Disclaimer :Je ne possède ni les persos ni le contexte, mis à part Matt Jones. Hé vi.

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Le sel de ma vie: Avec toutes mes excuses pour un délai aussi long et impardonnable et pour ce que j'ai fait. Je vous préviens, ce n'est certainemant pas aussi zen que vous le souhaitiez.

*****

Rien n'existe vraiment

Harry et Sévérus profitaient du moment de tendresse qu'ils ne pouvaient s'accorder à Poudlard. Lovés dans les bras l'un de l'autre. Deux hommes qui s'aiment. Comment ne pas les comprendre? Il y avait les autres pourtant. Tous les autres qui ne comprenaient pas.

Ceux qui jugeraient Sev coupable. Coupable d'avoir séduit un de ses élèves.

Un enfant.

Pas si enfant à cet âge là et majeur dans ce monde là. Mais la perversité est vilement associée aux adultes. Alors qu'il n'y a que de l'amour. Et que l'amour est pur quelque soit l'âge de ses protagonistes.

Harry était pensif.

Il laissait les pensées noires tourner dans sa tête, démolissant le peu de moral que l'amour qu'il venait de faire avec Sév lui avait donné. Il se sentait tellement impuissant face aux autres. Il ne restait plus qu'un trimestre.

Et après il serait libre.

Ils seraient libres. Si Sévérus voulait de lui.

D'où lui venait cette angoisse soudainement. Est ce que le professeur, maintenant son plaisir atteint, allait il continuer à le considérer comme sien?

"Arrête de penser à des trucs pareils, je ne t'ai pas emmené chez moi pour te virer une fois passé dans mon lit. Grogna Sév sans bouger. Alors, ayez un peu de confiance en vous Monsieur Potter. Vous êtes puissamment aimable... Ne vous en déplaise. Et si ce n'était pas galvaudé par le nombre de fois où ces mots ont été dits depuis la nuit des temps: sachez que je suis amoureux de vous. Je vous aime Monsieur Potter.

Il avait à peine bougé en disant ces derniers mots, plantant son regard noir dans les émeraudes brillantes.

"En êtes vous certain Monsieur Rogue? Pensez vous qu'aimer un Potter soit politiquement correct?

"Je suis au regret de confirmer ce que je disais il y à un instant à peine, et je me dois de m'excuser auprès de la mémoire de votre pauvre père qui doit s'en retourner dans sa tombe: Je vous aime. Jeune Harry. Je t'aime. Comme je n'ai jamais aimé, je crois bien. Murmura l'homme allongé. Cessant là le jeu du vouvoiement.

"Sev... Tu crois qu'il désapprouverait tant que ça? Chuchota Harry.

"J'en ai peur. Nous ne nous aimions vraiment pas, tu sais.

"Quelle revanche hein?

Sévérus se redressa en entendant l'amertume dans la voix de Harry.

"Comment ça, une revanche? Demanda-t-il d'une voix grave.

"Je dis n'importe quoi... Excuses moi... Je sais pas pourquoi j'ai dit ça...

"Tu sais t'y prendre pour blesser les gens...

"Sév... Sév... Harry se redressa sur un coude, prêt à retenir l'homme. Qui ne fit pas le moindre mouvement, se contentant de le fixer d'un regard un peu triste.

"As tu tellement besoin de casser ce qui peut t'arriver de bien Harry? Est ce que tu ne crois pas que tu as le droit d'avoir un peu de bonheur toi aussi? Demanda le professeur d'une voix très douce.

"Oh... L'étonnement perçait dans la voix du jeune homme, Sévérus semblait avoir compris plus de choses dans son comportement que lui même ne le pensait.

"Je... Je ne sais pas, Sévérus. Avoua-t-il en se rallongeant.

"Alors, ne penses plus à rien et essaie de dormir. Nous devons retourner à Poudlard dès le petit matin. Même si nous n'avons pas cours, je ne veux pas que tu aies des ennuis avec Albus.

"D'accord, je vais essayer... Merci. Dit il encore avant de sombrer dans le sommeil.

"De rien Jeune Potter. De rien. Murmura Sévérus en enlaçant le corps contre le sien.

******

POV de Matt un peu plus tôt ce soir là.

Bon, mon cher Père et son amoureux sont partis et j'ai l'usage de l'appart du maître, donc, petit Malefoy, ce soir, toi et moi, allons arriver à un tournant de nos relations.

Si j'arrive à assumer un côté sexuel dans cette relation là, parce que l'expérience de mes pères sur ce point particulier n'est pas super utile.

Je sais tout en théorie, mais pour la pratique, je suis encore plus novice qu'un ado boutonneux... De douze ans...

Va falloir que mon cher et tendre ne soit pas trop farouche sur le coup.

Quoique, notre petite partie de câlins sur le terrain de Quidditch, n'était pas forcement préméditée et ça c'est assez bien passé... Même super bien passé, d'ailleurs...

Bon, Matt, un peu de modestie t'es pas Cazanova non plus...

Toute blagues mise à part, je suis vachement nerveux. J'ai envie de faire les choses bien pour lui, comme ce qu'il a fait pour Harry et Papa, mais je ne sais pas comment faire.

Le romantisme ça ne s'improvise pas non plus...

Je me demande si Luna me donnerait un coup de main... C'est une idée, je suis certain qu'elle pourra m'aider... Elle est géniale cette fille et on s'entends plutôt bien tous les deux...

Bon, je fonce à Gryffondor... J'espère qu'elle est avec Ron, parce que me taper tout Poudl...

Mais je suis vraiment crétin parfois.... Allez, Matt, un peu de concentration, utilise les dons que tu as reçu à la naissance...

Legimenlocalisation!

Trouver Luna Lovegood.... Ok, salle sur demande... Génial ce truc là, je me demande si c'est ça me vient de Papa ou de Papa???

Matt se mit à rire en pensant à une idiotie pareille. Peu importait lequel lui avait offert ce don. Il était en tout cas bien pratique. Il se rendit à la salle sur demande et frappa à la porte, sachant qu'il retrouverait le salon de la maman de Luna.

"Entre Matt. Dit la jeune fille avant qu'il ne s'annonce.

"Comment tu savais que c'était moi?

Le sourire de Luna était énigmatique et amusé.

"T'avais besoin de moi... Je le sens tu sais. Parfois, je ressens aussi les émotions des gens... C'est parfois assez troublant, mais la plupart du temps, j'arrive à sélectionner...

"Mmm... C'est de l'empathie, non?

"Il me semble... C'est un don que ma mère possédait et je crois bien en avoir hérité... C'est bien d'avoir quelque chose d'elle... Dit la jeune fille doucement.

"Ouais. C'est bien d'avoir quelque chose d'elle. Moi, j'aurais bien aimé... Commença Matt avant de s'interrompre en rougissant.

"T'aurais aimé quoi? Avoir une mère?

"Non. Dit Matt en secouant la tête. C'est bizarre, j'ai un instant retrouvé des souvenirs qui n'existent pas.

"Ceux que Draco avait crée pour toi?

"Ouais. Ceux de ma fille. J'ai failli dire: j'aurais bien aimé que ma fille ait quelque chose de moi. Mais je ne sais plus très bien ce que ça voulait dire...

Luna se leva de son canapé et vint s'asseoir sur le bras du fauteuil dans lequel s'était effondré Matt.

"Tu es confus. Tu sais, tout ne va pas s'arrange en une nuit, tu vas avoir encore des déraillements de mémoire parfois, mais tu oublieras petit à petit. Et tu n'auras plus que notre monde comme référence. Ce jour là tu seras...

"Je serais?

"Vraiment humain?

"Je croyais que c'était fait...

"Ce n'est pas parce que tu n'as plus besoin des pentacles que tu es complètement humain. Pas encore tout à fait.

"Par Merlin... Murmura Matt en pâlissant. Tu crois que je vais y arriver un jour?

Je commence à ne plus y croire...

"Tu vas y arriver, il ne te reste plus qu'a faire tes preuves. C'est à toi de jouer maintenant.

"Je sais pas ce que je dois faire Luna... Dit Matt, d'une voix tendue.

"Tu dois prouver que tu es vivant. Toi et toi seul.

"Je ne te suis pas.

"Ben... Toi et Draco... Faudrait peut être que vous... enfin que tu... bref... La jeune fille parvenait à rougir un peu quand même.

"Tu veux pas dire... enfin... heu... que lui et moi... on... Matt bafouillait un peu. Il savait parfaitement de quoi voulait parler la jeune fille, il en était arrivé aux même conclusions, mais...

"Ben un peu... si

"Et comment je vais faire?

"Comment ça comment?

"T'as pas des idées pour pouvoir le séduire?

"Je crois bien que le côté séduction, c'est pas ce qui perturbe Draco pour le moment... Dit Luna pensivement.

"C'est pas ça, mais je voudrais faire un truc spécial. Comme Harry pour son rendez vous.

"Un truc romantique?

"Ouais. Sev est pas là, j'ai l'appart pour nous seuls. On devrait arriver à faire un truc sympa.

"Demande de l'aide aux elfes pour un repas hors norme. Enfin si c'est ce dont tu as envie.

"Draco appréciera?

"C'est un aristocrate. Il est habitué à ce qu'il y a de mieux. Mais tout lui plaira. Tout ce qui viendra de toi lui conviendra. Il est amoureux...

"Tu crois?

"Je te laisse la salle sur demande alors, tu vas trouver quelque chose de bien, Matt... J'ai confiance en toi. Tu vas y arriver.

Le jeune homme se pencha vers la serredaigle et l'embrassa sur la joue.

"Merci Luna.

"De rien Matt. De rien.

******

Les deux étudiants sortirent de la salle sur demande et Luna s'éloigna dans le couloir. Il fallait que Matt soit seul pour formuler la demande sinon leurs pensées allaient créer un certain chaos.

Le serpentard regarda fixement la porte de chêne.

Des tas de pensées passaient dans sa tête, il les écartait toutes, l'une après l'autre. Désespéré de ne pas arriver à fixer son choix.

Il se laissa glisser le long du mur, s'asseyant par terre, les genoux remontés sous le menton.

Comment formuler l'envie d'un lieu magique pour séduire la personne que l'on aime? Même la magie ne peut rien sans ordre clairement formulé et là, Matt se sentait on ne peut plus indécis.

Une pièce spéciale. Une chambre romantique à souhait, illuminée de petites bougies, un lit confortable, un côté salon afin de ne pas donner l'impression à son amoureux qu'il n'avait pas d'autre idée que de le coller dans un lit et de lui faire l'amour sauvagement... Ouaip, comme si Draco allait être dupe...

Une lueur brilla sous la porte, attirant le regard de Matt, la pièce sur demande avait fait son office et s'était pliée à sa demande, même si celle ci avait été un peu imprécise visiblement.

Il se leva et tendit une main tremblante vers la poignée de cuivre et ouvrit la porte, la vision de la pièce correspondait tant à ce qu'il venait d'avoir envie qu'il en eut le souffle coupé.

Et pourtant rien de trop exceptionnel, rien qui ne puisse impressionner un Draco Malefoy.

Une chambre tout ce qu'il y avait de plus romantique avec ses chandelles et un dîner dressé dans un coin, sur une table basse entourée d'une multitude de coussins.

Une odeur de Jasmin flottait dans l'air, mêlé à la suave fragrance de la vanille. Des bougies de toutes tailles et toutes formes.

Un lit à baldaquin tout ce qu'il y avait de plus classique, drapé de tentures pourpres, le linge de lit d'un blanc pur orné de quelques motifs du même pourpre. A y regarder de plus près, les motifs n'étaient qu'un entrelacs élégant des initiales de Draco et de lui même.

Matt fit le tour de la pièce lentement, appréciant chaque détail, même si au fond de lui, il sentait que tout cela était trop beau.

Un bref espoir que tout cela soit bien réel.

Que tout ça existe vraiment.

Qu'il soit un jeune homme de dix huit ans, magicien et vivant dans ce drôle de monde fantastique.

Qu'il soit vraiment né de l'amour de Draco.

De la magie de Sévérus et de Lucius réunie.

Matt regarda la flamme d'une bougie danser doucement.

C'était si beau.

Il avait failli y croire.

Mais la lueur de cette flamme qui traversait l'ombre de sa main le ramenait à la réalité.

Rien de tout cela n'existait.

Tout n'avait été qu'un rêve.

Il voyait à travers sa main, son corps semblait se dissiper, se diluer dans l'air comme une couleur fugitive dans un cours d'eau.

Il espéra encore une fois que tout ne soit pas irréel.

Que Sévérus et Harry soient vraiment ensembles.

Que Draco et son père se soient vraiment réconciliés.

La robe noire bordée de vert s'effondra en tournoyant sur le sol quand le corps qui l'habitait se fut complètement dissipé.

Un léger tintement accompagna la chute des bijoux.

Il ne restait de Matt que cette robe noire.

Dans l'air parfumé, un soupir s'éleva.

Un soupir de regret.

Draco sortit de l'ombre dans laquelle il se tenait. Il fit lui aussi le tour de la chambre, caressant les bougies, promenant ses doigts sur les dentelles du blanc neigeux des draps fins.

Il s'agenouilla près de la robe d'un serpentard qui n'avait jamais existé que dans son imagination fiévreuse. Dans ses fantasmes les plus fous.

Il caressa l'étoffe noire et prit religieusement le vêtement dans ses mains, il se releva et enfila la seconde robe par dessus la première.

Le monogramme délicat des Malefoy capta le reflet d'une bougie. Les bijoux brillèrent d'un bref éclat doré quand le jeune homme blond les glissa dans sa poche.

Il sortit de la salle sur demande et referma la porte doucement. En retournant dans sa tour il croisa Luna et n'eut pas un regard pour la jeune femme.

L'éclat fiévreux de son regard inquiéta la serredaigle, qu'avait Draco?

Il était tellement bizarre depuis quelques semaines.

Le professeur Rogue avait menacé de sorts atroces tout étudiant qui se permettrait de se moquer du jeune Malefoy.

Il avait évoqué un sort semblable à un Impérium..... qui maintenait Draco dans un état entre hypnose et somnambulisme. Le faisant agir de façon étrange: il voyait des choses et des gens qui n'existaient pas.

Il vivait dans une sorte de délire inquiétant.

Que son père soit venu plusieurs fois au château n'avait pas été pour rassurer les élèves.

Luna haussa les épaules en retournant vers ses quartiers.

*****

Epilogue

Sévérus réveilla gentiment Harry d'un baiser dans le cou, d'une caresse sur sa hanche. Le jeune homme ouvrit les yeux et son regard clair plongea dans celui du professeur.

"Salut.

"Salut toi même.

"Comment te sens tu? Demanda Sév en scrutant le visage de son jeune amant.

"Parfaitement bien. J'ai jamais aussi bien dormi. Répondit Harry avec sincérité.

"Prêt à rentrer dans le monde réel?

"Pas tout à fait, à vrai dire. Dit l'étudiant lentement. Mais je sais que nous le devons.

Je me lève dans un instant Sévérus.

Le professeur de potions ne fit pas le moindre geste. Se contentant de regarder l'homme à ses côtés.

Son coeur se gonflait de bonheur. Il espérait que Dumbledore resterait sur ses positions et accepterait que son jeune prodige soit l'âme soeur de son Maître des Potions. La présence d' Harry ces derniers mois avait été un miracle en soi. Sans lui, Sév se demandait comment il aurait fait pour gérer la crise qui avait saisi son filleul.

Draco l'avait inquiété quand il avait commencé à parler de ce Matt Jones. Quand il avait failli mourir par amour pour ce fantôme.

Il avait fallu les multiples talents d' Harry pour l'aider dans cette mission périlleuse. L'aide inconditionnelle des autres griffondors ainsi que celle de Zabini avaient été des bonus dans ce délire intense.

Le regard triste de Lucius le poursuivait parfois.

Ce gris orage mâtiné de bleu glacier.

Ce regard d'un père qui sait que son fils est fou.

Lui même avait été près de sombrer dans la folie quand il avait fallu accueillir cette émanation des délires de Draco et l'accueillir près de lui. Son Fils.

Il avait été si proche de perdre la simple foi qu'il avait en Albus quand celui ci lui avait demandé de ne pas contrecarrer les affabulation du jeune Malefoy. Quand il lui avait demandé de vivre au quotidien avec ce Matt Jones.

Par tous les mages bénéfiques du monde sorcier, il remerciait ce ciel là de lui avoir donné Harry ce soir là.

Cette saint valentin.

Ce jour parfait ou il avait mis son esprit au repos alors que le chaos régnait dans Poudlard, grâce à la personne qui était la plus importante pour lui avant le jeune griffondor.

Les derniers mois à croiser cette émanation des désirs de Draco avaient étés rudes. Mais il sentait la fin approcher. Il se demandait juste quelle serait la décision de Lucius. Il ne pouvait pas laisser Draco comme ça. Il devrait le faire enfermer.

Son fils avait basculé quand il avait assisté au meurtre de sa mère par Voldemort le jour du Grand Combat.

Sa dépression ensuite, cette tentative de suicide qui avait laissé des lésions irréversibles. Les hallucinations.

La folie.

Harry leva les yeux vers lui et lui caressa la joue, il se leva et s'habilla, attendant que son amant soit prêt lui aussi, ils transplannèrent à Pré au Lard, remontant l'avenue lentement, retournant au château. Peu pressés de retrouver le monde.

En arrivant dans la cour d'honneur de Poudlard, ils croisèrent quelques élèves qui baissèrent le regard, chuchotants dans leur dos.

Harry respira à fond, il sentait brusquement que quelque chose d'épouvantable était arrivé. Sévérus ressentit la même chose au même moment, mais comprit immédiatement ce dont il pouvait s'agir.

"Draco... Murmura le Maître des potions.

"Draco?

"C'est terminé... Constata Sévérus en fermant les yeux un instant. Je ne sens plus sa magie.

"Comment ça terminé? Demanda Harry d'une voix blanche.

Le professeur se tourna vers lui et prit sa main dans la sienne. Calmant les tremblements du jeune homme. Il secoua la tête lentement.

Sans un mot de plus il l'entraîna à sa suite dans les couloirs, se rendant chez Albus. Le mot de passe ridicule ( chuppa chuppe... N'importe quoi...) Ils gravirent les escaliers qui se dévoilèrent, entrant dans le bureau ou se trouvait déjà un certain nombre de personnes.

Lucius, assis dans un profond fauteuil, plus pâle encore que d'habitude. Minerva, statue silencieuse près d'une des hautes fenêtre. Pompom. Les gamins étaient là eux aussi.

Granger, Zabini, Weasley.

La main de Harry serra la sienne à la broyer. Mais Sévérus resta de marbre. Silencieux lui aussi. Il expliquerait plus tard. Peut être. Quand il retrouverait le contrôle de sa voix.

"Nous avons trouvé son corps dans le lac. Ce sont les sirènes qui l'ont remonté et qui nous ont prévenu. Dit Lucius d'une voix basse qui résonna dans le silence.

Albus restait le regard obstinément fixé sur ses mains nouées, posées sur son bureau.

"Il s'est suicidé. Il t'a laissé une lettre. Continua Malefoy.

Il tendit une longue enveloppe crème qui se trouvait sur ses genoux, à Sévérus.

Il n'y avait que trois pas à faire. De l'endroit où il se trouvait pour aller rejoindre son ami et sa main tendue.

Mais ces trois pas semblaient représenter un effort qu'il n'arriverait jamais à surmonter. Rogue n'avançait pas. Ce fut Harry qui fit les trois pas, prenant l'enveloppe et la décachetant, il en retira un parchemin plié.

Il le déplia et retint son souffle. Le visage souriant de Matt le fixait. Au dos du dessin il n'y avait que quelques mots tracés d'une écriture élégante.

"Il m'attend quelque part.

Je t'aime Sév, pour tout ce que tu as fait pour moi.

Dis à mon Père que je l'aime et que je suis désolé de n'avoir pas été à la hauteur de ses rêves.

Je vais rejoindre le mien.

Adieu

Ton Dragon

Harry avait lu les mots à mi-voix et c'est en entendant Hermione éclater en sanglots qu'il s'en rendit compte. Il releva la têt et vit Ron prendre son amie dans ses bras.

MacGonagall fixait le parc au travers de la fenêtre.

Lucius baissa la tête et pour la première fois de sa vie, Sévérus vit le serpentard sur le point de se laisser aller.

Une larme descendit sur sa joue.

Unique.

Mais portant en elle la douleur d'un père.

Si semblable à celle que ressentait Sévérus à cet instant là.

****

Ok, ceci est la fin la pire que j'ai jamais faite d'une de mes fics.

Après deux ans de non écriture, j'ai assassiné cette fic.

Je ne voyais pas ou aller et n'en avais plus le courage, et quand à être finale, cette fin pouvait être aussi finale dans ce sens.

Je suis désolée pour celles qui attendaient avec un secret espoir de bonheur. Mais cette fin est aussi une façon de dire au revoir et peut être adieu au fandom de HP.

Merci à celles qui sont venues ici. Je vous aime toutes.

Bisoumouchous

San