Disclaimer : L'univers et les personnages sont à JKR, mis à part Vincent, Igor, Tom, Louise et la petite Cassandre. L'histoire de base appartient à Umbre.

Note : et voici enfin l'épilogue... C'est de la guimauve, vraiment, mais j'y pensais depuis un moment, à cette fin, une sorte de consécration... A savoir que l'épilogue se situe six ans après ce qui s'est passé dans les précédents chapitres...

RAR :

Onarluca : merci :) Voilà la fin...

Lyly : merci, suis contente que le délire t'es plut...

Shinobu-Sû : effectivement, j'aurais du reconnaître, comment oublier Shinobu... :) Voilà la fin, j'espère que ça te plaira !

Ddy : eh oui, c'est la fin ! Pas vraiment d'histoire de jalousie, juste un petit souvenir... Je persiste et je signe, je ne suis pas sadique ! Et non, pas de Dumby à la fenêtre, quoi que ça aurait put être intéressant... :p Merci, le bac blanc commence cet aprem !

Zed Oras : beuh, c'est pô moi, c'est Clem, hé, patate ! Vi, tu peux essayer avec Harry ;) Essaye avec des cordes et un fouet, paraît que ça marche bien niark niark niark. Arf, suis contente que Vincent t'es scotchée, c'était le but, montrer que c'est pas parce qu'on a l'air complètement barré qu'on est forcément stupide ( je m'efforce de le démontrer chaque jour, mais ça marche pas vraiment... ) La fin neuneu à la crème et bonbon rose, eh bah ça, pour l'être, elle l'est !

Nyonoshii : merci pour tous tes compliments, ça me fait vraiment très plaisir :) Voilà l'épilogue, l'ultime fin :)

PS : Je suis torturée par mon prof d'italien, trois heures par semaine. « Alors mademoiselle, vous pensiez vraiment que je n'avais pas remarqué que vous n'avez rien suivi du cours ? Ne suis-je pourtant pas le soleil de votre vie ? Je suis mieux qu'un bouquin, non ? »

Clem : euh... de rien... :D Bizarre, ça m'aurait étonnée que tu préfère l'autre fin !

Zaz : euuuuh... sans façon... j'peux toujours teindre mon homme en roux, mais je crois qu'il va bouder ( oula, après l'épilation du torse, je peux plus rien lui demander je crois ) Evidemment que c'est cucul la praline, j'adore la guimauve ! En fait, pas de « Rome ne s'est pas construite en un jour » puisque ce chapitre se passe six ans plus tard... il y aura bien sûr un petit souvenir rappelant qu'on ne peut pas construire un couple d'un claquement de doigts... Je suis allée plus vite pour cet épilogue, puisqu'il me trottait dans la tête depuis un moment !

Ouuuuh... Sexe de Saez... eh beh...

Minimay : quel serait l'intérêt si Harry et Draco ne gagnaient pas... C'est un monde quand même assez idyllique, même si d'une certaine manière, j'aurais préféré faire quelque chose de plus réaliste ( référence au premier mariage homosexuel qui a été plutôt réprimé... nawak... ) Voilà la fin !

Maria : mais non, c'était pas sadique... Le dis pas à Ron, il ferait la gueule, hein... pauvre petiot ! Et je stresse à mort pour le bac blanc, j'crois que je vais tomber dans les pommes pour le vrai... lol

Voilà, c'est la fin, il y aura peut-être une séquelle... Si tel est le cas, eh bien, j'espère qu'on se retrouvera ! Merci à tous de m'avoir encouragé, un gros gros gros bisou !


Six ans plus tard... Davies, Californie, USA...

Draco et Harry transplanèrent chez Tom et Hermione. Des éclats de rire retentissaient dans le salon, et une petite voix fluette de petite fille criait « J'veux le gâteau ! Maman, le gâteau ! » Harry et Draco se sourirent, puis entrèrent dans la pièce, main dans la main.

Presque rien n'avait entaché leur bonheur, depuis leurs aveux. Ils vivaient paisiblement dans le manoir de Sirius, remit à neuf et soigneusement décoré par Draco lui-même. Six ans de bonheur ; Harry avait abandonné les podiums après une mémorable crise de jalousie de son amant ( « Quoi ? Tu comptes défiler comme ça ? Hors de question ! On voit ton torse ! On voit ton boxer ! Et il a quoi, celui-là, à te mater comme ça ? je vais lui crever les yeux ! » ), et était devenu un styliste renommé. Quant à Draco, la galerie qu'il tenait toujours avec Igor était devenue l'une des plus réputée de Grande-Bretagne, et ils avaient ouvert deux succursales, l'une aux Etats-Unis, tenue par Tom, et la seconde en France, par Fleur et Ron qui s'était mis en ménage trois ans auparavant.

Dans le salon, tous les amis de Tom et Hermione étaient là. Ron caressait distraitement le ventre à présent bien rond de Fleur, qui attendait leur premier enfant. Severus, à présent Sous-directeur de Poudlard, mais toujours directeur de la Maison des Serpentards, discutait tranquillement avec Minerva, devenue directrice de l'école. Remus était dos à lui, et jouait avec sa main – ce qui paraissait gêner un peu le Maître de Potions, bien qu'il ne retira pas sa main de celle de son compagnon – tout en discutant avec un Albus faisant joyeusement sauter la petite Cassandre, fille de Tom et Hermione, sur ses genoux, comme un vieux grand-père gâteau.

Ginny les poussa pour entrer dans le salon, tenant par la main son nouveau petit ami, un grand brun aux yeux bleus et à l'air très timide. Draco et Harry allèrent saluer Hermione et Tom, qui discutaient tout en regardant avec amusement leur enfant voler les lunettes de Dumbledore pour les mettre sur son nez. Aujourd'hui, ils fêtaient l'anniversaire de Cassandre, déjà quatre ans. la petite fille était belle comme un cœur : elle avait les cheveux bruns de sa mère – quoi que bien moins désordonnés – et les yeux vert sombre de Tom. Molly Weasley engloutit Harry dans une étreinte que n'aurait pas renié Hagrid. « Mon chéri ! Ca fait tellement longtemps que nous ne t'avons pas vu ! Tu dînes dimanche à la maison ! » Puis elle se tourna vers Draco, qui la regardait avec appréhension. Elle l'attira contre elle, et serra les deux jeunes hommes à les étouffer. « Et toi, tu as intérêt à venir aussi ! Vous avez reçu mes pulls, pour Noël ?

-Oui, Molly ! Ils sont très beaux, merci beaucoup. J'espère que notre cadeau vous a plut !

-Beaucoup !

-Maman ! hurla Cassandre. Le gâteau ! » Hermione éclata de rire. « Mais oui, ma douce ! Tom, tu vas le chercher ? » Le jeune père sourit et se leva pour disparaître dans la cuisine.

Harry le regarda avec une certaine tendresse. Le jeune homme avait tout abandonné pour Hermione et leur enfant : sa famille n'avait jamais accepté que sa fiancée – depuis devenue son épouse – soit une sorcière. Et la petite Cassandre montrait déjà d'incroyables dons, d'après les dernières lettres d'Hermione.

Cassandre déballa ses cadeaux. Elle s'émerveilla du petit balai offert par Severus et Remus, de la minuscule robe de sorcière de Molly et Arthur, sourit devant le diadème de Ron et Fleur, battit joyeusement des mains en découvrant la baguette magique – restreinte, 100 de sécurité – d'Albus, et la cape bordée de fourrure de Minerva – la vieille sorcière fut émue aux lèvres en voyant le sourire radieux de l'enfant – et la superbe poupée de chiffon de Ginny et son petit ami, et éclata de rire devant le petit chaton blanc aux yeux bleus, cadeau de Draco et Harry. Ses parents lui avaient offert une amulette de protection, une bicyclette et une multitude de petits cadeaux.

Ils mangèrent le gâteau, discutèrent longuement, rirent beaucoup, puis peu à peu, les invités repartirent. Seuls Harry et Draco restaient pour la nuit. Ils dînèrent ensemble, attentifs au babillage incessant de la petite fille et de sa mère. Tom regardait son épouse et son enfant avec une telle tendresse et un tel amour... Harry eut un sourire triste et Draco serra tendrement sa main.

Quand Cassandre fut couchée, et qu'ils burent un thé dans le salon, Hermione et Tom se permirent de souffler un peu. « Les enfants » dit doucement Hermione en regardant avec une certaine émotion une peluche de Cassandre. « De vrais petits monstres, et pourtant... je n'imagine même pas ma vie sans elle. » Tom l'embrassa sur la joue. Harry baissa les yeux. « Alors, à quand le mariage ? s'enquit Tom.

-Cet été, à la fin des vacances, sourit Draco en regardant amoureusement son compagnon.

-A Poudlard ? Vous comptez inviter la presse ?

-Non, répondit calmement Harry. Nous voulons un petit mariage, seulement avec la famille. » Hermione et Tom sourirent. La famille. C'était ainsi qu'ils s'appelaient. « Ron en demoiselle d'honneur ? demanda Hermione, une lueur malicieuse au fond de ses yeux chocolat.

-Je crois qu'il ferait la tête, répondit Draco, amusé. Mais c'est une idée. » Harry esquissa un sourire, et Draco commença réellement à s'inquiéter. Il semblait tellement triste... Bien sûr, il savait pourquoi, mais ils en avaient déjà parlé si souvent qu'il pensait que le sujet était clos.

Ca n'était pas le cas.

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Harry se réveilla aux premières lueurs du jour. Draco était paisiblement endormi contre lui, le visage niché dans le creux de son cou et un bras le serrant tendrement contre lui. A regrets, il se défit de cette étreinte et sortit silencieusement de la chambre. Il alla jusqu'à celle de Cassandre et ouvrit doucement la porte, avant de s'asseoir à même le sol, à côté du petit lit où dormait la petite fille. Ses cheveux bruns étaient étalés sur l'oreiller rose, et la couverture était à moitié tombée durant la nuit ; il la borda avec tendresse, puis la regarda dormir.

« Je suis tellement désolé pour toi » murmura une voix. Il se retourna ; Tom se tenait dans l'encadrement de la porte, ses cheveux blonds ébouriffés par sa nuit. Harry haussa les épaules. « Je savais qu'en aimant Draco et en m'unissant à lui, je n'aurais pas d'enfant, murmura-t-il. Je ne regrette pas d'être avec Draco, jamais, pas une seule fois depuis le début je n'ai pensé à le quitter pour une femme... Je l'aime bien trop pour faire une chose aussi stupide, et de toute façon, la vie me semblerait bien fade sans lui. Même avec des enfants. Mais... Merlin, j'aimerais tellement avoir un gosse à moi. Un fils à qui j'apprendrais le Quidditch, et les blagues pourries des Maraudeurs... Ou une petite fille à surprotéger, et je pourrais engueuler et terroriser tous ses petits amis... Mais on n'a pas toujours ce qu'on veut, dans la vie. » Tom s'assit à côté de lui. « Tu sais que tu seras toujours le bienvenu ici, dit doucement Tom. Et Cassandre t'aime.

-Je sais... » Harry tourna à nouveau les yeux vers la petite fille. « J'espère que tu sais à quel point tu as de la chance.

-Je me réjouis chaque jour d'être le plus heureux des hommes » murmura Tom. Harry eut un sourire triste. Tom se releva et le laissa seul avec sa fille.

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Hermione leva tristement les yeux vers son époux, qui ferma la porte de la chambre de leur fille derrière lui. « Il a l'air tellement triste » murmura-t-elle. Elle se serra contre lui, refoulant ses larmes. « Je sais qu'il aime Draco plus que tout, mais il voudrait tellement avoir un enfant à lui, tu sais... Quand on parlait de ce qu'on voulait faire, pendant la guerre, il disait toujours qu'il voulait des enfants... Il n'a pas eu d'enfance, et il voulait en offrir une à ses enfants. Il les aurait gâté, ses gosses auraient été des vrais petits monstres, tu sais... Et je suis sûre qu'ils auraient tous eu sa tignasse » Elle ne put réprimer un sanglot. « J'veux qu'il soit totalement heureux, Tom... »

Il l'embrassa sur le front. « Vous êtes bizarres, vous, les sorciers » murmura-t-il.

Hermione ne releva pas.

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Draco poussa un soupir en descendant. Harry était assis dans le canapé, Cassandre sur ses genoux. Il lui lisait une histoire, et la petite fille était sage comme une image, l'écoutant avec attention, émerveillée de voir qu'il arrivait à déchiffrer les symboles bizarres s'étalant sur les pages. Il s'assit à côté d'eux, embrassa le front de la petite fille. Harry continuait à lire, sans le regarder. Il posa doucement sa main sur son bras, et son compagnon leva enfin les yeux vers lui. « Tu as bien dormi ? » Draco crevait d'envie de l'embrasser. Et il le fit. Cassandre pesta et sauta des genoux de son parrain, grognant contre les adultes incapables de finir une histoire parce qu'ils sont amoureux et que de toute façon c'est tout beurk et que oh je vais le dire à maman z'êtes nuls.

Draco dut se retenir d'allonger son compagnon sur le canapé pour lui faire l'amour, là, tout de suite ; il n'était pas certain qu'Hermione et Tom auraient apprécié. Il se contenta de passer une main dans la chemise de son amant pour effleurer son ventre, lui promettant implicitement mille petites choses très agréables lorsqu'ils seraient de retour chez eux. Harry eut à peine un sourire. Draco fut presque blessé de cette indifférence. « Amour... murmura-t-il.

-Excuse-moi, Drake, je... J'ai la tête ailleurs. Viens, allons déjeuner. Hermione se bat avec la cuisine depuis une demi-heure pour faire un bon petit déjeuner.

-Tu me fais peur » grogna le blond. Ils se levèrent pourtant, et allèrent rejoindre la petite famille. Hermione regardait, l'air dépité, la nourriture à moitié carbonisée qui gisait dans les jolis plats de service en porcelaine. Cassandre haussa les épaules, prit une chaise sur laquelle elle grimpa et sortit une boite de céréales. « Tu sais, chérie, si tu grattes le brûlé, je suis sûr que c'est très bon » tenta de la réconforter Tom. Hermione soupira. « J'crois que c'est brûlé partout...

-Hum... J'ai toujours préféré les céréales » fit Draco. Cassandre sourit joyeusement, sortit des bols sous les regards horrifiés de ses parents – l'équilibre était plus que précaires – et les posa sur la table. Draco servit les deux bols de céréales en forme d'oursons, ajouta du lait, et le blond et la fillette commencèrent leur petit déjeuner, indifférents au regard boudeur d'Hermione, celui amusé de Tom et le dernier, vaguement envieux, d'Harry.

Les trois autres avalèrent le repas préparé par Hermione. « Ca croustille » fut le commentaire, censé être flatteur, d'Harry. Hermione grimaça. « C'est des pancakes. Ca croustille pas, un pancake ! » Elle souleva avec dégoût le sien, et Tom arrosa l'assiette de son épouse de sirop d'érable. Il lui sourit gentiment. « Je vais faire le déjeuner, hein, qu'en penses-tu ?

-Ca dépend, tu cuisines comme ta femme ? ricana Draco, s'attirant un regard réprobateur de la part de son compagnon.

-De toute façon, nous ne restons pas pour le déjeuner. Nous devons retourner en Angleterre. » dit doucement Harry. Hermione et Tom relevèrent la tête surpris. « Je pensais que vous restiez encore cette nuit ! » s'exclama Hermione. Draco semblait tout aussi surpris. Puis il reprit un visage neutre. « Oh, nous avons tellement de travail... je croyais que nous t'avions prévenu... Tu as oublié d'envoyer le hibou, amour ? » Harry haussa les épaules, rassuré de voir son amant ne pas le contredire. « Sans doute... Je suis désolé Hermione, je suis tellement débordé ces temps-ci. » La jeune femme acquiesça, un peu triste de voir ses amis repartir si vite. Ils étaient les seuls à avoir trouver un moyen de rester un peu plus longtemps, mais tous avaient des obligations.

Harry et Draco repartirent après le petit déjeuner, en transplanant. Draco regarda son futur époux s'effondrer dans le canapé. « Ca va, Harry ?

-J'ai mal dormi... mais ne t'inquiètes pas, je vais bien. Juste un petit peu fatigué.

-Oh... » Il avait l'air déçu, et Harry eut un sourire amusé. Il se releva et se colla contre lui, ondulant légèrement des hanches. « Quelque chose te dérange, beau blond ? » susurra-t-il. Draco eut un sourire charmeur. « Je m'étais dit que toi et moi pourrions faire plein de choses diablement intéressantes et excitantes dès notre retour, que tu as avancé, ce qui nous laisse une journée de congé seuls dans ce manoir, sans rien à faire... » Il donna un coup de langue sur le lobe de l'oreille du brun, se réjouissant d'entendre de sa part un faible gémissement. Grand point sensible de son amant. « ... oui, plein de choses qui, j'en suis certain, te plairait énormément... au-delà de toute espérance... » Harry frémit sous la voix rauque et brûlante de son compagnon. « ... mais si tu es fatigué, je ne vais pas davantage t'épuiser, mon amour ! Tu sais bien que je ne veux que ton bien, n'est-ce pas ? » Et sur ce, il le repoussa brutalement sur le canapé. « Tu veux un thé, amour ? » demanda-t-il tranquillement, comme si de rien n'était, s'amusant du regard enflammé de celui qu'il aimait. Harry fit une moue boudeuse. « Moui... J'ai le droit à un bisou, avant ? » Draco sourit légèrement et se pencha pour lui donner ce qu'il réclamait. Harry en profita pour passer ses bras autour de sa taille et le faire tomber sans douceur sur lui, l'emprisonnant entre ses bras et ses jambes qu'il venait de nouer autour de ses hanches. « Alors, sale petite fouine, tu t'amuses à m'allumer ?

-Voyons, amour, tu me connais, jamais je n'oserais faire une chose pareille...

-Je te connais, justement... » répondit Harry. Il lécha avec application la gorge du blond. « Quand on allume un feu, il faut l'éteindre » souffla-t-il à son oreille. « Un feu, dis-tu, amour ? Et que proposes-tu ?

-Tu ne parlais pas de choses diablement intéressantes et excitantes ? »

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Bien des heures plus tard, enlacés au cœur du grand lit, à moitié couverts des draps de soie, ils s'accordèrent un peu de repos. Harry se blottit davantage contre Draco, embrassant tendrement sa clavicule. « Je t'aime » murmura-t-il. Draco sourit. « Je sais, souffla-t-il. Je t'aime aussi. » Harry ferma les yeux, chercha du bout des doigts le drap et lorsqu'il le trouva, le remonta davantage sur eux. Draco respira son odeur, un peu salée, un peu sucrée, toujours douce. « Tu y penses toujours, hein, murmura-t-il.

-C'est assez dur à oublier, répondit faiblement Harry, les paupières toujours closes.

-Tu le veux tant que ça ?

-Faut croire... » Draco embrassa légèrement ses lèvres. « Tu sais, je comprendrais si...

-Si ?

-Si tu me quittais » avoua Draco dans un souffle. Harry ouvrit brusquement les yeux, le regardant fixement, sans oser croire ce qu'il venait d'entendre. Draco se mordilla la lèvre, ayant presque l'impression qu'Harry attendait ça depuis longtemps. « T'es vraiment trop con, Draco » soupira finalement Harry. Il se recolla à lui. « Comme si je pouvais te quitter... Vraiment n'importe quoi. Ok, je voudrais bien avoir un gosse, mais je le veux pas tout seul... J'voudrais que ce soit notre gosse. Pas juste le mien, ou celui d'une femme et de moi. Qu'est-ce que tu veux que je fasse sans toi, crétin ? Je ne me vois même pas vivre sans toi. » Draco eut un léger soupir de soulagement. Il avait eu peur, sur le coup. Il était prêt à se sacrifier pour le plus cher désir d'Harry, mais le perdre serait tellement dur, après tout ce qu'ils avaient du traverser...

La mise en ménage n'avait pas été aussi rose que leurs amis le croyaient. Il y avait eu beaucoup de disputes, il avait fallu affronter le passé, toutes ces années de haine. Ils avaient failli tout arrêter, se séparer. Mais ils avaient tenu bon, pourtant. Et maintenant, la vie sans l'autre paraissait impossible.

« De quoi tu parlais avec Tom, avant qu'on parte ? » demanda Draco. Harry soupira. « Il... il avait une idée, mais...

-Quelle idée ? Et à propos de quoi ?

-D'avoir un enfant, tous les deux. Il a dit que... que nous pourrions adopter un enfant. » Draco se redressa. « On pourrait ?

-Les couples homosexuels...

-Ouais... Mais chez les sorciers ? Attends, merde, on est trop cons ! Pourquoi on n'y a pas penser avant ? C'est... merde, c'était évident.

-Mais, ça serait tellement dur... nous sommes deux hommes, nous sommes encore à moitié harcelés par la presse, comment des services sociaux pourraient nous confier un enfant ? C'est impossible, Draco... » Le blond secoua la tête. « Rien n'est impossible. » Il prit le visage d'Harry entre ses mains, plongeant son regard gris dans les yeux verts de son amant. « Je te promet que nous aurons cet enfant. »

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Harry faisait les cent pas dans l'appartement, comme un lion en cage, faisant nerveusement tourner autour de son annulaire l'anneau doré l'unissant pour la vie à Draco. Leur enfant arrivait aujourd'hui, d'Angleterre. Il jeta un coup d'œil à la pendule. 14h22. Draco avait promis qu'ils arriveraient à 14h30. Hermione se leva et lui serra la main. « Harry, calme-toi. Tout va bien se passer. » Remus, dans le canapé, piaillait joyeusement. « J'vais être grand-père ! Sev', on va être grands-pères !

-Je n'y tiens pas spécialement » grogna ledit Sev'. Tom tenait Cassandre sur ses genoux, et la fillette se forçait à rester calme. Elle savait tout de l'enfant de Draco et Harry qui devait arriver dans quelques minutes. Quatre ans, comme elle. Draco avait parlé de cheveux bruns et d'yeux gris. Tom avait dit doucement, en apprenant cela, que l'enfant « ressemblerait à ses papas. » Un « pop » retentit, Harry sursauta. Mais ce n'était que Vincent et Igor, qui venaient fêter l'arrivée de l'enfant avec eux. Vincent lança la peluche qu'ils avaient apporté – un énorme nounours d'une tendre couleur miel – sur la table basse et attrapa Cassandre, qu'il fit voler dans les airs. « Alors, petit monstre ? Tu sais que tu m'as manqué ?

-Oncle Vincent ! »

Harry jeta un nouveau coup d'œil nerveux à l'horloge. 14h29.

Un murmure se fit entendre, puis plus rien. Il vit le sourire radieux d'Hermione, les yeux écarquillés de Cassandre, les airs émerveillés de ses amis. Doucement, il se retourna.

Il était là. Leur fils. Sirius James Draco Potter-Malfoy se tenait dans les bras de son père blond, regardant toutes ces personnes, un peu effrayé. Son regard gris s'encra dans celui vert de son autre père. Il eut un petit sourire timide. « Toi aussi, t'es mon papa ? »


Et voilà, c'est fini... C'est guimauve, hein ? :)