diriger hors de la pièce jusqu'à l'Infirmerie.

Godric plissa les yeux vers Salazar.

"Ma famille n'a jamais approuvé l'usage de ces rituels, tu le sais Salazar. Harold guérira par lui même et tu te soumettras à la décision de Léanne."

Salazar se passa une lain dans les cheveux.

"Godric, tu dois comprendre que l'entraînement que je donne à ton héritier ne consiste pas juste à bouger sa baguette magique! Cela m'a pris des mois pour apprendre ce que ce garçon a appris en quelques semaines! As-tu une quelconque idée de son pouvoir, de ce qu'il pourrait faire?"

Gryffondor jeta un regard dur à son collègue.

"Il part dans un mois environ Salazar… peut-être plus tôt… Son pouvoir sera perdu pour toi…"

Salazar secoua la tête.

"Il portera mon héritage vers son monde… Je ne supporte pas de voir le nom de Serpentard souillé par cette parodie de sorcier… Harold est ton héritier par le sang, Godric, mais il sera aussi le mien par le pouvoir…"

Godric secoua la tête.

"Tu es fou, Salazar. Comment pourrait-il en être ainsi puisqu'il ne porte pas ton sang?"

Salazar sourit.

Mais c'est le cas Godric, je te concède que son sang Serpentard est de loin surpassé par son ascendance Gryffondor mais il m'est d'une certaine façon apparenté… il parle ma langue après tout et peu importe ce que les gens pensent, ce don est lié au sang et ne peux appartenir qu'à ceux de ma lignée…"

Le visage de Godric se ferma.

"Il est mon héritier Salazar, et tu ne peux pas changer ce fait."

Salazar rit.

"Oh! Mais c'est là où tu as tort! Je pourrais en faire mon héritier grâce à des rituels… mais ils sont pénibles et demanderaient des sacrifices humains… ce qu'aucun de nous n'approuve…" LA dernière partie avait été prononcée avec sarcasme.

"Que veux-tu dire Salazar?" deemanda Rowena en fronçant les sourcils pendant qu'Helga plaçait une main apaisante dur un Godric qui lançait des regards noirs et fulminait.

Serpentard balaya son commentaire d'un geste de la main.

"Rien…"

"Vous avez fini?" Le fantôme de Merlin avait l'air extrêmement énervé. "Vous allez arrêter ces absurdités une fois pour toute! Harold reprendra son entraînement dans les Arts dès que Léanne le jugera apte." Il se tourna vers Salazar. "Cependant, cette fois, ce sera sous ma surveillance. L'entraînement à la douleur sera arrêté. Son niveau de tolérance est déjà assez élevé pour supporter un léger choc en retour et lui permettre de se défendre." Il fit face à Godric. "Tu vas commencer à lui apprendre la magie du sang des Gryffondors et fais-moi confiance pour qu'il n'arrive plus rien au garçon… Si tu pouvais lui permettre d'avoir son familier à ses côtés, cela l'aiderait à se remettre…"

Rowena hocha la tête, de même qu'Helga, bien que la Poufsouffle sembla un peu dubitative quand à une telle décision.

"Merlin, vas-t-il se remettre?"

L'ancien esprit jeta un regard profondément méprisant à Salazar.

"Vous êtes arrivés juste à temps et Salazar a raison quand il dit que les niveaux de pouvoirs du garçon vont aider sa guérison. Sa magie sera peut-être instable au début… mais il devrait s'en remettre avec un peu de temps."

Rowena hocha la tête.

"Bien, alors je vais me retirer. Je vous verrai demain."

Les deux femmes firent un signe de tête vers leurs homologues masculins et sortirent sans bruit de la pièce pendant que le fantôme de Merlin disparaissait.

Godric regarda fixement et durement Salazar.

"Je ne comprends pas pourquoi tu agis comme tu le fais Salazar. Mais je vais te surveiller à partir de maintenant. Ne t'oublie pas encore une fois ou je te jure que tu devras en répondre."

Salazar soupira.

"Tu es un idiot Godric. Quel est l'intérêt d'avoir du pouvoir si tu ne l'utilises pas?"

Godric n'était pas distrait aussi facilement…

"Prends garde Salazar. Je vais suivre les décisions de Merlin parce que je crois qu'il veut ce qu'il y a de mieux pour Harold mais je ne supporterai plus ce que tu fais à mon héritier. C'est un Gryffondor."

Cela dit, il sortit furieux de la pièce, suivi par les yeux amusé de Salazar.

"Peut-être l'est-il, Godric… Mais il sera aussi un Serpentard…"


Harry se réveilla quatre jours plus tard, Céréus enroulé à ses pieds était particulièrement bouleversé par la situation difficile dans laquelle se trouvait son maître. Il refusait de le quitter du regard pendant plus que quelques minutes. A la fin de la semaine, on considéra qu'Harry était assez bien pour suivre des cours tant qu'il ne faisait pas du tout intervenir la magie. Ses matinées étaient dédiées aux cours de Soins sous la guidance de Léanne et ses après-midi étaient divisés entre Godric, Salazar et les autres professeurs… Il ne s'écoula pas longtemps avant qu'il réalise qu'il était devenu le prix d'une lutte acharnée entre son ancêtre et Salazar Serpentard. Cela empira pendant la deuxième semaine, bouleversant Harry qui ne voulait pas décevoir l'un ou l'autre. Malgré le fait qu'il en voulait à Salazar pour la façon dont il l'avait traité, l'homme était attentif à lui pendant ses cours, il l'aidait et le calmait, ce qui détonnait avec le côté insensible de sa personnalité qu'il avait montré auparavant. Godric était son ancêtre et montrait qu'il était fier de sa capacité à garder les connaissances qu'on lui transmettait. Il réussissait aussi à le faire rire, bien qu'il pouvait voir que la familiarité qui existait entre Salazar et lui l'embêtait.

Rowena, Helga le soutenaient mais ne gardaient avec lui qu'une relation professeur-élève, ce qui, pour lui étant à bout de nerfs, était apaisant…

Merlin savait l'écouter et lui donnait des conseils. Ses cours étaient stimulants et il regrettait ne pas pouvoir les mettre en pratique.

A la fin de la seconde semaine, Léanne lui permit de relancer des sorts de bas niveau et il appréciait pouvoir faire de la magie à nouveau.

Cela eut cependant pour effet de rendre la compétitions entre les deux fondateurs masculins encore plus acharnée et Harry se retrouva donc de plus en plus souvent à chercher refuge dans l'Infirmerie. Si Léanne était occupée ailleurs, il allait monter Sheitan ou marchait autour du lac avant de s'asseoir sur le bord, Céréus à côté de lui, lui offrant son soutien pendant qu'il passait ses doigts dans la fourrure.

Léanne le trouva ainsi un jour alors qu'il avait cherché à être seul après avoir fini une leçon avec Godric.

§ Quelqu'un vient, Harry-louveteau, celle qui sent comme les plantes… §

Harry gratta un endroit sous l'oreille du loup.

"Harry?"

"Bon après-midi, Lady Léanne."

La femme s'assit à côté de lui.

"Tu peux m'appeler Léanne, après tout, nous faisons partie de la même famille…"

Haussant les épaules, Harry hocha la tête.

"Comment vas-tu Harold?"

Le jeune sorcier haussa une nouvelle fois les épaules.

"Je ne sais pas… Je me sens mieux… mais je suis déconcerté."

Léanne soupira.

"C'est normal, ces deux idiots ne te rendent pas les choses faciles…"

Il y eut un moment de silence pendant lequel les seuls sons étaient ceux produits par le Calamar faisant des éclaboussures dans le lac et par un oiseau qui gazouillait gaiement, pas le moins du monde ennuyé par les problèmes des humains.

"Je pars pendant une semaine pour aller aider un village. Leur guérisseur m'a fait appeler hier. J'ai parlé à Merlin et il pense qu'un changement de décor te fera du bien et permettra à ces deux enfants de régler leur petite discorde."

Harry avait levé la tête en entendant cela.

"Mais que vas-t-il se passer pour mes cours?"

"Tu seras capable de t'entraîner par toi même et il y a quelques sorciers là où nous allons, je sais que l'un d'entre eux est un animagus et sera capable de continuer tes leçons. Quand à ce que Salazar t'apprend, Merlin a dit que si tu t'entraînais à faire tes exercices tous les jours pendant une semaine, cela ne te ferai pas régresser et te rendrait même les cours plus faciles puisque tu aurais une meilleure compréhension de tes connaissances et de tes sorts."

Harry réfléchit pendant quelques minutes, regardant le lac fixement comme s'il pouvait lui donnait toutes les réponses à ses questions.

§ Qu'en penses-tu Céréus? §

Le loup leva sa grosse tête pour le regarder dans les yeux.

§ Je crois que la deux-jambes qui sent les plantes a raison, c'est bien de voyager. Les louveteaux ne peuvent pas rester à l'endroit où ils sont nés toute leur vie… Comment trouveraient-ils leur compagne sinon? §

Ces paroles firent rire et un peu rougir Harry.

§ Il n'est pas encore temps pour moi de trouver une compagne… §

§ C'est ce que les louveteaux disent toujours… §

Léanne lui sourit.

"Est-ce que je veux savoir?"

Harry secoua la tête en devenant encore plus rouge.

"Pas vraiment, mais nous irons avec vous."

Léanne hocha la tête avec approbation.

"Très bien, emballe quelques vêtements et tout ce dont tu auras besoin pour ce voyage, nous partons demain à l'aube. Le village se trouve à une journée à cheval donc n'emporte pas non plus trop de choses."

Harry fut facilement d'accord et se leva avec fluidité en réalisant que son cours avec Merlin et Salazar approchait.

"Je te verrais au dîner et n'en fais pas trop… Je dirai aux elfes de maison de te réveiller demain, nous n'aurons pas de temps à perdre."

Harry hocha la tête et se dirigea vers le château, Céréus sur ses talons.

§ Tu vas voir le Grand et Celui qui apporte la Douleur? §

Harry n'essaya pas de corriger son familier. Céréus semblait vraiment détester Salazar à cause de ce qu'il faisait à Harry. Apparemment, les loups pouvaient garder rancune pendant longtemps et Céréus ne perdait jamais une occasion d'essayer de mordre les chevilles de Sir Serpentard. Il ne faisait jamais de mal à l'homme car Harry le lui avait interdit. Cependant, il n'aimait pas trop Godric non plus. Alors que le loup reconnaissait l'intelligence de Salazar, il pensait que Gryffondor était stupide car l'homme persistait à le considérer comme un simple animal de compagnie.

C'était une autre raison qui faisait qu'Harry était content de partir pour une semaine…

Les cours de Salazar et de Merlin se passèrent calmement. Ils avaient même commencé à mélanger leurs enseignements. Harry commençait à appeler les ombres plus facilement… Puisqu'il ne pouvait pas utiliser beaucoup de magie, Salazar le faisait travailler sur la partie Potion des Arts tout en initiant le jeune homme aux Manœuvres psychologiques, à la politique… Les Potions préparées de cette façon était plus puissantes, leurs effets duraient plus longtemps et des sorts pouvaient être intégrés pendant la préparation.

Finalement, Salazar le congédia en louant ses progrès.

Alors qu'Harry sortait, Salazar l'arrêta et lui tendit quatre livres épais.

"Je suppose que Léanne t'as demandé de l'accompagner. Je veux que tu lises ces livres si tu as le temps libre nécessaire pour le faire, entraîne-toi à faire ce que j'ai souligné."

Harry regarda les titres et sut qu'Hermione aurait tué pour avoir ces livres entre les mains: une copie originale de Potions de grands pouvoirs qui n'avait pas été censurée et contenait toutes les potions connues des fondateurs… la plupart avait été perdues à travers le temps. Un tome sur les duels et la Métamorphose des Ombres, un livre sur les Enchantements et les runes. Le dernier était un calepin.

"Le quatrième contient les notes que j'ai écrites il y a un moment concernant la politique, la diplomatie et d'autres compétences utiles… Je te conseille vivement de les lire attentivement et je te demande d'y faire attention. Je m'attends à ce qu'ils me soient rendus dans le même état qu'ils t'ont été prêtés."

Harry hocha la tête en remerciant l'homme. Cela le démangeait de commencer sa lecture. Il s'amusa intérieurement en imaginant la réaction de Ron s'il pouvait le voir maintenant…

Il réalisa qu'il n'avait pas pensé à son époque depuis un moment et cela le fit se sentir coupable… Il espérait seulement qu'ils étaient en vie et en sécurité.

Céréus lui toucha la jambe de son nez.

§ Qu'est-ce qui te perturbes, louveteau? §

Harry gratta la fourrure sur sa tête.

§ Je pensais à mes amis qui sont restés derrière quand mon ancêtre m'a appelé à lui. §

§ Pourquoi cela t'attriste-t-il tant? §

§ Ils me manquent et j'ai peur pour leur vie parce que mon monde était en guerre quand je suis parti. §

§ Peux-tu revenir tout seul? §

§ Non… §

§ Comment sais-tu que leurs vies sont en danger? §

§ Je suppose que c'est le cas. §

§ Suppositions… ce sont des choses humaines… Qui d'autre inventerait des problèmes quand il n'y en a pas? §

Harry sourit.

§ Qui en effet… Allons-y. §

§ Voilà une meilleure idée, louveteau, je n'aime pas cet endroit… Ca pue, c'est humide… Aucun loup respectable ne vivrait ici. §

Harry revint vers sa chambre en riant doucement, il emballa ce dont il allait avoir besoin et alla dormir, Céréus gardant son sommeil.

Un fort glapissement le réveilla.

Il vit un elfe de maison recroquevillé dans un coin. Céréus grondait doucement, la fourrure de son cou légèrement hérissée, montrant les crocs.

§ Céréus! §

La tête du loup se leva d'un coup et il marcha vers le lit sur lequel Harry était maintenant assis.

§ Cette chose étrange et rigolote est apparue dans la pièce… elle fait des bruits bizarres… §

§ Je t'avais dit de ne pas leur faire peur… §

§ Mais ce n'est pas le même que la dernière fois! §

Harry soupira… le loup utilisait cette excuse comme carte maîtresse à chaque fois… Il se leva et s'agenouilla près de l'elfe de maison qui tremblait, ses yeux passaient frénétiquement d'Harry au loup.

"Je suis désolé pour ça, as-tu besoin de t'asseoir pour un moment?"

Cela sembla choquer l'elfe de maison. Il fixa Harry du regard, abasourdi. Après une minute, Céréus claqua des mâchoires, ce qui surpris la créature qui sursauta et regarda Harry.

"Non… non, non, Holly va bien… le Maître sorcier est trop gentil pour pauvre Holly… La Maîtresse sorcière Léanne a demandé à Holly de réveiller le Maître sorcier Harold, lui apporter son petit-déjeuner et aider le Maître sorcier à faire ses bagages."

Harry hocha la tête et montra du doigt deux sacs dans un coin de la chambre.

"J'ai préparé ceux-là, tu peux regarder dedans et ajouter ce dont tu penses que j'aurai besoin. Fais cependant attention aux lames, aux ingrédients et au matériau magique…"

Il s'assit à la table qui avait été ajoutée à sa chambre et où de la nourriture l'attendait ainsi qu'une assiette de viande crue pour Céréus.

L'elfe de maison poussa un petit cri pour montrer son accord et se dirigea vers les sacs, repliant les vêtements et en ajoutant quelques autres.

Cinq minutes plus tard, Holly revenait.

"La Maîtresse sorcière Léanne a dit à Holly d'apporter ces vêtements au Maître sorcier Harold. Le Maître sorcier doit porter ceux-là pour le voyage."

Harry hocha distraitement la tête en engloutissant sa nourriture. Holly disparut d'un claquement de doigts.

Quelques minutes plus tard, Harry se changea, passant un pantalon de voyage marron et une légère tunique de coton bleue avec un col blanc qui montrait qu'il était un apprenti guérisseur.

Il rejoignit Léanne dehors où Sheitan l'attendait, prêt pour le voyage, ses sacs déjà attachés à la selle ainsi qu'un troisième qu'il supposa rempli de nourriture, quelques couvertures et autres choses indispensables.

Léanne montait en amazone et était déjà sur son cheval, un solide hongre bai. Il n'y avait pas d'escorte, ce qui aurait été surprenant si Léanne n'avait pas été une sorcière.

Ils chevauchèrent en silence, trottant à une bonne allure, Léanne en tête. Ils s'arrêtèrent à quelques villages pour les nouvelles et de l'eau pour leurs chevaux.

Ils firent une pause au déjeuner pour manger puis reprirent leur voyage. Léanne commença à décrire le paysage et à lui raconter l'histoire de la région.

Bientôt, ils approchèrent du village qui avait appelé à l'aide.

A leur dernier arrêt, une heure avant d'atteindre leur destination, le chef du village leur avait demandé d'accepter une escorte de quatre hommes. Apparemment, des voleurs avaient envahi la région et l'homme ne voulait pas que Lady Gryffondor soit attaquée sur le chemin.

Ils atteignirent leur but au crépuscule et à ce moment, la seule chose dans l'esprit d'Harry était un lit. Son derrière était engourdi par la journée de cheval, ses muscles lui faisaient mal et il aurait donné n'importe quoi pour une potion qui apaisait la douleur ou au moins une crème ou un breuvage relaxant.

Ils descendirent de leurs montures, de même que leur escorte, et demandèrent à la première personne qu'ils virent de leur montrer le chemin de la maison du guérisseur.

La femme qui les guidait semblait sur le point de s'évanouir. Ils entrèrent dans la maison et furent assaillis par l'odeur de déjections humaines en décomposition, de remèdes à base de plantes et de sueur.

"Guérisseur Gareth?"

Un homme d'environ vingt-cinq ans s'approcha d'eux. Il était grand mais n'avais que la peau sur les os. Il avait de grosses poches noires sous les yeux.

"Lady Léanne! Que les Dieux soient remerciés!"

Harry crut que l'homme allait pleurer de soulagement.

"Je suis venue aussi vite que j'ai pu. Que se passe-t-il, pourquoi ces corps n'ont-ils pas été enterrés?"

Gareth s'assit sur la surface disponible la plus proche.

"La moitié du village est malade, l'autre moitié est soit dehors à chercher de la nourriture soit ici à prendre soin des malades…"

"Savez-vous quelle est la cause de cette maladie?"

Le guérisseur secoua la tête.

"Je ne sais pas…" Il se mit à décrire les symptômes et Harry vit Léanne plisser les lèvres. Finalement, elle hocha la tête.

"Je connais cette afection. Vous devez dire à tous ceux en bonne santé que la maladie est transmise par les poux. Il faut raser la tête des malades. Ils doivent être lavés avec les herbes que je vais vous donner. Les maisons doivent être lavées de fond en comble. Personne ne doit entrer le village à moins qu'ils ne veulent pas en repartir. Il ne faut permettre à personne de partir." Elle fit une pause pendant un moment puis sembla prendre une décision.

"Mon apprenti et moi préparerons un remède pour les malades qui peuvent encore être sauvés. Les morts doivent être enterrés aussi vite que possible. Ne consommez aucune eau ou nourriture souillée."

Elle se tourna vers les quatre hommes qui les avaient escortés, elle et Harry.

"Je vais vous donner un remède qui vous empêchera d'être infectés mais vous devrez vérifier vous-même que vous n'avez pas de poux et tuer tous ceux que vous trouverez."

Les quatre hommes pâlirent et se dépêchèrent d'acquiescer de la tête.

Léanne dit quelques mots au guérisseur et sortit suivie par Harry. Il pouvait l'entendre murmurer à propos des Moldus et de leur stupidité. Elle sortit une fiole d'un de ses sacs et la tendit à l'un des membres de leur escorte.

"Prenez chacun une gorgée de cette potion et rapportez-la moi. Ensuite, allez au ruisseau et laver vous à fond avant de vérifier les uns les autres que vous n'avez pas de poux. Une fois que vous aurez fini, allez trouver les villageois…"

Elle se tourna vers Harry pendant qu'ils partaient.

"J'ai besoin que tu prépares plusieurs lots de Potion d'Apollon, augmente sa puissance autant que tu peux. Prépare aussi quelque chose pour repousser les insectes. Nous ne pouvons pas permettre à cette maladie de se propager."

Harry hocha la tête, prit immédiatement son sac et s'éloigna pour poser plusieurs chaudrons que les habitants leur avaient fournis et commença à préparer les potions.

Comme il commençait à le comprendre, ça allait être une longue semaine…

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Grande victoire! J'ai rejoint Naia! Il y a à présent autant de chapitres en français qu'en anglais. Et en plus, je l'ai (presque) fait paraître à la date prévue… Par contre, ça veut dire qu'il faut que je revoie maintenant les chapitres précédents pour corriger les fautes que je n'ai pas vues avant. S'il y avait une bonne âme pour m'aider à repérer fautes de grammaire, d'orthographe et surtout de syntaxe ou les tournures qui ne ressemblent pas trop à du français, ça serait gentil. Si en plus, cette personne parlait un peu anglais pour pouvoir discuter certaines parties de la traduction, ce serait encore mieux. Si quelqu'un est intéressé, qu'il ou elle m'envoie un mail pour que je lui explique ce que j'attends vraiment… :)

Et puis, n'oublions pas. Merci à tous ceux qui ont laissé une review pour le chapitre 20: underphoenix, onarluca (je crois que cette époque est la dernière avant qu'il ne rentre mais je ne suis pas sûre…), Orphée Potter (à mon avis, il y a peu de chance qu'on revoie Sizrian mais on ne sait jamais…), Lunicorne, zaika (merci pour les fleurs :) ), Thealie (aucune idée pour la suite, je suis au même point que vous tous maintenant), Drackyumi, satya, dragonise, caramousse, panthere, MiRuG (merci, ça fait encore plus plaisir de recevoir des compliments pour ma traduction quand la personne a lu au moins un peu la version anglaise et a pu comparer), Remus James Lupin (en effet, ce n'était pas une très bonne méthode) et Patacitrouille ex Alieonor (merci beaucoup, je crois que c'est ta review qui m'a décidé à me bouger les fesses pour me remettre à traduire alors que j'étais rentrée depuis une semaine…)

Sinon, je ne vais sans doute bientôt plus beaucoup avoir accès à Internet (vers fin septembre environ) pendant pas mal de temps donc ne vous inquiétez pas si le prochain chapitre met du temps à arriver, d'autant plus qu'il faut attendre que Naia le fasse paraître en anglais d'abord.

Voilà, c'est tout. Bisous à tous.