Larme de sang

Genre : Yaoi, amitié, pédophilie, tout ça sur ton de guerre. Rating changé pour cause de violence psychologique. Je le trouve plus approprié en fait.

Couple : HPDM et ensuite, l'éternel, HGRW, ensuite qui sait ce qui se passera dans ma petite tête. Ah si maintenant y a un GWNL.

Note de l'auteur : KIKOU ! Alors alors, voici donc un nouveau chapitre de cette histoire qui c'est relativement fait attendre. En espérant qu'il y aura du monde d'ailleurs. S'il vous plait m'oubliez pas ! D'ailleurs j'en profite pour vous dire ici, ce que je répéterais sûrement en fin de chapitre que l'histoire touche à sa fin. Il ne reste je dirais plus que deux voir trois chapitres au grand maximum.

Merci à Nyctalope pour sa relecture.

Résumé : La guerre fait rage, Draco est un mangemort mais il en a marre de tout ça. Lors d'un carnage organisé par les mangemorts, Draco récupère un enfant violé par la bande de son père. Mal dans sa peau, Draco va le ramener chez lui et prendre la décision de tenter de le sauver pour se prouver qu'il n'est pas comme son père. Harry de son coté, en a marre de voir autant de massacre, mais Dumbledore va lui redonner un espoir. Un objet trouvé prés des vêtements d'un enfant disparu. Auront-ils la chance qu'un mangemort doute de ce qu'il se passe et se rallie à leur cause ? Ce mangemort qui n'est d'autre que Draco Malfoy ? Un espoir demeure dans le cœur d'Harry lorsqu'un autre indice fait surface. Il décidera de partir à sa rencontre.

Résumé du dernier chapitre : Après avoir mis les choses au point entre eux, Harry, Draco et Michael se rendent à Poudlard afin de mettre au clair quelques points avec l'Ordre. Draco est ainsi dévoilé et devient espion alors que Michael découvre ce qu'est être sorcier. C'est un nouveau départ pour tous qui va entraîner une accélération dans le dénouement de la guerre.

Voila, alors, je vais vous laisser à ce chapitre, en espérant que vous n'aurez pas totalement oublier la fic.

6 : Double vie.

Draco marchait dans les couloirs du manoir Malfoy, son père lui avait demandé de s'y rendre pour une réunion urgente. Il avait laissé Michael tout seul chez lui, le garçon lui avait promis qu'il serait sage et surtout qu'il ferait attention. Après ce qui c'était passé à Poudlard, la rencontre avec ce qu'il était, et surtout tout le contexte qui se trouvait autour. La guerre, il était si jeune et pourtant il prenait ça avec tellement de maturité. Est-ce qu'il allait perdre toute son innocence d'enfant en grandissant après ce qu'il lui était arrivé ? Il espérait que non, Harry lui avait promis de tout faire une fois que tout serait finit.

Il avait foi en ses paroles, il y croyait, et il ferait tout de son côté pour arriver à ce résultat. Il ce l'était juré.

Arrivant devant une grande salle éclairée, il s'arrêta et écouta. C'était la voix de son père et celle de sa tante. Ils semblaient en grande discussion. Quelque chose d'apparemment important pour la suite des attaques. Tendant l'oreille discrètement, il entendit des brides de conversation.

- Vous pensez que le Lord à raison de faire ceci ?

- Oui, ce village est une menace pour nous. Il regroupe trop de partisans de l'Ordre pour rester intacte.

- Le rapport de Felix disait pourtant…

- Oui de grands sorciers s'y trouvent. Seulement n'oublie pas que les attaques maintenues secrètes et surtout comme celle qui se profile arrivera à ses fins comme toutes les autres.

Il y eut un moment de battement. C'était terriblement frustrant d'en entendre si peux, mais il savait que s'il se faisait prendre à l'écoute, il serait châtié et surtout, il pouvait mettre en péril l'Ordre et Harry. C'est donc d'un pas rapide qu'il quitta le pas de la porte pour rejoindre sa chambre avant la seconde réunion de la journée.

Une fois qu'il fut partit, Lucius lissa ses longues mèches avant de regarder le portrait qui se trouvait au dessus de la cheminée.

- Y a-t-il quelque chose dont tu voulais me parler autre que cette mission ?

- Hum…oui….

- Je t'écoute tu sais très bien que je tiendrais ma langue.

Lucius émit un petit rire avant de regarder la femme.

- Tu es pire qu'une vipère.

- Que veux tu, on est de la famille des serpents tous les deux, mais je ne sais pas qui de nous deux est le plus vénéneux.

Le blond lui offrit un grand sourire avant de reprendre son attitude de noble.

- Il se trouve que Draco est étrange en ce moment.

- Etrange ? Comment ?

- Il est dans la lune. Lors de l'attaque d'un village, il semblait tellement déboussolé.

- Tant que ça ?

Bellatrix se laissa choir dans un fauteuil avant de croiser ses doigts.

- A quoi penses tu Lucius ? Tu ne m'as pas fait part de ça pour rien.

Lucius s'assit à son tour avant de croiser les jambes avec cette élégance qu'il savait garder dans n'importe quel moment.

- Non, j'ai des doutes sur mon propre fils, ma chair, mon sang.

Son visage était sombre, bien trop sombre pour que l'on puisse croire à une quelconque plaisanterie.

- Que veux tu dire ?

- Je ne sais pas encore, mais j'aimerais que tu gardes un œil sur lui. Je le trouve trop désintéressé en ce moment. Je n'avais pas de doute sur lui avant, je le laissais faire ce qui lui semblait bon de faire mais maintenant, j'aimerais que tu cherches quelques renseignements sur lui.

La femme arqua un sourcil avant de soupirer.

- Que tu en viennes à douter de ton fils Lucius, c'est vraiment quelque chose d'étrange.

- Peut être, mais j'aimerais vraiment que tu fasses ça.

- Et je le ferais, tout simplement parce que je veux m'assurer que ce que tu fondes ne soit pas vrai. Car dans ce cas, il faudrait en informer le maître le plus tôt possible.

Lucius acquiesça et Bellatrix se leva pour quitter la pièce.

- En tout cas, je souhaite sincèrement que tu es tord.

Elle partit en refermant correctement la porte laissant un homme qui fixait le feu qui brûlait dans l'âtre. Lui aussi il l'espérait vraiment.

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La seconde réunion avait justement parlé de cette attaque qui devait avoir lieu dans deux jours. Attaque surprise et dévastatrice qui serait la carte maîtresse contre l'Ordre du Phénix.

Draco c'était sentit mal en entendant ça, il arrivait dans un monde où tout ce qui allait se passer autour de lui n'allait être que double jeu. Où il devrait songer à espionner assez souvent, récolter des informations pour aider Harry et il apprenait que ce serait bientôt l'assaut final. Que le Lord voulait en finir une bonne foi pour toute en frappant fort.

Une diversion aurait lieu, d'abord ce soir, une éradication normale de moldu puis demain une plus importante qui toucherait un village au nord de l'Angleterre pour finir sur ce village caché à l'ouest laissant l'Ordre complètement défait pour attaquer Poudlard symbole de l'Ordre.

C'était si rapide, en trois jours, ce serait finit. Voldemort serait le vainqueur et tous les mangemorts chantaient déjà le fait qu'ils allaient faire régner la terreur sur ce pays avant de passer à un autre puis encore un autre afin d'annexer le monde.

Une fois la réunion finit, ils étaient près à partir pour une nouvelle nuit de sang.

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Draco rentra chez lui complètement crevé, ses vêtements étaient couverts de sang et son visage montrait toute sa lassitude. Il ouvrit la porte sans faire plus attention au sang qui disparaissait magiquement autour de lui, ne laissant aucune trace de son passage. Puis une fois la porte fermée, il se laissait glisser sur son paillasson avant de passer une main lasse dans ses cheveux.

Le goût du sang lui donnait envie de vomir, et pourtant, il supportait ça depuis si longtemps. Soupirant il ferma les yeux et sa tête vint heurter le bois de la porte.

Il revit beaucoup de chose, ce village qui brûlait, ces gens qui courraient en hurlant de terreur, ces femmes qui tentaient de protéger leurs enfants. Les hommes qui se battaient comme ils le pouvaient, ne comprenant pas que tout était finit pour eux. Ils allaient mourir car ils étaient des sorciers et ils ne pouvaient rien contre eux avec des sortes de bâtons ou autres objet typiquement moldu.

Et encore une fois, il avait dû tuer, les sorts avaient fusé de toute part, ne laissant derrière que des cadavres.

Il avait réussit à sauver une femme et ses deux petites jumelles en les cachant dans une cave, mais c'était tout ce qu'il avait pu faire. Etait il si inutile que ça ? Ne pouvait il rien faire de plus que sauver trois malheureuse personne d'un massacre sans nom ?

Une larme coula le long de sa joue, se mélangeant au sang dont il était recouvert, ce sang qu'il croyait si pur à une époque, ce sang qu'il détestait et qui maintenant lui rappelait sans cesse Michael, ce petit gamin qui lui avait ouvert les yeux sur bien des choses.

- Je suis un raté….

Sa voix se perdit dans le silence de l'appartement, il était seul et ne servait à rien.

Un petit corps chaud vint se calfeutrer entre ses jambes sans qu'il ne l'ait entendu venir. Il sursauta mais reconnu la douce odeur de Michael, celle-ci arrivait si bien à faire disparaître celle du sang. Deux lèvres humides se posèrent sur sa joue sans un mot avant qu'il ne revienne se pelotonner dans ses bras.

Draco sourit légèrement avant de refermer ses bras sur le petit corps de ce petit ange qui ne comprenait peut être pas tout mais qui savait tellement de chose. Son instinct d'enfant lui faisait comprendre d'autres choses toutes aussi importantes.

Avant même qu'il ne pense à autre chose, il s'endormit, tenant dans ces bras, cette peluche humaine.

Au réveil, il était dans son lit, fraîchement changé et habillé d'un pyjama venant de sa penderie. A ses côtés se trouvaient Michael qui ronronnait et ne semblait pas avoir fait de mauvais rêves. De l'autre côté, sur la table de chevet se trouvait le pot que lui avait donné Severus pour ses blessures. Michael le tannait à chaque fois pour qu'il en mette. Il n'aimait pas le voir avec ses blessures surtout quand il avait remarqué que celles qu'il avait lors de la visite à Poudlard avait disparu assez rapidement grâce à cette drôle de crème.

C'était lui qui avait voulu lui en mettre la première fois, disant que s'il ne le faisait pas, lui même ne le ferais jamais. Sous le regard soutenu de ce gamin, il l'avait laissé faire. Il avait plissé le nez lorsqu'il avait sentit l'odeur.

- Et oui, ça ne sent pas bon.

- Tu vas sentir cette odeur là après ?

- Oui.

- Eurk !

Il l'avait gentiment ébouriffé avant de commencer à ce lever mais Michael lui avait dit de se rasseoir puis lentement il avait appliqué la pommade.

- Finalement, ça ne sent pas si mauvais que ça. Fit il en plissant toujours le nez.

- Menteur.

- M'en fiche, veux que tu ailles mieux !

Il n'avait rien trouvé de mieux à répliquer, le sourire qui naissait sur les lèvres de l'enfant quand il lui faisait plaisir était son rayon de soleil.

Tournant son regard vers l'horloge, il soupira, il allait encore être en retard. Se précipitant un peu partout dans la maison en silence, ne voulant pas réveiller l'endormit, il attrapa son sac, une tartine que lui tendait gentiment son elfe de maison et il passa la porte.

Les deux créatures se regardèrent.

- Il n'a pas remarqué ?

- Je ne crois pas.

- Et pourtant, il aurait dû.

Une petite frimousse encore endormit entra dans le salon, tenant dans sa main un oreiller, celui de Draco apparemment.

- 'l patit…. !

Il retourna dans la chambre pour se jeter sur le lit et se rendormir.

- Ce sort est vraiment utile.

- Un sort protecteur de haut niveau.

Et sans un mot de plus, ils disparurent dans un pop sonore.

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Le professeur termina son cours avec l'attention de tous ses élèves. Il avait parlé de choses importantes dans tout ce qui touchait l'aide aux personnes maltraités, du soutient qu'il fallait fournir et de la meilleure façon de les aider à sortir de cet état de crainte. Il avait basé tous ses derniers cours là-dessus, et Draco lui en était reconnaissant.

Ça le rassurait sur Michael et sur lui même.

On disait souvent que lorsqu'on était battu étant petit, on pouvait reproduire la même chose sur les autres, en se servant de cette crainte enfouit en nous. Il en était de même pour les violés, et il ne voulait pas que ça arrive. Alors il prenait très scrupuleusement des notes.

Puis sans se faire remarquer, il rendit son devoir avec à l'intérieur quelque chose pour l'Ordre, c'était le moyen tellement plus simple pour lui de faire passer les messages. Personne ne se doutait de l'appartenance du professeur à l'Ordre et encore moins de lui.

Après l'attaque d'hier, il avait eut le droit à des regards haineux, mais il en avait tellement l'habitude et puis il les méritait, il était sur les lieux cette nuit là encore.

Il soupira et allait s'apprêter à rentrer chez lui quand on le tira violement en arrière et qu'il recevait un bon crochet dans la mâchoire. Il tomba sur les fesses à la force du coup avant de sentir le goût du sang dans sa bouche. Il passa sa main sur sa lèvre et regarda ses doigts, ils étaient rouge, il avait dû se mordre au contacte.

Tout un attroupement d'étudiant commençait à se former autour de la scène qui s'offrait. Draco releva la tête pour tomber sur un jeune homme un peu plus vieux que lui, et qui était bien plus fort physiquement que lui. Ses épaules étaient larges, ses jambes bien faites et son visage exprimait tout le plaisir qu'il avait à le voir au sol.

- Alors Malfoy, on fait moins le fier au sol.

Draco soupira, il s'essuya la lèvre rapidement avant de se relever pour s'épousseter et tourner le dos à celui qui venait de lui faire ça. Il commença à se frayer un chemin au milieu des murmures qui s'intensifiaient à mesure qu'il avançait pour laisser l'autre étudiant.

Il allait faire un pas de plus quand une main ferme l'attrapa par le col et le tira en arrière. Draco tourna simplement la tête vers lui, sans amorcer quelconque moyen de défense.

- Te fous pas de ma gueule Malfoy.

- Que veux tu ?

Réponse froide et regard de glace, l'étudiant fut un peu déboussolé par cette réaction mais se reprit rapidement.

- Tu sais ce qui c'est passé cette nuit ?

- Non. Quelque chose de grave peut être, pour que tu sois obliger de me tenir au courant…

Le plus vieux resserra sa prise avant de serrer les dents.

- Un nouveau massacre organisé par ton père et ce psychopathe. Est-ce assez grave pour toi ?

- J'aurais du le deviner.

Le garçon le jeta devant lui, Draco se rattrapa comme il le pu mais il sentit quelque chose se briser en même temps que sa main le réceptionnait au sol, l'autre tenant toujours ses livres. Il grimaça en se relevant difficilement, c'était bien le moment d'avoir une émeute.

- Alors Malfoy qu'as-tu à redire à ça ?

- Rien. Tu comptes me retarder encore longtemps.

Draco rajusta son col sans montrer à un seul moment que son poignet était probablement cassé. Un peu plus loin dans la foule, Ginny tentait de se rapprocher pour voir ce qui se passait, elle posa sa main sur sa bouche en voyant les deux garçons se faire face. Une jeune fille lui glissa ce qu'il s'était passé et Ginny resserra sa prise sur son livre.

- Te retarder, je te parle de vies humaines et tu me parles d'heure !

- La vie et le temps sont liés.

- C'est vrai, c'est tellement plus rapide d'ôter la vie que de la donner.

Draco frémit à cette phrase mais garda son masque froid, il ne se laisserait pas embarquer dans ce genre de petit jeu. Il devait profiter de ses horaires pour rentrer chez lui, manger, revenir en cours et ensuite rejoindre le manoir pour l'attaque de cette nuit. Il pencha donc la tête sur le côté, il avait d'autres chats à fouetter que ce crétin qui lui cherchait des noises.

- Cela dépend, je suis sûr que tu connais comme tout le monde dans ce hall de nombreux sorts qui peuvent faire perdre la vie à quelqu'un en aussi longtemps.

- Rien de cela !

- Un simple sort de durée sur un de douleur.

Tout le monde blanchit mais il avait raison, le jeune homme leva sa baguette pour lui lancer un sort mais Draco fut plus rapide. Un sort d'entrave fut prononcé et le blond soupira avant de ranger sa baguette difficilement dans sa poche. Pourquoi avait il fallut qu'il tombe sur cette main là ?

Il tourna les talons et sortit du cercle. Le garçon hurla mais personne n'arrêta le blond. Tout le monde était étonné qu'il utilise un si gentil sort, et pourtant, il l'avait fait.

Draco rejoignit son appartement et fut heureux de voir Michael accourir vers lui alors qu'il claquait la porte avec son pied. Le blond lâcha les livres pour le réceptionner, mieux valait qu'il repose son poignet un peu.

- Draco !

L'enfant déposa un baiser sonore sur sa joue avant de lui offrir un magnifique sourire. Où pouvait il trouver toute cette force ? Où pouvait il trouver toute cette joie de vivre après ce qui lui était arrivé ? Il avait beau se répéter qu'il voulait aider, qu'il souhaitait faire partie de sa famille, tout comme Harry. Il ne comprenait pas, comment pouvait il trouver autant de force seul ?

Suivant Michael qui le traînait pour aller manger, il se mordit la lèvre pour ne pas lui montrer qu'il avait mal, il devait lui aussi faire des efforts.

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- Draco j'aimerais te voir dans mon bureau.

Le blond tourna la tête pour voir son père qui le regardait froidement, hochant de la tête, il obéit. Ils avaient une heure avant de partir pour le village, il se demandait bien ce qu'il lui voulait. Passant la porte de son bureau, il le vit s'asseoir. Draco resta debout attendant de savoir le pourquoi de sa présence.

- Dit moi, tout ce passe bien à ta fac ?

Draco sursauta intérieurement, depuis quand son père s'intéressait il de l'évolution de ses études.

- Oui.

Ce n'était pas dans ses habitudes surtout depuis qu'il avait apprit qu'il voulait devenir médecin. Mangemort et médecin, c'était vraiment aux antipodes de toute logique.

- N'as-tu rien à me dire ?

Draco tressaillit, de quoi voulait il parler ? De Michael ? Savait il qu'il avait prit sous son aile ce jeune garçon dont la famille avait été décimé par ses troupes. ? Que savait il d'autre ? Que Harry était passé le voir ? Où encore son altercation de ce matin avec cet abruti ? Il y avait tellement de chose dont il pouvait parler, laquelle était la bonne ? Laquelle lui permettrait de ne pas se trahir ?

- On m'a rapporté ton altercation de ce matin avec ce jeune sang de bourbe.

Pourquoi se sentait il soulagé d'un poids ? Etait ce le fait que son père ne lui parle pas de Michael ?

- Oui, il est dans l'année supérieur.

- Draco…

Lucius soupira avant de croiser ses bras sur son bureau et d'ancrer son regard dans celui de son fils. Il changeait, ça ce voyait, depuis le temps, ça se sentait. Il était moins assuré, trop souvent dans le doute, n'avait plus cette façon caractéristique de répondre, son arrogance, sa prétention, son narcissisme…Ce n'était plus lui, plus son fils, son sang, sa chair. Il perdait tout ce qu'il lui avait apprit.

- Ecoute moi bien fils, tu sais que je ne suis pas pour les études que tu fais. Si tu les continues, c'est uniquement parce que le Maître trouve que c'est une bonne idée d'avoir un futur médecin dans nos rangs, surtout que tu es plutôt doué. Et puis il a un projet pour toi.

Draco prit un air légèrement surpris, des projets ? Pour lui ? Le maître ? Qu'est ce que c'était encore que cette histoire ?

- Ne fait pas cette tête là, c'est un honneur pour toi que le Maître s'intéresse à tes talents.

- …oui Oui bien sûr père mais…

- Mais quoi Draco ?

- Et bien c'est que, ce projet qu'est ce ?

Lucius sourit énigmatiquement et Draco sentit un frisson lui parcourir l'échine, il ne le sentait pas mais alors pas du tout.

- Montre lui ce dont tu es capable et tu le sauras bien assez tôt, mon fils.

C'était un mauvais pressentiment.

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Ron et Harry marchaient ensemble dans les couloirs de Poudlard, le brun tenait dans ses mains un morceau de papier écrit par Draco. Sa fine écriture italique était toujours aussi soignée malgré le fait qu'il risquait sa vie à faire ce travail. Le professeur le lui avait remit en main propre à la demande de Draco qui avait apparemment glissé autre chose à l'intérieur à son intention.

- Tu as vraiment confiance en lui…

Harry soupira, Ron n'arrivait toujours pas à croire en tout ça, la semaine s'était déroulée, Draco avait fait un bon travail mais le roux ne voulait toujours pas y croire. Et pourtant, Hermione lui avait parlé, Severus aussi, même Ginny avait dit qu'il était un très bon élève et qu'il serait sûrement d'après les dires des autres professeurs celui qui s'en sortirait avec le meilleur diplôme. Il avait des prédispositions pour cet enseignement.

- J'ai confiance en Draco, Ron. Que tu le veuilles ou non, il est mon petit ami.

Ron passa une main dans ses cheveux. Il le savait rien que dans la voix de son meilleur ami, il arrivait à sentir tout l'amour qu'il portait à Draco. Ce fichu Serpentard de malheur, c'était trop étrange tout ça, il s'était détesté et maintenant ils s'aimaient.

- Qui aime bien châtie bien.

Hermione avait beau lui dire ça, il n'arrivait pas vraiment à concevoir cette liaison ou du moins, à ce dire que c'était la meilleur. Mais il devait l'avouer, Harry n'était plus aussi sombre depuis que Draco était de retour dans sa vie. Oh bien sûr il était inquiet, qui ne serait pas inquiet quand l'autre moitié de son âme se trouvait dans cette impasse, seulement, il prenait sur lui et gardait espoir.

Ron soupira et fit face à son meilleur ami. Il le prit par les épaules avec un air grave.

- Si tu as confiance en lui, je lui accorde…

Harry était encore un peu surpris par le brusque revirement de son ami.

- Seulement, il te fait le moindre mal et je te jure que ce faire piétiner par un dragon ne sera rien à côté de ce que je lui ferais subir.

Ron se détacha de son ami pour faire quelques pas en arrière et se tourner pour marcher en direction de ses appartements. Harry resta un moment en retrait, un sourire vint fleurir sur ses lèvres, un sourire sincère qui se mua en un mot. Un seul qui montrait à quel point il se sentait soulager de ce que venait de dire Ron.

- Merci.

Il ne fut pas prononcé, mais les deux garçons le savaient, leur amitié tiendrait et ce pas que venait de faire Ron pour tolérer Draco dans sa vie, était un pas bien plus grand qu'on pouvait le penser.

Sans un mot de plus, les deux garçons se quittèrent ensuite devant la porte des appartements du roux. Harry se dépêcha après pour rejoindre sa chambre, il se jeta sur son lit et commença à lire les lignes que Draco n'avait adressées qu'à lui.

Harry,

Ce que tu viens d'apprendre, c'est ce qui a résulté de la réunion que nous avons eu hier soir. Je n'ai pas pu te fournir plus sur le massacre de cette nuit avant, car il se méfie, oui, de plus en plus. Ce soir, je serais encore sur le champ de bataille, si je n'ai pas donné de nom, c'est tout simplement que nous ne le saurons pas avant d'y être envoyé, j'en suis désolé.

Sache par contre, que le prochain lieu sera un qui vous est très important, seulement, ce sera un leurre, il a décidé de frapper un grand coup et pour de bon, il veut en finir. Je ne sais pas encore ce qu'il va vraiment faire, mais d'après ce que j'ai entendu d'une conversation entre mon père et ma tante, il aurait décidé de s'en prendre à Poudlard. Je n'affirme rien, mais il veut vraiment en finir. Il prépare quelque chose de foncièrement mauvais, il n'en peut plus de rester dans l'ombre, il veut l'Angleterre, puis ensuite les autres pays pour s'attaquer au monde. Il était déjà fou, mais je crois que ça s'aggrave. Il faut s'attendre à beaucoup, ne pas attaquer cette fois là sera une stratégie à adopter, qu'il ne se doute pas qu'il y a eu des fuites. Je sais que je te demande beaucoup, mais parles en à Dumbledore, si il apprend qu'on a été vendu, il annulera l'attaque de demain, s'il l'annule…

De toute manière, dans tous les cas, je serais sur place ce soir, et demain, je ne sais pas ou je serais envoyé, mais je t'en prie Harry, fait attention à toi.

Michael se porte bien, il, je ne sais pas comment dire, mais il est plus fort qu'avant, il tient vraiment à aider plus qu'avant. Seulement, j'ai des doutes sur quelque chose le concernant, je ferais des recherches avant de t'en parler.

Je t'aime Harry.

Draco.

Cette lettre contient un sort qui ne permet d'être lu que par toi, je fais confiance au professeur pour te la remettre en main propre comme il me l'a promit.

Harry plia la lettre et la posa sur sa table de chevet, passant un bras derrière sa tête, il réfléchit au mot qui avait été dit. Il était vrai que s'ils faisaient en sorte que le massacre de cette nuit n'est pas lieu, il annulerait celui de la nuit prochaine, et annuler voulait dire reporter à plus loin cette bataille inévitable, et reporter voulait dire encore des morts. Mais laisser faire cette nuit, voulait dire être coupable du massacre, de ne rien avoir tenter pour l'empêcher, et ça, il ne savait pas s'il en était capable. Sacrifier des gens pour la fin d'une guerre.

Il savait que Draco avait eut du mal à écrire ces mots, même si les lignes étaient parfaitement uniformes, que rien ne laissait voir ses doutes. Il sentait que son amoureux ne l'avait pas fait sans ressentir un après coup. Et maintenant c'était à lui de choisir. Un choix tellement difficile. Un sacrifice à faire.

Il ferma les yeux et s'endormit fatigué par tant de soucis s'accumulant d'un coup.

Une salle, sombre, toujours cette même salle, ce rire qui glace le sang, cette odeur âpre et métallique qui vous étouffe, ces gémissements qui vous serrent le cœur. Toujours ce même endroit froid et lugubre.

Il fit un tour sur lui-même pour voir que de nouvelles inventions avaient été installées ainsi que des créatures et moldus coincés dans une cage. Il détourna le regard, regarder ne servirait à rien d'autre que lui donner la nausée. Il fallait qu'il vide son esprit et qu'il retourne dans son lit, dans sa chambre.

- Tu veux déjà t'en aller.

Harry sursauta, la voix était sifflante et surtout si proche de son oreille. Il fit volte face pour tomber nez à nez avec deux yeux rouges.

- Surpris de me voir n'est ce pas ?

- Comment ?

Un sourire sadique, le visage blafard du lord se rapprocha de lui pour le faire reculer ce que fit Harry. Une fois arrivé là ou il le désirait, il le poussa de ses doigts osseux contre le mur où Harry sentit des chaîne l'emprisonnés.

- Tout le monde progresse Harry.

Il siffla ses mots avec une sorte de joie non dissimulé comme s'il avait trouvé un nouveau jouet.

- C'est quoi ce foutoir.

- Ce foutoir comme tu l'appelles Harry, tu y sera bientôt pour de vrai, comme tous tes amis. Très bientôt.

Les chaînes se refermèrent de plus en plus, et une vint enserrer son cou, l'empêchant de respirer.

- Vois tu Harry. Bientôt se sera ta fin. Et tu emmèneras avec toi tous les rêves de ce vieux fou.

Son doigt osseux caressa la joue du Gryffondor avant d'enfoncer son ongle dans la chair pour laisser une fine traînée de sang.

- Et surtout, les innocents que tu tentes de préserver de cette guerre.

Il partit d'un rire glacial avant de claquer des doigts et de s'écarter de la vision d'Harry pour que celui-ci voit en face de lui, un mur de trophées. Chez les moldu, c'était les animaux empaillés, et là, c'était écoeurant, et surtout impensable.

- Alors Harry, que penses tu de ça ? Bientôt tu t'y trouveras….

Harry ferma les yeux et se concentra, il fallait qu'il sorte d'ici, ne plus penser au mur, ne plus penser aux chaînes, à la douleur et au manque d'air. Juste se rappeler les formes de sa chambre, son lit, la douceur de ses draps, la chaleur de son cœur qui se faisait si froid au fur et à mesure qu'il restait dans cette pièce et surtout au silence et non au rire glacial.

Il sentit le tout disparaître petit à petit alors que Voldemort riait toujours.

- C'est ça retourne chez toi, bientôt, très bientôt tu seras là pour de vrai.

Sa phrase mourut alors qu'Harry se relevait haletant, sa main se plaqua sur son cou, il pouvait encore sentir le métal froid contre sa peau. Une goûte tomba sur sa main, suivit d'une autre, il la déplaça pour qu'elle arrive devant son regard, ceci fait il écarquilla les yeux de stupeur. Se levant il entra dans la salle de bain et une fois devant le miroir, il n'en crut pas ce qu'il voyait.

La marque rouge état là, enserrant son cou, sur sa joue se trouvait la fine coupure. Rapidement, il regarda ses poignets, c'était pareil, toujours cette rougeur signe qu'on avait serré quelque chose là.

Posant ses deux mains sur le rebord du lavabo, il respira un grand coup. Ça n'allait plus du tout. Si maintenant, Voldemort, arrivait à lui laisser des séquelles par rêve enfin plutôt cauchemar. Il fallait qu'il en parle à Dumbledore.

Il sortit de la salle de bain en courrant, ouvrit la porte de sa chambre et la claqua avant de parcourir les couloirs du château. Arrivé à la statue, il donna le mot de passe et continua sa course folle pour arriver dans la petite salle intermédiaire. Les tableaux ne cessaient de jaser son arrivée, surtout avec la tête qu'il avait. Il attendit quelques secondes qu'on informe Dumbledore de sa présence et le vieil homme ouvrit sa porte pour le faire entrer. Il fut surpris de le voir dans cet état.

- Harry que ?

- Voldemort, Il…dormit…chaîne…trophée…mur….cage….prisonnier….étranglé…

- Chut calme toi Harry, tu veux bien t'asseoir et te calmer pour me parler posément.

Harry hocha de la tête et se laissa tomber dans le fauteuil qui avait été mis à sa disposition, passant une main dans ses cheveux, il soupira.

- Je me suis endormi sur mon lit et je me suis retrouvé dans cette salle.

- Celle de torture de Voldemort ?

- Oui, c'est toujours la même, rien ne change vraiment, sauf que là, je n'étais pas à la place de Voldemort, j'étais présent dans cette salle, moi, mon corps, où plutôt non, mon corps était dans mon lit, mes ma conscience était là bas…je ne comprends pas.

Dumbledore prit un air plus grave au fur et à mesure qu'Harry lui parlait.

- Il est arrivé, j'ai eu peur, je ne comprenais pas. Je me suis retrouvé contre un mur et enchaîné, les liens étaient si solides, si forts, si froids. Et puis, il m'a montré ce mur, cette paroi ou il accroche ses trophées, ces pierres humides où on peut voir tout ceux qu'il capture….des enfants…des femmes,…des créatures….de tout.

Harry regarda ses poignets avant de relever la tête vers le directeur.

- Il a dit que je serais bientôt là moi aussi, ainsi que tout ceux qui suivaient notre cause. Il n'y aurait pas d'innocent, plus du tout…

- Mais tu es revenu ?

- Oui j'ai fait tout ce que j'ai pu pour et je suis rentré, mais d'un autre côté, je suis certain qu'il n'a pas tenté de me retenir.

Le vieil homme soupira avant de prendre un bonbon dans la coupelle sur le bureau. Harry remarqua tout de suite que ce qui allait suivre, n'allait pas le rassurer.

- Ce rêve, Harry, que tu as fait, n'en était en fait pas un. Avant tu te contentais d'entrer en contact avec Voldemort et de voir par lui ce qui se passait. Il devait se délecter de savoir que tu voyais tout ça mais là, il est passé à un stade beaucoup plus élevé, il ne va pas tarder à frapper fort.

Harry soupira.

- J'ai reçu une lettre de Draco, me disant que justement, il n'allait pas tarder à donner le coup de grâce.

Le visage de Dumbledore s'assombrit.

- Dans ce cas, c'est pire que je le pensais. Il veut te déstabiliser mais surtout te faire douter.

- Comment ai-je pu arriver là bas ?

- Magie noire, une potion magnifiquement bien préparée et du sang, ton sang qui coule à présent dans ses veines.

- Pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?

- Parce que c'est maintenant qu'il a besoin de t'affaiblir. Ce que tu as vécu était réel, tu n'étais peut pas physiquement présent mais tes sens si. Le cerveau ne fait alors pas la distinction entre être ou ne pas être. Pour lui les signaux étaient là, tu avais mal. Peu de sorciers sont ainsi en résonance.

- Alors vous voulez dire que s'il lui prenait l'envi de me faire du mal par ce moyen là, il pourrait me tuer sans que je ne puisse être devant lui physiquement.

Les yeux verts brillaient étrangement, il avait peur de la réponse qu'allait lui donner le sorcier devant lui mais en même temps il connaissait déjà la réponse. Il voulait simplement ne pas faire face à la réalité maintenant alors qu'il avait l'impression que quelque chose dans sa vie allait un peu mieux.

- Je suis désolé Harry.

- Désolé, mais pourquoi ? Ce n'est pas vous qui allez avoir peur de dormir, se défendre matin et soir sans repos. Ah ça oui, il a trouvé un moyen de me déstabiliser.

- Harry calme toi.

- Mais je suis calme.

Un rire s'échappa de ses lèvres alors qu'il passait une main dans ses cheveux.

- Comment pouvez vous me demander d'être calme alors que je vais devoir affronter la mort de jour comme de nuit ?

- Harry je…

- Non, ne dites rien. C'est mon problème pas le votre. Le votre à présent c'est celui là.

Il lui tendit la lettre faisant apparaître juste le passage qu'il devait lire concernant la bataille. Il observa chaque trait de l'homme alors qu'il parcourait du regard les lignes tracées par Draco. Il le vit blanchir puis lui rendre la lettre.

- C'est en effet un problème bien grave.

- Mais c'est un choix déterminant pour le futur de nos actions et des siennes.

- Oui.

- A savoir si nous sommes prêt à devoir défendre encore durant des semaines des personnes ou si nous désirons mettre fin à cette guerre une bonne fois pour toute.

Dumbledore ancra son regard dans celui du brun. Il voyait bien que la froideur qu'il venait de prendre à la suite du début de leur entretien était qu'il avait fait son choix. Même s'il doutait avant, maintenant, il avait prit une décision. A voir à présent si lui, était prêt à suivre la même.

- Cela serait tout de même faire un sacrifice.

- Un sacrifice, combien avons-nous fait de sacrifice durant ces années ? A bien y penser, nous en avons fait bien plus que nous voulons l'admettre.

- Har…

- Non. Je vous laisse le choix. Vous êtes celui qui menez à la bataille, vous êtes celui qui maintenez l'Ordre. C'est vous que nous suivons, c'est vous que nous écoutons, c'est vous qui avez dès le début endossé cette responsabilité. C'est donc à vous de faire ce choix.

Le brun se leva et rangea la lettre dans sa poche. Il actionna la poignée de la porte avant de se retourner pour voir le plus grand sorcier du moment, avachit sur sa chaise, avec un trop grand poids sur les épaules.

- Vous savez que j'ai fais un des deux choix, vous savez que je souhaite plus que tout qu'on en finisse pour de bon. Vous le savez.

Il ancra son regard dans celui de Dumbledore pour une dernière parole.

- Vous m'avez dit un jour, tu es celui qui porte un énorme poids sur les épaules, si je le pouvais, je t'aiderais à t'en débarrasser. Il est temps de m'aider au lieu de toujours vouloir me cacher la vérité.

Il ferma la porte derrière lui avant de soupirer une fois dans l'anti-chambre. Il ferma un instant les yeux avant de les rouvrir pour retourner dans sa chambre. Oui, lui avait fait un choix, à savoir maintenant, si Dumbledore suivrait ce même choix en pensant à l'avenir et non pas au passé.

A suivre…

Voila donc le chapitre qui a mit près de, hum, sept mois à venir. Ça en fait du temps. Mais il est là, c'est déjà un grand pas pour moi. Ce chapitre met donc en route la fin de l'histoire. Comme dit plus haut, il ne reste plus que deux voir trois chapitres. Et oui, c'est la fin.

Je remercie tout ceux qui sont encore présent sur cette histoire et qui laissent des reviews. Y a pas à dire, c'est ce qui motive le plus pour se relancer dans l'histoire et updater. Sinon, ça attendrait des mois et des mois pour se remettre totalement dans le bain.

Donc merci à vous.

En espérant que ce chapitre vous aura plu.

Kiss Lylith.