Vous n'y croyiez plus? Pourtant, voici le dernier chapitre. J'espère que vous vous serez autant amusés à lire cette fic que je me suis amusée à l'écrire. Pourtant, il m'a fallu plus d'un an pour en venir à bout. J'ai vraiment très peu de temps libre à cause de mes études. Donc, pour la prochaine fic, ce sera soit un one-shot, soit une courte fic à chapitre (déjà en cours d'écriture). Mais je ne sais pas quand elle sera disponible... En tout cas, merci de votre patience pour cette fic!

(PS : ne me tuez pas pour la feinte destinée à ne pas trop monter le rating! Je suis innocente! Héhé)

Epilogue:

Quelques mois plus tard, en octobre, Harry et Draco retournèrent à Hogwarts, en visiteurs. Ils avait intégré deux mois auparavant l'I.S.S. (Institut Supérieur de Sorcellerie) de Londres pour parachever leurs études commencées ici, à Hogwarts, où il faisait si bon revenir. Ils avaient revu leurs amis plus jeunes, leurs professeurs, et étaient même passés saluer les filles du Putois Hirsute. Mais à présent, c'était vers leur poirier préféré qu'ils se dirigeaient.

Le soleil de ce début d'après-midi, bas mais tiède, couvait tendrement un gazon fatigué d'arrière-saison. Les allées bordées de tubéreuses en pleine floraison exhalaient un lourd parfum voluptueux. Les arbres fruitiers du verger, couverts de fruits lourds et aqueux, arquaient mollement leurs branches fractalisantes, dont certaines s'infléchissaient jusqu'au sol, déposant leurs délicieuses productions à portée d'une multitude de petits mammifères frugivores qui se gorgeaient de sucre en prévision de l'hiver qui s'annonçait.

Le poirier préféré des deux étudiants ne dérogeait pas à la règle, présentant abondance de poires d'un jaune solaire, qui se détachaient sur le feuillage sénescent comme autant de flammes immobiles.

Harry se précipita vers l'arbre et se hissa sur la première branche, depuis laquelle il put soustraire un fruit à une branche supérieure.

« Attrape! » lança t-il à Draco en même temps que la poire.

Surpris, celui-ci eut tout de même un réflexe assez rapide pour intercepter le nourrissant projectile.

« J'attends que tu la manges avant d'en manger moi-même », expliqua Harry, « on ne sait jamais, ils y ont peut-être appliqué un foudroyant sort pesticide! »

Harry s'esclaffa de l'air outré de son ami.

« Non, elle est très bonne », assura celui-ci après avoir planté ses dents à travers l'âpreté de la peau et dans la chair hyaline. Une goutte de jus sucré s'épancha le long de sa lèvre inférieure et y resta suspendue. Harry la contemplait, fasciné, lorsqu'elle se résolut à glisser sur le menton. Cela le décida à descendre de son arbre pour aller goûter le fruit sur les lèvres de Draco. Il commença par recueillir la goutte vagabonde du bout de la langue, puis dirigea ses attentions vers les lèvres luisantes de suc fruité que présentait son ami qui, sa poire à la main, attendait patiemment. Harry promena une langue douce et avide sur toute la surface sucrée avant de s'attaquer à la bouche toute entière, laquelle, certainement, avait encore davantage gardé le goût rafraîchissant de la poire. Draco se laissa déguster quelque temps avant de repousser doucement son compagnon.

« J'aimerais bien terminer mon fruit », expliqua-t-il avec un sourire moqueur, ce contre quoi Harry se garda bien de s'insurger, compte tenu du bénéfice sucré qu'il comptait en obtenir par la suite.

« Finis, finis! » s'exclama Harry qui d'un bond fut à nouveau dans l'arbre où il s'empara d'une seconde poire. Assis sur une branche latérale, avec une vue imprenable sur Draco qui, présentement, avait terminé son fruit et suçait un à un ses doigts poisseux, Harry dégustait avec plaisir sa récolte, dont le goût se mêlait à la senteur pénétrante des touffes de tubéreuses avoisinantes, lesquelles d'en-haut semblaient de lourds nuages d'un blanc cireux qu'on aurait bien imaginé voir glisser avec le vent et s'éloigner lentement en abandonnant derrière eux leurs effluves entêtantes.

La chaleur se maintenait et Harry s'assoupissait, la tête appuyée contre le tronc de l'arbre et les jambes pendantes. Juste au-dessous de lui, Draco se tenait également immobile, et, encouragés par ce calme, les petits rongeurs s'étaient à nouveau attroupés autour de leur pitance. On entendait de temps à autre leurs couinements qui, faibles et suraigus, peinaient pourtant à monter jusqu'à la branche qui portait Harry. Bientôt, il s'endormit tout de bon.

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Quand il se réveilla, un simple coup d'oeil vers le bas lui apprit que son compagnon était lui encore au pays des songes. Il dormait sur le dos, la tête reposant sur son pull replié, et paraissait fragile et désarmé. Sa chemise avait légèrement glissé vers le haut et laissait voir un triangle de peau nue. Harry aurait aimé y goûter, mais il craignait de réveiller Draco en descendant de l'arbre. Il essaya donc de s'approcher en basculant sur la branche, se retenant par ses jambes repliées. La tête en bas, les bras ballants, il se recentra sur son objectif, seulement pour se rendre compte avec déception que jamais sa langue ne pourrait atteindre le ventre découvert de son amant ; à peine ses bras étaient assez longs pour repousser un peu plus le tissu. En étendant au maximum ses bras, il lui était possible d'effleurer Draco du bout des doigts. Il remonta légèrement sa chemise blanche, révélant un triangle de peau rosée. Draco soupira, tourna la tête, mais continua à dormir, tandis qu'Harry caressait doucement son ventre avec la pulpe de ses doigts. C'était si doux. Il avait très envie de descendre près de lui. Il se remit à l'endroit et réfléchit. Il était juste au dessus de Draco ; la hauteur de sa branche l'obligeait à sauter pour en descendre – il ne pourrait probablement pas le faire sans bruit. Et il n'avait vraiment pas envie de réveiller son petit Draco qui sommeillait innocemment sans se douter de ses douteux desseins. 'Comment faire ?' se demandait-il. 'Je ne peux tout de même pas transplaner ! Si je l'attire à moi, endormi, il risque de tomber de l'arbre… Il faudrait que je puisse aller à lui…' Puis subitement, il eut une idée qui le fit rire tout seul – il est vrai qu'il s'agissait d'une idée plutôt grotesque.

Quelques années plus tôt, un jeu passablement idiot, mais amusant, était d'usage chez les Griffyndors : il s'agissait d'attraper, grâce à une longue langue collante à la manière de celles des caméléons, le maximum de pop-tadpoles (1) lancés par un comparse. Harry se rappelait la formule ;

un tour de magie plus tard, Harry était doté d'une belle et longue langue mobile et sensible qu'il essaya en la lançant sur une poire qui mûrissait tout en haut de l'arbre et qu'il apercevait à travers le feuillage. Sa langue l'entoura précautionneusement et la détacha. Il pouvait sentir sur le bout charnu et sensible de sa langue toute la rugosité de texture de la peau piquetée du fruit... Puis il rebascula autour de la branche.

Harry déploya alors lentement sa langue, qu'il guida précautionneusement. Il tressailli quand l'extrémité de celle-ci atteignit la peau tiède et douce du ventre de Draco. Il resta quelques instants figé, savourant cette sensation de chaleur envoûtante. Dans sa totale immobilité, il pouvait sentir sa langue se tendre et se détendre au rythme de la lente respiration de son amant. A vrai dire, Harry ne savait pas trop comment s'y prendre : avec cette nouvelle langue, il ne pouvait à proprement parler lécher, ce qu'il aurait fait avec joie – il restait encore tellement de places inexplorées dans le merveilleux triangle de chair – . S'adaptant à son organe inédit, il comprit vite comment tamponner l'objet de ses désirs avec l'extrémité globulaire et adhésive, laissant ainsi des cercles brillants sur la peau de Draco, lequel continuait à dormir, mais frémissait par moments sous l'étrange caresse.

Harry essaya, du bout des doigts, de dégager un peu plus bas les vêtements de son ami. N'y arrivant pas, il se rabattit sur la chemise, qu'il remonta le plus haut possible, mettant à nu toute la poitrine. Tremblant et impatient, il fit glisser sa langue du ventre au centre du torse, laissant une longue trace humide. Là-haut, il y avait ces deux boutons plus foncés, qui, probablement, auraient une texture incomparable pour les sensibles récepteurs linguaux. Mais dès que sa langue en effleura la périphérie, Draco s'éveilla.

Il se frotta les yeux et se souleva sur ses coudes. Harry fut enchanté de le voir hébété, yeux écarquillés et bouche-bée quand il le vit pendre de l'arbre avec sa langue étrange. Les yeux de Draco, d'abord fixés sur le visage de Harry, descendirent le long de la langue. Là, en bas, elle se terminait par une extrémité élargie qui reposait nonchalamment sur sa poitrine. Sa poitrine! Draco comprit soudain d'où lui était venu son récent rêve!

« Tu es complètement fou! » s'amusa-t-il alors que Harry se dépêchait de reployer sa langue et sautait en bas de l'arbre tout près de Draco. Il s'assit derrière lui et l'attira dos contre sa poitrine.

« Est-ce que cela te dérange réellement? » demanda ironiquement Harry à voix basse, les lèvres effleurant les cheveux de Draco, lesquels étaient tout chaud de leur exposition au soleil et sentaient l'herbe sèche.

« Certainement pas.. » répondit-il en murmurant, penchant la tête en arrière alors que les lèvres de Harry attaquaient savamment son cou. Il pouvait sentir le souffle de son ami sur sa peau, imaginer sa bouche frôler son cou, mais rien de plus, et cela commençait à être frustrant. Il protesta.

Harry émit un petit rire amusé et changea de tactique. Il glissa sa main sous la chemise de Draco et commença une lente exploration ponctuée de caresses légères qui n'améliorèrent pas l'humeur de son amant. Avant que celui-ci ne se plaigne à nouveau, et parce qu'il n'était pas - tout à fait – sadique, Harry dégagea tout à fait la chemise et s'attaqua avec des doigts agiles aux boutons du pantalon, qu'il fit ensuite glisser prestement le long des jambes du Slytherin. S'étant débarrassé de la même façon du sous-vêtement, il put avoir enfin tout accès à un périmètre particulièrement sensible qu'il se proposait d'explorer à sa manière. Le bout de sa langue entreprit d'abord la découverte du ventre, plat et pâle, et qui frissonnait délicieusement sous la caresse. Puis il se déplaça imperceptiblement vers l'endroit où le rose de la peau se teintait légèrement d'un beige doux mais lumineux. Sur ces tons halés se détachait la toison blonde aux mols poils délicatement ondulés. Juste alors qu'il en approchait, Draco le repoussa doucement. Etonné et presqu'inquiet, Harry leva les yeux vers son amant. Celui-ci lui désigna d'un mouvement de la tête un groupe de premières années qui discutaient tout en marchant dans les allées de la roseraie et qui s'approchaient dangereusement du verger.

« Ah non! Ils ne pouvaient pas tomber plus mal, ceux-là » soupira un Harry dépité et amer. Prêt à chercher un endroit plus discret où ils pourraient finir ce qu'ils avaient si bien commencé, il se levait quand Draco le rattrapa par le bras.

« Tu as ta cape? »

Harry le regarda d'un air dubitatif.

« Oui, je l'amène toujours avec moi quand je pars en voyage, mais... »

« Écoute Harry, j'ai envie de rester ici, sous ce poirier. Si nous sommes discrets, ils ne s'apercevront de rien »

« Sauf si l'un d'entre eux veut s'asseoir sous le poirier.. » grommela Harry, mais il se dépêcha pourtant d'aller extraire la cape d'une de ses valises, posée au pied d'un autre arbre. Il retourna ensuite près de Draco et lança la cape sur eux-deux.

Quelques minutes plus tard, le groupe de jeunes étudiants passèrent à proximité de l'arbre sans faire la moindre attention à ce qu'il s'y trouvait dessous. Bien sûr, l'herbe sèche crissait par moment, mais c'était sans doute les petits rongeurs, et il aurait fallu être moins étourdi qu'un première année pour percevoir des soupirs étouffés par l'épaisseur de la toile de la cape.

Plus tard, une main sortie de nulle part repoussa le tissu.

Draco avait attiré la tête de son ami sur sa poitrine ou il reposait désormais avec un sourire radieux

« Je ne peux pas nier que c'était très plaisant, reprit Draco, mais tout à l'heure, tu n'as pas arrêté de me baver dessus avec cette satanée langue ! On ne bave pas impunément sur un Malfoy ! Tu me le paieras ! »

Son air bienveillant contrastait tellement avec ses paroles qu'Harry ne pu s'empêcher de rire.

« Tiens, et puis-je savoir comment tu comptes me punir ? »

« Et bien, euh… euh… Et bien la prochaine fois, c'est MOI qui serai sur l'arbre et qui baverai, voila ! »

FIN

N'hésitez pas à reviewer, cette fois-ci, je répondrai ;o)

(1) Pop-tadpoles : Des pop-corns dans lesquels les grains de maïs sont remplacés par des têtards. Allusion aux Triplettes de Belleville.